La carte du Maraudeur

[Portoloin] pour lire les sujets importants du forum ♥



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 Quand le passé refait surface

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Jon Lakenstridge
Jon Lakenstridge


Gallions : 3249
Date d'inscription : 18/10/2014
Multicomptes : Linda Oswin
MessageSujet: Quand le passé refait surface   Quand le passé refait surface Icon_minitimeDim 18 Jan - 13:27





Quand le passé
refait surface





-La barrière de Kuiper!

L'astronome fit un tour sur lui même, ses bras écartés comme s'il allait s'envoler tel un avion, et s'exclama à nouveau en réunissant ses deux mains comme le voulait sa vilaine habitude.

-La ceinture d'astéroïde! Située entre Mars et Jupiter, elle doit contenir des centaines... Non, des milliers voir des millions d'astéroïdes! "Oui, mais ça reste de simples cailloux", FAUX! Ce sont de très vieux cailloux, sûrement plus vieux que nous tous réunis! Ils doivent porter tellement d'indices intéressants, tellement d'histoires...! On pense qu'ils viennent de Vesta 4, un grooos astéroïde, une sorte de... De maman astéroïde... De maman astéroïde qui expulse ses enfants, une sorte de... Maman astéroïde qui expulse ses enfants pour qu'ils connaissent le frisson de nouvelles aventures!

Jon fit une pause, avant de se tourner vivement vers le globe qui ornait le centre de sa bien aimée salle d'astronomie, observant, totalement passionné, chaque anneau et chaque détail qui composait la structure.

-Des millions de roches, flottant dans un chaos incroyable accompagné d'un silence sans fin dans toute l'immensité de l'univers, quelque part perdus au milieu du cercle de rotation de deux planètes à plusieurs milliers de kilomètres, dans un calme... Absolu. L'ordre effrayant de l'espace, chaque chose à sa place, chaque chose continue son chemin, son but, des centaines de milliers... de Millions d'années! Chaque astre au dessus de nos têtes à tous continuent à tourner, à vivre, à mourir, dans le vide et le silence de notre univers...

Il lâcha un soupir, fermant les yeux, un sourire doux aux lèvres, alors que sa main s'était saisie de l'un des anneaux qui composait sa sphère décorative, alias "le machin rond".
Et là bas, derrière les nuages, il y avait tant à découvrir! A apprendre! Rien n'était jamais terminé! La vie, la mort... Tout recommençait à l'infini, pour de nouvelles histoires, de nouvelles légendes, de nouvelles étoiles!
Comment pouvait-on seulement ne pas voir  à quel point ce spectacle si lointain mais pourtant si proche était magnifique?

Lorsqu'il rouvrit les yeux, il resta immobile quelques secondes, une sérénité impressionnante découlant de son attitude, avant de faire de nouveau un tour sur lui-même dans sa salle entièrement vide, le regard rêveur brillant d'un spectacle qu'il était sûrement le seul à voir.

Si quelqu'un l'avait aperçu à ce moment, parlant seul d'inepties totalement capilotractées pour le "commun des mortels", ce "quelqu'un" l'aurait probablement pris pour un fou, et s'il lui avait demandé pourquoi il faisait cela, Jon aurait sûrement répondu: "On est passionné, ou on ne l'est pas!".
Mais la véritable était beaucoup plus simple: comme les enfants qui s'ennuyaient, la première réaction du Londonien lors de ses journées bien trop calmes était d'aller rendre visite à ses connaissances de Poudlard. Sauf qu'aujourd'hui, le sort s'était acharné, et tous étaient occupés...
Ludovic faisait cours, Emmeline s'occupait du groupe Potter qui avait encore fais des siennes, Aidrian nettoyait les bêtises d'un certain Serpentard qui avait eut la main généreuse sur le mauvais ingrédient, Rory faisait ses devoirs -et lui avait clairement fait comprendre qu'il n'avait pas besoin de "l'aide" douteuse de son père-... Et j'en passe!
Alors l'astronome s'était mis à bouder, puis il était monté dans "son sanctuaire": sa bien aimée salle d'astronomie, et après avoir pesté contre ses amis qui n'étaient "jamais là quand on avait besoin d'eux", il s'était naturellement mis à parler de fruits, de bananes, d'oranges, de ronds, de sphères, de planètes, de satellites, et après une heure et demie de monologues, il était finalement arrivé à parler d'astéroïdes...

Après tout, c'était Jon! Il n'avait besoin de personnes pour lui faire la discussion, il y arrivait très bien tout seul!

-C'est... Passionant! Tout comme les légendes, ne sont-elles pas passionnantes? Tenez! Le Croque-Mitaines! Qu'est-ce qui peut être plus effrayant que le Croque-Mitaine? Même le monstre caché sous le lit ne pourrais pas être plus effrayant! Dans certains pays, on pense que ce "Monsieur Croque-Mitaine" est une jambe nue avec un oeil au niveau du genoux...! C'est... Horrible! Non, franchement, qui a eut l'idée d'inventer ce genre de contes hein?

Il plissa le nez, continuant son discours en faisant -comme d'habitude- de larges gestes de ses bras, plutôt mécontent cette fois, s'approchant avec de grandes enjambées de la personne qui venait de rentrer dans son "sanctuaire".

-VOus avez une idée? Il faut réellement être bien touché pour inventer ce genre de choses, et pire, le conter à des enfants! Une jambe! Avec un oeil! Qui mangerait vos doigts si vous ne vous couvrez pas assez en hiver! -il observa de haut en bas la jeune femme, sans ralentir du tout le rythme de son discours- Je peux vous dire que moi enfant, je ne sortait jamais avec le moindre centimètre carré de peau à l'air libre! J'ai même passé un mois d'Aout en pull! Et personne ne m'a rien dit! On m'a laissé déambuler ainsi en ville, vous parlez de parents! Je suis sûr qu'ils rigolaient bien derrière mon dos! Ah lala...

Il soupira, haussant les épaules, avant d'à nouveau faire demi-tour et de reprendre là ou il s'était arrêté.

-Ou le père-fouettard! Quoi que... Je le craignais sans doute moins que le monstre sous le lit! Petit, je croyais même que ce dernier était le coupable de la disparition de mes chaussettes! Vous savez ce phénomène qui...

Il s'arrêta brutalement en plein milieu de sa phrase, s'immobilisant par la même occasion, avant de froncer les sourcils, et de se retourner vers son visiteur, la bouche légèrement entrouverte alors qu'il s'en approchait à grand pas.
Pause.
Retour en arrière.
On reprend.

-Je voulais dire quelque chose... Un détail... Important. Enfin je crois... Je... Qu'est-ce que je voulais dire...? Je crois que...

Jon fronça à nouveau les sourcils, avant de relever le regard pour fixer la jeune femme droit dans les yeux, son visage à à peine une dizaine de centimètres de celui de l'inconnue, avant qu'une lueur de surprise et d'incompréhension ne naisse au fond de ses yeux:

-Qui êtes-vous?



codage par whatsername. sur Libre Graph'
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité


MessageSujet: #C38C4D   Quand le passé refait surface Icon_minitimeDim 18 Jan - 16:50

Quand le passé refait surface. × Jon & Nara


Assise à une table des Trois Balais, j'étais en train d'aider la petite Emma à terminer son devoir de potion. Emma était une petite troisième année de chez Gryffondor, plutôt adorable. Elle me rappelait moi avec sa petite tignasse emmêlée brune et son visage en cœur. Il y avait comme ça, des élèves qui venaient souvent à la boutique pour boire un coup ou travailler, avec qui j'avais tissé des liens. Emma en faisait partie et j'étais bien contente de pouvoir l'aider. Parfois, je comprenais comme certains enfants avaient du mal à être livrés à eux-mêmes comme ça, et ne pas recevoir d'aide à la demande concernant les devoirs, des devoirs parfois pointu je devais l'admettre moi-même. Nous étions donc à une table avec un chocolat pour la demoiselle et quelques verres à essuyer me concernant. Je soufflais rapidement pour remettre une de mes mèches en place en lui indiquant en pointant mon chiffon vers son devoir, que la dernière phrase n'était qu'un tissu d'ânerie. "Page 38, y a une définition plus claire, essayes de l'apprendre, suffit de la recopier sur un parchemin, te faire des p'tites fiches, rien de bien... Sorcier !" Je lui affichais un sourire encourageant et enthousiaste et la regardait faire pendant que je continuais d'essuyer mes verres. Les Trois Balais, surtout à cette heure-ci, était plutôt calme.

Emma fit un signe de la main à sa grande sœur qui passait avec un groupe d'amis, sortant des Trois Balais après avoir bu une Biereaubeurre avant de me regarder, en commentant d'une voix un peu las. "J'y arriverais jamais, j'aime pas ça les potions. Je suis beaucoup plus à l'aise avec l'astronomie y a pas de doutes là dessus." Je secouais la tête en souriant. Ca me rappelait Poudlard et mes séances de révisions. J'avais eu la chance d'être plutôt bonne aussi en astronomie. "Boarf, tu vas t'y faire. L'astronomie hein ? C'est qui votre prof ? Le vieux Tullius est parti ?" La petite Emma acquiesça d'un signe de tête avant de me donner le nom de famille de son professeur. Un professeur qui je cite "avait l'air d'avoir à peu près mon âge". Puis elle me demanda pourquoi je n'étais pas professeur, moi qui était si bonne en potion. Je restais un peu choquée de cette révélation donc je ne lui répondis pas. Lakenstridge, c'était son nom. Et je connaissais plutôt bien ce nom là. Un sourire s'étira un peu plus sur mes lèvres. Emma me demanda ce que j'avais. Je secouais la tête et lui indiquait son devoir qu'elle devait finir.

Une petite heure plus tard, Emma repartait en sautillant, son sac à dos ballottant de chaque côté au rythme de ses pas. Je lança un "J'reviens dans la soirée Rose'." avant de grimper jusqu'à mon studio. Il fallait que j'aille faire un tour à Poudlard, pour être sûre de ce que disais la jolie Emma. Au pire, ça me ferait visiter cette maison qui avait été la mienne pendant longtemps, et au mieux, c'était l'occasion rêvée pour revoir ce vieux Jon. Jon, c'était le vilain petit canard. Je l'avais un peu sous-aimé, mais une chose était sûre, c'était un type bien. Un peu "foufou" sur les bords, plein d'imagination. Une perle quoi. Encore une fois, j'avais été un peu bête de le laisser me filer entre les doigts mais à l'époque, j'avais encore la tête embrumée par Ludovic. On est souvent un peu dans les nuages quand on est amoureux ou en peine d'amour. Et puis il y avait eu cette histoire de boutique de potion que je n'avais toujours pas réussit à ouvrir, par manque de moyens. Tout ça m'avait prit beaucoup de temps. Il était donc normal que j'en consacre un peu à Jon. J'étais montée pour enfiler une robe chemisier, me débarrasser de mon tablier et remettre un peu d'ordre dans ma tignasse.

Ca ferait l'affaire. Quelques minutes plus tard, j'étais emmitouflée et j'avais été jusqu'au portail de Poudlard à vélo. Je le laissais dans un coin et tirais ma baguette pour m'annoncer. Le garde-chasse m'ouvrit en reconnaissant "Cette bonne vieille Nara !" Ni une, ni deux, je grimpais jusqu'à l'intérieur du château, pressée de rentrer au chaud. Direction quoi ? Le bureau du professeur d'astronomie. Je me rappelais des moindres recoins de cet endroit, endroit que j'aimais plus que tout. C'est hors d'haleine que j'arrivais devant la porte. Je toquais. La porte était entrouverte, alors j'entrais. Et c'est là que je me fis à moitié agressée par un Jon surexcité en pleine transe existentielle. Je ne pouvais cacher mon sourire amusée, habituée à ce genre de démonstration de sa part. J'acquiesçais comme si je me sentais concernée par ce qu'il disait avant de ravaler un éclat de rire.

Mais je m'arrêtais lorsque celui-ci parut perturbé par quelque chose.
Cette chose, c'était moi. Il ne m'avait même pas reconnu. Oh, bien sûr, lui aussi avait changé, vieillit, un peu. Mais il restait toujours cet adorable garçon au nez fascinant qui me dévisageait en ce moment même, un peu perdu dans son propre flot de paroles. Je levais les sourcils avec un petit sourire. Il s'approchait un peu plus comme pour m'examiner. Je devenais un sujet de laboratoire qu'il examinait sous toutes les coutures. Jouant son jeu, en n'ayant pas prononcé un mot depuis mon arrivée, je tournais autour de lui, nos visages plutôt proche, pour l'examiner de haut en bas, de droite à gauche, en diagonal. Un sourire s'étira un peu plus sur mon visage, après ce petit jeu de regard qui semblait le paniquer dans son intellect'.

"Ben alors Jon ? Tu dis pas bonjour à ta Nara préférée ?" Je lâchais en arquant un sourcil, mon sourire se rangeant dans un coin de mes lèvres, un air malicieux sur le visage.

Revenir en haut Aller en bas
Jon Lakenstridge
Jon Lakenstridge


Gallions : 3249
Date d'inscription : 18/10/2014
Multicomptes : Linda Oswin
MessageSujet: Re: Quand le passé refait surface   Quand le passé refait surface Icon_minitimeDim 18 Jan - 22:16





Quand le passé
refait surface




La révélation de Nara eut l'effet d'une bombe pour l'astronome qui se redressa brutalement, se reculant comme si elle venait de le gifler, les yeux écarquillés par la surprise, et clignant des yeux comme s'il avait une poussière dans les yeux.
Un beau spectacle à vrai dire, plutôt pathétique, surtout lorsqu'il commença à parler... mais qu'aucuns son ne sorte de sa bouche, ses mains pointant tour à tour la jeune femme puis lui-même, accompagné d'un balbutiement semblable à "Tu... Je.... Tu est....".

Un sourire timide commença à apparaître sur son visage, avant de rapidement s’agrandir pour clairement exprimer de la surprise, peut-être un peu de gêne, trahie par ses gestes hésitants, ses mains se stoppant dans le vide avant de commencer une nouvelle phase de gestes, et de s'arrêter à nouveau.

-Oooow...!

Une lueur d’excitation apparut au fond des prunelles du jeune père qui se redressa de tout son long, comme pour avoir fière allure, et il remit son noeud papillon correctement avec une certaine élégance qui se mêlait avec une naïveté presque enfantine.

-Hellow!

Nouveau sourire, puis il frissonna distinctement, ses mains hésitants à nouveau sur la tournure des gestes qu'elles devaient prendre.
Ah... Nara... La seule et unique! De très bons souvenirs, elle avait été une très bonne amie, voir peut-être plus, Jon n'avait jamais sut si ce qu'il avait ressenti à son égard n'avait été, ne serait-ce qu'un jour, de l'amour.

-Naraaa! Evidemment! Nara! Tu es la... Nara de Poudlard? Nara quoi! Nara Nara! -il commença à chantonner son nom, ses mains ayant finalement décidées de se contenter de petits gestes de doigts- Cela fais tellement longtemps que je n'ai pas entendu ce nom, ni même dit! Comment j'ai put ne pas te reconnaître? Tu as le même regard! Franchement, tu es magnifique! Les cheveux, c'est les cheveux! Ca te va bien, crois moi! Je m'y connais en matière de cheveux maintenant! Ah et... Tu as pris du poids non? Oh, ne t'inquiète pas, c'est l'âge, c'est normal! Et puis franchement, c'est bien mieux pour ta santé! Par contre tu n'as pas pris une ride! Rassure moi, tu ne portes pas de lunettes? Quel dommage ça serait si tu portais des lunettes! Tes yeux son magnifiques! Oh nooon! Pas des lun...

Un bruit se fit entendre dans l'escalier qui menait à la tour d'astronomie, des bruits de pas, discret, lent, comme si quelqu'un cherchait à rester discret.
Immédiatement, le jeune père se tût, levant une main pour couper ... pour se couper lui-même dans sa lancée, et il s'approcha lentement de la porte avant de voir un chat en sortir, rentrant lentement dans la salle avant de s'arrêter quelques mètres plus loin, faisant lassivement sa toilette.
Jon fit une moue déçue, peut-être un peu sceptique, puis il s'approcha du félin, s'accroupissant à ses côtés, avant de commencer un nouveau monologue, loin d'être des plus inexpressifs:

-Sale félin! Vous pensiez m'avoir hein? Un chat gris, tigré, franchement, vous croyez qu'il y en a tant que ça ici? Non! Aha! Je vous ait percé à jour! Madame la Sous-Directrice, Minerva MacGonagall! Cessez de vous cacher! Ce n'est pas digne de votre prestance! La graaande MacGonagall, qui se rabaisse à... A...

Un miaulement intrigué lui répondit, les grands yeux verts de l'animal planté dan les pupilles de l'astronome dont la bouche continua de brasser l'air en silence, surpris, puis il la referma en esquissant une nouvelle moue.

-Bon... Apparemment, tu n'es qu'un chat... Bon, au moins ça m'éviteras de paraître encore plus ridicule!

Comme s'il ne venait pas de l'être à l'instant...!
Il se releva vivement, en faisant un demi-tour sur lui-même pour se retrouver face à son invitée, les mains réunies au niveau de son torse.

-Excuse moi pour ce spectacle, je préfère autant qu'on me prévienne quand quelqu'un rentre ici, tu comprends, cet endroit m'est... Très cher.

Son sourire se fit plus doux alors qu'il se remémorait certains souvenirs inoubliables, certains de son enfance, d'autres de moments privilégiés avec sa femme...
Ah oui... Sa femme... La peur de la voir débouler avait contribué à cette réaction plutôt surprenante. Emmeline avait toujours été... très possessive, et Jon, même étant sûrement l'un des maris les plus fidèles et loyal que l'on puisse avoir, préférait ne pas savoir ce qu'il arriverait si sa chère femme décidait de revenir à ce moment précis.

Il s'approcha lentement de la jeune femme, lui saisissant les mains pour écarter ses bras, un peu comme s'il s'apprêtait à danser avec elle, puis il s'écarta sans lâcher ses mains pour l'observer de haut en bas, son regard bien plus doux s'étant presque totalement calmé.
Elle était bien là...
Elle avait changé.
Elle était...

Il releva son regard vers Nara, lui lâchant lentement les mains, et il s'approcha légèrement, avant de lâcher un simple mot, un sourire qui exprimait toute la sincérité qu'il en découlait aux lèvres:

-Magnifique...!

Il fit une pause, installant un silence uniquement coupé par les bruits du chat qui continuait sa toilette l'air de rien, puis au bout de quelques secondes, il reprit, le regard pétillant de toute la joie qu'il ressentait en ce moment:

-Mais que me vaut cette visite? Qu'est-ce que tu deviens? Tu as trouvé quelqu'un depuis le temps? J'espère! Sinon, c'est que les hommes n'ont vraiment pas de goût!


codage par whatsername. sur Libre Graph'
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité


MessageSujet: #C38C4D   Quand le passé refait surface Icon_minitimeLun 19 Jan - 21:48

Quand le passé refait surface. × Jon & Nara


Apparemment, le véritable cerveau intelligible de Jon avait décidé de s'allumer. Il n'en croyait pas ses yeux, alors que je n'étais qu'une petite enveloppe charnelle. Je ne pouvais chasser ce sourire mutin de mon visage, amusée par un Jon gesticulant, qui scandait mon nom comme s'il s'agissait d'une formule magique. C'était amusant de le voir comme ça et c'était d'autant plus agréable pour un accueil. Je me détendais un peu en le laissant s'extasier tout seul, levant parfois les yeux au ciel, pas habituée par tant de compliment. Il avait resserré son nœud papillon, que je ne quittais presque plus des yeux. J'alternais mon regard entre son visage et son accoutrement de professeur qui me plaisais beaucoup. On ne pouvait pas dire que Jon était l'archétype du bel homme, mais il avait "un truc". Un truc charismatique qui vous attirait et qui le rendait quasiment automatiquement sympathique.

Je devais avoir changé moi aussi, en tant d'années. J'avais vieillit, j'avais ces cernes qui ne me quittaient pas le dessous des yeux, mais je m'étais aussi assagie. Un peu. Je faisais semblant de prendre un air outrée. "Du poids moi ? À nous deux on doit pas être plus lourds qu'une caisse de Botrucs !" Puis j'avais sourit, encore une fois, parce que je ne me lassais pas de ce Jon emballé et tout émoustillé à l'idée de me redécouvrir. Il ne se demandait pas ce que je faisais là, du moins pas tout de suite. D'ailleurs, je n'avais pas vraiment de raisons. J'avais envie de le revoir parce que c'était bête de ne pas lui rendre visite alors qu'il était juste à côté, entre les quatre murs de Poudlard. Je hochais la tête de droite à gauche. Pas de lunettes. Je sursautai moi aussi lorsque le chat aux yeux verts entra dans la pièce, avant de me détendre de nouveau. Ca n'était qu'un chat. Mais apparemment, Jon n'était pas de cet avis. Je secouais la tête, amusée qu'il ne le confonde avec McGonagall. Elle était tout de même polie et pas si curieuse que ça au fond.

Il se détendit un peu, enfin puis m'expliqua à quel point il tenait à ce lieu. Je m'avançais pour déambuler dans la pièce, qui contenait tout un tas d'instruments de mesures de l'espace, mais aussi des cartes et des globes d'endroits divers. Jon avait prit soin d'adapter cet endroit à sa personnalité vagabonde qui aimait à se perdre dans quelques rêveries. Je me mis à toucher ne serait-ce que la pointe d'une aiguille d'un astrolabe avant de me retourner vers mon vieil ami : "C'est normal. C'est vraiment un bel endroit pour travailler." C'est là que Jon s'approcha de moi pour l'écarter les bras comme si j'étais une espèce de pantin. Je me laissais faire en arquant un sourcil, avant de constater qu'il était encore perdu dans ses pensées. Je ne pu m'empêcher de rire et de rougir légèrement quand il m'attribua un adjectif qui paraissait si sincère qu'il paraissait objectif et possiblement universel, comme un jugement qui n'avait rien d'humain.

Je baissais les bras le long du corps, pour m'avancer un peu plus près. Je levais les mains pas pour faire quoi que ce soit de déplacer, mais pour remettre son nœud papillon droit, qui était un peu penché sur le côté à cause du chat qu'il avait prit quelque secondes plus tôt. Je levais les yeux, constatant que nos deux visages étaient proches, assez proches pour que je puisse voir les détails du sien. Je souriais. Il avait vraiment au creux de ses yeux cette petite lueur d'énergie qui semblait vaciller joyeusement.

"J'avais envie de te voir, une élève m'a dit que tu travaillais ici. J'en savais rien. J'avais envie de revoir un vieil ami." Je lâchais d'une voix très basse, mais assez claire pour que seul ses oreilles proches de moi puissent distinguer ce que je disais très distinctement. J'étais peut-être prise du souvenir de Ludovic. L'avoir revu avait rallumé un petit quelque chose en moi. Alors avoir entendu parlé par hasard de Jon, ça m'avait donné envie de le voir, simplement pour le voir. Je ne me rappelais même plus du comment ou du pourquoi je n'étais plus avec lui.

C'était peut-être parce qu'avec le temps, je n'avais gardé que le positif le concernant. Je me reculais un peu en m'accroupissant près de ce chat pour lui gratouiller les oreilles. Il poussa un petit miaulement de plaisir et s'entortilla entre mes jambes en s'y frottant très fort. "Quelqu'un ? Non. Je travaille peut-être trop, ou peut-être parce que je n'ai trouvé personne qui me convenait pour rester avec un bon paquet d'années. J'suis p't'être passé à côté de quelque chose." Je lâchais comme une confidence mais l'air de rien, concentrée sur ce chat plutôt affectueux demandeur de caresses. Définitivement pas McGonagall. "Et toi ?" Je demandais en me redressant, croisant de nouveau son regard d'enfant.

Revenir en haut Aller en bas
Jon Lakenstridge
Jon Lakenstridge


Gallions : 3249
Date d'inscription : 18/10/2014
Multicomptes : Linda Oswin
MessageSujet: Re: Quand le passé refait surface   Quand le passé refait surface Icon_minitimeMer 21 Jan - 18:50





Quand le passé
refait surface




Jon acquiesça vivement lorsque la jeune femme lui demanda si elle avait vraiment pris du poids, sur un ton des plus sceptiques, avant de renchérir en affirmant qu'à eux deux, ils ne devaient sûrement pas peser énormément.
Evidemment qu'elle avait pris du poids! Evidemment, ce n'était pas franchement frappant, mais plus jeune, elle était encore plus fine qu'aujourd'hui, même que l'astronome se souvenait parfaitement de certaines fois ou, plus ou moins saoul, il s'était lancé sur un sujet existenciel qui, malgré les apparences, l'inquiétait vraiment: la finesse de son amie.
Elle n'en n'avait sûrement jamais rien sût, à moins que Ludovic -ce traître!- le lui avait appris, et qu'elle ait gardé le secret... Mais en général, il y avait deux mondes: le monde des sobres, et le monde des... moins sobres. Et il y avait une règle d'or qu'ils avaient finis par s'imposer: tout ce qui se passait dans l'un ne devait pas se savoir dans l'autre.

Mais bon, ça c'était déjà une autre histoire, bien moins reluisante pour le professeur que ce qu'il racontait habituellement comme histoire rocambolesque!

-Ne t'en fais pas, ce n'est pas important de toute façon. la rassura-t-il avec l'un de ses sourires dont il avait le secret.

En plus... Qui dit que ses craintes étaient fondées? Si ça se trouve, c'était le petit garçon inquiet qui se faisait des films pour la millième fois sur les personnes qu'il connaissait, s'imaginant milles et unes histoires à leur propos, dont la moitié étaient loin d'être fondée, voir même logiques.
Mais comment, tout jeunot qu'il était, ne pouvait-il pas s'inquiéter pour une simple amie? Et bien qu'elle fut bien plus par la suite, au départ, elle n'avait été "qu'une simple amie". Elle était belle, gentille, drôle, en fait, la fille parfaite. Sauf que lorsqu'on est jeune, on ignore souvent que la définition du "parfait" est souvent bien loin de ce que l'on s'imaginait. Après tout, aujourd'hui, il était bien marié à une femme à la chevelure plus dense que dense, avec un caractère sûrement pas "facile à vivre", pas vraiment un modèle de beauté, et pourtant...
Elle était parfaite.
Son regard se perdit dans le vide, un sourire un peu idiot aux lèvres, mais tout à fait charmant sur l'éternel enfant qu'il était, mais à ce moment là, il était loin de penser à des pensées aussi... "enfantines" qu'il le laissait paraître.

Lorsque Nara commenta à nouveau sa salle d'astronomie, le professeur fronça les sourcils, fixant immédiatement son regard vert sur la jeune femme, avant de prendre une grande inspiration, une lueur presque horrifiée dans le regard.

-Ma... Salle d'astronomie? Pour... travailler? Ca là... Oui, cette salle d'astronomie, pour travailler?! Mais oui! Bien sûr! Evidemment!
-ses mains recommencèrent à s'agiter en tous sens alors qu'il se déplaçait machinalement, un certain air italien au milieu de son indignation gestuelle- Si je viens ici, c'est pour travailler! Mais ouiiii! Mais... nan. Non! Jamais! Ici, on ne travaille pas? Non non non! Pas possible ça y a un problème!

Jon s'approcha de son invitée, se dressant sur toute sa hauteur pour la dominer de quelques malheureux centimètres, avant de reprendre, le nez plissé... Sûrement pour avoir l'air en colère? Et sur un ton des plus "mécontent" -autrement dit, il faisait tout sauf peur-:

-Ici, on ne travaille pas? Compris? Ici on rêve, on s'imagine, on découvre encore et encore, même pour moi! Chaque jour, chaque nuit plutôt, je vois de nouvelles choses, des choses qui se sont produites il y a des siècles et que nous, sur Terre, nous pouvons à peine observer! Dans ce ciel, là haut, au dessus de nos têtes, il se passe tellement de choses dont on ignore tout! Alors, Mademoiselle! Tu vas me faire le plaisir de ne plus jamais me redire une énormité pareille! C'est compris?

Il déglutit, reprenant une posture plus... normale, et fit la grimace en plissant les yeux, le regard déjà fixé sur autre chose.

-Dommage, ça sonnait mieux dans ma tête.

Son attention revint sur la jeune femme, et il reprit très "calmement à la Jon", un petit sourire aux lèvres:

-Cependant, merci du compliment. C'est vrai qu'elle est ... tout simplement magnifique...!

Lorsque Nara s'approcha à son tour pour remettre le noeud papillon de l'astronome en place, il fronça légèrement les sourcils, n'esquissant cependant pas le moindre geste pour la retenir, et lorsque le regard de la rousse vint se poser sur lui, il se contenta d'un sourire.
C'était meugnon.

-Et bien au moins, c'est par choix que tu es célibataire. Ca a du bon aussi tu sais? Pas de contraintes, que ta liberté... Enfin, excuse moi, si tu voulais ce genre de discours tu aurais dut aller voir Ludo'! Ow! Tu sais, il est là aussi? Il a changé! Et ces rides... Non mais ses rides! C'est horrible, un dirait un grand-père...! Grand-père, et toujours pas marié! Heureusement qu'il y a des personnes comme toi qui ramènent un peu de fraicheur dans ce monde de vieux grincheux!

C'est vrai que contrairement à lui, Ludovic avait vieilli, muri... Peut-être... Un peu... En fait... Bon, contrairement à lui, Ludovic avait vieilli, changé, il ne disait pas qu'il n'avait pas de charme, au contraire, il avait toujours ce petit truc qui lui donnait un charisme de fou, mais il avait changé... Peut-être un peu trop vite au goût de l'astronome.

-Ooooh... Moiiii....? Rien de spécial, non vraiment... commença-t-il en faisant traîner la fin de se phrase, avant de reprendre d'une vitesse impressionnante, comme s'il était gêné de parler de ça. Pas grand chose, marié, un fils, génial au passage, il est à Poufsouffle, comme moi en fait. Et pis il est parfait aussi. Comme moi, enfin, plus parfait que moi évidemment, sinon quel père serais-je? Hein? Mais j'oublie les politesses, tu veux du thé peut-être ? Hein? C'est bon le thé, je dois en avoir dans le coin...

Et sans attendre la réponse de la jeune femme, Jon traversa la salle à grandes enjambées, avant de se plonger dans... dans son placard plein à craquer.
Est-ce qu'il évitait la discussion?
Nooooon! Voyons! Quelle idée!



codage par whatsername. sur Libre Graph'
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité


MessageSujet: #C38C4D   Quand le passé refait surface Icon_minitimeJeu 22 Jan - 16:10

Quand le passé refait surface. × Jon & Nara


J'avais oublié comme le monde tournait vite avec Jon. Je n'étais plus habituée, parce que j'avouais m'être posée moi aussi. Mais j'étais contente et entraînée par sa surexcitation permanente. Cependant, je l'imaginais très mal en couple ou quoi que ce soit d'autre, si bien que j'avais presque regretté d'avoir posé la question. J'imaginais qu'en tant qu'adulte, ça devait être difficile de le suivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Jon avait plutôt l'air d'être le genre à se nourrir de la connaissance et de sa passion pour l'astronomie. Pas du genre à reluquer la gente féminine. C'était même bizarre d'imaginer qu'ensemble, nous avions pu un jour former quelque chose d'à peu près logique. C'était tout à fait impensable. Mais ça me faisait sourire. Mon sourire se transforma en grimace lorsqu'il commença à s'exclamer qu'ici, c'était pas franchement un lieu pour travailler. Mais il gesticulait tellement que je finis par rire. Il s'approcha de moi, très prêt, et je continuais de rire, en levant les yeux vers lui, qui me dominait de quelques centimètres. Il était indécrottable, le même Jon que j'avais pu connaître, avec seulement les cheveux un peu plus longs et toujours pas la moindre pilosité faciale à l'horizon.

Je toussais presque, tellement Jon me faisait rire avec son histoire, et je le regardais alors avec des yeux pétillants de joie. J'avais bien eu raison de venir ici, à Poudlard, pour le voir. J'en avais eu pour mon argent. D'ailleurs à y repenser, Ludovic m'avait parlé de Jon quand je l'avais vu, mais je n'avais pas extrapolé sur le sujet, tant ma retrouvaille avec Ludovic m'avait chamboulé. À dire vrai, j'y avais souvent repensé, et je m'étais promis de le revoir. Mais évidemment, avec l'activité des Trois Balais, je n'avais pas vraiment le temps de rêvasser. J'avais donc acquiescer, amusée par le numéro de Jon en affirmant : "Un lieu pour imaginer et découvrir, ça me va aussi."

C'est justement après que Jon se mit à me parler de Ludovic.

J'esquissais un petit sourire avant de faire la moue, décidant alors de me reconcentrer sur le chat qui réclamait des caresses, se frottant par terre comme une simple carpette sans intérêt. C'est pas vraiment que je n'avais pas envie de parler de Ludovic, c'était juste que discuter ainsi d'une personne avec qui on avait eu un passé riche en émotion, ça n'était pas si simple. Jon était jaloux de Ludovic ? Ou disait-il cela à propos de son ami simplement pour le taquiner, par habitude ? Il n'était même pas présent dans la pièce, mais Jon ne pouvait pas s'en empêcher. N'empêche que je l'avais trouvé toujours très beau, avec un petit truc en plus. Du charisme qui ne s'acquiert qu'avec l'âge. "Je sais, je l'ai revu où je travaille y a pas si longtemps que ça. J'ai pas trouvé qu'il avait tant de rides que ça." Je lâchais en lui jetant un petit regard taquin.

Et là, c'est sûr que ma version précédente se faisait traîner au sol, piétiner par une tonne d'hippogriffes et déchiqueté par des chiens. Jon. Marié. Père. Non, pas possible. J'écarquillais les yeux, au maximum, n'arrivant pas à en croire mes oreilles. J'avais besoin d'une cigarette, mais sûrement pas ici. Marié ?! Avec qui d'abord ? Je reprenais mes esprits un instant, acquiesçant d'un signe de tête. "Un thé oui, parfait." Je le suivais de prêt pour m'asseoir sur un petit guéridon recouvert d'un tissu aux couleurs douteuses, secouant ma tignasse de cheveux courts d'une main libre.

"Comment, franchement Jon. Comment un type comme toi a pu avoir une vie aussi... Rangée ?" Je levais les yeux vers lui avec un petit sourire. J'étais contente pour lui, mais c'est vrai qu'il n'avait pas tellement le profil du père de famille. Mais je ne pouvais pas juger, parce que depuis, Jon avait prit de l'âge, et avait peut-être été tout à fait capable d'avoir une vie rangée. Je me détendais un peu. "Qui est l'heureuse Mrs Lakenstridge ?" Je demandais en accueillant le chat sur mes genoux.
Revenir en haut Aller en bas
Jon Lakenstridge
Jon Lakenstridge


Gallions : 3249
Date d'inscription : 18/10/2014
Multicomptes : Linda Oswin
MessageSujet: Re: Quand le passé refait surface   Quand le passé refait surface Icon_minitimeVen 23 Jan - 23:19





Quand le passé
refait surface






Amuser la galerie, l'entrainer a son complet dans son monde extravaguant, roulant a deux cent a l'heure a travers idées folles, théories étranges et habitudes très "british" qui faisait son charme...
C'était tout ce qu'il aimait, tout ce qu'il était, et même si pendant ses années Poudlard, l'inconnu l'avait refroidit, puis l'extravagance de Ludovic l'avait fait quasiment passé inaperçu, il n'avait jamais perdu ce plaisir qu'était d'être enfin le centre de l'attention de tous, mais aussi et surtout d'être la cause du sourire des autres.
Alors lorsque Jon avait remarqué la petite lumière au fond du regard de son ancienne amie, cette lueur de joie si brillante, si pétillante, qui éclairait littéralement le visage de la sorcière, il ne pût retenir un sourire attendrit, plutôt doux, le genre de sourire qui faisaient clairement comprendre que malgré son air de gamin de douze ans a qui il manquait clairement quelques neurones, il avait murit depuis quinze ans, il avait grandit, et il avait appris.
Heureusement pour lui, lorsque ce dit sourire etira ses fines lèvres, c'était peu avant de se retourner pour chercher le thé, ce qui garda Nara loin de cette vision du Jon nostalgique qu'il était devenu.

Qui avait-il de plus réjouissant que de retrouver d'anciens amis? De revoir cette complicité retrouvée alors qu'ils pensaient ne plus jamais se revoir, de passer chaque instant comme si cette fois, c'était bel et bien la dernière fois, de se rendre compte qu'on avait une nouvelle chance. Alors il avait bien le droit de montrer un peu de nostalgie non? Il était loin d'être un sans coeur!

Le jeune père fronca les sourcils, et sortit la tête de son placard -non sans cogner le haut de son crâne au bois, lâchant un juron par la même occasion- lorsque Nara lui avoua avoir déjà rencontré Ludovic à "son travail". Comment ça elle l'avait rencontré ? Ludovic? Son Ludovic? Le Français insupportable ? Et personne ne lui avait rien dit? Bah voyons! Ce n'était pas parce qu'il était haute perché dans sa tour d'astronomie qu'il devait être exclu du monde extérieur! Non mais oh!
Jon replongea dans son meuble, farfouillant activement en faisant tomber la moitié des objets au passage, avant de grommeler d'une voix étouffée par son habitacle :

-Mmmh...? Heureux de l'apprendre, et tu pensais voir quand ton vieil ami le Poufsouffle ?

Jaloux?
... Peut-être, allez savoir!

En tout cas, l'astronome ne pût voir la réaction surprise de sa vieille amie pour la simple raison qu'il avait la tête plongée entre les chiffons, tasses et autres objets plus ou moins insolites qui n'avaient absolument rien a faire sans ce placard.
Tiens... C'était pas ici qu'il avait enfermé son meilleur ami par hasard? Bah... Sûrement!
D'un coup d'oeil rapide, il prit compte du déplacement de la jeune serveuse qui alla s'assoir sur... Quelque chose derrière lui, mais il ne s'y attarda pas plus longtemps, reprenant activement sa recherche pour trouver ce fameux set de thé.
Nara lui demanda alors comment il avait fais pour avoir une "vie si rangée", lui, Jon Lakenstridge, ce gamin un peu toqué qui l'avait tant fait rire par le passé... Et immédiatement, il eut un rire légèrement sarcastique, regardant autour de lui -sans sortir de son placard-, avant d'enchaîner :

-Rangée? Tu rigoles? Ma pauvre, je pense que tu as vraiment besoin de lunettes! Hey! Je suis en train de chercher du thé, plongé entièrement dans une armoire remplie de sextants, de coquillages et de... Poils de furets? Je dors dans une salle d'astronomie, possède une collection de vingt-trois couvre-chefs, suis ami avec Ludovic Descremps, professeur d'astronomie pour des élèves qui me prennent pour un fou, et marié a l'une des femmes les plus... Incroyable du monde! Alors excuse ma surprise, mais je pense que je suis encore loin d'avoir une vie " rangée "!

Jon soupira, lâchant un léger rire au passage... Une " vie rangée"! La bonne blague!
Il reprit sa quête du Graal, fouillant comme une furie, jetant par dessus son épaule livres, magazines, foulards ou... Boules noires non identifies, mais lorsque Nara lui demanda qui était "Miss Lakenstridge", il se releva brutalement, se cognant brutalement la tête contre le haut de l'armoire -ce qui lui arracha a nouveau un juron, plus vif cette fois-, et après s'être vigoureusement frotté la tête, il se retourna vers Nara, totalement... Subjugué par la simple idée qu'elle venait d'émettre.

-"Mrs Lakenstridge" ? Mrs Lakenstridge?! Ah! J'aimerais bien qu'il y ait une "Mrs Lakenstridge" ! Ça sonne bien, vraiment! Mais non, Madame refuse obstinément de prendre mon nom! Question de fierté, qu'elle me dit ! On s'est marié pourtant! Va savoir pourquoi hein, notre fils porte mon nom pourtant! Mais c'est pas moche, non? "Lakenstridge", c'est pas moche hein? Tu penses qu'elle aime pas mon nom? Oooh nooon... Ça serait....

Jon s'arrêta au milieu de sa phrase, fronçant les sourcils pendant son indignation.

-Excuse moi, je ne t'ai pas répondu il me semble non? C'est Emmy, enfin, Emmeline Pomfresh, l'infirmière. Elle a travaillé a Saints Mangouste, tu la connais... Peut-être, ah... Cette femme...! Tu t'entendrai bien avec elle! Enfin je pense, mais une fois qu'on l'a cerné, c'est franchement pas compliqué de la cerner. Enfin bon...!

Un doux sourire se colla au visage du professeur, lui donnant un léger air d'imbécile heureux alors qu'il se retourna un peu plus lentement pour retrouver son fichu nécessaire a thé.
C'était fou quand même, a chaque fois qu'il y pensait, il la revoyait, dans sa blouse d'infirmière, dans sa robe de mariée hors du commun ou encore dans des tenues plus... Légères, qu'il devait sûrement être le seul a connaître, le critiquer avec cette lueur dans les yeux, le dévorant de ces mêmes yeux lorsqu'il partait dans des théories loufoques, avant de lui avouer qu'il ressemblait réellement a un enfant de dix ans, se fichant clairement de lui. Mais avec elle... Il se sentait tellement... Tellement attendu, tellement admiré, au moins quelqu'un qui n'avait d'yeux que pour lui... Et bon sang que c'était agréable!

-Eurêka! s'écria brutalement l'astronome en sortant enfin de son meuble de rangement, une boite peinte aux couleurs douces entre les mains.

Immédiatement, il se retourna, se dirigeant a grandes enjambées qu'il nettoya entièrement en faisant valser toutes les liasses de feuilles d'un large geste, avant d'y poser délicatement la grosse boite qu'il ouvrit tel un coffre précis, débloquant loquet par loquet avant de soulever le couvercle, un sourire d'extase au visage.
A l'intérieur de la fameuse boite, une théière en porcelaine, une vraie pièce de collection, elle aussi peinte de délicats dessins de fleurs aux couleurs pastels. Quatre tasses du même set, et deux boites ornementées tout aussi délicatement contenant deux thés différents. Et la était la petite originalité, c'était que la recette de ces deux thés avaient étés composées par la mère de l'astronome, et il y avait quelques temps, il avait décidé de recréer ses anciennes recettes, un peu en hommage de la mémoire de sa chère mère.
Jon prit une grande inspiration, sentant avec délice l'odeur légère de fruits et d'herbes secs qu'il reconnaissait si aisément, avant de se tourner vers Nara, lui adressant un sourire éclatant tout en deballant le matériel :

-Tu viens?


( italique: en français dans le texte)



codage par whatsername. sur Libre Graph'
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité


MessageSujet: #C38C4D   Quand le passé refait surface Icon_minitimeSam 24 Jan - 14:20

Quand le passé refait surface. × Jon & Nara


Jon me faisait rire, mais je le voyais bien cogiter là, la tête fourrée dans son machin à dans lequel il semblait y avoir de tout de ranger sauf un service à thé. Je grimaçais en voyant une araignée se faire la mal, mais fût bien soulagée de voir que mon nouveau compagnon à quatre pattes s'était élancé à sa poursuite, et avec succès de surcroît ! Il revint quelques secondes plus tard, un air satisfait sur les babines, se faisant remercier par quelques caresses de ma part. Je me réinstallais tranquillement en regardant Jon plié en huit pour essayer de trouver de quoi m'offrir une tasse de thé digne de ce nom. Je jetais un œil à une horloge magnifique qui ornait l'un de murs ; effectivement, c'était l'heure idéale pour prendre le thé. Je crus entendre une once de surprise dans la voix de Jon lorsque j'avais parlé de Ludovic, et du fait que j'avais beaucoup aimé le revoir. Je ne m'emballais pas le moins du monde, c'était juste que le revoir m'avait rappelé toute cette histoire que nous avions vécu tous les deux, et ça m'avait chamboulé, alors qu'arrivée à trente-et-un ans, j'étais la petite serveuse des Trois Balais qui était sûrement passée à côté de quelque chose.

"Vieil ami, le mot est faible." Je lâchais à Jon pour le taquiner avant de me passer une main dans les cheveux, songeuse. "Je n'sais pas. Bientôt j'espère." Je ne m'étendais pas trop là dessus, parce que je ne pensais pas que Jon soit la personne la mieux placée pour la confidence. Il était son ami, et par conséquent, il pouvait très bien être au courant de choses que je ne voulais pas savoir. Dans le doute, je préférais ne pas m'étendre sur le sujet.

Heureusement, Jon trouva plus nécessaire de s'extasier quant à sa propre vie. Je le trouvais bien enthousiasme, à m'étaler son bonheur sous le nez, mais je lui connaissais sa bonne humeur légendaire, ou du moins son côté électrique, alors forcément, je ne pouvais pas lui en vouloir pour ça. Il essaya, comme un adolescent vexé, de se faire passer pour un mec rebelle, à qui il arrive des tas de choses. Je souriais. Pas pour me moquer, mais personnellement, le simple fait qu'il ait gagné assez de maturité pour avoir un enfant me suffisait. Je me contentais de répondre un "Si tu l'dis.", en repensant que c'était peut-être pour ça que je n'avais pas insisté concernant Jon. Il avait cette petite manie d'aimer contrôler les choses et notamment ce qu'on doit penser de lui-même. Hors, ce sont des choses qui ne se contrôlent pas. Peut-être aussi était-ce trop épuisant de ne pas pouvoir en placer une. D'ailleurs, ce n'est pas sans tardé qu'il me parla de ce conflit conjugal qui concernait le nom de famille. Je haussais les épaules. Boarf, c'est un soucis comme un autre, puis ce n'est qu'un nom après tout. Mais encore une fois, difficile d'en placer une face à Jon. Je me contentais de hausser les épaules en le regardant se tourner vers moi, avec je l'espérais de quoi prendre le thé.

Apparemment, Miss Pomfresh était une femme au fort caractère. Peut-être que Jon avait besoin d'une femme de ce type pour le recadrer un peu après tout ? Peut-être qu'il avait besoin d'une fille qui était capable, sans scrupule, de le remettre en place. En tout cas, de nom, elle ne me disait absolument rien. "Jamais entendu ce nom là avant." Je commentais pendant qu'il s'exclamait. J'avais parlé normalement, ignorant mon propre sursaut. Je me levais, satisfaite avant d'observer le set assez mignon de Jon. Je haussais les sourcils, un peu surprise. Je m'assaillais là où il me l'indiquait, en souriant à ce vieil ami que je n'avais pas revu depuis des lustres.

"Sympa le set !" Je commentais en touchant délicatement la boîte du bout des doigts. Je levais la tête vers lui : "Ton fils a quel âge ?" Je souriais davantage, amusée par ma propre question. Je hochais la tête de droite à gauche comme si c'était stupide de poser une telle interrogation : "Ca fait très bizarre de t'imaginer en père. Qui aurait cru que ce serait moi la pauvre femme seule et toi le type marié, prof et père ! Décidément !"
Revenir en haut Aller en bas
Jon Lakenstridge
Jon Lakenstridge


Gallions : 3249
Date d'inscription : 18/10/2014
Multicomptes : Linda Oswin
MessageSujet: Re: Quand le passé refait surface   Quand le passé refait surface Icon_minitimeLun 26 Jan - 0:45





Quand le passé
refait surface




Jon fut comme coupé dans son enthousiasme lorsque la jeune femme lui avoua qu'elle ne savait pas quand elle aurait put venir lui rendre visite. C'était... étrange. Comme si... on venait de lui faire comprendre brutalement qu'il n'était sûrement pas le plus marquant de toutes les personnes qu'elle avait connu. Tout simplement... Ludovic, Ludovic passait bien avant lui.
Son sourire se fana, et il s'humidifia rapidement les lèvres avant qu'un autre sourire, plus discret, plus doux, n'apparaisse sur son visage.
Elle avait raison, il n'était... que le petit Jon, celui qui la faisait rire, sourire, lui changeait les idées, mais c'était bien tout.

-Tu ne t'en rends peut-être pas compte, mais tu as tellement raison!

Pour un enfant auquel on venait d'apprendre que le père noël n'existait pas, il prenait le coup admirablement bien... Dans un sens, il s'en était toujours douté, et il l'avait accepté... Depuis toujours. Il avait toujours été dans l'ombre de son aîné, plus grand, plus fou, plus... extraordinaire!
Alors oui, c'était tout à fait normal lorsqu'on y réfléchissait, pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt? Peut-être parce qu'il aurait sûrement préféré continuer à vivre avec cette illusion qui lui paraissait si douce...

-Cependant, ça n'efface pas ta précédente remarque! "Vieil ami" "vieil ami"... Je t'en montrerais des "vieux amis" moi! Tu es plus vieille que moi je te ferai remarquer! Enfin, tant pis, disons que je te pardonne, d'accord?

La jeune femme ne sembla cependant pas le croire lorsqu'il cita toutes les choses "extraordinaires" qu'il avait fait ou faisait encore aujourd'hui, et l'astronome se contenta de faire une moue boudeuse, croisant les bras pour accentuer cet air presque déçu.
Elle ne le croyait pas hein? Non mais oh! Il fallait être fou pour croire que tout ce qu'il avait l'habitude de vivre était tout à fait normal, ou facile à vivre!

-Tu me sembles sceptique, et pourtant... Pourtant je te promet que subir et vivre avec Emmy n'est pas une mince affaire! C'est beaucoup plus compliqué que ce qu'il paraît! Passe une semaine avec elle, tu verras bien!

Après un court instant ou il garda cet air renfrogné, Jon se tourna a nouveau vers son bureau, hésitant par quoi commencer, les yeux soudainement emplis de douceur, puis il finit par sortir la théière de la boîte, la posant délicatement sur le bois brillant du bureau sombre, avant de sortir le capuchon a son tour. Vint le tour des petites tasses, colorées et pourtant loin d'être criardes, des couleurs pastels pour des petites merveilles. Enfant, l'astronome les avait toujours comparé a de petites sucreries, des bonbons brillants, neufs, qui donnaient plus qu'envie. Alors  lorsque sa "vieille amie" qualifia son set de "sympa", il se contenta de couler un regard dans sa direction, tout d'abord sur son doigt puis il remonta vers son visage.

-Oui c'est... C'est très " sympa", non...! Très... Très cool! Un set de The, c'est toujours très cool!

Discret sourire, puis il sortit l'une des deux petites boîtes cubiques, avant de froncer les "sourcils" et de faire une légère grimace: il avait pas d'eau. Ni de chauffau. Bien... Il allait faire comment hein?

-Heu... Tu n'aurais pas un bidon d'eau bouillante sur toi par hasard?

Il se frotta légèrement la nuque, se faisant ensuite remarquer que Ludovic avait finalement réussit a lui déteindre dessus, au moins sur ce point la, avant d'être pris par une subite illumination, accompagnée par un large sourire qui reprit place sur son visage.
Immédiatement, il sortit sa baguette, se reculant légèrement avant de pointer la théière, et de lancer son sort:

-Aguamenti!

Un goutte a goutte se fit alors entendre, déclenchant l'incompréhension du jeune père qui se pencha légèrement en avant, mais bien vite, l'eau se déversa a foison dans le petit compartiment jusqu'à le remplir entièrement, rendant notre petit Jon tout fier de lui.

-Je ne m'en lasserai jamais!

Toujours avec le sourire, l'enseignant déversa une poignée de son fameux thé dans l'eau fumante, avant de remuer l'eau a l'aide d'une cuillère en porcelaine, elle aussi fournie par le set, écoutant d'une oreille distraite les questions suivantes de la serveuse.

-Ne dis pas ça! Ça viendra! Attends, si j'ai réussis, tu as toutes tes chances, crois moi!

Il observa Nara quelques secondes, lui souriant avec gentillesse, puis après quelques rapides secondes de silences, il reprit en servant le thé, déjà bien infusé.

-Quant a mon fils, il a 11 ans, il est rentré a Poudlard cette année... J'en suis très fier a vrai dire, tu t'imagines même pas!



codage par whatsername. sur Libre Graph'
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


MessageSujet: Re: Quand le passé refait surface   Quand le passé refait surface Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Quand le passé refait surface
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» "J'essaie d'oublier mais je n'y parviens pas, chaque moment passé, chaque trace de ce passé ne s'efface pas...Je n'ai rien oublié..." Aqme ~ [Phoebe]
» Un passé commun qui pourrait les détruire.
» Quand le jazz est, quand je jazz est là...
» Quand on a besoin d'aide pour un devoir.. [pv Luka]
» kenn' + l'enfance est plus troublante, quand tout est faux

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Seven Wonders :: 
PENSINE
 :: Pensine :: Septembre 1975
-