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 « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ]

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MessageSujet: « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ]   « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] Icon_minitimeDim 14 Sep - 21:03


hans ҩ skylar


« Un enfant est innocent, la soif de vivre le dévore, brûlant ses désirs d'un feu étincelant, et ignore tout de la mort. » Wordsworth
Le petit brun n'avait pas parlé dans le vide finalement. Même si, à la base, c'est bel et bien l'impression que l'on aurait pu avoir ! Il était clair que l'homme n'allait pas bien, mais Skylar savait quoi faire. Après tout, ses études de médicomagie allaient enfin pouvoir être mises à profit ! ...Jusqu'à ce qu'un rappel brutal se fasse dans la tête du jeune Italien : il n'avait pas sa baguette ! Cette pensée le chagrina jusqu'à ce qu'il pense à une alternative. Sa baguette était peut-être restée sur sa table de chevet à Poudlard, mais la magie était en lui ! Et elle était tout autour d'eux ! Au prix d'un effort si considérable qu'il s'en étonna lui même, Skylar se concentra, récita tout bas les mots de la formule. Avec une baguette, il aurait pu soulager l'inconnu. Sans baguette et même avec son entraînement, il ne pu que l'atténuer. C'était déjà beaucoup vous me direz !
-C'est quoi ton nom ? Moi je m'appelle Hans. Hans Heimricht. Mais tu peux m'appeler HH si tu veux !
HH ? Qui aurait l'idée de l'appeler ainsi ? Hans semblait très bien, et le petit brun se contenterait de cela.
-Je m'appelle Anthony Micelli ! répondit-il avec enthousiasme. Mais tout le monde m'appelle Skylar.
Anthony. C'était un nom qu'il n'avait plus dit depuis longtemps, et il ne s'était jamais présenté comme tel. Pourquoi avait-il soudainement précisé cela ? Il ne le savait pas lui même, et je ne suis pas en mesure de vous répondre. Il l'avait fait. Voilà tout.
Hans se rapprocha alors, doucement, du jeune homme. Comme s'il craignait de le brusquer et qu'il se sauve, tel un animal un peu sauvage. Mais Skylar n'avait pas peur. Ou pas plus que cela. Puisque de base, il aimait tout le monde et avait confiance en tout le monde, il n'avait aucune raison d'avoir peur. Mais il est vrai que puisque Hans lui avait fait mal, sans peut-être le vouloir, alors oui, peut-être Skylar aurait-il pu se montrer un peu farouche. Mais il était calé contre son mur et ses bras autour de ses jambes lui donnaient la sensation d'avoir un câlin, chose qu'il n'avait... quasiment jamais connu. Et cette sensation de vide qu'il ressentait s'était évanouie alors que le petit avait trouvé un nouveau centre d'intérêt : les étoiles. C'était sa chance, au fond. Il oubliait. Un court instant, mais il oubliait. Focalisé sur quelque chose de plus beau, de plus magique, de plus splendide, il parvenait à oublier ses misères.
Puis tout à coup, Skylar sentit que l'on passait son bras autour de ses épaules. C'était Hans qui le prenait contre lui, et cette sensation lui faisait autant de bien qu'elle lui faisait de mal. C'était... le premier geste réellement affectueux dont on le gratifiait depuis des années. Et ce simple fait rouvrait une plaie béante qui ne s'était jamais réellement refermée, et qui valu au petit brun de verser quelques larmes supplémentaire. De joie et de tristesse.
-Là, n'ai pas peur... tu auras moins froid.
Il se laissa faire, et alla jusqu'à cacher sa tête dans le manteau de Hans, comme si cela le dissimulait totalement. C'était vrai qu'il avait chaud ! Il se blottit et resta ainsi, sans respirer. Il craignait que le moindre mouvement ne gâche tout, or respirer nécessitait un mouvement au niveau de sa cage thoracique ! La petite pression de bras de Hans rendait Skylar tout ému, car pour la première fois... il se sentait aimé. Le terme est bien grand, je vous l'accorde, mais dans la tête du jeune pianiste, dans son esprit enfantin et si peu accoutumé à ce genre de gentillesse, c'était de l'amour. Comme une mère ou un père envers son fils. Sa pensée divagua tandis qu'il commençait à faire de l'apnée : pourquoi son père ne l'avait jamais aimé ?
Sa question se perdit dans la sensation étrange qui enveloppa soudain tout son être. Lui qui avait déjà coupé tout arrivée d'air, cela ne l'empêcha pas de ressentir cette sensation de poids en lui, comme si on l'étouffait un peu plus. Lorsqu'ils arrivèrent à la destination qu'avait choisi son nouveau compagnon, Skylar s'autorisa à respirer. Il avait eut peur ! Il savait ce qu'était transplaner, il avait beaucoup lu là dessus, mais l'expérimenter était... effrayant. Il retira doucement sa tête du manteau de Hans et le regarda avec de grands yeux de cocker battu.
-Dove siamo ? Perché mi hai portato qui ?
Le jeune homme ne remarqua même pas qu'il avait parlé Italien, et pensait avoir posé ses questions ( Où sommes-nous ? Pourquoi m'avez vous amené ici ? ) en Anglais. C'était une chose qui lui arrivait très fréquemment à vrai dire. Il parlait, pensait ou écrivait dans une autre langue, sans en avoir conscience. Le plus souvent en italien, mais il lui était déjà arrivé de penser dans une des nombreuses langues qu'il parlait. Une fois, il avait même écrit en latin !
Curieux, le jeune garçon regarda autour de lui. Il ne se permettait pas de bouger, ou pas beaucoup, notamment parce qu'il n'était pas chez lui et que ce n'était pas correct, mais il était curieux de la décoration. A première vu, il était chez quelqu'un. Chez Hans lui-même peut-être ?
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MessageSujet: Re: « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ]   « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] Icon_minitimeDim 14 Sep - 23:13


« La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] 68391510 & « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] 11454710

L'arrivée fut plutôt mouvementée, et Hans s'empressa de vérifier qu'il ne manquait pas de morceaux, de lui ou de Skylar – puisque le petit bonhomme lui avait gentiment donné son prénom – et que les deux étaient en pleine santé. Le jeune sorcier écarta doucement sa tête de contre lui, et le regarda avec un air triste. Le banquier lui sourit, tentant de le rassurer. Oui, ils semblaient tous deux entiers, et en forme ! Du moins, dans le même état qu'ils étaient en partant de Pré-Au-Lard... Pas au top quoi ! Mais pas pire non plus...

Le garçon ouvrit alors la bouche, et Hans dut faire un énorme effort pour comprendre ce qu'il venait de dire... qui n'était ni de l'anglais, ni même de l'allemand – sa langue maternelle, qu'il parlait couramment –. Heureusement, le jeune homme ne s'était pas contenté du peu, et il avait apprit à communiquer avec presque toute la planète – dans son métier, et en tant que membre de la Confrérie, c'était chose utile que de savoir négocier avec des sorciers venus des quatre coins du monde magique – et de ce fait étudié plusieurs langues... Celle que Skylar venait de parler lui était familière, mais il dû se concentrer pour reconstituer ses capacités à la comprendre !

Finalement, au bout de quelques minutes acharnées, il trouva la solution à l'énigme. Sans montrer qu'il en avait clairement chié – et pire que ça ! – il répondit gentiment à son jeune protégé. « Nous sommes chez moi. Il fait chaud. C'est confortable. Et j'ai un lit pour toi ! Et du chocolat chaud. » La lumière qui s'était allumée dans les yeux de Sky lorsque Hans avait évoqué un chocolat quelques temps plus tôt, ne lui avait pas échappée... Le petit avait tenté de faire comme si il ne le méritait pas, mais maintenant qu'il était là, il ne pouvait plus rien refuser... Londres était bien trop loin de Poudlard pour oser sortir en pleine nuit et y retourner. Et de toute façon le banquier n'aurait jamais laissé le sorcier fuir ainsi. Surtout pas après tout ce qu'il venait de faire pour parvenir à le faire entrer – de force, techniquement – chez lui.

Décidé à mettre au lit Skylar, il se redressa et s'écarta légèrement de lui, histoire de pouvoir respirer et reprendre son souffle. Transplaner avait glané toute l'énergie qui lui restait, mais il devait encore tenir le coup un moment. Doucement, il fit en sorte de poussa le petit sorcier vers la chambre de Lisbeth, qui était absente ce soir. Il se surprit à se demander comment il aurait fait si la jeune femme avait été là, et la réponse fut tellement évidente qu'il se sentit bête. Il aurait dormit sur le canapé et lui aurait laissé son lit... en prenant garde de fermer à clé la pièce, pour éviter que le petit malin de se faufile dans le salon en pleine nuit pour inverser leurs places !

Souriant à cette idée, Hans réussit à retrouver le courage de faire tout ce qu'il avait en tête. Il se tourna vers Skylar et lui sourit. « Tu vas passer la nuit ici, et t'installer dans la chambre qui est juste là ». Il désigna la porte fermé à la droite du sorcier et l'ouvrit pour lui montrer le lit à l'intérieur. « Tu vas t'installer là sans rechigner et dormir. Ce n'est pas un ordre, mais c'est quand même une obligation. Je veux que tu te reposes. Autant que tu voudras... Demain matin je te ramènerai à Poudlard et on expliquera ce qui s'est passé au Directeur. D'accord ? Bien. Vas te coucher, j'arrive dans cinq minutes. » Il ébouriffa les cheveux du gamin sans même songer que cela pouvait le gêner, et lui fit un clin d'oeil avant de se redresser – non sans peine et grimace – et se diriger vers sa cuisine.

La tête lui tournait encore et il voyait un peu flou, mais sa migraine semblait passée, et Hans pouvait de nouveau respirer sans craindre que son crâne explose sous la pression. Il prépara un chocolat à Sky, et lui apporta – en essayant de ne pas se manger le parquet entre temps – dans la chambre. Le jeune homme n'avait pas bougé, mais Hans ne fit aucun remarque. Il s'assit à côté de lui sur le lit et lui tendit la tasse fumante en l'invitant à la boire. En faisant cela, il n'attendait rien. Et c'était un sentiment étrange que de savoir qu'en échange de l'héberger, il ne gagnerait rien... rien d'autre que son propre bonheur, et l'impression d'être utile à quelqu'un.
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MessageSujet: Re: « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ]   « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] Icon_minitimeLun 15 Sep - 0:03


hans ҩ skylar


« Un enfant est innocent, la soif de vivre le dévore, brûlant ses désirs d'un feu étincelant, et ignore tout de la mort. » Wordsworth
Si Hans ne comprit pas aisément la question de Skylar, il ne le montra pourtant pas, ne soulignant donc pas au jeune homme son erreur d'emploi de langue.
-Nous sommes chez moi. Il fait chaud. C'est confortable. Et j'ai un lit pour toi ! Et du chocolat chaud.
Etait-ce encore cette promesse qu'il lui avait soudainement refusé ? Apparemment pas, il avait l'air sincère et déterminé cette fois. Et visiblement, il avait noté l'intérêt tout particulier du petit brun pour le chocolat chaud ! ...Ou le chocolat en règle générale. Mais il s'agissait là encore de luxes dont il devait se passer, et dont il se passait fort bien ! Et qui, au final, étaient sans aucun doute meilleurs pour sa santé.
Assez emballé, Skylar hocha vigoureusement la tête, signe qu'il avait comprit et qu'il était content. Toujours par terre, Skylar ne bougeait pas. Il avait beau savoir que Hans lui offrirait un lit, le musicien avait déjà trouvé son bonheur par terre. A la rigueur, si Hans lui avait offert une couverture, il aurait été aussi bien là. Avouez qu'il ne revient pas cher ! Mais son nouveau compagnon en avait décidé autrement. Il était déterminé à s'assurer qu'il dormirait dans un lit, et il n'accepterait que difficilement un non de toute évidence. Il se releva, entraînant Skylar avec lui.
-Tu vas passer la nuit ici, et t'installer dans la chambre qui est juste là.
Joignant le geste à la parole, Hans montra au jeune homme une porte qui, une fois ouverte, laissait entrevoir un lit. Avec des oreillers ! Et pleins de couvertures ! Il pourrait se faire son petit nid de toutou ( si si, vous avez bien lu ) et dormir comme un bienheureux !
Hoy. Mais qu'advenait-il de ses camarades, qui lui avaient expressément ordonner de dormir à la Cabane Hurlante ? Skylar était certain que son châtiment aurait été bien moindre s'ils avaient su qu'il avait dormi dehors. Mais là, chez un étranger, au chaud, dans un lit... il allait finir la nuit suivante en caleçon suspendu par les pieds dans les cachots ! Cette idée le fit soudain trembler violemment.
-Tu vas t'installer là sans rechigner et dormir. Ce n'est pas un ordre, mais c'est quand même une obligation. Je veux que tu te reposes. Autant que tu voudras... Demain matin je te ramènerai à Poudlard et on expliquera ce qui s'est passé au Directeur. D'accord ? Bien. Vas te coucher, j'arrive dans cinq minutes.
Hans lui ébouriffa les cheveux et le gratifia d'un clin d'oeil qui le fit rougir avant de quitter la pièce. Mais... mais... MAIS ! Il y avait un détail important ! Très important ! Hans !
Allongé dans le lit, Skylar développa un peu plus la liste des choses importantes à dire à Hans. Il avait déjà mis les couvertures plus ou moins n'importe comment et serrer contre lui un oreiller comme s'il était un doudou, mais pourtant, le petit brun ne comptait pas trop rester là. Hans revint enfin, une tasse fumante à la main, et il la tendit à Skylar tout en s'asseyant près de lui sur le lit. Le Poufsouffle prit donc la tasse en le remerciant pour la reposer directement sur la table de chevet à côté de lui. Il voulait parler !
-Haaans. S'il vous plaît ne dites rien au professeur Dumbledor ! Déjà que la nuit prochaine je vais sans doute devoir dormir suspendu par les pieds dans les cachots parce que je vais dormir ici... si vous allez tout raconter, je vais être suspendu à la tour d'astronomie ! Ou alors je vais dormir dans le lac ! Ou alors je vais dormir dans la forêt interdite ! Ou alors je vais dormir tout nu dehors ! Ou alors...
Et il cita ainsi plusieurs cas de figure plus effrayant les uns que les autres. Certains étaient vrais... D'autres étaient probablement le produit de son imagination, bien que ses camarades auraient visiblement été capable de faire de telles choses. Et le pire était que si ses agresseurs n'y pensaient pas... Skylar serait tout à fait capable de leur donner naïvement des idées...
-Et puis, je ne peux pas dormir ici ! Pas dans cette chambre ! Elle appartient à quelqu'un, il y a des vêtements partout, et une valise, et des affaires appartenant à cette personne ! Où est-ce qu'elle va dormir ? Et puis, elle sera pas contente quand elle saura ! C'est pas bien... non, pas bien du tout... s'il vous plaît, je peux dormir par terre ? Près de la porte d'entrée ! Ou près d'une fenêtre ! Je ne ferai pas de bruit en partant... Je peux même dormir sans couverture ! Je fais ça tout le temps !
C'était.. probablement exaspérant. Ou affligeant. Ou fatiguant. Ou les trois à la fois. Mais cela partait d'un bon sentiment. Skylar ne pensait pas à lui, et c'était ainsi. Il avait peur de froisser quelqu'un, peur de se faire frapper, peur de déranger, peur de salir, peur de donner du travail.. Et même maintenant, alors qu'il se serait bien endormi comme une masse, il ne le faisait pas. Parce qu'il ne voulait pas être un poids. Il ne voulait pas encombrer. Il serra encore l'oreiller contre son ventre, où il avait reçu un hématome quelques jours auparavant, et qui lui faisait encore mal. A dire vrai, son corps était perclus de bleus et de cicatrices en tout genre. Raison pour laquelle Skylar ne se mettait jamais en manches courtes, et n'aimait pas se montrer torse nu. La dernière fois, face à Timothy, il avait été gêné, mais dans le noir, il n'avait rien vu. Ici, il y avait de la lumière. Hans pourrait voir. Et Skylar ne voulait pas cela. Mais de toute manière, personne ne lui demandait de se déshabiller !
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MessageSujet: Re: « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ]   « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] Icon_minitimeSam 4 Oct - 23:52


« La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] 68391510 & « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] 11454710

Bon sang, ce gosse s'arrêtait-il de paniquer quelques fois ? C'était totalement hors du commun. Totalement dingue. Jamais Hans n'avait rencontré un élève aussi perturbé, aussi... étrange. Il y en avait des spéciaux, certes, mais lui dépassait même les plu originaux. Il n'était pas illuminé, loin de là, seulement bizarre... du genre à agir de manière anormale dans toutes les situations, toujours voir le pire l'horrible, penser au pire, défendre son insignifiance...
Lorsqu'il se mit à crier qu'il ne voulut SURTOUT PAS que Dumbledore sache pour cette nuit, et qu'il enchaina sur une énumération de punitions potentiels, Hans crut qu'il allait avoir la migraine. Il n'eut même pas la force de lui demander de se taire et d'arrêter son charabia, l'exaspération avait prit le dessus, et il poussa un long, interminable soupir, sans cesser d'écouter le jeune sorcier d'une oreille distraite et blasée. Lorsqu'il perçut le tintement agréable – et miraculeux – du silence, il se leva d'un bond et mit ses poings sur les hanches, sans pour autant prendre un air revêche qui aurait pu effrayer le gamin, déjà au bord de la crise de nerfs, visiblement... Hans n'avait aucune envie qu'il lui claque entre les pattes parce qu'il avait été trop brusque.

« Sky. Tu peux pas continuer comme ça dans ta vie bonhomme... Ça va te bouffer. Ça va littéralement te pomper toute ton énergie – que je ne sais pas où tu vas chercher, étant donné la qualité de ton sommeil – et tu vas te tuer. Mon grand, ces gars qui te font vivre un enfer, ils doivent être punis. Ils n'ont pas le droit de te faire souffrir, et je ne crois pas que Dumbledore approuve un tel comportement sous son toit ! » Hans espérait de tout coeur que le directeur n'approuvait pas cela ! Il craignait déjà pour Engel, et à voir l'état de Skylar, ce n'était pas à tort. Certes, son petit frère était débrouillard, mais son aîné ne pouvait s'empêcher d'avoir peur, en permanence. Un reste de son enfance miséreuse, où la mort se cachait à chaque coin de rue... Perturbé par ses douloureux souvenirs d'un passé trop sombre pour être évoqué, Hans lâcha un peu de sa colère, sans vraiment le vouloir, dans ses paroles. « Mon grand, Dumbledore saura ce qui t'es arrivé, que tu le veuilles ou non. Je suis désolé mais c'est non négociable. » Il fixa le jeune Sky et son air malheureux ne fit qu'entamer un plus son exaspération. Ses paroles ne firent qu'aggraver encore la situation.

Épuisé, Hans serra les poings. Il perdait patience, ce qui était assez rare. Ce gamin était totalement porté sur l'auto flagellation. Sa vie ne semblait avoir AUCUNE valeur à ses yeux, et le banquier faillit se laisser aller à lui demander pourquoi il ne se suicidait pas tout de suite plutôt que continuer à 'vivre' à travers le bon vouloir de bourreaux qu'il semblait parfois s'inventer.
Heureusement il parvint à se retenir, même à prendre sur lui de ne pas montrer toute l'étendue de sa colère au petit. Il se força au calme, les yeux fermés pour faire le vide. Lorsqu'il fut à peu près sûr que ses mots ne feraient pas trop de dégâts, il osa s'exprimer. « Tu vas dormir dans cette chambre. Mais avant, j'aimerais que tu te laves. Ça te fera du bien. Et au cas où tu te poses la question : c'est un ordre. » Hans avait essayé d'être gentil avec le jeune sorcier, de ne pas lui donner d'ordre, comme tout le monde le faisait... mais puisque visiblement il n'écoutait que cela...

Sans lui laisser le temps de protester, le banquier saisit sa baguette dans le revers de sa veste et ouvrit la porte de la salle de bain sans cesser de fixer le gamin. Il lui indiqua d'un signe de menton, et l'y mena en le poussant à demi dans le dos.
La salle d'eau comportait deux lavabos et une grande baignoire. Un sort vint bientôt faire couler de l'eau chaude à Skylar. « Déshabille toi et prends un bain, je reviens dans un moment » Son ton était sans appel, et Hans ne se répéta pas. Il ferma la porte derrière le gamin et attendit d'être sûr que ce dernier soit à l'abri dans l'eau pour revenir chercher ses vêtements sans qu'il s'en aperçoive. Pas question qu'il remette son uniforme imbibé de l'humidité de la nuit, de sa peur, de l'odeur de l'alcool aussi... Il lui prêterait un ensemble d'Engel en attendant...

Une fois le choix fait, un bon quart d'heure était passé. Hans revint à la salle de bain, entra sans toquer. « Je t'ai trouvé des vêtements de mon jeune frère, il devrait faire à peu près ta taille... Voyons... » Son regard, jusqu'ici à demi tourné vers le sol et les vêtements, tomba sur le corps du jeune sorcier. Le banquier se figea, interdit. Le gamin semblait avoir été battu. Il était couvert de bleus, et de vilaines cicatrices blanchâtres barraient sa peau frissonnante. Lorsque le banquier croisa ses yeux emplis de peur, de honte, et de douleur, il comprit l'ampleur de son erreur. Il resta figé pendant de longues secondes, incapable de parler ou de faire le moindre geste. Même ses yeux avaient cessés de détailler l'horreur de la réalité. Il laissa ses paupières recouvrir son regard triste, et soudain, attrapa une serviette, enveloppa Skylar dedans, et le serra avec force contre lui, tremblant. « Je suis désolé. Je suis désolé, mon grand... »

L'étreinte ne dura qu'une minute, et Hans ne parvint jamais à se l'expliquer. Lorsqu'il s'écarta du jeune garçon, ses mains saisirent son visage innocent, et il le força à le regarder. « Ils paieront, tu m'entends ? Je ne le laisserai plus faire. Il faut agir, Sky. Il faut que quelqu'un agisse et te sorte de là. Ce n'est pas ta faute, tu comprends ? Et ce n'est pas en restant muet que les choses vont s'arranger. Au contraire. Parler ne te mettra pas plus en danger. Je veillerai personnellement à ce qu'il ne t'arrive rien. Tu me crois ? » Il ne lui laissa pas le temps de répondre. Déjà il le poussait dehors avec tendresse, le menant jusqu'à la chambre de Lisbeth.
Une fois là bas, il déposa les vêtements sur le lit et resta un moment à regarder le gamin sans savoir comment agir. Il finit par sortir après lui avoir recommandé de s'habiller et de se reposer. « On reprendra notre conversation demain matin. Réveille moi si tu veux quelque chose... » En sortit, Hans sourit. Il ne savait pas pourquoi il avait proposé une chose pareille. Skylar préférerait sans doute mourir que le déranger. Et bizarrement, si cela avait auparavant exaspéré le banquier – et que l'exaspérait toujours – il trouvait cela très noble. Ce gamin avait sans doute un cœur énorme. Trop gros pour être tenu par quelqu'un...
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MessageSujet: Re: « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ]   « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] Icon_minitimeDim 5 Oct - 1:13


hans ҩ skylar


« Un enfant est innocent, la soif de vivre le dévore, brûlant ses désirs d'un feu étincelant, et ignore tout de la mort. » Wordsworth
Skylar avait imploré Hans de ne rien dire à Dumbledor... ou à quiconque d'ailleurs. Il avait peur. Et il ne voulait pas avoir d'ennuis. Or des ennuis, il en aurait, forcément, mais il en aurait encore plus si quelqu'un savait. Si des mesures étaient prises. Il en était convaincu. Mais Hans ne voyait pas les choses du même oeil, et ce qui semblait juste pour lui semblait au petit Poufsouffle une menace bien pire que celle de dormir dans la Forêt Interdite.
-Sky. Tu peux pas continuer comme ça dans ta vie bonhomme... Ça va te bouffer. Ça va littéralement te pomper toute ton énergie – que je ne sais pas où tu vas chercher, étant donné la qualité de ton sommeil – et tu vas te tuer. Mon grand, ces gars qui te font vivre un enfer, ils doivent être punis. Ils n'ont pas le droit de te faire souffrir, et je ne crois pas que Dumbledore approuve un tel comportement sous son toit !
Plus Hans parlait, plus Skylar frissonnait violemment. Il avait du mal à respirer, avait peur, et se reculait comme s'il menaçait de le frapper. Lorsqu'il fut acculé contre le mur, et qu'il fut avéré qu'il ne pouvait toujours pas les traverser à la manière d'un fantôme, c'est avec une boule dans la gorge et dans l'estomac que Skylar se laissa glisser par terre. Ses jambes ne le tenaient plus de toute façon. Hans pensaient bien faire.. mais dans l'immédiat, il ne faisait que son malheur.
-Mon grand, Dumbledore saura ce qui t'es arrivé, que tu le veuilles ou non. Je suis désolé mais c'est non négociable.
Pour Skylar, cela équivalait à une punition. Mais une punition pour lui, pas pour ceux qui lui faisaient du mal. Car il était certain que, que ce soit ses assaillant ou quelqu'un d'autre, il subirait les conséquences des actes de son nouvel ami. Et Dumbledor ne pouvait pas renvoyer toute l'école. De toute manière, Skylar ne dénoncerait personne. Ce n'était pas son genre. En revanche, dans l'immédiat, il avait peur, et la peur le fit pleurer. Sanglotant, la tête entre les genoux, il marmonna.
-Pourquoi tu veux me punir ? Qu'est-ce que j'ai fais de mal ? Je suis désolé, Hans... je ne voulais pas ! S'il te plait ne fait pas ça... non... pas ça... tout mais pas ça...
Le silence s'abattit dans la chambre. Hans se contrôlait comme il le pouvait, quand à Skylar, il se calmait tout doucement après cette crise de panique. Les dés avaient été jetés et son sort avait été scellé. Il n'aurait même pas droit à une tombe... on se souviendrait de lui comme ce gamin de tout le monde pouvait se servir... Car là c'est sûr, il allait se faire tuer !
-Tu vas dormir dans cette chambre. Mais avant, j'aimerais que tu te laves. Ça te fera du bien. Et au cas où tu te poses la question : c'est un ordre.
Un ordre était un ordre. On ne contredit pas les ordres. C'était l'une des premières leçons que Monsieur Micelli avait inculqué de force à Skylar. Il y a de cela onze à douze ans. Telle une marque au fer rouge, Skylar avait retenu qu'il ne fallait pas contredire un ordre, jamais. Il était fatigué, et son père lui avait demandé de se lever. Il avait refusé, et traîné au lit. Cela lui avait valu d'être jeté au sol, de se faire ôté matelas, oreiller et couvertures ( en somme, dormir à même le sommier ), mais cela lui avait également valu son premier coup de fouet. C'était la trace la plus profonde sur son corps, située au niveau du ventre. Depuis ce jour, à chaque fois qu'on lui donne un ordre, Skylar revoit cette scène, comme un avertissement. Il revoit son père lui demander d'ôter son T-shirt et de s'allonger sur son sommier. Il se souvient avoir fermé fort les yeux, sachant parfaitement qu'il allait regretter de ne pas s'être levé dès que son père le lui avait ordonné. Il se souvient de son père l'attrapant par le nez, et lui claquant la tête contre le bois pour le forcer à garder les yeux ouverts. Il se souvient du fouet, lanière en cuir. Il se souvient du regard fou dans les yeux de son père, et de la joie visible que lui procure ce sentiment de pouvoir, car il sait qu'il peut tout faire et que sa victime - son propre fils - n'osera jamais se rebeller. Il se souvient du bras qui se lève et s'abaisse dans la claquement. Il se souvient de la douleur qui lui a arraché un cri déchirant. Il se souvient d'avoir pensé qu'il n'arriverait plus à respirer. Il se souvient de son père lui promettant qu'il recommencera la prochaine fois qu'il ne lui obéit pas. Lui en promettant plus. Plus de coups. Ce que Skylar ne savait pas encore, du haut de ses 5 ou 6 ans, c'est qu'il en aurait plus. Plus tard. Que tous les prétextes seraient bons.
C'est la raison pour laquelle Skylar obéit toujours au doigt et à l'oeil. Et pourquoi il se leva précipitamment et fila dans la salle de bain sans broncher.
-Déshabille toi et prends un bain, je reviens dans un moment.
Un autre ordre. Heureusement, Hans ferma la porte, ce qui facilita les choses à Skylar qui obtempéra beaucoup plus aisément. Hans serait resté, il aurait d'abord dû se cacher. Il ne veut pas qu'on le voit torse nu - ou... tout nu, dans le cas présent. Par pudeur, certes. Mais aussi parce qu'il ne veut pas que quelqu'un voit les vilaines blessures qu'il a pu recevoir au court de sa vie. Mais en même temps.. il n'y pense plus tellement. Ca fait moins mal maintenant. Les plaies sont guéries, ce sont les bleus qui mettent plus de temps. Normal, tout le monde le frappe...
Le petit brun entra enfin dans l'eau, et connu une toute nouvelle sensation : l'eau chaude. D'ordinaire, il n'avait droit que de se laver via un lavabo, avec de l'eau froide - glacée en hiver. Il aimait l'eau ! C'était comme une couverture ! Doux et chaud, un bonheur inédit pour lui. Et puis, il y avait de la mousse, avec laquelle, en bon enfant qu'il était, il s'amusa à jouer. Il se tourna et se retourna dans l'eau, tenta de goûter à cette mousse qui semblait si bonne et si douce avant de comprendre que ça n'était pas comestible. En somme, il fut suffisamment occupé pour ne pas remarquer Hans qui était venu lui subtiliser ses affaires... !
Enfin, quand l'eau commença à devenir froide, Skylar sorti du bain et mis une serviette autour de sa taille. Brrrr ! Il fait froid en dehors du bain ! Beaucoup trop froid... Il se retourna, en quête d'une autre serviette dans laquelle s'envelopper. Puis soudain, la porte s'ouvrit, et Hans refit son apparition, lui annonçant qu'il avait trouvé des vêtements qui pourraient lui convenir. Quant à Skylar, il n'avait peut-être pas trouvé sa seconde serviette, mais il aurait été de toute manière trop tard. Il se figea, puis se retourna. Inutile c'est vrai. Bien que son torse soit moins endommagé que son dos, il était simplement traversé par cette fameuse cicatrice dont je vous parlais tout à l'heure... ses bras par contre, n'étaient pas en meilleur état que son dos. Il vit le regard horrifié de Hans, lui confirmant qu'il était bel et bien trop tard. Rouge de honte, Skylar ne savait plus quoi faire, ni où se mettre. En quelques pas, son nouvel ami était près de lui et le recouvrait d'une serviette, l'air presque plus malheureux que Skylar. Comme s'il avait encore plus mal pour le petit brun que le petit brun n'avait mal lui même.
-Je suis désolé. Je suis désolé, mon grand...
Skylar ne comprit pas pourquoi le grand brun s'excusait. Il ne lui avait rien fait... enfin pas encore. Il lui avait juste offert de quoi cauchemarder cette nuit : la promesse de tout réveiller en haut lieu demain matin. Cependant, il accepta l'étreinte avec joie, il prenait goût à ce genre d'effusion ! Il voulait prendre tout plein de gens dans ses bras maintenant ! Mais étrangement, il sentait qu'il se ferait encore rejeter malgré tout..
Puis Hans sembla prendre la situation très à coeur. Il semblait déterminé, poussé dans une conviction dont personne ne pourrait le déloger, au dans dam de notre jeune ami...
-Ils paieront, tu m'entends ? Je ne le laisserai plus faire. Il faut agir, Sky. Il faut que quelqu'un agisse et te sorte de là. Ce n'est pas ta faute, tu comprends ? Et ce n'est pas en restant muet que les choses vont s'arranger. Au contraire. Parler ne te mettra pas plus en danger. Je veillerai personnellement à ce qu'il ne t'arrive rien. Tu me crois ?
Le problème, c'était que de son expérience personnelle, Skylar savait que parler, se rebeller, dénoncer, ce n'était pas bien. Et qu'il y avait toujours, oh oui, toujours des représailles.
-Mais ce n'est pas bien de dénoncer des gens ! Moi, je ne le ferai pas ! Et.. et... et si.. et si je ne dis rien... bah vous ne pourrez rien faire...
La voix de Skylar s'abaissa. C'était un petit acte de rébellion qu'il craignait de regretter amèrement une fois encore. Il aurait aimé avoir une peluche. Oui, c'est ça. Une peluche ! Ca console une peluche ! On se sent moins seul avec une peluche ! Mais Skylar lui, était seul. Livré à lui même. La proie de tout le monde. Sans personne jamais pour lui venir en aide.
-En plus vous ne pouvez pas renvoyez toute l'école... se risqua-t-il.
Mais en fait, peut-être Hans ne l'avait-il pas entendu. Ou pas écouté. Puisque directement après avoir parlé, il avait poussé Skylar vers la chambre de son amie, qui par ailleurs comportait beaucoup d'affaires étranges...
-On reprendra notre conversation demain matin. Réveille moi si tu veux quelque chose...
N'ayant d'autre choix, Skylar hocha la tête, même s'il ne voulait ni reprendre cette conversation, ni aller le réveiller. A vrai dire, il prévoyait de sortir par la fenêtre au petit matin. Ou peut-être pas. Et si Hans le frappait aussi, parce qu'il se serait sauvé ?
Par ailleurs, ce dernier avait quitté la chambre, et Skylar regarda autour de lui. Des habits, dispersés un peu partout... des papiers, mis en vrac sur le bureau, et par terre. Des photos très étranges de monsieur nu ou à moitié, avec des madames ou d'autres monsieur... des photos où ils se font des bisous... des photo où ils volent sur un balais... L'occupante de cette chambre avait de drôles de passes temps ! Etait-ce elle sur ces photos ? A côté du lit, sur une étagère, il y avait plusieurs fioles de potions que Skylar ne connaissait pas. Il tenta de les sentir, et plusieurs d'entres elles sentaient délicieusement bon. Il n'osa pas goûter, mais ce ne fut pas l'envie qui manqua pourtant... ! Etonné, Skylar retourna dans le lit, seul endroit où il ne risquait pas de trouver quoi que ce soit d'étrange ou de suspect ! ...Enfin croyait-il.
Car quand, en se courant, il passa sa main sous l'oreiller, il sentit que quelque chose d'autre était caché là. Se redressant, il souleva l'oreiller et regarda. Des photos.. de Hans ! Lui aussi n'avait pas de vêtements ! Enfin si, sur certaines il avait un boxer...  Et il faisait de drôles de choses... Surpris, le petit brun eut un mouvement de recul. Il n'osait même pas prendre les photos ! Embêté, Skylar se tourna et se retourna, comme en quête d'une solution. Finalement il attrapa un mouchoir et le posa sur les photos. Puis il les prit, et alla vers l'autre porte, qu'il pensa être la chambre de Hans. Puis il alla s'asseoir sur le lit, et passa ses doigts dans les cheveux de Hans pour le réveiller, jouant avec ses mèches. Quand il eut capté son attention, il posa les photos devant lui piteusement.
- Pourquoi tu es tout nu ? Pourquoi c'est dans la chambre de la madame ? Ca fait peur...
Il baissa la tête et murmura.
-Je peux dormir avec toi ?
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MessageSujet: Re: « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ]   « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] Icon_minitimeVen 24 Oct - 0:44


« La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] 68391510 & « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] 11454710

Lorsqu'il ferma la porte de sa chambre, Hans ressentit un immense soulagement. Il ferma les yeux, savoura le silence, le calme, la simplicité de l'instant, et poussa un long soupir de bien-être avant de se laisser tomber assit sur le lit. Il resta sans bouger pendant quelques minutes avant de finalement retirer ses chaussures d'un air morne et fatigué. Un regard à son réveil lui apprit qu'il était plus de deux heures du matin ; un mal de crâne vint terminer de l'achever, et il retira son pull, son pantalon et ses chaussettes avant de se glisser vivement sous les couvertures. Il ferma de nouveau les yeux et tenta d'oublier les dernières heures. Skylar était un être totalement hors du commun, vraiment étrange... Lorsque Hans le regardait, il avait l'impression de se voir lorsqu'il était encore un gamin innocent. Le jeune homme était tellement spécial, tellement... ailleurs. Mais bizarrement, il avait ce quelque chose qui faisait que le banquier, quoi qu'il fasse, soit sous le charme. Bouleversé par ce gamin complètement paumé, que la vie avait décidé de poser sur son chemin. Pour une bonne raison, se disait-il.

Perturbé par ses pensées, il mit quelques temps à trouver le sommeil... Peut-être même ne le trouva t-il pas du tout. Une sensation étrange le tira de ses songes... Un ressenti entre bien-être et malaise. Il mit un moment à comprendre d'où venait sa gène et un nouveau soupir lui échappa. Lentement, il se retourna pour faire face à Skylar. Le gamin jouait avec ses cheveux pour attirer son attention. A peine Hans eut-il posé ses yeux sur lui que le sorcier lui mettait sous le nez des photos mouvantes, où... IL APPARAISSAIT NU. « Oh putain de merde. » furent les seuls mots que le jeune homme fut capable de prononcer sur le moment. La minute d'après, Skylar, une moue adorable sur le visage et l'air désolé, lui demandait de dormir avec lui. Hans crut manquer d'air. Il tenta de reprendre sa respiration, qui semblait bloquée. L'espace d'un instant il se sentit comme un père que son fils vient de découvrir en pleine action. Plus gêné que jamais, il finit par prendre une décision.

Se levant d'un bond, il tira les photos des mains de Sky, lui sourit pour signifier qu'il n'y avait rien de grave, et sortit en marmonnant. « La garce, elle s'est bien gardée de me dire qu'elle avait ce genre de clichés DANS SA CHAMBRE. Elle va m'entendre... Quand elle rentrera, elle va m'entendre... Non mais, c'est quoi ça ? Elle le gamin qui tombe dessus ?! Mais quelle saloperie ! Quelle abrutie ! Bordel, bordel... » A moitié sous le choc, Hans ne savait même plus ce qu'il avait prévu lorsqu'il arriva dans le salon. Il dû se poser un moment pour respirer et retrouver un semblant de calme avant de se rappeler ce qu'il comptait faire.

Vivement, il se dirigea vers la chambre de Lisbeth, il cacha les photos, ressortit et ferma la porte à clé. Comme si ce geste simple allait annuler tout ce qui venait de se passer. Comme si le fait d'enfermer les photos allait les rendre moins sales, les faire disparaître.

Satisfait, Hans soupira de soulagement et recula vers le canapé, où il se laissa tomber lourdement. Son regard se perdit dans le vague, et sans qu'il ne sache pourquoi, les larmes montèrent et menacèrent de trahir son calme olympien à toute épreuve. Toute cette soirée commençait sérieusement à lui peser, et il n'avait pas besoin de ces photos... Bordel, il voulait juste DORMIR. Se reposer, juste une heure, ou deux... Mais qu'on le laisse. Qu'on lui lâche la grappe juste UNE HEURE. A bout, le jeune homme lutta pour ne pas fondre en larmes. Il reprit sa respiration plusieurs fois avant de parvenir à ravaler ses larmes nerveuses. La présence de Skylar lui revint et il envisagea l'idée de lui faire oublier toute cette histoire, qu'il dorme lui aussi en paix, une bonne fois pour toute. Et histoire d'avoir la conscience tranquille vis à vis de ces clichés honteux...

Cependant agir ainsi n'était pas son genre. Hans assumait rarement ses fautes, mais cette fois, c'était Lisbeth la fautive. Il lui voulait suffisamment pour la chasser de chez lui à ce moment, même si il savait qu'au fond, il n'aurait jamais ce courage.

Décidé à oublier tous ses problèmes pendant un instant, le sorcier se releva d'un air las et se dirigea vers sa chambre, où le petit Poufsouffle l'attendait toujours sagement. Prenant sur lui de paraître normal, il lui sourit comme il put et s'assit sur le lit à côté de lui. « Tu veux dormir avec un mec qui apparaît nu sur les photos de sa colocataire ? » Le pauvre gosse ne savait sans doute pas dans quoi il se lançait. La seule chose certaine était que jamais Hans ne le laisserait dormir sur le canapé, et encore moins dans la chambre de Lis. Celle-ci demeurerait fermée à clé jusqu'à ce que la jeune femme s'explique.

Toujours souriant, le banquier se pencha et intima à Sky de se glisser sous la couverture, qu'il souleva afin de l'aider à se faufiler du côté du lit vide. Hans se glissa à sa suite et lui fit face. « Je suis désolé que tu ais eu à voir ça... Je n'en savais rien. » Il se sentait véritablement mal vis à vis du jeune garçon. Désireux de le rassurer, il s'approcha et déposa un baiser sur son front avant de revenir se poser sur son oreiller. Un dernier sourire l'envoyer se noyer dans un sommeil mérité et bienvenue. Le genre de sommeil trop beau pour être vrai, et qui au réveil vous révèle quelques surprises !
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Lisbeth Richards
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MessageSujet: Re: « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ]   « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] Icon_minitimeSam 25 Oct - 3:18

Elle était un peu frustrée. Et ce n'était jamais bon signe. Elle avait passé un bon moment chez Nathanael et aurait bien passé la nuit là bas, pas forcément à dormir. Seulement, il avait été appelé en mission et elle avait dû partir. A contre cœur, mais était-ce bien utile de le préciser ? Elle aurait volontiers passé quelques heures de plus à ne pas croiser Hans, et son corps si désirable et si inaccessible, et à dépenser toute son énergie comme elle le faisait le mieux. C'est ainsi qu'au milieu de la nuit, Lisbeth fut de retour à l'appartement et sortit de la cheminée et de sa flambée verte. Il était trois heures du matin. Elle portait une robe un peu trop courte, des talons un peu trop hauts et un trench. Les lumières de la ville éclairaient légèrement l'appartement endormi et elle se dirigea vers la fenêtre pour fermer les rideaux. Elle passa la main dans ses cheveux qui passèrent du blond platine au violet éclatant. Home, sweet home.

Elle se rendit compte que ses talons claquaient sur le sol et retira ses chaussures avant de se diriger vers la porte de sa chambre. Escarpins dans une main, elle posa l'autre sur la poignée de la porte. Qui refusa de s'ouvrir. Étrange... Elle ne fermait jamais la porte. Avec sa main libre, elle fouilla les poches de son imperméable pour trouver sa baguette qu'elle pointa sur la porte pour la déverrouiller.

Alohomora.

Elle entendit un cliquetis et, lorsqu'elle poussa à nouveau sur la poignée, la porte s'ouvrit docilement. Elle activa l’interrupteur d'un coup de coude et elle sut que quelque chose n'allait pas. Elle posa ses chaussures sur le sol, à l'entrée de sa chambre et s'avança pour comprendre l'origine du problème... Quelqu'un était venu ici. Quelqu'un qui avait farfouillé dans ses photos, dans ses potions, dans ses draps. Les clichés de Hans qu'elle gardait précieusement sous son oreiller était posées sur un meuble près de l'entrée. Maintenant qu'elle ne pouvait plus y toucher, elle évitait de se retrouver dans la même pièce que lui lorsqu'il sortait de la douche par exemple, de peur de perdre encore une fois le contrôle. Elle était énervée, frustrée et elle voulait des explications. Une minute à peine après être entrée dans sa chambre, elle ressortit, les cheveux virant cramoisis, et traversa le couloir pour entrer dans celle de Hans tout en s'exclamant :

« Bordel, Hans, qu'est-ce qu'il s'est passé dans ma chambre exactement ? »

Quelque part dans un coin de sa psyché, elle avait enregistré le fait qu'il était trois heures du matin et qu'il dormait. Seulement voilà, elle n'en avait rien à battre. Il l'évitait avec soin et se mettait soudainement à fouiller dans sa vie privée ? C'était culotté tout de même. Si elle avait su qu'il avait de la compagnie, elle aurait peut être... Non, tout bien réfléchit, elle serait tout de même entrée en exprimant son désarroi. Ils auraient même pu être nu en train de s’emboîter, ça lui aurait fait le même effet. Réalisant qu'elle venait d'entrer dans une pièce obscure, elle leva sa baguette, qu'elle serrait tellement dans son poing que les gravures s'imprimaient dans sa peau, et en alluma l'extrémité d'un Lumos informulé qui éclaira un tant soit peu la pièce. Elle ne regardait même pas vers le lit, elle avait peur que voir sa tête d'ange ne fasse baisser sa résolution. Elle avait droit à des explications ! Son visage affichait les émotions par lesquelles elle passait assez violemment : énervement, colère, désir, frustration et une furieuse envie de donner un bon coup dans quelque chose. Ses cheveux suivaient le mouvement passant du bleu nuit au rose criard en passant par l'orange flamboyant et le vert radioactif. Continuant à marcher pour se défouler, dans un sens puis dans l'autre, elle enchaîna au cas où il n'aurait pas bien entendu ou compris la première fois :

« Tu as cinq minutes pour m'expliquer la merde que tu as foutu dans mes affaires. Et qu'est-ce que c'est que cette putain d'idée de verrouiller ma porte ?  »

Si il voulait y aller, il pouvait y aller quand elle était là. Ça avait beau être son appartement à lui, elle avait le droit à une vie privée, surtout depuis qu'il lui avait fermé la porte de la sienne. Et fouiller dans ses affaires en son absence était un peu trop invasif et contrôleur à son goût. Elle ne savait pas si ce qu'elle ferait si elle n'obtenait pas d'explications suffisantes serait à base de batte de Quidditch ou de sortilèges, mais elle savait qu'elle avait suffisamment de ressources pour le lui faire regretter.
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MessageSujet: Re: « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ]   « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] Icon_minitimeSam 25 Oct - 7:33


hans ҩ skylar ҩ lisbeth


« Un enfant est innocent, la soif de vivre le dévore, brûlant ses désirs d'un feu étincelant, et ignore tout de la mort. » Wordsworth
-Oh putain de merde.
Mais !!!! Ca, c'était des mots interdits ! De vilains mots ! Pourquoi les employait-il ? Skylar ne comprenait pas. Il ne comprenait... absolument rien à cette situation à vrai dire. Entre les photos, les gros mots de Hans et les derniers événements, Skylar pouvait à peine croire ce qui lui arrivait, et où il était. Alors il n'avait qu'une seule solution : se réfugier dans la monde des rêves, là où personne jamais ne lui faisait de mal, là où il combattait sans trop savoir pourquoi et comment les méchants qui pouvaient passer par là. Alors il demanda à Hans s'il pouvait dormir avec lui, parce qu'il avait peur de ces photos, parce qu'il avait peur de dormir seul, parce qu'il voulait se sentir rassurer et qu'il était la seule personne ici à le faire se sentir bien. Mais il n'eut pas exactement la réponse escomptée...
-La garce, elle s'est bien gardée de me dire qu'elle avait ce genre de clichés DANS SA CHAMBRE. Elle va m'entendre... Quand elle rentrera, elle va m'entendre... Non mais, c'est quoi ça ? Elle le gamin qui tombe dessus ?! Mais quelle saloperie ! Quelle abrutie ! Bordel, bordel...
Skylar baissa la tête, triste. Il aurait dû rester dans la chambre, et dormir malgré ces photos étranges et effrayantes, ne rien dire. Il avait encore fait une bêtise, qui allait briser une amitié. Et cela l'attristait au plus haut point. Aussi s’assit-il par terre, pleurant doucement, les bras autour de ses jambes pour se rassurer. Quant à Hans, il l'avait purement laissé tombé, voire carrément oublié ! Allez savoir. Il avait quitté la pièce précipitamment en tout cas...
Les minutes passèrent. Une. Puis deux. Puis dix. Puis vingt. Skylar perdait le compte lorsque les bruits de pas de Hans qui revenait dans la pièce se firent entendre. Et il n'avait pas l'air bien... ce qui culpabilisa un peu plus Skylar. Etait-ce de sa faute ?
-Tu veux dormir avec un mec qui apparaît nu sur les photos de sa colocataire ?
Le petit brun prit un air songeur comme s'il venait de lui donner un problème mathématique à résoudre. La question en soit n'était pas compliquée, et Skylar ne comprenait même pas pourquoi il la lui posait. D'où la réflexion intense sur le sujet...
-J'ai peur des photos... mais pas de toi. En plus, t'avais pas l'air content de les voir non plus... ou de savoir qu'elles étaient là...
Souriant, Hans fit venir Skylar sous les couvertures, comme si cette question avait été plus pour le taquiner qu'autre chose. Allez savoir. Skylar ne pouvait pas faire ce genre de distinctions...
-Je suis désolé que tu ais eu à voir ça... Je n'en savais rien.
Penchant doucement sa tête sur le côté, Skylar répondit.
-Ce n'est pas grave tu sais... Ca ira mieux demain matin ! Tout va toujours mieux demain matin !
Enfin oui et non. Disons que le lendemain, Skylar ne se souviendrait peut-être même plus de ces photos. Et qu'il croyait encore, malgré toutes ces années, que le lendemain serait moins dur, moins méchant que la veille.
Hans vint embrassé Skylar sur le front, un geste... dont il n'était pas du tout habitué, avant de s'endormir comme une masse. Skylar en fit de même d'ailleurs. Avec cette sincère envie de rester ici pour toujours et de ne plus jamais voir le monde extérieur... car au fond, il n'avait jamais été aussi heureux... qu'ici !
Peut-être dormit-il une heure. Ou deux. Ou peut-être moins. Il ne savait pas lui même. Mais il fut réveillé par le bruit de la porte d'entrée, suivit de talons aiguilles. Quant à Hans, il dormait toujours. Effayé, le petit bouclé se rapprocha de lui pour se rassurer avant de cacher totalement sous les couvertures. Les minutes passèrent, minutes où Skylar avait presque réussi à se rendormir ! Mais ce fut l'explosion :
-Bordel, Hans, qu'est-ce qu'il s'est passé dans ma chambre exactement ?
Se raidissant totalement, Skylar ne bougea plus, ne respira plus. La madame vint jusque dans la chambre ce qui lui fit un peu plus peur.
-Tu as cinq minutes pour m'expliquer la merde que tu as foutu dans mes affaires. Et qu'est-ce que c'est que cette putain d'idée de verrouiller ma porte ?
De l'expérience de Skylar, cela ne valait jamais rien de bond. En ce qui le concernait, une introduction pareille l'assurait de finir la nuit pendu par les pieds dans les cachots pour le reste de la nuit... et il ne voulait pas que cela arrive à Hans. En plus, c'était de sa faute tout ça ! Alors il sorti de sa cachette en murmurant.
-Chuuuuuuuut ! Il fait dodo ! Ce n'est pas de sa faute, je vous le promet ! C'est moi qui ait trouvé les photos... C'est moi qui ait fait des bêtises... Vous avez des cachots ?
Oui, c'était le comble : en une question, il demandait à ce qu'on le punisse de l'une de pires façon qui soit au monde ! Mais cette jeune femme ne comprendrait peut-être pas. Elle se dirait juste qu'il était un allumé sautant du coq à l'âne et agissant bizarrement. C'est étrange, mais beaucoup de gens pensent de la même manière ! Comment ça se fait ?
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MessageSujet: Re: « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ]   « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] Icon_minitimeDim 30 Nov - 2:11


SKYLAR & LISBETH
& HANS


La nuit avait été courte. Beaucoup BEAUCOUP TROP courte. Hans n'avait même pas l'impression d'avoir dormi ne serait-ce qu'une dizaine de minutes. Peut-être n'était-ce de fait qu'une impression ? Il se rendit bien vite compte que la vérité n'avait d'aussi illusoire, et que son sommeil avait été dérangé par une furie aux cheveux multicolores. Le jeune homme avait déjà mit en colère Lisbeth, mais jamais elle n'avait été aussi furax qu'à ce moment là... Peut-être l'heure y était-il pour quelque chose... Ou bien elle était tombée sur un client mal gaulé. Ou bien les deux. Quoi qu'il en soit, elle était partie dans les tours, et la calmer semblait peine perdue. Cependant, si la jeune femme était énervée, Hans avait une bonne dose de rage à revendre de son côté aussi.

La soirée avait été longue et douloureuse. Il était crevé, achevé, avait mal partout, s'était vu épuisé par un sorcier qui croyait que le monde entier lui voulait du mal avant de finalement réussir à le laver et le coucher, non sans peine. Il lui avait fallut faire avec la malchance du gamin, qui était tombé sur des photos compromettantes de lui appartenant à Lis. Une fois l'affaire réglée, le calme était revenu. Et il avait ENFIN put dormir en paix.
Mais il avait fallut qu'elle débarque telle une furie, hurlant à plein poumons sa frustration de s'être trouvée bloquée devant la porte de sa propre chambre. En un sens, c'était un peu l'hôpital qui se foutait de la charité ! Seulement, Hans n'y réfléchit même pas. Il avait été réveillé par les cris de la demoiselle, et même l'intervention de Sky – qui une fois encore avait tout prit pour lui, au point de demander implicitement une punition digne de ce nom – n'était pas parvenu à le calmer – ou à la calmer –.

Il ne lui fallut pas plus pour que la fureur s'empare totalement de lui. La fatigue, le stress, l'essence même de cette soirée, tout l'invitait à exploser, et sa colocataire venait de lui donner une bonne raison de le faire. Au fond, si cela n'avait pas été elle, ce serait tombé sur quelqu'un d'autre. Et Hans préférait que ce ne soit pas Sky... Même si dans le fond, à cet instant précis, il s'en foutait au plus haut point.

« BORDEL DE MERDE ! Est-ce qu'il serait possible de DORMIR dans c'te baraque ? J'en peux plus ! Je suis MORT. HS. Je voudrais juste DORMIR, PIONCER et RONFLER, en PAIX ! » Il avait lâché ces mots sans même réflechir plus avant. Sincèrement, il craquait complètement, et les conséquences de tout ça lui passaient complètement au dessus. Actuellement, il ne pouvait être plus honnête : il ne désirait que dormir tranquillement, au moins une heure ou deux. Le silence qui avait suivit sa déclaration terminé de faire monter sa détermination à clouer le bec à tous ceux qui se trouvaient dans la même pièce que lui. « Putain j'en ai marre, vous captez ça ? J'en ai marre que tout me retombe toujours sur la tronche ! » Lancé dans sa folie, il décida sans vraiment le vouloir que s'en suivrait des vérités sans doute blessantes mais plus franches que jamais.

Pointant Lisbeth du doigt, il insista sur sa déclaration en plantant son regard enflammé dans celui de la jeune femme. « Toi. Tu m'accuses d'avoir fouillé ta chambre, mais tu ne cherches même pas la vérité. Sky n'a pas menti, c'est bien lui qui a trouvé ces photos. Et franchement ce serait à moi de me plaindre. De quel droit possède tu ce genre de photos DEGOUTANTES ? Et de quel droit les as-tu prises SANS MON AUTORISATION ? Tu me déçois, Lis. Je te pensais mieux que les autres. » Au fond, il était simplement blessé par ses cachoteries et sa fourberie, mais sa colère lui faisait dire des choses qui dépassait sa pensée, et si sur le moment il ne le regrettait pas, il savait pourtant que par la suite, il s'en mordrait les doigts de honte.
Continuant sur sa lancée, et parce que l'exaspération avait prit le dessus, il se tourna ensuite vers Skylar, qui devait être traumatisé par la situation. « Et toi... Arrête de croire que TOUT LE MONDE va te frapper ou te faire du mal ! Bordel accepte donc d'être aimé ! Et si t'en es incapable, je suis désolé mais je peux plus rien pour toi. T'es un cas désespéré mon gars. Seulement si tu veux un conseil : arrête d'être la victime, sinon tu vas te faire bouffer. Et arrête de pleurnicher, t'es PLUS UN ENFANT. » C'était dur, et irréfléchi, mais c'était tout ce que Hans avait accumulé depuis le début de la soirée qui ressortait dans ces mots aussi effilés que des poignards.

Sky allait être anéanti. Lis allait sans doute redoubler de colère. Le pire dans tout ça était que le banquier s'en tamponnait.
Parvenant à se calmer un peu, il baissa d'un ton et plongea son regard suppliant dans celui de ses compagnons. « Pitié. Laissez moi dormir tranquille... Allez vous faire voir pour tout le reste. » Si il avait eut plus de courage, il les aurait sans doute mis tous les deux à la porte de sa chambre avant de la boucler à l'aide de multiples sortilèges de protection, histoire d'être VRAIMENT en paix jusqu'au lendemain matin. Mais son énergie avait été dévorée par sa rage et ses efforts...
Franchement, il voulait juste dormir. Et c'est ce qu'il fit. Déterminé à gagner la bataille, et pourtant incapable de poursuivre le combat, il laissa sa tête tomber lourdement sur l'oreiller et ramena violemment la couette au dessus de sa tête pour cacher ses larmes aux yeux de Lis et Sky.
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MessageSujet: Re: « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ]   « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] Icon_minitimeDim 28 Déc - 17:50

Elle s'arrêta de hurler un moment, pour reprendre son souffle et constater que Hans n'était pas seul. Une rage pareille ne se mélangeait pas bien avec de la jalousie. Oscillant entre le rouge et le noir, le fait qu'elle ne parvienne pas à maîtriser la teinte de ses cheveux n’enrageait encore plus. Elle reconnaissait le gamin, mais le jeu qu'elle s'amusait d'habitude à jouer avec lui ne suffirait pas à la faire renoncer. Surtout qu'il ne saurait jamais qu'elle et l'étranger qui l'avait déjà croisé une fois ou deux était une seule et même personne. Alors c'était lui qui avait trouvé les photos ? Elle réfléchit une seconde. Les photos de Hans. Bordel. Elle était tellement en colère qu'il ait fouillé dans sa chambre qu'elle avait presque oublié que c'était sur ça qu'il était tombé. Des cachots ? Connaissant les penchants du Poufsouffle pour l'auto-flagellation, ça paraissait tout de suite moins tentant. Elle roula des yeux, avant de fixer à nouveau la masse sous les couvertures qu'elle devinait être Hans. Qui ne tarda pas à parler. Il voulait juste dormir ? Elle lâcha, à mi-voix, parce qu'elle sentait qu'il était loin d'avoir terminé. Et peut-être pour le faire culpabiliser un peu.

« Et j'aimerai juste profiter de toi, mais on a pas toujours ce qu'on veut. »

Tout lui retombait dessus ? Pauvre petite victime. Il couchait avec un ado. Elle penserait à lui envoyer une carte de bon rétablissement. Quand il planta ses yeux dans les siens, elle n'avait plus vraiment envie de crier. Ou de parler. Juste de le faire taire. Le fait qu'il la prive de sa compagnie ne faisait que lui donner encore plus envie de lui. Et elle le haïssait d'avoir autant de pouvoir sur elle. Surtout vu qu'il s'en servait principalement pour la blesser. Comment était-elle supposée deviner que la personne qui avait était tripatouillé dans ses affaires était un gamin qui aurait, selon toute logique, dû être à Poudlard et pas là, en train de foutre la merde dans sa vie de... bon pas de couple exactement, mais vous saisissez l'idée. Elle lui lança un regard assassin pour faire bonne mesure, persuadée qu'elle n'avait pas besoin de passer à la violence physique pour qu'il se mortifie. Ce n'était pas parce qu'il était maltraité qu'il avait tous les droits, dont ceux de violer son intimité.

« Oh, la fausse modestie. Ces photos sont splendides, tu es photogénique et tu le sais. Tu m'as demandé de me tenir à distance et je l'ai fait. Tu penses que c'était facile ? Oui, j'ai trois bouts de papier glacé en échange de ta "tranquillité". J'y perds et, ça aussi, tu le sais très bien. »

Est-ce que ce qu'elle venait de dire avait du sens ? Elle n'en était vraiment pas certaine. Mais il comprendrait. Pas Skylar peut-être. Ça valait mieux. Le pauvre risquerait de périr d'une crise cardiaque. Comme un hamster terrifié d'être sorti de sa cage. Elle n'avait pas parlé du fait qu'elle les avait prises sans son autorisation, parce que c'était parfaitement absurde, elle prenait tout le temps des photos sans autorisation. Surtout que c'était supposé rester privé, un souvenir pour quand elle se sentait sur le point de faire une bêtise qui ne manquerait pas de la faire flanquer à la porte. Elle n'évoqua pas non plus ses "autres" qu'il avait beau penser moins bien qu'elle et qu'il ramenait pourtant dans sa chambre alors qu'elle en était privée, parce qu'en parler lui aurait fait plus de mal qu'elle aurait voulu l'avouer. Elle gérait très mal le rejet, ça avait toujours été comme ça.

Par contre, la tirade qu'il lança à Sky, elle était bien d'accord avec lui. Elle acquiesça même vaguement. Mais si il avait raison pour lui, avait-il aussi raison pour elle ? Absurde. C'était lui le responsable, lui qui l'avait privée de quelque chose qui, pour elle, était aussi important que respirer ou... ou dormir justement. Elle aurait bien aimé le voir, sans ses précieux Gallions. A quel point, il serait misérable. Ses poings se serrèrent et elle respira profondément, pour se détendre un minimum et ne pas aller tabasser les deux charmants spécimens installés dans le lit. C'était bien joli toutes ces déclarations à cœur ouvert, mais ça ne lui expliquait pas pourquoi ou comment est-ce que le marmot s'était retrouvé dans son lit. Parce que c'était là qu'il avait dû être pour les retrouver. Est-ce... qu'ils l'avaient fait dans sa chambre ? Ç’aurait été juste... bizarre. Enfin, elle l'aurait sans doute fait mais ça ne paraissait pas leur genre.

Hans semblait penser que ses petites piques avaient été suffisantes pour qu'elle s'en aille. Il demanda le sommeil tout en l'insultant une nouvelle fois avant de se cacher sous la couette. C'était fou, dès qu'elle ne l'avait plus dans son champ de vision, elle pensait beaucoup plus clairement et cessait d'être attendrie par son joli minois. Le désir s'en allait et elle pouvait de nouveau être en colère tranquillement, comme prévu. Elle voulait faire des dégâts et une idée lui vint immédiatement. Elle se tourna vers Skylar, niant complètement le fait que Hans était sous une couverture et non sur un autre continent.

« Ne t'attache pas trop. Il s'amusera avec toi deux-trois fois puis il finira par se lasser. Après, ça sera comme si ça n'était jamais arrivé, comme si tu n'avais jamais existé. »

C'était sans doute excessif de vouloir blesser Sky pour se venger de Hans mais elle n'était pas à ça près. En plus, c'était sincèrement ce qu'elle pensait, ce qui lui était arrivé de son point de vue. Un jour, il lui avait fermé la porte, sans véritable explication. Et elle n'était pas prête d'oublier à quel point ça lui avait fait se sentir mal.
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MessageSujet: Re: « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ]   « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] Icon_minitimeSam 3 Jan - 20:12

It's been a long time since I came around, it's been a long time but I'm back in town, this time I'm not living without you...
Un petit mot avant ma réponse ! Désolée d'avoir été méga archi pas présente, et je vais essayer de répondre à quelque rp, mais je promet rien. Je pouvais juste pas résister à celui là parce que vous reconnaîtrez que c'est de la bombe atomique et que même après tout ce temps passé sans répondre régulièrement, il est quand même pas mal marrant ! M'en voulez pas ! ...Ou si, si vous voulez. Jsuis plus à ça près ! Et puis ça semble être au goût du jour, qu'on m'en veuille x)



hans ҩ skylar ҩ lisbeth


« Un enfant est innocent, la soif de vivre le dévore, brûlant ses désirs d'un feu étincelant, et ignore tout de la mort. » Wordsworth
Skylar ne comprenait pas tout. Il ne pouvait pas comprendre la détresse de Hans qui était dans l'incapacité de dormir, puisque lui même avait rarement eus droit à une vie tranquille. Le manque de sommeil semblait presque normal à ses yeux. Il ne comprenait pas non plus pourquoi ces photos les faisaient crier tous les deux. Elles étaient perturbantes, certes... mais ils étaient proches tous les deux non ? Et puis, le Poufsouffle avait déjà vécu bien pire, il n'avait jamais crié comme ça ! Ca fait peur les cris !
-BORDEL DE MERDE ! Est-ce qu'il serait possible de DORMIR dans c'te baraque ? J'en peux plus ! Je suis MORT. HS. Je voudrais juste DORMIR, PIONCER et RONFLER, en PAIX !
-Et j'aimerai juste profiter de toi, mais on a pas toujours ce qu'on veut.
Skylar ne savait plus comment réagir. Il ne savait plus s'il devait se taire, pleurer, parler ou dormir. Quelque chose dans le discours du grand brun le laissait perplexe. C'est alors avec un grand sérieux qu'il tapota l'épaule du jeune homme et demanda.
-Si Hans est mort, alors t'es qui toi ?
La tête penchée sur le côté, signe qu'il ne comprenait pas, le petit bouclé attendit une réponse qui ne vint jamais. Ou, si elle vint, il ne la comprit pas davantage.
-Putain j'en ai marre, vous captez ça ? J'en ai marre que tout me retombe toujours sur la tronche !
Sans réfléchir et par réflexe, le jeune garçon releva la tête vers le plafond, comme pour vérifier que rien d'autre ne tomberait sur le gentil monsieur qui semblait en avoir gros sur le coeur. Skylar se sentait néanmoins mal à l'aise. Il y avait beaucoup de vilains mots dans le discours de Hans, et il semblait aussi furieux que son papa quand avait trop bu ! Sauf que lui, il ne le frappait pas... pour le moment.
-Toi. Tu m'accuses d'avoir fouillé ta chambre, mais tu ne cherches même pas la vérité. Sky n'a pas menti, c'est bien lui qui a trouvé ces photos. Et franchement ce serait à moi de me plaindre. De quel droit possède tu ce genre de photos DEGOUTANTES ? Et de quel droit les as-tu prises SANS MON AUTORISATION ? Tu me déçois, Lis. Je te pensais mieux que les autres.
Le petit Poufsouffle ne pouvait rien faire, si ce n'est resté planté là et attendre. Il y avait trop d'agitation, trop de cri, trop de méchanceté pour qu'il puisse réfléchir correctement. Il ne revint à lui pleinement que lorsqu'il fut également l'objet de toutes les accusations.
-Et toi... Arrête de croire que TOUT LE MONDE va te frapper ou te faire du mal ! Bordel accepte donc d'être aimé ! Et si t'en es incapable, je suis désolé mais je peux plus rien pour toi. T'es un cas désespéré mon gars. Seulement si tu veux un conseil : arrête d'être la victime, sinon tu vas te faire bouffer. Et arrête de pleurnicher, t'es PLUS UN ENFANT.
Il baissa la tête, marmonnant un « Tu ne peux pas comprendre. » si bas que Hans ne l'entendit surement pas. Et c'était vrai. Comment aurait-il pu comprendre ? Que ce soit lui ou la femme qui criait beaucoup ? Skylar ne croyait rien, les fait étaient là. Il ne savait pas ce qu'était l'amour, il n'en n'avait tout au plus que de vagues souvenirs. Le seul amour qu'il avait était en lui, et il ne le comprenait pas réellement. Lorsqu'il croisait un animal blessé, qu'il le soignait et le câlinait, et il ne savait même pas qu'il lui insufflait de l'amour, pour la simple et bonne raison que personne ne lui a jamais dit ce que c'était, que personne ne lui en a plus donner depuis fort longtemps et qu'il est comme un disque dur vierge qui attend qu'on le remplisse d'information. Et Hans avait raison, il ne pouvait rien pour lui, personne ne pouvait rien pour lui. Pourquoi ? Parce que de vous à moi, personne jamais ne serait à la hauteur de Skylar. Personne sur cette Terre ne possède assez de bonté, de tolérance, de patience et d'amour pour lui venir en aide.
Skylar respecta l'ordre donné, il ne pleura pas. Il se glissa hors du lit, pantelant. Il aurait dû partir de suite, il n'aurait même jamais dû venir ici. Il était loin de tout, loin de Poudlard, loin du Chaudron Baveur, loin de chez lui en Italie. Il avait soudain pleine conscience qu'il était seul au monde. Car être entouré de personne ne signifie rien si aucunes d'elles ne tient à vous. La dénommée Lis ne l'aimait déjà pas, quant à Hans il avait simplement su se montrer désagréable. Et pourtant... Skylar les aimait quand même.
-Oh, la fausse modestie. Ces photos sont splendides, tu es photogénique et tu le sais. Tu m'as demandé de me tenir à distance et je l'ai fait. Tu penses que c'était facile ? Oui, j'ai trois bouts de papier glacé en échange de ta "tranquillité". J'y perds et, ça aussi, tu le sais très bien.
-Pitié. Laissez moi dormir tranquille... Allez vous faire voir pour tout le reste.
Un mini silence s'installa. Le genre de silence que Skylar redoutait toujours, un peu comme le calme avant une nouvelle tempête.
-Ne t'attache pas trop. Il s'amusera avec toi deux-trois fois puis il finira par se lasser. Après, ça sera comme si ça n'était jamais arrivé, comme si tu n'avais jamais existé.
Le petit brun n'avait pas compris le véritable sens de la phrase de Lis, parce que cette phrase avait dans sa tête une autre résonance que dans celle de Sky. Parce qu'elle faisait appel à des notions que Skylar n'avait étudié que vaguement dans les livres de biologie moldues. Mais ce fut assez. Il comprit que Lisbeth, malgré le non amour qu'elle éprouvait pour lui, le mettait en garde d'un homme qui avait su se montrer charmant et sympathique, un peu comme ces élèves de Serpentard qui feignaient une trêve pour mieux lui faire du mal. Tout droit à côté du lit, il murmura quelques mots en latin. Son corps tout entier se transforma, et il devint une petite plante verte dans un petit pot de terre cuite, le reflet parfait de ce qu'il voulait : ne gêner personne. Le pot de fleur glissa lentement vers la porte, contourna la dame et se rendit dans le salon, près de la porte d'entrée. Quand quelqu'un accepterait de le laisser sortir, il glisserait hors de la maison, et ne reviendrait jamais. En attendant il resterait là, et ferait partie du décors. Il était la source des problèmes après tout. Sous cette forme, c'était comme s'il n'était plus là, et c'était presque le cas à vrai dire. S'il passait plus de 24 heures sous cette forme, il n'y aurait plus de machine arrière possible.
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MessageSujet: Re: « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ]   « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] Icon_minitimeDim 4 Jan - 2:28


SKYLAR & LISBETH
& HANS


Se rendait-elle compte à quel point elle le faisait souffrir ? Savait-elle à quel point il était difficile pour lui de prendre le dessus et lui dire non ? Elle semblait affectée par le fait de ne pas pouvoir le toucher, et Hans était véritablement navré de ne pas pouvoir accéder à sa requête. Mais vouloir coucher avec lui n'importe quand et SE coucher lui une bonne fois pour toute n'était pas au même niveau d'exigence Visiblement Lis s'en moquait, elle ne se fit pas prier pour le faire remarquer, ce qui ne cessa de faire monter la pression de Hans. Il en avait oublié Sky et la source de tous ces conflits. Il lui sembla l'entendre murmurer, mais ses mots étaient lointains, et ignorés.

Noyé dans sa colère, il écoutait à peine ce que sa colocataire lui lançait à la figure. Il assimila le principal, et cela le calma un peu, bizarrement. Pas que ses compliments l'atteignaoent, mais sans doute comprenait-il un peu mieux la raison de ces clichés en sa possession, et leur véritable portée, aucunement malsaine selon Lisbeth... « Permets-moi d'en douter... » Il avait parlé si doucement qu'aucun de ses deux compagnons n'avait pu l'entendre. Après cela, il se cacha sous la couette, désireux d'oublier. Ses larmes silencieuses trempaient son visage et il s'agrippa à son oreiller en fermant fort les yeux, comme si cela allait faire tout disparaître... Peut-être que tout ceci n'était pas réel. Peut-être n'était-ce qu'un affreux cauchemar ? Peut-être que... LISBETH !

NON. Elle n'avait pas osé. Elle n'était pas allé si loin. Hans oublia sa figure trempée, ses espoirs, et la colère qu'il avait cru envolée s'immisça de nouveau en lui en une demi-seconde. Le temps qu'il lui fallut pour faire voler la couette, et faire face à Lis. Son affront le blessait profondément, et elle ne se rendait sans doute pas compte à quel point. Un doigt pointé vers elle, son visage fou de rage et noyé dans ses pleurs déjà envolés à quelques centimètres du sien, il s'apprêtait à mettre les choses au clair. L'événement qui succéda à cela l'arrêta net dans sa folle entreprise de hurler à Lisbeth toute sa déception et sa fureur. Skylar venait de se transformer en plante verte.

Sous les yeux des deux membres de la Confrérie. Muet, Hans regarda le petit pot de terre rouler jusqu'à la porte, interdit. « Hum... » Il tenta de formuler quelque chose, mais rien ne parvint à franchir ses lèvres tremblantes. Sans qu'il ne puisse rien contrôler, il sentit de nouvelles larmes brûlantes rouler sur ses joues. Incapable de bouger ou de dire quoi que ce soit, il fixait la petite plante qui semblait attendre patiemment qu'on lui ouvre la porte afin de pouvoir fuir, fuir et s'enfouir quelque part, loin de toute cette rage... Songer que ce végétal contenait l'âme de Skylar était une idée étrange, qui heurtait la conscience de Hans. Il était plus blessé encore par cette réaction du petit sorcier que par les mots de Lisbeth. Parce qu'au fond, il savait qu'elle avait dit vrai, et que Sky l'avait crue. Cette simple idée lui fendait le cœur, et il se laissa aller sur le lit, pantelant.

Complètement perdu, ses larmes redoublèrent d'intensité et il resta un instant sans pouvoir parler avant de finalement jeter son dévolu sur Lisbeth. Non pas par méchanceté mais parce que si il ne le faisait pas, il risquait de faire autre chose de fou, et d'interdit. Transplaner sans visualiser correctement le lieu d'arrivée pouvait le désartibuler, et dans son état, il risquait même d'y laisser sa peau... Alors il se vengeait sur Lis.

« Il est comme un enfant, un nourrisson dont on doit sans cesse s'occuper... Je voulais l'aider, lui donner un peu de chaleur humaine. Il était si petit recroquevillé sur son paillasson. Il semblait si fragile, si vulnérable... Je voulais simplement l'aider. Et toi... toi et ta jalousie ! Tu as tout gâché ! Regarde ce que tu as fait ! » D'un geste vif, il pointa la plante verte de la main et ramena finalement son point contre son cœur. « Non... Tu n'y es pour rien, tu as raison... C'est moi. Moi qui suis incapable de te laisser entrer plus avant dans ma vie. Moi qui ne veux pas te faire plaisir. Qui te fais souffrir. Je le fais souffrir aussi ? Il ne le mérite pas... Tu ne le mérites pas. Tu peux me pardonner ? » Il parlait d'un air vague, ailleurs, comme si il se parlait à lui même.. le regard fixé sur Skylar – du moins l'était-il au fond – qui attendait à côté de la porte. Finalement, il finit par craquer. Sans se l'expliquer, il tira Lisbeth à lui et lui offrit un baiser salé, noyé par ses larmes, sa colère, sa douleur... Il la relâcha vite, embrassa son regard surprit et fonça retrouver Sky sans plus réfléchir à ce qu'il devait faire, ce qu'il venait de faire ou ce qu'il allait faire...

Doucement, il s'agenouilla à côté de la petite plante et la saisit entre ses mains avec tendresse et précaution. Il se pencha sur le végétal et se mit à lui parler en hoquetant à demi, le ton suppliant et désolé. « Sky reviens s'il te plait... Je suis désolé, je suis désolé... Reviens. Reviens-moi. Pitié reviens. Je suis désolé. Pardon... Pardon... » Alors qu'il tentait de se racheter, quelques larmes roulèrent sur les feuilles de la plante.
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Lisbeth Richards
Lisbeth Richards


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MessageSujet: Re: « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ]   « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] Icon_minitimeMar 6 Jan - 1:35

Skylar ne comprenait décidément pas les expressions. Ou les sous-entendus. Ou les métaphores. Est-ce qu'il refusait de comprendre ? Il ne semblait pas stupide pourtant. Enfin, lui expliquer chaque mot ne servirait rien. Surtout qu'elle n'avait pas du tout la patience pour le moment pour ce genre de choses. Son avertissement tomberait peut-être dans l'oreille d'un sourd... Mais il avait fallu qu'elle le dise. Cela pouvait sembler froid ou un peu rude pour Hans. Ce n'était que le juste retour du comportement qu'il avait eu envers elle. Ç’aurait sans doute été plus simple et moins douloureux pour tout le monde qu'elle admette qu'elle avait été blessée par son comportement, parce qu'elle avait commencé à s'attacher à lui. Elle était toujours la première à partir, quelque soit la relation. Comme ça, elle pouvait garder la certitude de ne pas être abandonnée. De toute façon, elle n'était pas le genre de personne qu'on voulait garder dans sa vie trop longtemps. Alors admettre qu'il lui avait brisé le cœur pour qu'il puisse lui faire encore plus de mal ? Non, merci.

Soit. Sa recommandation sembla avoir de l'effet. Un peu sur le jeune homme et beaucoup sur Hans. Si elle ne pouvait pas avoir de la passion, elle se contenterait de la fureur. C'était largement mieux que l'indifférence dont elle avait l'habitude. Son visage était déformé par la colère et les larmes, ce qui ne l'empêchait pas d'être très beau. Et sexy, alors qu'il ne portait rien au dessus de la ceinture. Lisbeth se flagella mentalement parce que ce n'était pas du tout le sujet. Elle était en colère bon sang ! Elle ferait bien de se le rappeler ! Mais il était si près... Elle se fichait qu'il soit sans doute à deux doigts de lui envoyer son poing en pleine figure. Elle fut cependant aussi surprise que lui quand le gamin devint une petite plante verte. Elle leva un sourcil et observa Skylar sortir de la pièce, de la manière la plus improbable possible.

Ce fut comme si leur dispute avait été mise en suspend. Et Hans ne tarda pas à la relancer, arguant que tout était de sa faute. Elle avait quelques arguments bien gratinés contre cette théorie mais elle attendit qu'il termine, se remettant lentement à fulminer. Deuxième surprise de la nuit, comme si il avait deviné ses arguments, il se mit à s'excuser, à demander son pardon. La bouche légèrement entre ouverte, elle était sous le choc. Pouvait-elle lui pardonner ? Elle n'en était pas certaine. Elle était tellement stupéfiée, qu'elle ne remarqua qu'au dernier moment qu'il la tirait à elle et posait ses lèvres se les siennes. C'était comme si... Elle ne savait pas exactement. Elle était complètement perdue et le sel de ses larmes donnait un drôle de goût à son baiser, lui donnant envie de pleurer elle aussi. Parce qu'elle avait l'impression d'enfin gagner, tout en sachant que, pour lui, c'était sans doute une défaite. Détruite et heureuse à la fois.

Il s'en alla rapidement, encore une fois. Comme un voleur. Quittant la pièce pour aller murmurer des mots tendres à un pot en terre cuite. On pouvait dire qu'elle jouait avec les cœurs mais, au moins, elle savait ce qu'elle faisait. Et elle tentait d'avoir une certaine constance, de commencer et terminer les choses clairement. Seule, dans une chambre qui n'était pas la sienne, elle s'assit sur le lit et posa sa tête dans ses mains. Elle n'avait pas envie qu'on la voit pleurer. Elle aurait du retourner dans sa chambre, sans doute. Mais elle n'en avait pas le courage pour le moment. Cette situation était en train de la rendre folle et elle ne pouvait pas continuer comme ça. Son seul plan avait été de laisser un peu trop d'espace à Hans, pour lui laisser le temps de lui manquer. Visiblement, ça ne fonctionnait pas comme prévu. Elle ne savait pas si elle pourrait continuer à le voir dans l'intimité et garder sa santé mentale intacte. Il allait falloir qu'elle pense à déménager.
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MessageSujet: Re: « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ]   « La confiance, c'est offrir sa main à la pénombre. » [ Pv Hans ] Icon_minitimeMer 7 Jan - 18:00


hans ҩ skylar ҩ lisbeth


« Un enfant est innocent, la soif de vivre le dévore, brûlant ses désirs d'un feu étincelant, et ignore tout de la mort. » Wordsworth
Inutile de préciser que la sortie du petit brun avait fait son effet, c'était limite à prévoir. Et, à la grande surprise de tous, pendant un instant il sembla que Skylar avait effectivement fait s'arrêter les disputes dès lors qu'il était parti. Ce ne fut pas réellement le cas, mais ce qu'il s'y passa resta inconnu au Poufsouffle. Il attendait patiemment près de la porte. Oh à vrai dire, il n'aurait pas hésité à se sauver par la fenêtre s'il le fallait, mais tous ces cris lui faisaient peur, et une plante verte égayait les esprits !
Puis Hans arriva. De sa forme nouvellement végétale, Skylar n'aurait su dire comment il le voyait, mais il le distinguait tout du moins. Il sentit les mains de Hans sur ce qui était anciennement ses pieds et lui faisait à présent office de pot, et le sentir aussi triste ne fit que désoler la petite plante un peu plus. Il aurait peut-être dû passer par la fenêtre au final...
-Sky reviens s'il te plait... Je suis désolé, je suis désolé... Reviens. Reviens-moi. Pitié reviens. Je suis désolé. Pardon... Pardon...
Ses feuilles s'affaissèrent tristement, et la plante se courba afin de se pencher en avant. Un bout de feuille alla caresser doucement la joue de Hans pour le réconforter. Devait-il reprendre sa forme humaine ? Il n'était pas sûr, mais de toute manière, cette apparence n'avait pas totalement fonctionné, ils étaient encore plus malheureux qu'avant !
Pensant tout fort la formule inverse, Skylar reprit son apparence première. Il se mit à jouer doucement avec les cheveux de Hans, les entortillant d'un geste léger autour de ses doigts avant de les relâcher.
-Je ne voulais pas te faire pleurer, déclara tristement le petit brun. Je voulais juste arranger les choses...
Il n'avait pas voulu faire pleurer Lisbeth non plus. Il ne savait pas si elle pleurait ou non d'ailleurs, mais son petit séjour tout forme végétale lui avait permit de savoir qu'une plante était comme un animal : elle ressentait les choses. Elle ne ressentait pas uniquement sa propre douleur, elle ressentait aussi celle des autres. Et Skylar avait ressenti beaucoup trop de peine, de colère, de tristesse pour que tout cela n'appartienne qu'à un seul homme. Il ne connaissait ni la jeune femme ni son lien avec Hans, mais c'était quelque chose de fort, surtout pour elle. Et au risque de plagier le jeune Italien, personne ne mérite d'être triste. Quoi que si personnellement, je dirais que si, certaines personnes le méritent amplement, mais ce n'est pas le propos ici.
Lâchant enfin les cheveux de son ami, le regard du petit brun capta celui de l'autre. Un lien qui se rompit bien vite, car il ne savait pas soutenir le regard de quiconque.
-Tu devrais aller la réconforter tu sais. Avec un chocolat chaud ! Aucune dispute ne survit à un chocolat chaud ! ajouta-t-il, une lumière brillante revenant subitement dans ses pupilles.
Il faudrait probablement plus qu'une boisson pour les rabibocher, mais une fois encore, Skylar ne savait pas. Après tout, il était si facile de se réconcilier avec lui, puisqu'il suffisait d'une gentillesse pour gommer la méfiance de son coeur. Mais peut-être serait-ce tout de même un bon début ?
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