✝ Bella.Ali.Silv.__ Trois p'tites folles, et puis... Te tuent.

J'sais plus si j'cicatrise Ou si j'pisse encore le sang

Crois-tu que je suis Ange... ou Démon?
C'est mon secret.
Je suis Ange et Démon et suis prête à me battre Et toi tu bats de l'aile et tombe en pâmoison Les portes de l'enfer et celles du paradis Ne savent pas encore vraiment ce que je suis Un Ange ou un Démon, de qui donc est le crime? Serais-je tentation ou simplement victime

________La perversion c’est une affaire de gout. C’est comme la bouffe chinoise. N’empeche que quand on est chinois, on n’a pas le choix. ⊹ Ce matin m'a réveillée. La lumière du jour. Les rayons de soleil qui filtrent à travers la vitre de la chambre. D'habitude je ferme les volets. Mais là... J'ai dû oublier. J'ai oublié mais je crois que j'ai tué quelqu'un hier soir. Un peu comme tous les soirs. Un peu comme tous les jours. J'sais plus mais je suis sûre d'avoir perdu mon âme encore une fois, cette nuit. A chaque tuerie je me sens plus forte. Pourtant en moi se creuse un vide immense. Un vide ? Moi ? Riez... Je n'ai aucun vide en moi, ou alors... C'est le vide d'amour. Parce que je n'ai besoin de rien pour vivre. J'ai juste besoin d'obéir. J'ai besoin du seigneur des ténèbres. De ma baguette et de ma violence. Si je devais vous dire ce que j'ai fais cette nuit je vous dirais... Que j'ai couché avec un hamster, ou que j'ai éventré un enfant, ou encore vendu mon corps au plus offrant. Parce que je ne sais plus. Peut-être que j'ai fais ce qui pourrait passer pour des ignominies à vos yeux de bien-pensants, mais pour moi... C'est juste le paroxysme de l'extase. Détruire les autres en les regardant se noyer dans leur propre vomi, étalés dans une marre de sang qui leur sert de rivière dans laquelle ils se vautrent. Je trouve ça beau... Le sang. Les rivières... Les gens morts... C'est presque poétique.

________Je m'appelle Aliénor Alcmène, je suis folle et je ne me soigne pas. Vous savez, quand on a décidé de vouer sa vie entière à un seul être... Tout parait beaucoup plus simple. Ou beaucoup plus compliqué. Quand on donne son temps et son sang au seigneur des ténèbres, il n'existe qu'une issue acceptable. La mort ou l'assassinat. Obéir, toujours. Parce que c'est le seigneur des ténèbres. Et parce que nous devons lui accorder le moindre de nos souffles, jusqu'à notre dernier râle épuisé. Nous, les mangemorts. Nous, nous sommes... Ce que vous croyez. Ce que vous savez. Mais ne vous leurrez pas, nous sommes pires dans la réalité. Nous tuons, oui nous tuons. Mais par dessus tout, nous blessons, parce qu'une chair déchiquetée est plus douce à croquer qu'un corps carbonisé. Moi j'aime la peau des autres, lécher le sang qui coule sur leurs bras blanchâtres, et sentir déjà se dégager d'eux la petite odeur douceâtre de la mort. Oui, j'suis folle, et je ne me soigne pas.

________Cette nuit est une nuit particulière. Particulière... Si l'on veut. Nous avons une mission. Nous avons un devoir. Cette nuit je fais équipe. Je... N'aime pas trop ça. Moi j'aime bosser en solo. Cela étant dit, il est vrai qu'à plusieurs l'efficacité prend de l'ampleur. Bellatrix et Silver. Deux de mes comparses du mal. Bellatrix je la connais bien. Qui ne la connait pas parmi nos rangs. Silver... Silver, je ne sais que penser d'elle. En tout cas... Ce soir, le plan est de les retrouver devant Ste Mangouste. Notre idée ? ... Ben.... Vous verrez.

________J'attends que la nuit tombe sur la ville avant de décoller de mon fauteuil en cuir. J'aime bien le cuir. ça a un côté rugueux sans être trop... Bref. Une fois arrivée devant l'hôpital, j'attends. J'attends, oui. Parce qu'aucune d'elles ne sont encore arrivées. Comme par hasard je suis toujours la première. Peut-être parce que je marche vite. Parce que j'ai des grandes jambes... Oui ça doit être ça, ne cherchez pas plus loin. Enfin bon, toujours est-il que j'attends, et je n'aime pas ça. Je me cache dans l'ombre. L'ombre des assassins. L'ombre des détrousseurs de grand chemin. L'ombre de ceux qui s'apprêtent à tuer. Doucement, je sors ma baguette de son fourreau. Délicatement, je la sens. Son parfum me rappelle un peu celui de cette petite fille que j'ai torturée sur le chemin en arrivant. Ce parfum de désespoir, de sang qui coule et de fleur qui fane. De mes grands yeux de psychotique, je fixe le bâtiment en inspirant assez bruyamment. Personne encore ne me remarque. Je suis plutôt discrète malgré tout. J'ai pris des habitudes de fugitive ces longues dernières années. Evidemment. Ne pas se faire voir. Ne pas se faire tuer. Ne pas se faire prendre. C'est la clé du succès.

________Elles tardent, elles tardent. A croire qu'elles ont rencontré un vieux pote en chemin. Allons prendre une tasse de thé, Aliénor attendra. Aliénor n'attendra pas. ALIENOR N'ATTEND JAMAIS. Vu ? Nerveusement, je me mords la langue. Quelque chose me dérange. Un oeil en l'air, instinctivement. Le ciel est noir. Aussi noir que mes cheveux, aussi noir que mon âme. Un éclair déchire l'obscur. Sur-excitée, je me fends d'un rictus. J'avance mon bras vers l'homme posté devant la bâtisse. Je vais te faire manger tes yeux. Mais à l'instant où je m'apprêtais à esquisser le mouvement habituel du poignet et à lancer mon sombre sort, un bruissement de feuille se fit entendre non loin. WHAT ? Fronçant les sourcils de colère, je me retourne, prête à égorger celui qui a dérangé ma quiétude. Les tueries c'est génial. De bons moments de sérénité. Détente. Stresless. Hum. Mais en voyant les yeux de mon interlocuteur briller de folie comme les miens, je reconnais aussitôt le perturbateur. Devrais-je dire... La perturbatrice ? “ Tu m'as fait rater mon sort. J'aurais pu le lancer à côté. ” Dis-je en grognant furieusement.

© Grey WIND.

Nuit tombée. C’est mon moment préféré de la journée.  Plus rien ne bouge à ce moment là. On peut tout faire dans l’obscurité, tout. Tout simplement, je dirais que vivre dans l’obscurité n’est pas refuser la lumière, c’est l’éteindre. Quand on reste dans l’obscurité, les couleurs disparaissent et la vie est toute pareille.  Mais l’obscurité est une force. Celle de frapper la lumière ; Lorsque la lumière perd ses couleurs, elle est perdue. Et mon but est de faire oublier ses couleurs à la vie. LA vie de tous les traîtres à la magie deviendra noire et blanche, et perdra ses couleurs.

Je revenais de voir le maître, le seul et l’unique maître. Une mission m’avait été confiée. Sainte-Mangouste m’avait-on dit. Un plan donné, et une idée à faire passer. L’idée que personne n’est e sécurité malgré la lumière des chaleurs de la vie qui flottait là-bas. Non, je ne suis pas plus folle que vous. J’ai juste compris à quoi ressemblait la vie. Quand on tue quelqu’un, on ressent des choses que personne d’autre ne peux imaginer. Personne ne peut penser à ces choses. Prendre une vie, c’est un acte qui horrible, devient magnifique quand l’on est fier de soi. Non, prendre une vie n’est pas horrible.

Les vies, j’allais aller les prendre. Direction Sainte-Mangouste.  Le plan, je ne le décrirais pas. Il n’était pas écrit noir sur blanc. C’était impossible. Je décrirais plutôt un plan organisé comme une idée à faire passer simplement. L’idée de ce soir était prendre sans racheter. Nous prendrons des vies et nous en seront fières. Quand je dis nous d’ailleurs, je parle de nous trois. Mes deux ... coéquipières... oui, nommons les ainsi. Aliénor et Silver... De quoi nous faire rêver. Non pas que je n’aimais pas Aliénor, celle-ci me plaisait particulièrement. Elle avait compris les enjeux de notre appel comme moi. C’était même parfait.  L’autre par contre... Elle cachait son jeu cette petite, j’en étais certaine. Oh que oui... J’ignorais ce qu’elle faisait là, mais je tenais à le savoir.

C’était l’heure. Enfin, oui et non. J’étais en retard et je le savais. Mais j’ai tout les droits. Le maître me permet tout. Je suis son bras droit, et j’ai le droit. Les autres n’auront qu’à attendre.

Je transplanais ainsi devant Sainte-Mangouste. Tiens, les deux autres étaient là. Et elles semblaient attendre... Ou plutôt se disputer, tiens ? Si c’était attendre, je savais qu’elles m’en voudraient, tant pis, ça pimenterait un peu le jeu.  L’autre cas, je m’en fichais complètement, elles faisaient ce qu’elles voulaient. C’était leur problème. Apparue derrière elles, je m’exclamais.

« Oh ! Je vois que je suis attendue ! J’imagine que vous êtes déjà prêtes, non ? Parce que moi on m’attend, mais je n’attends pas les autres. »

Si elles me font une crise de nerfs, je les incendie. Sortant ma baguette, je remontais ma cape correctement sur mes épaules et me préparait à entrer.

« Mettons un peu de panique dans ce joli monde, voulez-vous ? Le maître à bien dit « n’hésitez pas ». »

Sur ce, je levais ma baguette et entrait dans l’établissement. Que voulez-vous ? Je n’aimais pas attendre, j’aimais l’action, moi. Pourtant, j’étais intriguée par l’une de celles qui me suivaient. Silver... Je ne croyais pas à son jeu, y coyait-elle vraiment elle ? Voyons comment elle se débrouille...

J'sais plus si j'cicatrise Ou si j'pisse encore le sang

Crois-tu que je suis Ange... ou Démon?
C'est mon secret.
Je suis Ange et Démon et suis prête à me battre Et toi tu bats de l'aile et tombe en pâmoison Les portes de l'enfer et celles du paradis Ne savent pas encore vraiment ce que je suis Un Ange ou un Démon, de qui donc est le crime? Serais-je tentation ou simplement victime

________La perversion c’est une affaire de gout. C’est comme la bouffe chinoise. N’empeche que quand on est chinois, on n’a pas le choix. ⊹ La mission était claire. Ou plutôt, elle ne l'était pas. Elle était... Un peu opaque. Comme une écriture complètement illisible. Aucune n'avait compris, et je crois qu'il n'y'avait rien à comprendre. Le maître attendait de nous une pagaille monumentale à l'hopital. C'était tout. Rien de bien sorcier. En fait, si. Tout de sorcier. Parce que nous avions des baguettes, et les baguettes ici font la loi. Ne pas décevoir le maître. Tuer, blesser, casser. Briser les choses. Ensorceler les objets et brûler les corps. Tout ce plaisir qui nous attendait, juste derrière les murs de pierre. Silver m'avait distraite. Je sentais monter en moi une colère puérile. Je n'avais pas à me mettre dans tous mes états pour... ça. Mais ça m'énervait un rien. Bref, me retournant en serrant les poings, je calmais ma rage intérieure, le temps qu'une troisième folle nous rejoigne. C'était Bellatrix, celle qu'on attendait depuis maintenant un bout de temps. Non, en réalité, MOI. C'était moi qui attendais depuis un bout de temps. Silver n'était pas en avance elle non plus. Screumgbleubleu. Je levais les yeux au ciel, parce que j'étais exaspérée. J'avais envie de crier 'La ponctualité c'est pas fait pour les chiennes' . Mais je me retenais. Je n'allais pas risquer de mettre la mission en péril pour assouvir une petite soif de vengeance personnelle. Enfin de vengeance... De saoulation. Ca n'existe pas, je sais, on s'en fiche, je dis ce que je veux. Passons.

________“ Je suis bien Aliénor. ” Répondais-je à Silver, alors que Bellatrix commençait à pointer sa baguette vers le bâtiment sombre. Je répondais avec du retard, mais je répondais. Un rire nerveux, un regard complice en direction de Bellatrix. Elle regardait Silver d'un air sceptique. Moi je n'avais pas vraiment d’oignon, non pardon, d'opinion sur le sujet. Moi je m'en fichais presque. Après tout, Silver était là, elle était des nôtres. Et peu importe le reste. Mais si elle n'est pas fiable, ce que nous verrons ce soir, j'aiderai Bellatrix à la mettre en pièce. Personne ne dupe le seigneur des ténèbres. Personne ne dupe ... Les mangemorts.

________Ainsi donc, nous entrons. Tiens ça rime. Bref. Bellatrix en tête, parce que Bellatrix nous guide un peu. Suivons la lumière. A la queue leu leu. Hum pardon. Je m'égare. Je tourne la tête vers Silver. Je m'assure qu'elle nous suit. Un soupir m'échappe. Soudainement, un fou. Un malade qui se colle à moi, de très près, de trop près. Un monsieur à moitié bancal, à la moustache à demi rasée, un bandage sur le haut du crâne. Par répulsion, j'ai un haut le coeur. Répugnée, je me retournais vers lui en repoussant son bras. Dégainant ma baguette en sa direction, je lui lançais un de mes sorts de prédilection. “ DOLORIS. ” La discrétion maintenant, ne sert plus à rien. Je me suis faite remarquer. D'ailleurs toutes les trois. Les regards des infirmières sont braqués sur nous, sur la noirceur de nos cheveux sous la lumière artificielle du plafond. Bella ne perd pas de temps non plus. Nous sommes un peu... Comment dire, pareilles. Nous fonctionnons différemment des gentils. Nous carburons au meurtre. La souffrance des autres, délice pour les yeux. Mais trêve de bavardage. Si aucune des deux ne me freine dans mon élan, je le tue ce fou.

© Grey WIND.

Que savez-vous de ce que l’on ressent lorsque l’on tue ? On ressent l’appât du sang. On a envie de plus. On se met à la recherche de la couleur rouge. On ne voit plus que par cette couleur là. C’est comme une force qui nous attire de plus en plus. Comme si elle nous appelait, comme si on pouvait la sentir près de nous, nous appelant. Seulement, une fois qu’on l’a ressentie, on a envie de plus. On veut la ressentir à nouveau. On veut retrouver toujours et encore cette force. L’amour de tuer est quelque chose de magnifique.

A cet instant, c’était cette chose qui m’appelait. J’avais envie de voir du sang. De tuer tout simplement. Je levais ma baguette vers un sorcier, puis deux, puis trois. Un Doloris puis un Avada Kedavra. Simple pour commencer, puis plus poussé pour continuer. Soudain, le plafond s’écroula. Je soupçonnais Silver de l’avoir fait tomber. C’était une assez bonne idée : entre les gens écrasés sous les débris et ceux qui venaient de tomber avec l’écroulement, la surface de torture augmentait légèrement.

Non loin, je repérais un gros débris de pierre. Assez lourd pour faire tomber un mur et percuter plusieurs personnes en même temps. Je levais ma baguette et lançais un sortilège de lévitation. Avec fracas, je vins cogner le débris contre un morceau du plafond encore debout. Continuant dans ma lancée, je le fis reculer vers le fond de la pièce. N’oubliant pas de le faire dévier à droite et à gauche pour percuter quelqu’un.  A mes cotés, ou plutôt non loin de moi, j’entendis Silver demander des précisions sur la mission. Elle ne pouvait pas demander avant non ? Énervée par ses questions stupides, je lui répondis machinalement :

« Non, aucune règle, tu détruis, tu frappes et tu tues. Le maître a dit qu’on devait leur prouver qu’ils n’étaient pas à l’abri. C’est tout. »

D’un mouvement brusque de la baguette, je relâchais le débris sur un sorcier juste devant moi. Il s’écroula, écrasé par la grosseur de l’objet. Je vis ses yeux me regarder plein d’effroi lorsqu’il comprit qu’il ne s’en sortirait pas. Silencieusement, je m’approchais de lui et lui pointais ma baguette sous le nez.

« Ca fais mal d’être écrasé comme ça ? lui demandais-je avec un petit air innocent. Peut-être voudrais-tu que j’abrège tes souffrances ?  Allez, je vais être gentille... Avada K...Oh non enfait, je n’ai pas envie de t’aider.  Peut-être même que j’ai envie de te faire souffrir plus ? »

Je le laissais me regarder avec un air suppliant. Comme l’être vivant pouvait avoir l’air si malheureux. Si je n’avais pas été en ivresse du sang et si j’avais eu envie de ne pas laisser ma folie transparaître, je l’aurais aidé.  Je n’attendais pas de réponse à ma question, alors je continuais sur ma lancée.

« Jouons ensemble veux-tu ? Reducto. Endoloris. »

Mon premier sortilège était destiné à réduire la pierre qui l’avait écrasé. Le second, vous en connaissez les effets. Ma cible se tordit de douleur à mes pieds. J’avais bien évidemment pris soin de me reculer un peu, je ne voulais pas qu’il salisse mes chaussures tout de même. J’attendis quelques secondes et retirait mon sortilège. Il respirait difficilement, et semblait près de la lumière du ciel pour ainsi dire. Pour terminer mon joli travail, je lui lançais un sortilège de découpe multiple.

« Sectumsempra »

Des coupures apparurent de partout, et je vis le sang coaguler hors de ses vêtements. Maintenant, je pouvais être sure qu’il était mort au moins. La vue de son sang me donna une idée. Je me penchais vers lui et plongeait mes doigts dans l’une des ouvertures de son épaule. Ma main en ressorti ensanglantée. Je m’approchais du mur le plus proche de moi, et écris quelques mots. « Le seigneur des Ténèbres vaincra ». Le message était classique mais passerait surement très bien dans l’esprit des rescapés. A coté, je dessinais une marque des ténèbres. Surement que celle-ci attirerait plus la terreur que le message en lui-même.

Je terminais mon œuvre et retournais auprès de mes collègues. Elles devaient surement s’amuser autant que moi ces deux-là. Peut-être même plus ou bien moins. Je n’allais pas m’interroger sur leur état de santé mentale. Je fonçais tête baissée dans la bataille, puisqu’il semblait que personne n’avait fait attention à moi depuis quelques minutes. Éclatant d’un rire fou, j’enflammais tout ce qui se trouvait à portée de ma baguette et visait chaque personne se mettant en travers de mon chemin. Notre entrée avait du être remarquée depuis les étages supérieurs, et les aurors ne devraient surement pas tarder à arriver. Nous devrions faire vite désormais.