Anger is the sweetest feeling... [PV Phoebe]

P H E O B E & H A R M O R I C A

« Mais bordel pourquoi ça veut pas marcher ?! » Harmorica secoua sa baguette en râlant et finit par abandonner, jurant de nouveau. « Saloperie de robinet. » Elle avait tout essayé, même les sorts les plus inimaginables et les plus farfelus pour remettre en marche le robinet, mais rien n'y faisait. Il s'obstinait à rester sec et semblait la narguer. La jeune femme n'avait pas l'habitude de rater ce qu'elle entreprenait, et se faire avoir par un tuyaux d'eau, c'était franchement la honte... Heureusement, elle était seule, et personne n'avait assisté à ses déboires, qui duraient depuis un bon quart d'heure maintenant. Il y avait bien eut une fillette, une première année qui semblait avoir VRAIMENT envie de pisser, mais Harmorica l'avait fait déguerpir vite fait bien fait, sans se soucis de la grimace de la pauvre fille, qui avait fondu en larmes en se tenant l'entre-jambe. A l'idée qu'elle se soit soulagée dehors, Harmorica avait grimacé, dégoutée. Elle avait finit pas hausser les épaules. Elle s'en foutait après tout... La gamine avait qu'à venir avant... ou après. Ou se retenir. Elle avait d'autres chats à fouetter. Ou plutôt à robinet à dompter.

La guerre avait été sans merci, mais la Serpentard avait perdu, et cela l'énervait au plus haut point. Les robinets d'à côté marchaient parfaitement eux, mais elle s'acharnait sur celui-ci, parce que c'était CELUI-CI qu'elle voulait utiliser. Et puis... question de principe.
Seulement, il était rapidement devenu urgent qu'elle laisse tomber. Elle avait cours l'heure suivante et n'avait pas plus de temps à perdre avec ce foutu tuyaux. Tuyaux probablement bouché par une saloperie de fantôme esprit frappeur... comme si leur vie n'était pas assez compliquée, il fallait que même les morts les emmerdent ! Harmorica était comme une petite reine ici, et perdre contre un fantôme ne l'enchantait pas du tout ! Surtout pour quelque chose d'aussi stupide...

Beaucoup l'aurait traitée de folle de s'acharner autant pour si peu, mais c'était comme ça. Elle n'aimait pas échouer, et elle aimait avoir raison, et le prouver. Aujourd'hui, le sort semblait en avoir après elle, et Harmorica avait l'impression d'être prise au piège dans un tourbillon infernal de problèmes tous plus débiles les uns que les autres.

Résignée, elle baissa sa baguette et soupira une nouvelle fois avant de lancer un regard accusateur au lavabo. « Je te promets que la prochaine fois, tu m'auras pas... C'est trop facile de se cacher. » Elle ne savait pas vraiment si elle parlait au robinet ou à celui qu'elle soupçonnait être responsable de ses malheurs, mais elle savait qu'elle ne lâcherait rien... Elle fixa l'appareil une dernière fois avant de prendre le chemin de la sortie. Et évidemment, les problèmes continuèrent. Elle avait à peine fait un pas qu'elle tombait nez à nez avec un élève. Encore. Sans lever les yeux, elle lâcha toute sa haine sur l'inconnu. « Putain, mais on peut pas être tranquille cinq minutes ici ! Dégage de là ou je te fous dehors moi même ! »

Elle la voyait déjà tourner les talons et fuir en courant, comme la gamine précédente. Mais les pieds qu'elle fixait ne bougeait pas. Harmorica releva les yeux pour en rajouter une couche et se perdit alors dans le visage de celle qui lui faisait face. Génial... Une Bouffondor. Qu'elle connaissait en plus. Et manque de pot, elle pouvait pas la voir celle là... Enfin, elle ne pouvait pas supporter grand monde mais elle, c'était sans doute la pire... une vraie emmerdeuse, et qui frappait fort !
Harmorica croisa les bras, restant muette un instant, le temps de se redonner une contenance, et finit par devenir elle-même, expédiant son passage à blanc dans le passé. « Je t'le redirai pas deux fois. Hôte toi de mon chemin, dégage, sinon ça va pas le faire... Et tu le sais. »

Elle s'était sentie obligée d'ajouter la dernière phrase, parce que ce n'était pas la première fois qu'elle se retrouvait face à cette rouge. Phoebe de son prénom... Un prénom horrible si vous voulez mon avis... Franchement, qui appelle son gosse 'Lune' ?

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« People are going to say what they want to say. I know who I am, and I'm not perfect. » Lea Michele

Je me baladais dans les couloirs sans réel but prédéfini, à part peut-être trouver une salle où je pourrais être tranquille et répéter, ou tout simplement rester là, tranquillement, sans que quiconque ne vienne me déranger. Mission impossible à Poudlard, je sais... et pourtant, ça ne m'a jamais empêché d'essayer ! C'est vrai, y'en a marre de toujours aller dans la Forêt Interdite... Forêt très belle, je vous l'accorde, et bien qu'elle change constamment, j'avais le sentiment de la connaître par coeur. En même temps c'était sans doute un peu le cas...
-Je te promets que la prochaine fois, tu m'auras pas... C'est trop facile de se cacher.
Une voix hautaine et dédaigneuse, une jeune femme qui voulait que tout lui soit fournit sur un plateau d'argent ( que dis-je d'argent ? D'or oui ! ), ce petit timbre si agaçant dans la voix... Oh je la connais celle là. Oui je sais ce que vous me direz, une telle description correspond à plus des trois quart des petites putains de l'école qui se prennent pour qui elles ne sont pas, mais cette voix là appartenait à la Reine des putes en personne : Harmorica Laymon. Quelle surprise ! Madame Je-Suis-Mieux-Que-Tout-Le-Monde-Léchez-Moi-Les-Pieds n'était pas contente, qui l'eut cru ? Juste pour le plaisir d'assister au spectacle, j'entrais dans les toilettes au même moment où elle s'apprêtait à les fuir, tête baissée. C'était tellement... prévisible ! Madame n'a pas ce qu'elle veut, Madame pique sa crise, Madame s'en va en tapant du pied. Faudrait vraiment qu'elle se remette en question et intègre le fait qu'elle n'est pas une petite Princesse, on le lui a peut-être toujours fait croire, et les gens de cette misérable école sont peut-être suffisamment cons et suffisamment lâche pour ne pas réagir et se laisser marcher dessus en étant encore assez débile pour en plus en être flatté, mais c'est loin d'être le cas !
-Putain, mais on peut pas être tranquille cinq minutes ici ! Dégage de là ou je te fous dehors moi même !
Bah voyons, comme si elle, elle pourrait m'avoir ! Elle se surestime la petite ! Remarquez, pour qu'elle ait osé s'en prendre à ma voix le jour où nous avons eut le malheur de nous rencontrer, je présume qu'il faut du cran. Mais soyons réaliste, au final je gagne toujours. Je croisais donc les bras, ne bougeant pas d'un millimètre. Il allait falloir, déjà, qu'elle relève la tête, et soit un peu plus polie. Et puis, si elle tenait tant que cela à partir : qu'elle me contourne, il y a largement de la place pour deux.
-Je t'le redirai pas deux fois. Hôte toi de mon chemin, dégage, sinon ça va pas le faire... Et tu le sais.
-Ah non, je ne sais rien du tout moi. C'est toi qui sait qu'il ne faut pas me chercher, si je me souviens bien, la dernière fois, c'est toi et ton orgueil qui en avez prit un coup... Tu veux vraiment retenter l'expérience ?
A dire vrai qui de nous deux avait réellement gagné, je ne saurais pas vous le dire. Mais tout autant qu'elle prétendrait avoir eut le dessus sur moi je prétendrais avoir eus le dessus sur elle. Et je serais parfaitement capable de rouvrir les hostilités là, maintenant, tout de suite, et on verra laquelle de nous deux ne s'en relèvera pas. Et je peux vous le promettre. Ca ne sera pas moi.

« Je le savais bien que tu étais une demeurée... » Pour ne pas dire une débile... ou une conne. « Une demeurée doublée d'une colporteuse de ragots ! » Laisse cette sale garce entendre que la dernière fois elle l'avait domptée était tout simplement impossible pour Harmorica. Oui son égo en avait prit un coup, mais c'était uniquement parce qu'elle avait été prise par surprise... Elle ne s'attendait pas à ce que sa proie se débatte aussi fort, et réplique aussi violemment, et elle n'avait pas préparé de parade à ce moment... Cela avait au moins eut pour avantage de la rendre méfiante, et dorénavant, elle prenait garde lorsqu'elle décidait de s'en prendre à quelqu'un. Heureusement, ils étaient peu à être aussi virulents que Phoebe. Cette fille avait vraiment le don d'anticiper tous ses coups, et lui en renvoyer de bien puissants dans la figure. Ce qu'Harmorica ne supportait pas...

Elle se garda bien montrer qu'elle admirait presque son adversaire, cela n'aurait fait qu'empirer les choses. Et puis de son côté, Phoebe devait être très loin de l'admirer. Étant donné la manière dont elle lui crachait à la figure, c'était clair que la haine était réciproque. Harmorica fit un pas en avant et se rapprocha plus encore de la rouge, se trouvant bientôt à quelques centimètres seulement de son visage. Elle la dominait de peu, mais elle la dominait tout de même, et cette position de supériorité lui donnait de la force, et l'envie de se battre. Un petit sourire en coin, fourbe et calculé, vint étiré ses traits, et elle plongea ses yeux dans ceux de la Gryffondor. « Viens, je n'attends que ça pour t'écraser une fois de plus. » Elle avait découpé chaque mot, pour bien les faire renter dans le crâne de Phoebe. Oh elle savait que la fois précédente, elle n'avait ni gagnée ni perdue, mais c'était comme si elle gagnait à chaque fois, puisqu'elle refusait l'échec... sauf avec son collègue préfet, mais c'était une autre situation.

Là, elle se tenait face à sa pire ennemie, celle qu'elle aurait aimé voir morte, et qui lui était indispensable vivante tout à la fois. Parce que sinon, comment se défouler ? Elle devait reconnaître une qualité à cette jeune femme exaspérante : la puissance de sa magie. Presque aussi puissante que la sienne. Ce qui permettait de jouter quasiment à niveaux égales, et à Harmorica de se lâcher, lorsque la plupart du temps elle ne faisait que titiller ses camarades, sans parfois même avoir besoin d'utiliser des sorts... Pas sa faute si les gens d'ici semblaient avoir des forfaits 'crises de larmes' et 'prendre ses jambes à son cou'.

Doucement, la Serpentard recula et releva sa baguette, en premier signe d'avertissement et de défi. Elle aurait aimé que la garce se barre, lui cède juste le passage, et régler cette histoire vite. Mais puisque l'autre avait décidé de l'emmerder en lui rappelant des souvenirs difficiles et franchement désagréables... elle ferait tout pour l'emmerder aussi. Et cela commençait par un petit jeu... Harmorica lança un coup de baguette vers la porte qui claqua non loin derrière les deux jeunes femmes. Sans quitter des yeux Phoebe, elle lâcha un petit « Pile ou face Bouffondor ? » avant d'ouvrir la main dans laquelle trônait une pièce.

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-Je le savais bien que tu étais une demeurée... Une demeurée doublée d'une colporteuse de ragots !
Je la regardais quelques instants, comme si je regardais réellement une demeurée. Elle était sérieuse ? C'est bas, mais bas comme coup... franchement, presque indigne d'elle ! ...Ah quoi que. Attendez. Pour une fille comme elle, pour qui tout ce qui compte, c'est ce que l'on dit d'elle, ce que l'on pense d'elle, et s'assurer qu'elle est toujours la petite fille à papa populaire et pourrie gâtée qu'elle a toujours été, ça devait être une insulte. Mais sérieusement. Elle me prenait pour elle ou quoi ?! Je me raclais la gorge.
-Harmorica ? Bien que j'ai pleinement conscience que ces mots, pour toi, sont l'équivalent d'une belle insulte bien juteuse qui, si on avait le malheur de te les lancer, te feraient fondre en larme en un claquement de doigts, mais... ça ne m'atteint pas. C'est bien le coup le plus bas et le plus minable que t'ais pu faire de toute ta vie de chieuse professionnelle ! Faudrait penser à te renouveler, non sérieusement, tu te laisses aller ma petite ! Un peu de nerf !
Vous l'aurez bien remarqué, j'étais ironique, ironie intensifiée par le ton de ma voix qui s'était voulu, au début, réellement désinvolte, comme si je lançais une banalité quelconque pour prendre un ton limite plus inquiet sur son réel statut d'emmerdeuse professionnelle. J'avais même pris un air quasi sincèrement désolé, me réjouissant à l'idée de lui faire péter un câble. Et puis, ça faisait tellement de bien de la descendre... Je savais bien que le fait de lui avoir dit que j'avais eus le dessus sur elle la fois passée l'avait tout bonnement sortie de ses gonds, mais peu m'importait. Qu'elle explose si elle le souhaite, je serais toujours meilleure qu'elle, je vaudrais toujours beaucoup mieux qu'elle et j'aurais toujours raison, contrairement à elle. Et plus important que tout : je la battrais toujours. Qu'elle ne se fasse pas d'illusion, la plus douée, c'est moi. En moins de deux secondes je peux avoir attrapé ma baguette et l'avoir transformer en robinet jusqu'au jour du jugement dernier ! Non mais qu'est-ce que vous croyez ?
Donc comme je le disais, je lui avais " rappelé " que je l'avais battue la fois précédente ( qu'importe si c'est faux ), et visiblement mécontente, elle s'était rapprochée de moi, me dominant de quoi ? Un centimètre de plus ? Mais à voir son air de fierté, il lui suffisait de cela pour se sentir supérieure à moi. Grand bien lui fasse, qu'elle profite de ses talons plus haut que les miens, mais enlevons nos chaussures et elle verra qu'elle ne me dépasse pas vraiment, et non, même en taille nous sommes.... Pareille. Ouais. C'est ça le soucis. Nous sommes radicalement des opposés elle et moi, surtout, oh oui surtout ne vous avisez jamais de me comparer à cette catin si vous tenez à ne pas subir le même sort que Nick-Quasi-Sans-Tête, mais il faut reconnaître que magiquement parlant, on se vaut bien. On aurait tendance à être à match nul, nos forces sont à peu près égales. Chose que je refuse bien évidemment, aussi croyez moi je vais la battre et plus jamais il ne sera dit que Harmorica et Phoebe se ressemble un tant soit peu !
-Viens, je n'attends que ça pour t'écraser une fois de plus.
Je me rapprochais un peu plus, nos visages à quelques millimètres l'un de l'autre, le regard froid, planté droit dans les siens, sans ciller. Elle ne devait pas avoir l'habitude de cela, voyons voir qui sera la plus forte à ce jeu, elle qui n'a jamais eut besoin de soutenir le regard de quiconque dans sa vie, n'ayant eut affaire jusqu'alors qu'à de misérable toutous ( non attendez là. J'aime les chiens ! C'est une insulte ! Gnurmf ! )... ouais enfin vous voyez où je veux en venir. Mais croyez moi. Il n'y a rien de pire, rien de plus déstabilisant qu'un regard perçant, planté droit dans le votre et qui refuse de vous lâcher. La plupart des gens ne tiennent pas cinq secondes...
-Oh comme c'est mignon, c'est qu'elle rêverait encore la petite princesse ! Tant qu'on y est, tu croirais pas encore au Père Noël ? Rira bien qui rira la dernière ma petite, il va falloir te faire à l'idée que tu ne gagneras jamais face à moi. Il faudra me tuer pour cela.
Et j'étais sincère. La guerre entre nous ne sera fini que lorsque l'une de nous deux ne pourra plus se relever. C'est elle, ou moi. Et bien que la vie me soit indifférente, croyez moi... personne ne résiste jamais à un bon Avada Kedavra...
C'est alors que la jeune fille se recula, sortant sa baguette dans un signe de défi. Ah elle voulait jouer ? Et bien jouons. De toute manière, elle ne m'en laissait pas le choix, elle avait prit soin de me bloquer la sortie, comme si j'étais du genre à vouloir fuir ! D'ailleurs c'était une bonne idée, je rouvrirais la porte en envoyant son corps au travers, ça fera l'affaire et c'est toujours plus original que de devoir ouvrir la porte de manière normale...
-Pile ou face Bouffondor ?
-Pile tu perds. Face je gagne.
Je n'avais toujours pas sorti ma baguette, peut-être ferait-elle l'erreur de croire que je ne l'avais pas sur moi. C'est cela. Viens, tombe donc dans mon piège. Ma baguette est toujours là, fidèle à son poste, je ne suis pas si stupide contrairement à toi. Tu me sous estime ma petite, à ce rythme tu vas te retrouver à boire la tasse dans la cuvette !

Elle ne prit même pas garde à la réplique de Phoebe. Ses mots étaient comme du vent, et elle se foutait royalement ce qu'elle pouvait bien dire. Rien ne l'atteignait, certainement pas des insultes venant de cette Bouffondor pathétique. Elle ne savait que geindre, et la rabaisser. S'était-elle regardée dans un miroir la garce ? S'était-elle jamais dit qu'au fond, elle lui ressemblait à cette fille qu'elle considérait comme une pétasse ? Tout bien réfléchit... Harmorica préférait lui dire, histoire qu'elle se fasse à l'idée, une bonne fois pour toute. « Tout ça ne m'atteint pas non plus. Quant à tes insultes, tu peux te les garder pour toi. Parce que t'a beau dire Parker, tu vaux pas mieux que moi. » Elle grimaça de dégout et recula d'un pas. Si elle avait été un homme, peut-être lui aurait-elle craché au visage... mais elle savait rester digne. Et cette fille ne valait pas la peine qu'on s'humilie pour elle.

Bien décidée à l'impression, et à montrer qu'elle ne l'était aucunement, Harmorica s'était faite plus grande, et avait lancé un jeu. Qu'apparemment sa camarade appréciait, puisqu'elle trouvait drôle de se moquer d'elle. « Tu me prends pour une abrutie ? Franchement, tu crois m'avoir avec cette blague à la con ? Même un première année de la ferait pas... » Sans quitter son adversaire des yeux, elle referma ses doigts sur la pièce et fronça les sourcils. « Puisque tu ne veux pas choisir... Face tu perds. Pile, je perds. » La défaite est reine, et Harmorica préférait mettre en avant cet aspect plutôt que l'autre. Sans crier gare, elle lança la pièce en l'air et la rattrapa pour la poser à plat sur le dos de sa main. Elle découvrit avec l'objet et eut un sourire victorieux. « Désolée bouffonne, tu perds. »

Elles n'avaient pas encore défini ce que cela signifiait, mais Harmorica pouvait avoir mille idées en quelques instants. Et puisqu'elle avait gagné, elle se réservait le droit de choisir. Évidemment, elle comptait la récalcitrance de Phoebe à accepter sa défaite, mais après tout... il n'y a aucune magie dans ce jeu, que du hasard... Et si la Serpentard aimait gagner, elle n'en était pas pour autant une tricheuse. Que sa camarade le pense ou non, elle s'en foutait, puisqu'elle se savait gagner loyalement. Ou perdre avec honneur.

Doucement, elle recula d'un pas et observa la jeune femme qui lui faisait face. Elle n'avait vraiment rien pour elle... Avait-elle des amis ? Des gens étaient capables de s'entendre avec une débile profonde ? Paix à leurs âmes, plus rongées encore par la débilité... Harmorica resta quelque secondes à réfléchir et lança finalement la pièce à Phoebe, sans crier gare. Pendant que celle-ci récupérait l'objet au vol, Harmorica lançait un rapide Colloshoo sur sa cible et revenait à sa position initiale, les bras croisés et un sourire triomphant sur le visage. La pauvre rouge était maintenant aussi collée au sol que pouvait l'être quelqu'un... Un sort très simple, souvent utilisé pour plaisanter, et qui pouvait se déjouer facilement. Mais le simple fait de l'utiliser sur cette garce de Gryffondor ravissait Harmorica. Elle qui l'avait subi si souvent durant ses deux premières années à Poudlard, par les élèves de sa maison qui plus était, aimait à le reproduire sur d'autres... un moyen peut-être de se venger de cette dure période.

La Serpentard fit un signe de menton à sa camarade et désigna la pièce qu'elle avait entre les mains. « A toi de jouer. »

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-Tout ça ne m'atteint pas non plus. Quant à tes insultes, tu peux te les garder pour toi. Parce que t'a beau dire Parker, tu vaux pas mieux que moi.
Voilà qu'elle s'y mettait elle aussi ! Je vous le jure, la prochaine fois qu j'entend cela, je jette un sort qui vous coudra les lèvres, et si vous avez le malheur de vouloir couper les fils, cela vous procurera la même sensation que si vous coupiez dans votre propre chair ! Je ne suis PAS comme elle, bon Dieu !
-Oh ? C'est vrai que, comme toi je vais sauter sur tout ce qui bouge, ou encore, j'oubliais ! C'est moi qui traumatise de pauvres gamins qui n'ont rien demandé à personne ! T'as raison, je m'habille comme une prostipute, je me tartine le visage de maquillage au point que ça en devient effarant et je suis Madame-Moi-Je qui veut que tout le monde la regarde, l'admire, bave devant elle, et vienne lui lécher les pieds ! Non mais revient un peu sur terre. Je ne suis pas comme toi, je n'ai jamais été comme toi, et je mettrais toujours un point d'honneur à ne jamais le devenir.
Je la répugnais tout autant qu'elle me répugnait, c'était flagrant. Mais peu m'importait. Qu'elle me haïsse autant qu'elle le souhaite, qu'en ai-je à faire ? Ce n'est pas ce qu'elle dira ou fera qui influencera ma façon d'être, ma façon de vivre, ni même entravera ma carrière plus tard. Elle n'est qu'un moucheron venant s'écraser sur le pare brise de mon existence que je prendrai plaisir à chasser d'un revers de main. Elle ne compte pas, vous comprenez ? Elle n'est pas importante. Et elle ne le sera jamais.
Laymon avait alors lancé un jeu, visiblement, c'était son truc. Comme pour la jouer fairplay, elle m'avait demandé de choisir entre pile ou face, et ce que j'avais répondu n'était pas une farce, mais simplement un avertissement que quoi qu'il arrive, je serais la gagnante.
-Tu me prends pour une abrutie ? Franchement, tu crois m'avoir avec cette blague à la con ? Même un première année ne la ferait pas...
-Oh non, ce n'est pas une blague. Je suis tout ce qu'il y a de plus sérieuse. Tu vas perdre, dans tous les cas.
-Puisque tu ne veux pas choisir... Face tu perds. Pile, je perds.
Elle lança la pièce, la rattrapa au vol et l'appliqua sur sa main. C'était totalement ridicule, qu'une pièce décide qui frappera la première... Et à en juger par l'expression de victoire qui se dessinait sur son visage, le résultat n'était pas en ma faveur.
-Désolée bouffonne, tu perds.
Ouais. J'avais perdu à un jeu débile qui ne menait à rien, et l'envie me démangeait de lui envoyer un de ces si atroces sortilèges que je prenais tant de plaisir à étudier et à expérimenter sur les gens de son espèce... Entre deux hurlements de douleur, elle se remettra peut-être en question... Quoi que non, ce genre de gamine est irrécupérable.
Sans crier gare elle me lança la pièce que je rattrapais par réflexe, à quoi elle jouait ?! Je ne tardais pas à le comprendre, elle avait trouvé particulièrement malin de coller mes chaussures au sol. Un sort très simple, a vrai dire particulièrement basique dont je pouvais couper les effets sans problème.
-A toi de jouer.
-Si tu veux taper dans les sorts inutiles... Locomotor mortis !
Aller hop, moi j'avais les chaussures collées, elle, elle avait les jambes bloquée ! Qu'elle ne se plaigne pas, j'aurais pu lui jeter le crache-limace... Au passage, je décollais mes chaussures et lançais.
-Puisque tu veux jouer... on va voir laquelle de nous deux est réellement la plus douée. Les sortilèges informulés. A moins que ça ne dépasse tes compétences évidemment, ou que tu n'ais trop peur de ne pas t'en sortir... Remarque, tu peux toujours te cacher derrière ce bon vieux Protego....
C'était risquer, surtout pour moi je le savais. J'étais apte à jeter des sortilèges informulés, mais lors d'un duel tel que le notre, quand chacune est capable des pires choses... oui, je prenais un gros risque, et elle en prenait un également si elle acceptait. De toute manière, maintenant que l'idée était lancée, quand bien même refuserait-elle, nous savions toutes les deux que nous ne nous gênerions pas pour les attaques un peu plus surprises et sans aucun doute beaucoup plus vaches puisque plus difficilement évitables. Mais c'était ça qui était le plus drôle...

Cette fille était vraiment une belle saloperie ! Harmorica perdait de plus en plus son sang froid. Évidemment, c'était ce que l'autre voulait, mais elle était incapable de rester marbre face à ses attaques fourbes. « Espèce de menteuse, ne parles pas de choses que tu connais pas. » Elle ne supportait pas l'idée d'être prise pour une fille facile et superficielle. D'abord parce qu'il n'en était rien – Phoebe devait seulement être jalouse – et ensuite parce qu'elle n'avait pas envie d'être considérée comme une moins que rien. La Serpentard fronça les sourcils et jaugea son adversaire avant d'ouvrir la bouche, surprise. L'autre venait de lui bloquer les jambes en réponse à sa glue sous les chaussures, et elle n'avait rien vu venir.

Folle de rage, elle releva la tête et plongea son regard dans les yeux de la rouge. « Apparemment je ne suis pas la seule à être ringarde... Finite Incantatem... » Elle se débloqua au moment où la jeune femme proposait un nouveau jeu. Les sortilèges informulés... Eh bien ! Elle ne l'aurait pas cru si téméraire ! Voulait-elle vraiment se mesurer à elle sur un terrain comme-ci ? Harmorica maitrisait la chose depuis l'année passée... Elle se révélait même très douée, la Métamorphose et les Sortilèges étant parmi ses matières de prédilection. Nul doute que Phoebe devait les maîtriser aussi, mais la Serpentard n'imaginait pas qu'elle atteignait son niveau. Elle pouvait utiliser la technique sur presque tous ses sorts, et c'était réellement pratique. De plus, en amatrice de Silencio, elle trouvait cela fort pratique, et réellement utile quelle que soit la situation...

Alors lentement, elle s'avança et se mit à tourner autour de sa cible, comme une meute de chiens autour de sa proie... Elle la fixa, cherchant comment commencer l'affrontement. Serait-elle sage avant de monter en puissance ? Ou démontrerait-elle immédiatement l'étendue de sa force et de sa magie ? Une réflexion s'imposait, et si Phoebe pensait que la Serpentard allait se jeter dans la gueule du loup, elle se trompait. D'abord on étudie, ensuite on attaque selon le meilleur angle. Harmorica finit par se stoper juste face à la rouge et la toisa de son regard assassin. « Je n'ai pas peur, et je ne me protégerai pas. Je ne suis pas une lâche, contrairement à d'autres... » Évidemment elle visait la Gryffondor, et nul doute que cela ne plairait pas à celle-ci.

Ensuite, elle recula, sans lâcher des yeux son adversaire, et lança la joute. Un coup de baguette en direction d'un lavabo, et celui-ci explosait sous la force d'un Deprimo. Le robinet se débloqua enfin ! Harmorica eut un petit sourire triomphant alors que l'eau coulait à flot et commençait à tremper sa robe de sorcière. Elle aurait put y songer avant, mais elle avait voulut conserver une part de 'douceur' avec le matériel. Maintenant c'était terminé. Un coup d'œil à Phoebe pour lui signifier que ce robinet aurait pu être sa tête, et elle la plongeait dans le noir le plus complet à l'aide d'Obscuro et d'un sourire sadique et satisfait.

Elle avait voulut jouer... Eh bien voilà, le jeu était lancé, et Harmorica n'avait aucune intention de perde. Elle était la meilleure lorsqu'il s'agissait de l'ouvrir, mais elle était aussi la meilleure lorsqu'il fallait se taire... La Serpentard détestait la provocation, et cette Bouffondor était beaucoup trop arrogante et insolente à son goût. Elle la ferait redescendre sur terre, et peut-être admettrait-elle enfin qu'Harmorica était supérieur... bien que cette dernière en doutait beaucoup.

Attendant que la pauvre rouge se défasse du noir qui l'avait envahie, la jeune femme recula d'un pas et se pencha sur le lavabo pour boire un filet d'eau. La fraîcheur lui dit du bien, et elle se sentit revivre. Elle s'essuya la bouche d'un revers de manche et poussa un soupir de bien-être, et d'impatience avant de croiser les bras et de lancer : « Bon ! C'est pour aujourd'hui ou pour demain ? »

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-Espèce de menteuse, ne parles pas de choses que tu connais pas.
Pour le coup, elle avait raison sur un point : je suis une menteuse. Je mens tous les jours, sur des détails souvent mineurs, ou sur des choses concernant ma vie, mais oui, je mens. Cependant à son sujet... je doutais d'avoir tort. Peut-être avais-je exagéré deux ou trois choses, mais je ne restais pas loin de la vérité pour autant.
-Je ne connais que trop bien les petites garces de ton espèce, Laymon. Ne crois pas être différente d'elles, tu es leur portrait craché.
Les petites attaques stupides avaient donc commencées dès lors qu'Harmorica avait jugé malin de souder mes chaussures au sol, ah oui, il est indéniable que c'était vraiment très mature... Alors, puisqu'elle voulait entrer dans le jeu des actions puériles, j'avais collé ses jambes. C'est vrai que c'est drôle... mais beaucoup moins que le genre de torture qu'imaginait déjà mon cerveau... Un peu plus tard peut-être...
-Apparemment je ne suis pas la seule à être ringarde... Finite Incantatem...
Je ne relevais pas, cela n'en valait pas la peine. Ainsi, nous nous étions toutes deux débarrassées des mauvais tours de l'autre, attendant presque patiemment. C'était réellement un jeu : l'une attaque, l'autre se débarrasse du sort, réplique, et vice versa... Jusqu'au moment où l'une des deux sera moins patiente et attaquera en traître. N'étant pas d'un naturel très patient quand on m'énerve, et étant partisane des solutions radicales... qui sait jusqu'où je pourrais aller ? J'avais alors lancé un jeu, prolongement de celui qu'elle avait instauré : j'avais proposé les sorts informulés. Nous étions toutes deux aptes à les utiliser et cela ne serait que plus intéressant encore, tenter d'anticiper les coups, répondre, toujours plus fort, sans que la moindre syllabe ne puisse avertir l'adversaire de ce qui l'attendait et par conséquent, ne le piéger que mieux encore... Comme pour m'assurer qu'elle accepte la proposition, j'avais fais exprès d'émettre l'hypothèse qu'elle se dégonflerait : évidemment, rien que pour prouver le contraire, elle allait relever le défi. Alors, tel une lionne cherchant la meilleure stratégie pour tuer sa proie, elle se mit à tournicoter autour de moi, tandis que je ne bougeais pas, la suivant des yeux aussi longtemps qu'elle restait dans mon champ de vision. Finalement, sa si désagréable voix se fit entendre de nouveau.
-Je n'ai pas peur, et je ne me protégerai pas. Je ne suis pas une lâche, contrairement à d'autres...
Le regard lourd de sens qu'elle me lança sous entendait que la lâche dans l'histoire, c'était moi. Je pensais avoir déjà prouver, depuis au minimum la seconde fois depuis notre rencontre, que je ne l'étais pas. Mais après tout, elle ne faisait qu'agir de la même manière que moi : elle tente de me faire péter les plombs.
-Ne crie pas victoire trop vite, je ne le suis pas non plus...
Elle fini par se reculer, et d'un coup de baguette, elle fit exploser le lavabo. Ce n'était qu'une manière de me montrer qu'elle pourrait en faire autant avec moi, elle voulait m'impressionner, et peut-être même m'effrayer un peu. Mauvaise nouvelle Laymon, je ne suis pas le genre de fille que l'on effraye si facilement, si tu ne l'as pas encore intégré dans ta petite cervelle, c'est que tu es encore plus stupide que tu n'en n'a l'air. Croisant les bras, je l'observais, un sourcil relevé. Puis soudain : le noir. Je mis quelques secondes à comprendre qu'elle était la responsable, mais dans tous les cas, je ne paniquais pas. Le noir était mon allié. Privé de mon sens visuel, j'avais eus cinq longues années pour parvenir à repérer de manière relativement aisée les bruits, et trouver disons... huit fois sur dix d'où ils provenaient. Elle voulait la preuve que j'étais la meilleure ? Elle allait l'avoir. Car je n'inverserai pas son sort avant d'avoir répliqué. Je perçu un bruit, comme si elle avalait quelque chose. Sans doute de l'eau... je m'imaginais alors Harmorica lapant l'eau dans la cuvette des toilettes, et me mordillais la lèvre pour ne pas rire. Mais ça me donnait des idées... on peut faire tellement de choses marrantes avec un Impero !
-Bon ! C'est pour aujourd'hui ou pour demain ?
Ahah ! Elle avait parlé, et c'était ici capital pour moi, savoir si elle avait bouger ou si elle était toujours pile en face de moi. Je souris légèrement. Je me souvenais de l'emplacement dudit lavabo, ce qui veut dire qu'il faudrait que je me déplace d'au moins deux pas vers la gauche pour être certaine de l'avoir du premier coup. Je ne sais pas si elle avait vu que je ne m'étais pas débarrassée de son sort. Et dans l'éventualité où elle aurait comprit, je prenais garde au moindre bruit qu'elle pourrait faire si elle était fourbe au point de se déplacer. J'étais sûre de moi. Je n'allais pas la loupée. Sans crier gare, je lui lançais, toujours sans rien prononcer évidemment puisque telle était la règle du jeu, le Maléfice de Conjonctivite. Pauvre bichette, ses petits yeux vont la brûler, bouhouhou ! Enfin, je me débarrassais de son Obscuro, un léger sourire satisfait sur le visage.
-Tout vient à point à qui sait attendre très chère. Pour une qui était dans le noir, reconnais que ce n'est pas mal...
Une main sur ma hanche, j'attendais la suite. Plus le jeu avancerait, plus les sorts se feraient complexe et particulièrement douloureux. Je sais gérer la douleur. Je vis avec la douleur, tous les jours, elle fait partie intégrante de moi. Mais elle. Miss-Parfaite. Saura-t-elle aussi bien la gérer ?

Harmorica attendait toujours patiemment que son adversaire daigne se défendre. Mais apparemment, elle aimait ne rien y voir... La Serpentard eut un rire moqueur. Cette pauvre fille ne voyait même pas combien elle était mauvaise, alors la rendre aveugle ne servait pas à grand chose... Elle se cala contre le robinet explosé, le mince filet d'eau mouillant toujours sa robe de sorcière, l'assombrissant plus encore qu'elle ne l'était déjà... Elle ne cessa jamais de fixer Phoebe pendant tout le temps que celle-ci prit à réagir à son attaque. Harmorica la regarda faire des pas de côté, prudemment, sans doute parce qu'elle n'y voyait rien... En vérité, elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi elle ne se débarassait pas du sortilège. Alors que la rouge se placait face à elle, à quelues mètres, Harmorica commença à comprendre. Elle fronça les sourcils, recollant les morceaux, et s'apprétant à répliquer. Mais trop tard.

La Serpentard ne put retenir cri de douleur lorsqu'elle sentit ses yeux la brûler, sans pouvoir rien faire. Elle ne voyait plus rien. Phoebe venait de la rendre aveugle à son tour, avec la souffrance en plus. Salope... Et elle s'en vantait. Harmorica ne pouvait pas la voir, mais le ton de sa voix en disait suffisamment sur ce qu'elle ressentait. Cette garce était fière de son petit tour... Comme si c'était un exploit... Elle avait juste était plus maline... Comme une Serpentard.

Harmorica faisait des efforts pour affronter la brûlure de ses yeux, tentant de se concentrer pour annuler le sortilège. Mais en vain. Elle pensait à trop de choses, et n'arrivait pas à faire le vide. Elle ferma les yeux et tenta d'occulter son malaise croissant. La rage qui lui enserrait le coeur parvint à rendre la douleur supportable, et la jeune femme attaqua.

« Bien joué, Phoebe. C'est digne d'une vraie petit salope. Une Serpentard en herbe ! Maline, et adepte de la douleur ! J'admire. Je sais franchement pas ce que tu fous chez ces faux-culs de Bouffondors. Tu as le potentiel d'une vipère. »

Peut-être que certains auraient été flattés par ce 'compliment', mais Harmorica savait par avance que Phoebe ne l'apprécierait guère. Satisfaite, elle profita du répis pour enfin faire cesser la douleur. Retrouver la vue sans avoir l'impression de perdre ses yeux fut un véritable soulagement, et la Serpentard ne put s'empêcher de pousser un soupir de bien-être.

Elle plongea son regard désormais intact dans celui de la rouge et or et y insufla toute la colère dont elle était capable de faire montre. Personne ne la faisait souffrir sans en payer le prix. Personne. Pas même cette pétasse qui se croyait meilleure qu'elle... Si elle se croyait maline, elle n'avait encore rien vu ! Car Harmorica était VRAIMENT une Serpentard, et ce qu'elle imaginait pour sa camarade dépassait tout ce qu'elle pouvait imaginer.
Et elle était certaine que Phoebe ne s'attendrait jamais à ce qu'elle avait prévu.

Doucement, elle fit un pas vers la jeune femme, puis deux, un sourire éclatant s'élargissant petit à petit sur ses lèvres. Elle avait tellement envie de faire souffrir cette fille... mais depuis le temps, elle connaissait Phoebe. Et elle savait que la Gryffondor était habituée à souffrir. Tout comme elle... Mais la souffrance qu'elle lui réservait était tout autre. Et elle la faisait jubiler.

Prête à attaquer, Harmorica se figea.

« Tu sais Phoebe... Je te connais bien... Et j'ai peur que toi, par contre, tu ne me connaisse pas tant que ça... »

Elle fit encore un pas et jaugea son adversaire en souriant.

« Tu crois que je vais me venger ? Te faire souffrir ? Te faire pleurer ? »

Harmorica se figea et plongea ses yeux dans ceux de la rouge et or avant de souffler sur son visage, lâchant par la même occasion son premier sort.

Un Sortilège d'Allégresse qu'elle voulait parfaitement réaliser, et qui, elle l’espérait, allait surprendre la jeune femme. Elle rit lorsqu'un sourire béat vint se dessiner sur le visage de Phoebe. Elle savait que ce moment serait court, alors elle devait le savourer le plus longtemps possible.
Perdue dans la contemplation de son talent, Harmorica se surprit à trouver Phoebe belle lorsqu'elle souriait de bonheur. Elle perdit son propre sourire et chassa vivement cette idée immonde de sa tête avant de vite lancer un second sortilège.
Le Rictusempra qu'elle fit subir à la Gryffondor était réussi lui aussi, et la vert et argent retrouva son sourire. Un sourire étrange... à moitié victorieux, à moitié incertain...

Sujet: Re: Anger is the sweetest feeling... [PV Phoebe]