Lunard, Patmol et Cornedrue pour vous servir [PV maraudeurs]

Nous étions revenus à Poudlard depuis quelques jours et j'étais ravis de pouvoir de nouveau passer du temps avec mes amis. Certes, je les avais vu très régulièrement pendant les vacances mais ce n'était pas pareil, là nous étions ensemble 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, nous vivions ensemble, alors que pendant les vacances on se voyait seulement de temps en temps.
J'avais donc eut une idée pour fêter nos petites retrouvailles. Oh rien qui ne vaille les idées grandioses de James ou Sirius, mais j'avais tout de même décidé de faire une entorse au règlement malgré ma toute nouvelle nomination de préfet. Au diable les règles tant qu'on ne faisait de mal à personne moi ça m'allait. Toute façon je n'embêtais que très rarement Sirius et James là-dessus, sauf quand je les trouvais méchant comme avec Severus par exemple, même si la haine de mes amis pour le pauvre garçon était un peu trop intense pour que je puisse y faire grand chose. Bref, donc j'avais ramené en douce dans l'enceinte du château un sac rempli de bouteilles de bières. Des vrais bières de moldu, pas de la bièrauberre, ça nous changera un peu. J'ai toujours beaucoup plus affectionné la bière moldue, surtout celle de Belgique ou d'Irlande qui sont de véritables régales. J'avais demandé à mes amis de sortir du château cette nuit, il faisait encore bon en ce mois de septembre. Je ne leur avait pas dit pourquoi et je leur réservais la surprise. J'avais donc fait semblant de me coucher comme tout le monde, et aux alentours de 23 heures je m'étais levé, j'avais envoyé un oreiller sur le lit de Sirius et un sur le lit de James pour les faire se bouge les fesses. Je choppais la carte du maraudeur dans le tiroir de la table de nuit de Sirius et leur indiquait de me suivre. Grâce à cette carte nous évitions pas mal d'ennuis. Une fois sains et saufs à l'extérieur du château, je sortis les bouteilles de mon sac et m'exclamais tout content de moi:

« Surprise ! »

Je leur en donnais une à chacun.

« Fêtons nos retrouvailles comme il se doit ! »

fiche par century sex.

Je passe devant les lits de mes camarades de chambre sur la pointe des pieds et m'arrête à la hauteur de Sirius qui semble profondément endormi. Avec un rire contenu je résiste à l'envie de lui faire ingurgiter le restant de poudre FLAMBOA'TIF et ouvre délicatement le tiroir de sa table de chevet pour y déposer la Carte du Mauraudeur. Elle m'avait bien été utile pour quitter et revenir dans la salle commune de Gryffondor sans avoir eu la malchance de tomber sur un surveillant s'adonnant à l'activité ô combien fascinante et culturelle des rondes nocturnes. J'ai toujours considéré leur méfiance vis-à-vis du respect du couvre-feu dérisoire et superflue. La seule justification que j'y trouve réside dans le fait que les professeurs sont de véritables tortionnaires qui ne manquent pas une seule occasion pour punir et faire enlever des points. Un moyen pour se venger de ce qu'ils avaient subi quand ils étaient jeunes et pimpants, il n'y avait aucun doute.

Je referme tout aussi précautionneusement le tiroir et me dirige vers le lit d'à côté – mon lit. J'ouvre les rideaux et balance les coussins que j'avais utilisés pour simuler ma présence puis fourre ma cape d'invisibilité dans ma taie d'oreiller et me prépare à une bonne nuit de sommeil bien méritée.

Cela faisait à peine cinq minutes que j'étais arrivé quand je reçois une masse en plein visage.

« Va chier, putain, Sirius. » je proteste, à moitié somnolent, en lui balançant l'oreiller. Je tente de trouver une position confortable pour m'endormir mais j'entends que l'on s'agite pas loin. J'ouvre les yeux, enfile mes lunettes et observe Remus qui nous presse de le suivre. Je regarde rapidement par la fenêtre pour m'assurer que ce n'était pas la pleine lune et me souviens subitement de l'idée qu'il avait lancée pour cette nuit. La surprise de la situation me laisse muet et je le suis en compagnie de Sirius en dehors du dortoir, en n'oubliant pas de choper ma cape d'invisibilité au passage, sait-on jamais. Scrutant la Carte du Maraudeur qu'il avait récupérée, il nous conduit au travers du château. Son sac tinte bizarrement à chacun de ses pas. Je jette un œil à la Carte par dessus l'épaule de Remus avant de lancer à l'attention de Sirius :

« T'y crois ça, toi ? Lunard qui transgresse les règles, maintenant ! Être nommé Préfet l'a rendu complètement taré. » Je ris doucement en claquant l'épaule de Remus qui nous entraîne encore plus loin, jusqu'à la sortie du château. Arrivés au parc, nous nous arrêtons et Remus nous file des bouteilles, tout content de lui. Je le regarde avec un air à la fois étonné et condescendant, le sourcil levé en guise d'interrogation silencieuse. J'approche la bouteille devant mon visage pour tenter de distinguer ce qui est écrit sur l'étiquette mais je ne reconnus pas la marque. Je sors ma baguette et fais sauter le bouchon puis, répondant à l'invitation de Remus, tend ma bouteille à bout de bras vers mes deux comparses pour trinquer à nos retrouvailles.

Ce qu'il est bon de se revoir.

Maraudeur's power

La bouche entrouverte, Sirius ronflait doucement tandis que son livre de botanique lui collait déjà à la joue. La nuit précédente avait été courte suite à une retenue en bibliothèque qui s’était éternisée tandis que la partie d’échecs version sorciers s’étaient éternisée avec Jørgen Skoll. Partie qu’il aurait perdue si une chocogrenouille n’avait pas détournée l’attention du bibliothécaire le temps nécessaire pour que Sirius lui subtilise une pièce.

Alors voilà, lorsqu’il avait voulu faire son devoir sur les ellébores, il s’était installé sur son lit pour se sentir bien à son aise. D’abord assis, puis petit à petit il avait fini par se coucher, se recouvrir les jambes de sa couverture pour finir par s’endormir. En plus, il n’avait ni vu James ni même Rémus depuis le souper. Alors comment rester éveillé quand seul Peter lui tenait compagnie avec son incessante envie de tout faire pour lui plaire. Même si son ami était gentil, il était très vite lassant, voir même endormant.
Pourtant, le préfet de Gryffondor semblait en avoir décidé autrement. Et tandis qu’il s’apprêtait à sortir en douce du dortoir, il avait envoyé un coussin en plein visage de Sirius. Ce qui eu le don de le faire grogner en lui faisant quitter une partie de chasse aux lapins.

« Réveiller un chien en sursaut… c’est prendre le risque de se faire bouffer la main… »

Renvoyant le coussin à son expéditeur tandis qu’il imaginait avoir sa batte de quiddich en main à cet instant précis et que la tête de Peter se transformait en cognar. Car oui, ce rat devait surement être l’idiot qui osait le réveiller.

Quand enfin il comprit qu’il ne pourrait pas se rendormir et qu’il comprit que James avait reçu le même traitement, il ouvrit les yeux et se décolla le visage de son livre en grognant une nouvelle fois. Heureusement, c’était Rémus qui avait osé les réveiller. Et en voyant sa mine réjouie, il était évident qu’il avait prévu quelque chose. Bon dans ce cas, autant le suivre sans poser de questions, tout du moins pas dans l’immédiat. Un pull enfilé, sa baguette en poche et les cheveux en place, Sirius prit donc la suite de ses deux meilleurs amis. Il était curieux de voir ce que leur loup-garou préféré avait pu leur concocter. Depuis leur retour à Poudlard, les maraudeurs pouvaient à nouveau reprendre du service ! Et dieu sait qu’il y aurait de quoi faire.

« Ah mais on a toujours su que Rémus a des ressources insoupçonnée ! » Sirius ricana joyeusement tandis qu’ils sortaient du château pour se rendre dans le parc. Combien de souvenirs avaient-ils dans ce lieu ? Illuminé par les rayons de la lune, le parc devenait leur royaume. Mais pas seulement car ce soir, il serait le lieu témoin de leurs retrouvailles et visiblement de leur beuverie !

Prenant la bouteille que lui tendait Rémus, Sirius la tourna entre ses doigts pour en apprécier l’étiquette et la couleur ambrée de la boisson. Visiblement, il s’agissait d’une boisson alcoolisée de moldu, ce que Sirius n’avait encore jamais eu l’occasion de gouter. Si seulement sa mère pouvait le voir en cet instant ! Elle suffoquerait à l’idée qu’un produit moldu se mêle au sang d’un Black !

« A cette nouvelle année mes amis ! Et qu’elle soit aussi dingue que les précédente, voir plus encore ! »

A ces paroles, Sirius fit sauter la capsule de la bouteille et leva sa bouteille pour trinquer avec ses amis. Une gorgée de bière fraiche plus tard, Sirius s’installa dans l’herbe avec un plaisir visible.

« Et bien Rémus, je dois avouer que pour une surprise, c’est une surprise ! Tu nous montre enfin la graine de pirate qui se cache en toi ! »

(c) Bloody Storm

Mes amis me suivirent sans demander leur reste, bien que je voyais à leur tête respective qu'ils n'étaient pas ravis de s'être pris des coussins pour les réveiller en pleine nuit. Surtout que je suspectais qu'ils ne devaient pas dormir depuis bien longtemps. Mais une fois sur pieds ils vinrent tous les deux avec moi. Je n'avais pas invité Peter avec nous. Je savais que j'étais le seul à vraiment l'apprécier, je l'avais pris sous mon aile, il faisait parti des maraudeurs parce que moi je l'y avais convié, sans moi James et Sirius ne seraient pas devenus amis avec lui. Il faut donc avouer que malgré notre amitié avec lui, et que maintenant il s'entendait bien avec James et Sirius également, il en faisait pas parti du trio officiel de base. Et aujourd'hui je voulais retrouver ça. Alors que nous allions à l'extérieur du château je voyais le visage des deux garçons légèrement étonnés, ils ne s'attendaient pas que je prenne l’initiative de sortir en pleine nuit, bien que nous le faisions régulièrement ce n'était pas moi qui le choisissait, sauf bien sûr lorsque c'était la pleine lune, mais là n'est pas le sujet. James fit une réflexion sur le fait que j'étais devenu taré. Je lâchais un petit rire, tandis que Sirius rajoutait que j'avais des ressources insoupçonnées.

« Je pense que ça fait bien longtemps qu'on sait qu'on est tous tarés. C'est pour ça qu'on s'entend si bien. »

Dis-je avec un sourire. Puis nous arrivions dehors, je leur donnais une bouteille à chacun, ils avaient l'air encore plus étonnés. En réponse à leurs regards interrogateur je haussais les épaules, relevais les sourcils et ris un peu. Je fis sauter également la capsule à la suite de mes amis d'un coup de baguette magique puis m'installais dans l'herbe à côté d'eux. La nuit, le parc, Poudlard, Sirius et James, l'air tiède de Septembre et une bonne bière moldue. Que demander de mieux sincèrement ? Sirius s'exprima alors sur ma surprise. Je passais ma main dans mes cheveux avec un sourire, me grattais l'arrière de la tête, tiens est-ce que j'avais chopé des puces ?

« Hé bien après toutes ces années je me devais bien de faire plaisir à mes amis, peu importe les conséquences. Mais ce ne sera pas toutes les semaines, ça restera exceptionnel. »

Dis-je avant de boire une gorgée de bière.

« Alors vous la sentez comment cette nouvelle année ? »

fiche par century sex.

J'avale une rasade de bière et manque de m'étouffer aussitôt. Le goût amer me fait grimacer tandis que j'en fais déborder la moitié par terre pendant que je tousse.

« Tu bois ça, toi ?! » Je demande à Remus en lançant un regard écœuré à la bouteille. Je toussote une dernière fois et me racle la gorge puis m'assieds dans l'herbe, creusant un trou dans la terre avec le culot de la bouteille pour lui confectionner une place stable. Je souris en réponse à la remarque de Sirius : Lupin, graine de pirate... Cette réflexion me donne une idée au potentiel farceur énorme et je la cale dans un coin de ma tête pour plus tard. Si cela se révélait possible, il me manquait encore à réfléchir à un tas de paramètres et de sorts, à la réaction en chaîne et aux conséquences d'une telle théorie brillantissime. On me demandait souvent comment me venait mon inspiration lorsque l'on découvrait que j'étais l'auteur d'une connerie et je répondais souvent que « la stupidité n'avait pas de muse, la stupidité est la muse ! » En réalité, je perçois le quotidien de différentes manières, et c'est pendant les moments de grande joie que j'invente les grandes farces.

Je croise mes mains derrière ma tête et m'allonge pour contempler les étoiles. La journée allait encore être belle demain, me dis-je avec un demi-sourire.

« Alors vous la sentez comment cette nouvelle année ? »

Je me redresse sur un coude et lance :

« Attends, toi Préfet, ça va être la meilleure année qu'on n'ait jamais eue ! T'imagines pas tout ce qu'on peut faire avec cet insigne-là. Surtout t'oublies pas de le porter tout le temps, on sait jamais quand tu pourras te faire choper. J'avais pensé à lui jeter un sortilège d'agrandissement mais je me suis dis que t'allais avoir l'air con avec un bouclier sur la poitrine. »

Je tourne la tête vers Sirius pour voir s'il partage mon sourire et récupère ma bière. Je fais un autre essai et avale une gorgée. Le liquide est toujours aussi répugnant mais je ne veux pas perdre la face devant mes deux amis. Je sens une légère torpeur envahir mes membres et je me rallonge.

« Je pense qu'on devrait taper encore plus fort, cette année. Vous savez bien, le seul moyen d'atteindre la postérité c'est de devenir les maîtres amuseurs de Poudlard, encore pire que Peeves - même si ce qu'il fait c'est carrément pourri. Il faut donner aux Maraudeurs leur véritable essence, vous voyez ? Sans quoi on ne sera rien. Et puis, j'ai toujours envie de battre le record du nombre de punitions consignées chez le concierge ! »

Je secoue la tête pour dégager la mèche qui m'était tombée devant les yeux. Pourquoi je ne pensais qu'à faire des conneries ? Parce qu'il est des temps pour s'amuser et d'autres pour travailler. Et moi, je ne conçois pas la vie sans cela. C'est ce qui me fait l'aimer, me marrer avec mes amis et les faire marrer.

Au diable les retenues, du moment que l'on vit !