The Brave Hufflepuff - Stanley&Lisbeth

C'était amusant de se balader avec la tête de Timothy Cooper. Des enfants venaient lui demander de signer des photos, leurs balais ou des cartes de chocogrenouilles. On lui payait des verres à peut près où qu'elle aille. Enfin, ils ne savaient pas qu'elle était un elle. Mais ça, c'était parce qu'elle était douée. Et aussi parce qu'elle portait un grand manteau pour cacher le fait qu'elle ne parvenait toujours pas à modifier sa stature suffisamment pour avoir un corps vraiment masculin. Tant qu'elle était habillée, on ne remarquait pas vraiment la différence.

Pour le moment, elle était à Pré-Au-Lard, souriant au passants et en profitant pour ne pas payer ses Fizwizbiz. Quoi ? Elle ne faisait de mal à personne. Parmi les passants, elle reconnut un visage familier. Elle sourit. Stanley. En quelques pas, elle s'approcha de lui pour lui tapoter l'épaule.

« Salut, petit. Comment ça va aujourd'hui ? »

Oui, elle le faisait marcher un peu. Après tout, elle n'allait pas redevenir elle-même au milieu de la rue, sa petite ruse aurait été éventée. Et puis, elle se demandait comment il réagirait. Le gamin était tellement passionné de Quidditch et, cela lui faisait mal au cœur (ou à l'ego ?) de l'admettre, Cooper était bien plus célèbre qu'elle.

Pfiouh il s’en était passé des trucs dernierement. Il y avait eu une drôle d’hecatombe a Poudlard et aujourd’hui le directeur avait decidé de nous laisser un peu prendre l’air a Pré au Lard pour nous changer les idées. Moi pendant un moment j’avais cru que nous n’y retournerions plus de l’année avec cette histoire de bete sauvage qui rodait prêt de Poudlard. Mais en plein jour on ne risquait rien apparemment. C’est donc en plein jour que j’avais decidé d’aller acheter quelques bonbons chez Honeydukes.

Enfin je n’avais pas suffisement de Gallions sur moi pour pouvoir acheter toutes les friandises dont j’avais envie. Ca faisait partie des désavantages a etre né moldu. Pas que je sois pauvre puis ce que ma famille était une famille tout ce qu’il y avait de plus normal. Mais c’est juste qu’a chaque fois pour echanger sa monnaie moldue contre la monnaie des sorciers c’était galere. Mais bon j’avais quand même pu acheter des trucs amusant pour certains de mes amis. Oui oui … J’avais même acheter une grosse guimauve en forme d’ours qui bougeait a Kennedy et … ? J’espere que ça lui ferais plaisir. Quoi qu’il en soit j’etais sorti du magasin quand soudain quelqu’un me tapotais l’epaule. Je me retournais vers la personne qui venait de faire ça avant de dire l’air vraiment surpris :

- T … Timothy Cooper ? Oh … Wow ! Je vais tres bien et vous ?

Oh … Nan ! Je regrettais de ne rien avoir sur moi pour qu’il ne me fasse une dedicace d’un coup. Je n’avais même pas un seulmorceau de parchemin dans les poches ! Olala … En plus je pense que de toute façon je n’oserais jamais lui demander ! J’etais vraiment impressioné la en plus j’avais l’impression de rever … Timothy Cooper qui me parlait … A moi … ?

Elle n'était pas surprise qu'il l'eut reconnu. Ni qu'il paraissait impressionné. Mais il fallait l'avouer, ça l'amusait assez de voir l'admiration et la surprise peintes sur le visage du jeune homme. Elle sourit et lui répondit nonchalamment, les mains dans les poches :

« Très bien aussi. C'est une belle journée, tu ne trouves pas, Stanley ? »

Elle accompagna sa question d'un clin d’œil. Elle se demandait si il allait deviner tout seul. Au pire, ça restait très distrayant pour elle. Elle ne voulait pas non plus qu'il soit déçu quand il apprendrait la vérité. Un indice en plus ? Allez. Pourquoi pas. Elle se pencha un peu vers lui et le regarda dans les yeux. Ses iris changèrent de couleur, passant par quelques tons improbables avant de retrouver leur noisette de départ. Elle se remit droite pour l'observer un peu. Des sucreries ? Hm. Il devrait faire attention, ce n'était pas bon, pour un attrapeur, de prendre du poids. Enfin, il était encore jeune et il avait de la marge avant de réussir à ralentir son balais, fin comme il l'était. La voix un peu plus basse, pour ne pas se faire entendre de la moitié de la rue, elle lui demanda :

« Quand est-ce que ça te dirait de remettre un entraînement ? »

Elle avait le balais qui la démangeait et ce n'était pas exactement comme si elle avait un grand jardin où l'utiliser.

Adjhejrfj ! Mais pourquoi est ce que Timothy était venu me parler comme ça ? En plus il agissait comme s’il me connaissait. Mais pourquoi il me connaitrait hein ? Et puis pourquoi est ce qu’il viendrait me parler ? Je n’etais qu’un petit né moldu apres tout. Il n’y avait aucun avantage a me parler contrairement a certains eleves sang pur :

- H … Ho ? Oui c’est une super journée !

Et … Un super lapsus aussi non ? Pff je me sentais un peu idiot du coup. Mais le pire ce fut sans doute quand il se pencha sur moi pour me regarder dans les yeux ? Ha ? A quoi il jouait ? C’était vraiment perturbant ! Je crois que j’etais en train de rougir. Et puis je remarquais le changement de couleur de ses yeux. Oh bon sang c’était une blague c’est ça ? Je fixais Timothy l’air vraiment perturbé sans savoir quoi dire de plus. Enfin jusqu'à qu’il ne me parle avec une voix plus basse. Un entrainement ? REmettre ?

- Hmm vous n’etes pas Timothy Cooper n’est ce pas ?

Je n’avais pas parlé trop fort. En fait a y reflechir je ne connaissais qu’une personne capable de faire ça. Et qu’une personne pour pouvoir me parler d’entrainement comme ça. C’était surement Lisbeth Richards. Et je lui adressais un sourire avant de dire :

- Mais je suis toujours partant pour un entrainement.

HRP:

Il a l'air perplexe jusqu'à ce qu'elle mentionne les entraînements. Un deuxième indice, gros comme une maison.

« Bien vu. Mais j'aime bien me balader avec cette tête ci. Surtout que ça fait plaisir aux gens que je croise, alors... »

Elle hausse les épaules et sourit. Cette usurpation d'identité est pour elle naturelle et presque un acte de bienveillance. Le nombre de fans qui ont été plus qu'heureux de la, enfin le, croiser. Une jeune fille est même tombée dans les pommes la semaine passée. Elle procure de la joie, donc c'est une bonne action. Surtout que le propriétaire de ce visage ne l'apprendra sans doute jamais.

« Tant mieux, j'ai besoin de me défouler un peu. Que dirais-tu de ce soir ou demain ? Je peux te rejoindre dans le parc si tu n'as pas l'autorisation de sortie. »

Le parc est presque devenu son terrain de jeu. Tant de jeunes innocents et prêts à se faire avoir par un visage familier. Trop facile pour être amusant ? Peut-être. Il faudra qu'elle essaye avec quelqu'un de plus mature. Le concierge a l'air intéressant. Un défi. Tellement méfiant qu'il en serait presque paranoïaque. Elle note ça dans un coin de sa tête, pour ne pas l'oublier.

Et si je pouvais faire comme elle est ce que ça me plairais de me balader avec la tete de quelqu’un d’autre ? Hmm non certainement pas. Mais peut etre que j’etais trop terre a terre pour comprendre ? En tout cas ca avait amusé Lisbeth d’arrivé a m’avoir comme ça. C’est sur que pour faire des blagues son don était pratique … Et non je n’imaginais pas qu’il soit pratique pour autre chose … Même siii …

- Ca doit etre bizarre quand même de se balader avec la tete de quelqu’un d’autre non ?

Puis apres cette question un peu bizarre … Non parce qu’a nous entendre on aurait pu croire que Lisbeth se promenait avec des têtes coupées … Elle venait de me proposer une séance d’entrainement. Ce soir … Demain ? Hmm demain dserait peut etre le mieux. En plus j’avais un cours en moins alors ce serait parfait.

- Demain au parc ? J’ai un cours en moins en fin d’apres midi.

En espérant qu’il n’y ai pas trop de monde. Ce serait mieux pour l’entrainement. Ce n’était pas que je regard des autres me derangeais mais c’est juste que je ne voulais pas que Lisbeth ai des problemes non plus. Surtout par ma faute.

Bizarre ? Mmh. Elle n'aurait pas dit ça, ça la détend plutôt. Mais elle n'a pas envie de passer pour une folle, elle l'aime bien le gamin. Alors elle préfère trouver un truc un poil plus normal. Bon, elle ne va pas nier qu'elle aime ça, ça n'aurait aucun sens, puisqu'elle est en train de le faire de son plein gré. Avec un regard pensif, elle lui répond :

« Oui, je suppose que ça doit être bizarre quand on a pas l'habitude... »

Mais elle a largement l'habitude. Elle y a souvent recours pour se sortir un peu de sa vie, prendre de la distance. Et ces temps-ci, elle en a bien besoin, de distance avec sa vie, avec ses proches, avec son appartements... Avec un peu tout. D'ailleurs, elle aurait bien besoin de voler, aussi. A sa question pour l’entraînement, il semble y penser un peu avant de répondre.

« Demain. Bien, c'est un rendez-vous dans ce cas ! Je t'attendrais dans les vestiaires. »

Elle lui adresse un clin d’œil. Ça doit être étrange, vu de l'extérieur, une jeune homme qui est aussi... complice avec un élève. Enfin, elle n'y fait pas très attention. Les rumeurs ne seront pas sur elle après tout. Et Tim mérite bien d'avoir un peu de mauvaise presse. Oui, elle lui en veut toujours, elle n'est pas du genre à laisser tomber une rancune.

Ah ? Elle ne trouvait pas ça etrange ? Bon en même temps je ne devrais plus m’etonner moi depuis le temps. J’etais né moldu et j’avais decouvert que je pouvais faire de la magie. Que j’etais un sorciers et que j’etais doué pour un sport ou on volait sur un balais volant. Alors le metamorphomage qui voulait essayer une nouvelle tête ne devrait pas me surprendre. En principe … Mais c’était pas vraiment le cas la :

- Je suis peut etre un peu trop terre a terre …

Mauvaise expression puis ce que je m’amusais plus en volant que les pieds sur terre. Le Quidditch ça me detendais vraiment. Et puis c’était enfin un truc en quoi j’etais vraiment doué. Sur le terrain j’avais vraiment l’impression d’être quelqu’un d’autre. Vraiment plus sur de moi.  Donc j’avais accepté l’entrainement avec Lisbeth avec plaisir. Même si ce n’était pas vraiment Lisbeth la en apparence :

- Parfait ça me va. Je sens dejà qu’on va faire des jaloux.

En esperant que personne n’ecoute notre conversation. C’est vrai que Lisbeth ressemblait actuellement a un homme et que si quelqu’un passait comme ça il aurait pu se poser des questions. Mais franchement j’en prenais déjà plein la tête parce que j’etais né moldu. Alors si on pouvait eviter de lancer une rumeur sur moi comme quoi je pouvais potentiellement être gay ce serait cool …

- Tu vas faire quoi en attendant ?

Elle était contente de savoir qu'ils avaient trouvé un arrangement et qu'elle allait bientôt avoir l'occasion de voler un peu. De la compétition saine et parfaite pour se défouler. Il avait l'air de penser pareil et c'était pour ça qu'elle l'appréciait autant. Aussi parce qu'elle savait qu'il l'admirait et qu'elle ne pouvait qu'aimer être flattée de la sorte. Quand il mentionna le fait de faire des jaloux, son sourire s'élargit, vraiment amusée. Bon, ça devait faire bizarre sur ce corps là, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Ce qu'elle allait faire en attendant demain soir... Excellente question.

« Essayer d'éviter de m'ennuyer mortellement ? »

Elle jeta un regard aux alentours. Honeydukes, pourquoi pas. Trouver de la compagnie dans un bar ou l'autre ? Elle essayait d'être discrète depuis l'aventure avec Ludovic. Enfonçant ses mains dans ses poches, elle songea que ça ne serait pas un problème si elle allait se perdre à Londres, mais d'abord...

« Je dois aller me racheter des Fizwizbiz et de la cire pour mon balai, puis je verrais bien. Rien de pressant en tout cas. Pourquoi ? »

Elle se demandait pourquoi ça l'intéressait. Il voulait qu'elle l'accompagne quelque part ? Au pire, elle pourrait toujours reprendre sa tête habituelle si le fait d'être trop "connu" devenait contraignant.

Essayer de ne pas s'ennuyer mortellement ? Oh c'etait une activité comme une autre en fait. Mais ça ne repondait pas réellement a ma question. Peut etre qu'elle même ne le savait pas en fait ce qu'elle allait faire. Du coup je repondais a son sourire par un sourire. De loin ca devait vraiment être bizarre si des gens nous observaient. Mais bon tant pis. Une rumeur de plus ou de moins sur moi ce n'etait pas bien grave.

- C'est vrai que c'est une bonne activité. Je conçois.

Donc elle etait venue faire des amplettes elle aussi. Dommage qu'elle veuille aller a Honeydukes puis ce que j'en venais. Enfin si elle voulait que je l'accompagne je ne dirais pas non mais je ne voudrais certainement pas m'imposer. Ce n'etait pas du tout mon genre de toute façon. Mais apparemment elle etait curieuse de savoir pourquoi j'avais posé cette questions.

- Tiens je viens d'Honneydukes moi. Et euh ... Je demandais ça comme ça par curiosité.

Bon la curiosité c'etait sensé etre un defaut mais je n'y pouvais rien moi si je me posais des questions. Enfin tant que je ne me posais pas des questions indiscretes sur Lisbeth ça irait non ? Surtout que j'etais loin de savoir ce qu'elle etait capable de faire question indiscretion.

Les gens commençaient à fixer de plus en plus Stan et Lisbeth, ou la personnalité dont elle avait volé l'identité pour le moment. Si elle voulait faire ses courses tranquillement, il vaudrait peut-être mieux qu'elle soit un peu plus anonyme. Elle se tourna vers le Poufsouffle et la bouche de Timothy s'étira en un sourire malicieux.

« Si ça te dit de passer à la boutique d'accessoires de Quidditch avec moi, attends une petite minute. »

Elle transplana pour la cave de l'Auberge des Sept Canards et reprit son visage habituel en une poignée de secondes. Elle sortit ensuite sa baguette, pour métamorphoser ses vêtements en quelque chose qui soit à sa taille avant de revenir, apparaissant à quelques pas de son petit protégé. Elle lui posa une main sur l'épaule et lui offrit un sourire sincère.

« Je ne voudrais pas que les paparazzis se mettent à te harceler juste parce que j'ai la mauvaise tête. Allons-y. Et si tu as besoin de quoique ce soit, c'est moi qui offre. »

Gentiment, elle l'entraine en direction de la boutique, de peur qu'il ne refuse qu'elle lui achète quoi que ce soit. Elle avait envie de le gâter un peu. Quelque chose dans ce gamin lui donnait envie de s'occuper de lui. Peut-être que sa passion lui rappelait la sienne ? Bah. Elle n'était pas très portée sur les pourquoi de ses émotions. Il repartirait avec des choses qu'il le veuille ou non.

 Elle était un peu bizarre Lisbeth mais ça ne me déplaisait pas, moi j’avais l’habitude d’être entouré de gens bizarres, du coup bah… c’était pas bien grave. Alors je me tenais calme quand elle disparu, et revint, avec sa vrai tête… ce qui me tira un petit sourire.

- T’en fais pas, je ne pense pas que les paparazzis se mettent à harceler un type comme moi.

Je lui offrais un sourire un peu plus grand, et je me laissais un peu entrainer, comme une poupée de chiffon. Bah ce n’était pas tant que je manquais de volonté, mais quand une jolie fille vous entrainait dans une boutique, et bah, on la suivait non ?  

- Tu te fais souvent agresser par les paparazzis toi ?  

Oh bah en plus elle voulait m’offrir des choses, non je ne pouvais pas accepté. Pourtant oui, je commençais à regarder un peu les choses qu’il y’avait dans la boutique. Des beaux balais mais… non, j’aimais beaucoup le mien. Mais je ne serais pas contre une paire de gants, non, je ne voulais pas qu’elle me l’achete. Mais je les regardais quand même un peu. Ils étaient beaux, et en plus ils avaient un symbole en forme de chien sur le scratch. Ca les rendait mille fois plus attirant pour moi.

Un type comme lui ? Il serait sans doute tranquille si il n'était pas trop vu en train de se balader avec des célébrités. Pour le moment. Si il finissait joueur professionnel, il devrait s'habituer à porter des fausses moustaches pour avoir la paix. Enfin, peut-être que ça lui irait bien. Même avant, elle savait que les photographes étaient doués pour trouver une photo innocente et la transformer en scandale.

« Ça serait compter sur le fait que les paparazzis sont logique, ce dont je doute fortement. »

Et il se laissait entrainer sans protester, ce qui convenait assez à Lisbeth. Il lui demanda si elle se faisait souvent agressée par la presse. Elle répondit assez rapidement, en repensant au quelques événements les plus notables qui avaient eu lieu au fil des années.

« Plus vraiment, maintenant. Je suppose que je ne suis plus aussi intéressante que je l'étais il y a quelques années. »

Surtout que tenter de suivre les aventures d'une métamorphe devait en décourager plus d'un. Tant mieux pour sa tranquillité. Elle regardait la boutique et ce qu'elle avait à offrir, ne manquant pas le regard envieux du jeune homme sur une jolie paire de gants. Un sourire en coin s'étira sur son visage. Elle lui demande d'une voix amusée.

« Quelque chose te plait ? »

Elle continuait un peu de parler des paparazzi, bah ouais ok ! De toute façon moi je m’étais laissée entrainer dans la boutique c’était déjà mieux ! Quand au reste, je n’ecoutais déjà presque plus ce qu’elle me disait. Non, j’étais captivé. En meme temps cette boutique c’était un peu le reve de ceux qui avaient de la monnaie. J’étais sur que Rembrandt devait dépenser des gallions et des gallions ici quand il était encore à Poudlard – Tsss, je voulais meme pas penser à lui. Kennedy aussi d’ailleurs. A moins que… Oh d’ailleurs ce balais c’était probablement l’un de son papa. Soit. Je m’ne fichais un peu, mon esprit partait dans tous les sens, jusqu'à ce que je ne pose mon regard sur les gants. Les gants de mes rèves. C’était fabuleux comment ils étaient beaux. Et je … farfouillais dans mes poches pour trouver quelques mornilles ,d’un air blasé. Bon bah, je reviendrais hein.

- Ca va, je reviendrais. Je n’ai pas vu grand chose d’interessant.

Je voulais pas qu’elle se sente obligée de m’acheter quelque chose. J’étais pas comme ça moi ! Je profitais pas des gens comme un sale serpentard !  Qui lui aurait été bien ravi d’en profiter je supposais. Bouais !.

- Et toi, tu as vu quelque chose ?  

Elle voyait bien ce qu'il se passait dans la tête du petit. C'était évident qu'il voulait cette paire de gants. Ou peut-être qu'elle savait juste reconnaître un regard de désir quand elle en voyait un ? Bah, peut importait au final. Puisqu'il ne voulait pas les prendre lui même, ou accepter son offre précédente de lui acheter des choses, elle allait devoir être subtile. Il avait répondu qu'il reviendrait et qu'il n'avait pas vu grand-chose... Mais ce cas, pourquoi revenir ? Elle étouffa un sourire pour répondre à sa question.

« La cire est en général près du comptoir. D'ailleurs, tu sais où ils rangent les brosses à cirer ? La mienne n'est plus bonne à rien. »

Elle le laissa regarder aux alentours, ou lui montrer la direction, bref, qu'il soit distrait, pour s'emparer d'un exemplaire des jolis gants à tête de chien qu'elle fourra dans une des poches de son manteau. Elle passa un bras autour des épaules du gamin, pour le guider vers les brosses, pris celle dont elle avait l'habitude, puis vers la cire où elle prit aussi sa marque favorite, assez haut de gamme. Elle posa les deux objets sur le comptoir. Puis elle fit mine de réfléchir un moment avant de se tourner vers Stanley.

« Tu saurais aller voir le prix de leurs brassards en cuir pour moi ? Pendant que je paie ça. Je pensais en reprendre mais il faudrait que je prévoie les dépenses pour la prochaine fois. »

Honnêtement, c'était le premier truc qui lui était passé par la tête pour qu'il tourne le dos cinq minutes et qu'elle puisse demander au caissier d'encaisser les gants. Elle ne voulait pas qu'on l'arrête pour vol à l'étalage. Mais elle voulait garder la surprise. Il ne pourrait pas tenter de la convaincre de ne pas la gâter si il ne savait pas qu'elle achetait des trucs pour lui.

Fiou ! Je l’avais echappé belle moi, je n’allais pas gagner cette paire de gants de maniere pas légale, non, j’allais juste les oublier, et peut être que je les demanderais pour noël ou mon anniversaire, ça serait bien comme ça.  Bref, je regardais la direction qu’elle montrait, et je réfléchissais un peu.

- Je crois qu’ils les rangent dans un étal en tête de rayon, à coté de l’entrée.

Et je me laissais un peu guider, tel un petit chiot, parce que j’étais un peu perdu et …  

-  Ah bah elles sont la.

Et pouf une brosse et de la cire, elle en voulait de l’equipement, moi je regardais un peu tout, je n’avais besoin de rien pour le moment, alors ça allait.  

Et puis alors que nous arrivions à la caisse, elle se rappela avoir oublié un truc. Et en bon blaireau serviable, je hochais la tête.

- Bien sur ! Je te fais ça dans la seconde.

Et pouf ! Disparition, j’étais à la recherche des brassards, alors… Où ils étaient les gredins, ! Ah voilà ! 2 fallions et trois mornilles. Et bah ils se gênaient pas dites donc ! Enfin c’était du haut de marque, elle avait probablement les moyens elle, et tentant de me rappeler du prix, je me rapprochais d’elle. Elle avait déjà du payer on allait pouvoir y’aller.

Elle aurait pu s'en vouloir de manipuler Stanley comme ça, mais c'était pour lui faire une bonne surprise, alors ça lui paraissait justifié. Il s'était laissé faire, allant là où elle le lui demandait et regardant ailleurs exactement au bon moment, comme si il exécutait un numéro parfaitement répété. Si elle n'avait jamais été la Poufsouffle gentille et serviable, le petit bouclé était un parfait exemple de l'idée qu'on se faisait des jaunes au premier abord. Il lui avait trouvé ce qu'elle cherchait, l'avait aidée à choisir et lui avait laissé, à son insu, lui acheter un présent.

Elle le mena hors de la boutique, un bras autour de ses épaules et deux petits sacs en papier dans l'autre main. La clochette retentit alors que la porte se fermait derrière eux, et ils étaient de retour sous le ciel gris et le vent frais britannique. Après quelques pas, elle se tourna vers lui, gardant une main sur son épaule pour qu'il reste tout près, et parce qu'elle aimait toucher les gens, même de manière platonique. Un air conspirateur sur le visage, elle lui annonça en souriant :

« Pour notre entrainement de demain, j'aimerai que tu fasses quelque chose pour moi. » Mystérieux, n'est-ce pas ? Elle aimait ce genre de chose. Et puis, si elle lui présentait ça comme un service, il risquait moins de lui demander de les reporter. « Ça me ferait énormément plaisir si tu portais tes nouveaux gants. » Elle lui tendit l'un des sachets, ayant passé la bride de l'autre autour de son poignet.

Enfin, on sortait de la boutique. Elle portait deux petits sacs, et j'avais pas spécialement fait attention à ce qu'elle avait acheté. Parce que c'étaient ses affaires aprés tout. ce n'étaient pas les miennes. Du coup, je me doutais de rien, mais de rien du tout, alors qu'on continuait de marcher un peu dans la rue. Elle me tenait, mais ça ne me derangeait pas. J'aimais bien qu'on me touche quand ce n'était pas pour me faire de mal. Quand c'était Rembrandt qui le faisait c'était de suite moins agréable (et plus, aussi. Mais c'était une autre histoire.)

Bref. Par contre elle avait voulu qu'on s'arrete et … je la regardais avec incomprehension quand elle me demanda un service.

- Bien sur, tout ce que tu voudra !  

Forcement, j'étais serviable, enfin tant que c'était pas faire du mal à quelqu'un… Et… Ah. Voila que je me retrouvais avec l'un des sacs dans les mains, avec les gants sur les quels j'avais un peu bavé dans la magasin .Zut. J'savais plus quoi dire moi.

- Mais…

Tête d'agneau battu.

- Tu n'aurais pas du, je ne sais pas si je peux accepter.

Quand elle l'avait arrêté pour lui demander un service, il l'avait regardée avec de grands yeux curieux. Oh, il était tellement adorable. Elle était certaine qu'elle aurait pu demander à peu près n'importe quoi, il avait l'air d'avoir envie de rendre service comme si sa vie en dépendait. Mais quand elle lui donna son présent, il sembla se renfermer un peu. Il lui faisait penser à un chaton à qui on aurait refusé un bout de jambon. Sauf qu'elle venait de lui donner quelque chose, pas de lui reprendre.

« Tu peux accepter. Tu peux même les porter. Le temps ne va pas tarder à se rafraîchir et tu seras bien content de ne pas avoir les doigts gelés. »

Elle le fixa quelques secondes, se demandant comment elle pouvait bien tourner ça pour qu'il accepte définitivement et qu'il ne se sente pas en dette ou quoi que ce soit. Avec ses boucles, on aurait dit un petit mouton et, avec son air malheureux, un mouton auquel on venait de dire qu'on allait le tondre. Elle-même n'aurait jamais refusé un cadeau, et ça ne l'aidait pas pour convaincre Stanley que c'était une bonne idée de prendre son paquet. Elle accrocha un sourire gentil et ajouta :

« Vraiment, ça me fait plaisir. Et ils t'iront super bien. »

Je… Asfhjk… Je… ? Quoi ? Oh non, elle venait de me faire un cadeau et je savais pas quoi faire. Je devais l’accepter parce que j’avais promis, mais la je savais plus trop ! Je… Bon allez, finalement je … Je baissais les épaules, et je saisissais le sac finalement.

- … T’es trop gentille.

C’était vrai. Je le pensais vraiment, et du coup je la serrais dans mes bras en lui faisant un bisous sur la joue.

- Je les porterais au prochain match.

Et puis du coup, le sourire me revenait aux lèvres, parce qu’un cadeau ça faisait quand même plaisir, quoi que ce soit, et j’avais vraiment hate de les essayer, ils étaient magnifiques. Vraiment. En plus ça me touchait beaucoup qu’on fasse quelque chose comme ça pour moi.

- Mais je me vengerais !

Ah ça oui je me vengerais, je lui ferais envoyer une cargaison de chocogrenouille ou quelque chose comme ça.  SI je trouvais un peu d’argent. Parce que ça ne tombait pas du ciel non plus. Ou alors je lui ferais une ption, ou je lui donnerais un filtre d’amour, ça lui servirait peut être ! Je verrais. J’irais demander des conseils en cas ! Ca pourrait le faire.

- Merci beaucoup Lisbeth.

Il finit par accepter et le sourire sur le visage de Lisbeth s'agrandit. Elle manqua de rouler des yeux quand il lui dit qu'elle était trop gentille, mais rendit son étreinte quand il la prit dans ses bras. Elle était honnêtement heureuse de lui avoir fait plaisir et elle appréciait toujours un bon câlin. Surtout avec un bisou en prime. Et quand il lui dit qu'il allait les porter au prochain match, c'était vraiment parfait.

« Génial ! »

Voir Stanley sourire, grâce à elle, ça lui faisait super plaisir. C'était une des seules personnes majeures qu'elle connaissait et qu'elle n'essayait pas de mettre dans son lit. Et pas parce qu'il ne lui plaisait pas, juste parce qu'elle préférait leur relation comme ça. C'était un peu bizarre pour elle, mais très chouette, d'être le mentor de quelqu'un. Il lui dit qu'il se vengerait et, comme elle n'avait pas spécialement envie qu'il dépense de l'argent pour elle, elle lui répondit :

« Gagne la coupe pour moi, Stan. Ça sera la vengeance parfaite. »

Elle avait sa fierté de Poufsouffle, après tout ! Il la remercia encore et elle sentit ses cheveux tirer sur le rose. Elle cacha son léger embarras en lui ébouriffant les cheveux.

« De rien, je suis ravie que ça te plaise, vraiment. »

Le câlin lui avait fait du bien. En fait peut être qu’elle avait prit du bien dans le câlin elle aussi ! Parce qu’elle avait l’air contente. Et lui, et bien, il l’était aussi ! Tout était bien qui finissait bien. Il avait raison de l’apprécier – et pas seulement parce qu’elle lui faisait des cadeaux – mais soit ! Comme il l’avait dit, il se vengerait. Alors il lui sourit un peu, et ce qu’elle dit était assez merveilleux.

- Bien sur ! Ne doute pas en mes capacités !

Bon, peut être que lui, il en doutait un peu, mais il était sur d’être le meilleur attrapeur de Poudlard – quoi qu’en dise Madame Selwynn - et si le reste de l’equipe n’était pas trop bon – il était triste que Siobhàn ait quitté l’equipe - il savait qu’au moins il pouvait compter sur lui. Oui, c’était bien une des seules choses dont il était sur. Il était bon en quidditch. Il fallait bien qu’il soit bon quelque part.

Et il serait ses gants contre lui en souriant un peu, gentiment (niaisement). Cependant, le bonheur allait finit par toucher à sa fin non ? Il remarquait les cheveux de Lisbeth qui viraient un peu au rose, et il arrêta de s’excuser.

- Je t’ai déjà dis que tu avais des beaux cheveux ?

Un petit rire, et puis une moue un peu boudeuse.

- Je ne vais pas tarder à devoir rentrer.

Il lui demanda si il lui avait déjà dit qu'elle avait de beaux cheveux et elle lui sourit en grand. Avant de considérer sérieusement sa question et de repasser en mémoire les fois où ils s'étaient parlés. Elle lui répondit, toujours souriante :

« Je ne pense pas, mais c'est très gentil. »

Elle poursuivit même avec un clin d’œil, ajoutant à l'ambiance légère. Elle aimait bien l'entendre rire, on se rendait clairement compte que ce n'était pas forcé mais parfaitement honnête, comme souvent quand il s'agissait du petit Poufsouffle. Elle le regarda curieusement quand elle le vit bouder un peu, avant de comprendre quand il expliqua qu'il allait devoir rentrer.

Rentrer, déjà ? C'était vrai que depuis fin septembre, les moments où Pré-Au-Lard se retrouvait noyé d'élèves semblaient plus courts. Elle avait entendu un des propriétaires s'en plaindre un peu l'autre jour. Il allait falloir dire au revoir à l'adorable attrapeur, même si elle n'en avait pas envie. Et puis, elle ne voulait pas tenter Stanley de rester plus longtemps et qu'il ne se retrouve en retenue au lieu de venir la rejoindre pour s'entraîner.

« Je suppose que je ferai mieux de te relâcher avant de te causer des ennuis ? Ça m'a fait plaisir de te voir. Et puis... On se revoit demain, non ? »

Ils n'allaient pas avoir l'occasion de se manquer longtemps. Et c'était peut-être pas plus mal qu'il parte avant d'arriver chez Honeydukes, qu'elle lui achète une montagne de sucreries et puis qu'il fasse une crise cardiaque d'embarras en recevant le cadeau.

- C'est sincère en tout cas.

Baaah ! C'était pas comme si j'allais lui mentir, ou comme si j'avais des raisons de le faire non ? En tout cas j'avais passé une super journée et j'étais un peu triste de devoir lui dire aurevoir. Mais bon, ce n'était pas non plus comme si j'avais le choix, alors je lui disais, en faisant un peu la moue,. J'étais pas le plus heureux des poufsouffles sur le moment. Au moins quand j'étais avec elle, je me sentais un peu ... different. Un peu mieux oui ?

Bref. Du coup elle me remontait le moral et je souriais grandement ! Parce que la tristesse ça durait jamais bien longtemps.

- Bien sur ! J'espere bien te revoir demain ! Je suis chanceux de t'avoir aprés tout.

Et j'esquissais le plus grand des sourires avant de secouer la tête amusé. C'était vrai que demain j'avais un entrainement de Quidditch, et qu'elle était souvent la. Ca rendait peut être des gens jaloux, mais moi je ne realisais pas vraiment que c'était le cas. Parce que bon, ce n'était pas comme si j'étais attiré par elle ou quoi que ce soit. Non. D'ailleurs peut être que quelque chose clochait avec moi. Et bien... Bah, ce n'était pas le soucis non ?

- Allez ! Je vais rentrer, j'ai droit à un calin avant de partir ?

Et paf ! J'étais un vrai petit gars gamin parfois ! Mais avec ma tête de mouton, qui me refuserait quelque chose ? Elle devait bien se faire pardonner pour les gants non. D'ailleurs puisqu'on parlait de ça.

- Au fait Lis', c'est quoi ton chocolat preferé ?

Stanley était un vrai rayon de soleil. Elle avait hâte d'être demain et d'ajouter à sa présence lumineuse le plaisir de voler. Ça allait vraiment être une bonne journée. Qu'il lui demande un câlin, ça lui plaqua un grand sourire idiot sur le visage. Elle hocha la tête, comme si elle avait pu refuser ça, avant de le prendre dans ses bras, cet adorable gamin. Pour une fois qu'il n'y avait rien de sexuel là dessous... Ça ne l’empêchait pas d'apprécier la proximité et d'être tactile.

La question qui arriva après la pris un peu au dépourvu. Fondu, sur quelqu'un ? Si c'était la première chose qui lui avait traversé l'esprit, ce n'était pas vraiment une réponse appropriée. Elle réfléchit une seconde avant de lui dire en souriant :

« Au lait, je dirais, ça se mélange bien avec plein d'autres saveurs. Et toi ? »

Des fraises ou de la glace... Hmm. Il lui avait donné faim. Elle ne savait pas où il voulait en venir avec ça... Peut-être pour lui offrir des chocolats pour la remercier ? Ça n'était pas nécessaire, mais elle ne dirait pas non.