Baby you're not alone ! Cause you're here with me ! [ Pv Sirius ]

B

Encore une. Ils avaient osé lui en envoyer une nouvelle et malgré son dédain pour l’enveloppe rouge, elle avait fini par s’ouvrir avec fureur dans un bruit d’explosion. Et si le message de ses parents l’importait peu, si le regard des autres élèves lui était indifférent, c’était le fait de ne pas avoir un petit déjeuner tranquille qui le mettait en colère. Après tout, pourquoi cette famille qui s’entêtait à le renier, ressentait encore le besoin de lui écrire ? C’était idiot de leur part et complètement inutile. Non seulement parce que ce qu’ils lui reprochaient, ne changerait pas. Mais en plus, Sirius s’était toujours montré silencieux à leurs attaques. Mais cette fois, ce serait différent. Il n’allait pas se laisser faire aussi impunément !

Heureusement, il savait comment s’y prendre pour rendre sa mère complètement dingue. Et dés la fin des cours, il avait pris la carte des maraudeurs. Elle lui serait utile lorsqu’il reviendrait et qu’il devrait éviter le vieux Rusard. Ce ne serait pas difficile s’il sortait du passage secret sans tomber nez à nez avec lui. Pour le reste, il lui suffirait de rester dans l’ombre en silence. Il aurait adoré se mettre sous sa forme de chien, mais cette sale bête de Miss Teigne  réagirait à sa présence comme de l’électricité à de l’eau…

Mais bref, il agirait selon la situation. À Pré-au-lard, il ne risquait pas grand-chose. La plupart des professeurs n’y venait qu’en dehors des heures durant lesquelles ils devaient surveiller les élèves ou donner leurs cours. En plus, il comptait bien aller saluer Madame Rosmerta. Cette jeune femme charmante était séduisante et toujours très chaleureuse avec lui. Elle l’avait déjà couvert lorsqu’un jour Dumbledore était entré dans la taverne. En moins d’une seconde, elle avait attiré le jeune garçon sous le bar et l’avait caché en utilisant sa jupe pour le masquer. Il fallait bien qu’il l’avoue, ce souvenir restait l’un des plus amusants de ses fugues, de plus, elle avait de bien jolies jambes !

Tout à ses pensées, Sirius avait traversé le village pour acheter  une beuglante de papier blanc. A première vue, elle ressemblait à une simple enveloppe, mais si sa famille ne l’ouvrait pas dans les temps, du jus de furoncle coulerait sur leurs doigts et là, ils ne seraient plus capable de tenir une baguette pendant une semaine !
Mais avant qu’il ne puisse l’envoyer, il voulait encore y ajouter une photo. Il comptait bien poser fièrement avec le livre d’étude des moldus de Rémus. Avec un peu de chance, sa mère s’étoufferait en la découvrant.

Voilà pourquoi il repartit jusqu’à son dortoir. Une photo en poche, quelques mots bien sentit dans l’enveloppe et il était fin prêt à envoyer ce courrier qui mettrait fin à tous lien avec cette famille destructrice. Il devrait demander à James s’il pouvait loger chez lui à l’occasion…
Et tandis qu’il s’apprêtait à quitter sa chambre en toute discrétion, il entendit quelques notes s’élever depuis la salle commune. C’était léger mais étrangement bien présent. Oui, Sirius devait même admettre que ces notes avaient quelque chose d’apaisant pour lui. Aussi, il descendit discrètement l’escalier pour découvrir d’où pouvait provenir cette mélodie. Curieux, il se pencha par-dessus et vit qu’il s’agissait de Phoebe, elle venait de refermer le clapet du piano, mais il était évident qu’elle était à l’origine de la musique qui avait empli la pièce quelques instants plus tôt.
Après quelques instants, il descendit jusqu’à la salle commune toujours aussi discrètement qu’au par avant mais ce ne fut pas suffisant car elle le surprit en lui posant une question. Mince ! Lui qui voulait la faire sursauter, c’était raté.

« On peut dire ça comme ça, ma belle ! » Il lui sourit joyeusement avant de venir s’asseoir près d’elle. Il lui donnait ce genre de surnom sans aucune gêne, après tout, elle était une jolie fille, ne pas le reconnaître aurait été un affront à cette vérité. Et puis, malgré cette petite moue glacée qu’elle offrait aux autres, elle représentait une réelle distraction aux yeux du jeune homme. « J’ignorais qu’on avait un piano ici… et que tu en joues si bien ! Pourquoi t’es tu arrêtée si vite ? »

Bon, le projet volière était toujours d’actualité, mais juste un peu postposé. Le temps de discuter un peu avec cette amie visiblement insomniaque.

code by Mandy

B

Au moment où il s’enfonça dans le fauteuil à ses côté, il put lire dans son regard une surprise légèrement amusée. Bien, Phoebe n’était donc pas d’humeur à s’enfermer dans sa bulle, il comptait en profiter. Car même si jamais il ne le dirait ouvertement, il adorait parler avec elle, cette fille avait de l’esprit et lui offrait un miroir décalé de sa propre vérité. À chaque discussion, il en ressortait avec des réflexions sur lesquelles s’arrêter. C’était agréable de se remettre en question, même si rien ne prouvait qu’il change pour autant…

Et que dire de ses idées toutes plus loufoques les unes que les autres !? Sous ce masque de calme se cachait un esprit aussi retord que le sien ! Tandis qu’elle lui donnait de plus en plus d’images tordantes, il finit par éclater de rire. D’un rire grave, proche d’un grognement d’animal, qui trahissait ses activités d’animagi.

« Par Merlin, Phoebe tu es géniale ! » S’appuyant un peu plus au fond du fauteuil, il se tourna à demi vers elle, un large sourire étirant encore ses lèvres. « Comme j’aimerais voir une nuée de Serpentards sans orteils ! Ou même… sans quelques doigts ! »

Il n’avait jamais imaginé utiliser des plantes pour ses vengeances, elles étaient difficilement transférables et n’en faisaient bien souvent que selon leur bon vouloir. Mais après tout, pourquoi pas ? Qui songerait à ce cancre de Black dans un cas pareil ? Tout le monde savait qu’il dormait au fond de la salle dans la plupart des cours de botanique.

« Mais malgré toutes tes bonnes idées, mon mauvais coup ne se déroulera pas à Poudlard… »

Ce qui était bien dommage car il ne pourrait pas voir de ses propres yeux ce qui en découlerait. Malgré ça, il y aurait des répercutions et sans aucun doute, jusqu’à Poudlard. Sa mère ne se laisserait pas insulter sans réagir…

Mais qu’importe, ce soir c’était lui qui avait la main et la soirée était belle. Il avait aimé écrire cette lettre, il y inclurait la photo et l’enverrait. Bien que pour le moment, il devait admettre être intrigué par ce qu’il venait de découvrir. Le piano mais surtout le talent de Phoebe pour l’instrument.

« A vrai dire j’étais dans le dortoir… » Il sourit à ces quelques mots, sachant qu’évidemment elle n’aurait pas voulu réveiller les autres. Mais vu l’état des ronflements qui emplissait le dortoir, il doutait vraiment que qui que ce soit d’autre ne vienne les rejoindre. « Ils dorment tous comme des grosses marmottes, je crois que tu ne risque rien… Et puis, c’est bien en chantant des berceuses qu’on endort les monstres… »

A nouveau il rit car il avait bien quelques têtes à l’esprit lorsqu’il parlait de monstre. Mais ça, mieux valait qu’il le garde pour lui.

« Et même si j’adorerais te taquiner en te faisant croire que tu es à l’origine de mon insomnie, mais en vérité, j’étais déjà réveillé… Ou plutôt je ne me suis pas encore couché. Et toi alors, tu es insomniaque ? »

code by Mandy