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 Le roi du silence [Eirin]

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MessageSujet: Le roi du silence [Eirin]   Le roi du silence [Eirin] Icon_minitimeMer 5 Mar - 14:51

    La bibliothèque… lieu béni… épure du savoir et de la connaissance, où la lecture et l’écriture peuvent rapprocher les gens et laisser naître et s’insérer une forme de complicité saine et silencieuse…

    Rodolphus aimait cet endroit. Il y avait chaque fois trouvé toutes les informations dont il avait besoin, aussi bien pour étudier ce dont on lui parlait en cours que pour étudier des choses plus mystérieuses, lui permettant d’effectuer sa petite besogne… La lecture-plaisir, ça lui arrivait aussi, mais c’était plus rare. Quand il venait à la bibliothèque, c’était le plus souvent pour des recherches scolaires, pour préparer quelque chose d’interdit ou pour un rendez-vous discret. C’était déjà pas mal pour un jeune homme de dix-sept ans dont le chemin de vie était déjà tout tracé. Il aurait très bien pu se contenter de ne pas faire grand-chose et de ne jamais mettre les pieds dans la bibliothèque, mais non… Il y avait des choses intéressantes dans cette salle du château et cela valait généralement le détour.

    Cette fois-ci, si Lestrange s’était rendu dans ce lieu de connaissance et de silence, c’était pour chercher quelques idées de sorts sympathiques à utiliser en des circonstances peu habituelles. Le genre de sortilèges qu’on n’apprenait pas en classe, si vous voyez ce que je veux dire…
    Il fallait reconnaître, aussi, qu’avec ce que Rabastan lui avait récemment écrit, Rodolphus commençait sérieusement à s’intéresser à la magie noire. D’après ce que le Serpentard avait cru comprendre, ça avait l’air bien plus intéressant que les petits sortilèges bidon qu’on leur apprenait ici à l’école… Rab’ donnait l’impression de maîtriser des sortilèges interdits… Il en avait parlé à mots couverts, mais ça avait l’air terriblement marrant !
    D’après ses dires, son aîné avait eu l’occasion de lancer un Doloris – il utilisait même des petits surnoms pour les sorts qu’il aimait – efficace durant plus d’une heure sur un moldu. Dans sa lettre, l’aîné racontait avec moult détails la manière dont le type s’était tortillé sur le sol, suppliant son tortionnaire de l’achever… Rabastan avait alors eu la bonne idée de faire cesser son sort quelques secondes avant de recommencer.

    Rodolphus appréciait ce genre de lecture. Son frère lui donnait l’impression que la vie pouvait être sympa. Il lui donnait presque envie de déjà sortir de Poudlard, pour commencer à suivre les traces de son grand frère… Oui, ça avait l’air d’être génial, la vie qu’il menait !

    Sortant de la bibliothèque, la lettre à la main et le sourire aux lèvres, Lestrange venait de lire plusieurs pages de théorie sur la torture qu’on pouvait infliger avec un Endoloris. Il ne semblait pas trop difficile à lancer, en plus, ce sortilège interdit… mais Rodo avait beau connaître la théorie, il ne pouvait décemment pas l’appliquer pour le moment. S’il venait à faire ça ici, c’était l’exclusion assurée. Et à une dizaine de mois de la fin de ses études, ce serait quand même idiot. Mais s’il connaissait la théorie avant de sortir de l’école, ce serait quelque chose qui pourrait impressionner Rabastan… car l’aîné avait appris tout cela sur le tas, sur le terrain…

    Dans le couloir, Rodolphus rangea la lettre de son frère dans une poche, sous sa cape. Pas la peine que quiconque puisse voir qu’une simple lettre pouvait lui faire un tel effet… ça aurait été comme montrer une sorte de faiblesse…
    Et puis, alors qu’il venait de ranger le parchemin, Lestrange aperçut une silhouette qu’il connaissait. Une silhouette qu’il voyait régulièrement. Une silhouette aussi insignifiante que pathétique. En somme, la plus inexistante des personnes se trouvait dans le couloir. Rod n’adressait quasiment jamais la parole à cette fille. Il la connaissait juste parce qu’Aaron aimait bien l’emmerder et que cette fille essayait de répliquer… en vain. C’était un amusement comme un autre de rire de ces vaines tentatives.


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MessageSujet: Re: Le roi du silence [Eirin]   Le roi du silence [Eirin] Icon_minitimeVen 7 Mar - 23:47

« A plus tard Eirin ! »
C’est en faisant un petit signe de la main à mon amie que je m’éloignais de la salle de défenses contre forces du mal. Une nouvelle année, un nouveau prof, de nouveaux cours. La joie quoi. Il fallait que je me rende à la bibliothèque pour chercher un livre sur … quelque chose. Fallait juste que j’aille cherche un livre. Ouh, c’est intéressant et constructif ça. Bref.
Des cahiers contre la poitrine, chantonnant Live for Love, de Ben Thomas, un musicien moldu, j’avançais, sereine. Ne pas penser à la mort de papa. Ne pas penser au jour où je l’ai retrouvé dans la cuisine, noyé dans son propre sang. Non, ne plus penser à tout ça, juste avancer et sourire bêtement. Je savais bien jouer les cruches. Au fond j’en étais peut-être une. Peut-être …

Je levais enfin les yeux vers le bout du couloir. Et j’eu brusquement envie de faire demi-tour. Je me stoppai net, cessant de chantonner. Et s’il m’avait entendu ? Bwarf, au pire j’avais pas une voix si terrible que ça. Et il ne connaissait sûrement pas cette chanson…
Cette silhouette, cette démarche assurée … oui, aucun doute c’était bien lui, Rodolphus Lestrange. Je serrais un peu plus mes parchemins et mes livres, comme s’ils étaient une sorte de mur qui l’empêcherait de me voir. Tient, c’était une solution ça, se cacher derrière ses cahiers et avancer, l’ignorer quoi. L’ignorer …

Comme si j’en étais capable. Le simple fait qu’il me jette un regard me faisait rougir comme une folle. Plusieurs fois je m’étais surprise à l’épier. C’est sûrement ma partie masochiste ça. Le regarder, rougir, se sentir nulle, avoir mal au ventre. C’était régulier …
Rodolphus était le meilleur ami d’Aaron Rembrandt. Un personnage … fort détestable. Haïssable. Ecoeurant. Je me ridiculisais à chaque fois en essayant de lui faire mordre la poussière, ce qui me valait souvent des regards dédaigneux de la part de son ami.

Doucement, sûrement, je me remettais en marche, priant pour qu’il ne m’ai pas vu. Pfh.  On était deux dans ce couloir. Il m’avait forcément vu.  Bon. Si je passais à droite, il … ou peut-être à gauche ? A droite, à gauche ? À gauche, à droite ? Je m’arrêtais de nouveau, non loin de lui. J’évitais son regard, fixant nos pieds. Je pouvais passer. Si je le contournais, histoire de pas lui rentrer dedans …
J’aurais aimé être un papillon. Voler, aller à l’autre bout du couloir et … Oh, j’aurais peut-être fais un détour sur son épaule avant. Mwarf. Du coup je prenais ma voix la plus hautaine, le regardant durement et je lui crachai un : « Bouge de là, t’es sur mon chemin. »

Ok, en fait … j’avais dit un : « Pardon … » à peine audible. Quelle idiote.
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MessageSujet: Re: Le roi du silence [Eirin]   Le roi du silence [Eirin] Icon_minitimeSam 8 Mar - 14:23

    Dans ce « prestigieux » collège qui n’avait, en réalité, de prestigieux que sa réputation, on croisait de plus en plus de jeunes sorciers sans grand intérêt. Le tri se faisait déjà au moment de la répartition : les élèves amenés à devenir de grands sorciers étaient envoyés à Serpentard. Après eux, Rodolphus aimait bien les Serdaigle, réputés pour leur intelligence. Ensuite venaient les Poufsouffle, loyaux mais pas toujours très vifs, et enfin, il y avait les boulets de service, les Gryffondor.
    C’était une histoire un peu bancale, peut-être, mais chaque maison avait une réputation et, quoi qu’on en dise et quoi qu’on en pense, la maison à Poudlard jouait un rôle très important dans l’image que l’on avait d’une personne. En soi, c’était un peu des conneries : ce qui importait le plus, c’était le sang et le talent… mais on ne pouvait pas faire une maison d’élèves au sang pur, une de sang mêlé et une de sang-de-bourbe, ce n’était pas une très bonne idée, vu que cela impliquait que la maison de sang pur risquerait d’être la moins peuplée… Et puis, parmi les sang pur, il y avait des gens qui n’hésitaient pas à trahir leur sang… il n’était quand même pas question de les mettre sur le même pied que les autres…

    Loin de vouloir changer les choses, Lestrange était surtout en train de réfléchir à pas mal de propos que son frère lui avait tenus dans sa lettre. Il avait également évoqué un paquet que Rodo devrait réceptionner à Pré-au-Lard et garder ici, à Poudlard, bien caché. Ce genre de demande n’était pas vraiment habituel de la part de son frère aîné et Rodolphus se demandait bien comment il allait faire alors qu’aucune sortie à Pré-au-Lard n’était prévue avant un moment… Il allait falloir la jouer fine, chercher – et trouver – un prétexte valable… Pas simple, tout cela.

    Les pensées du jeune homme furent interrompues par une voix. Il n’y avait pas vraiment prêté attention, mais maintenant qu’il avait entendu prononcer ce « Pardon » un peu timide, Lestrange posa ses yeux clairs sur la fille qui était près de lui. Mille bouses de dragon… Il était en plein milieu du couloir, bien dans le passage, pour ainsi dire, et ne s’en était qu’à peine rendu compte. Il pensait trop, peut-être.
    Faisant un pas de côté en veillant à ne pas bousculer cette fille, Rod se contenta d’un hochement de tête accompagné d’une sorte de grommellement qui ne ressemblait pas vraiment à des paroles. Cette histoire de paquet le travaillait trop, sans nul doute.

    Et il devait bien y avoir l’un ou l’autre passage secret quelque part qui pourrait l’aider à remplir cette mission, mais… Lestrange n’était pas un grand habitué de ces trucs-là. Passages secrets et compagnie, c’était enfreindre les règles. Enfreindre les règles, c’était chercher les ennuis. Et les ennuis, il valait mieux les éviter pour le moment, il ne fallait pas être une source de honte pour la famille. Juste jouer son rôle…
    Et soudain, Rodolphus eut une idée. S’il ne pouvait décemment pas se renseigner lui-même sur les souterrains du château, il pouvait utiliser une autre personne pour cela… et justement, il y avait une autre personne non loin de lui : le hasard faisait bien les choses !


    "Je t’en prie…" Maintenant que le contact vocal était établi, il fallait entrer dans la deuxième phase : créer un lien. D’un geste du menton, il désigna les cahiers de parchemin plaqués contre la poitrine de la jeune femme : "Tu veux un peu d’aide ?"

    Le préfet de Serpentard se savait faux-cul au possible, mais il allait avoir besoin d’un intermédiaire dans un avenir plus ou moins proche. Qui se méfierait d’une élève de sixième année toute discrète et toute timide ?


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MessageSujet: Re: Le roi du silence [Eirin]   Le roi du silence [Eirin] Icon_minitimeSam 8 Mar - 16:09

Waw. Lestrange me proposait son aide, après s’être décalé. Waw ! Si à l’extérieur j’avais l’air juste un peu surprise, voir presque gênée, à l’intérieur j’étais en ébullition, je sautais partout et je hurlais. Cependant j’hésitais à lui répondre. Cet élan de gentillesse était peut-être un peu trop suspect pour que je tombe naïvement dans le panneau. D’un autre côté, je crevais d’envie de lui dire oui, et de passer quelques minutes avec lui, même s’il ne m’accompagnait que jusqu’à la bibliothèque.
Bon, j’avoue que je faisais pitié à voir. Mais cette pitié, je ne la supportais pas dans son regard. Boarf, pour une fois qu’il s’adressait à moi, j’allais pas mettre cent sept ans à lui répondre, hein ! C’est donc en mordillant mes lèvres que je répondis, prenant un peu d’assurance : « Pourquoi pas. »

Toute mon assurance se réduisit en fumée après cette phrase. « Pourquoi pas. » … comme si je n’avais rien de mieux à lui dire ! Comme si je n’aurais pas pu lui répondre un « oui » tout simple ! Des fois, j’avais envie de me foutre des baffes. M’enfin, je me rattrapais donc, en baissant les yeux, fixant le bout de mes chaussures : « Merci, Rodolphus ... ». Son prénom ne m’était pas inconnu. Peut-être que le mien le lui était, allez savoir. Je lui tendis donc quelques parchemins, gribouillés de notes prises en cours.
Bon. Ben du coup y’avait un gros blanc, ce qui n’arrangeait rien à ma gêne. Ça me faisait bizarre de me retrouver là … avec lui. Je ne savais pas quoi lui dire. Le remercier, c’était déjà fait. Je n’osais pas me mettre en marche, je restais là, plantée devant lui. Je relevais mes yeux vert d’eau et les ancra dans son regard clair. C’était peut-être ça qui me faisait craquer chez lui. Ou le sourire qu’il avait parfois. Ou sa jolie bouche. Ou son air d’homme important. Ou … Quoi ? J’ai dit « craquer » ? Non, non, je ne craque pas pour lui ! Il est agréable à regarder, voilà tout !

Suite à cette pensée, je sentis mes joues se colorer de rouge et détourna à nouveau le regard. Quelle crétine. Pour un peu, je me serais métamorphosée en souris et j’aurais couru jusque au trou le plus proche. Je n’osais même plus respirer.
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MessageSujet: Re: Le roi du silence [Eirin]   Le roi du silence [Eirin] Icon_minitimeDim 27 Avr - 23:00

    Se servir des autres, c'était une manière comme une autre de faire en sorte d'avancer. Rodolphus avait l'habitude de se faire servir. C'était comme cela chez lui, dans sa famille, c'était comme cela depuis toujours et cela n'était pas prêt de changer. Alors, oui, il suffisait parfois de pas grand-chose, un geste, une parole... et la suite s'embrayait tout naturellement. Chez les Lestrange, il était normal de se créer des contacts du genre. Un service rendu, des gens redevables.

    Rodolphus prit donc les parchemins et toutes ces notes que lui tendait la jeune fille de Poufsouffle. Il y jeta un coup d'oeil. Histoire de la magie, sortilèges... C'était les cours habituels de sixième année... et les profs n'avaient rien changé par rapport à l'année précédente, visiblement.


    "Tu as une jolie écriture, Eirin... de la vraie calligraphie !"

    C'était vrai, cette écriture fine et ronde, ces courbes qui trahissaient un travail sérieux et consciencieux... On était loin de la graphie pointue et ténue du Serpentard, où chaque lettre ressemblait à une pique... Bref, Eirin avait une véritable écriture de fille, comme celles que l'on pouvait trouver dans bien des lettres sur parchemin que le jeune homme avait reçues... C'était le genre de graphie agréable à regarder.
    Rodolphus enroula les parchemins délicatement, en faisant bien attention de ne pas froisser ces prises de notes.


    "Tu vas aussi à la bibliothèque ?"

    Lestrange en revenait, mais il pouvait très bien y retourner, c'était un lieu qu'il appréciait suffisamment pour pouvoir y passer des heures lorsque c'était nécessaire. Et même lorsque ça ne l'était pas, d'ailleurs. Ici ou là, peu importait, ce qu'il fallait à présent, c'était nouer le lien, celui qui pourrait servir par la suite, celui qui allait pouvoir faire de cette jeune Poufsouffle une alliée possible pour accéder à des choses un peu plus inaccessibles que les choses traditionnelles...

    "Tu t'en sors bien en cours de sortilèges ? Je ne suis pas trop mauvais là-dedans..."

    L'histoire de la magie, c'était autre chose... mais pour réussir, il fallait étudier... et étudier des dates et des noms, c'était aussi chiant que d'écouter Martelan Lestrange débiter ses conneries de discours pro-moldus. Mais cette idéologie était suffisamment présente parmi les élèves de Poudlard pour que Rodolphus comprenne qu'il valait mieux ne pas trop montrer quelles idées étaient les siennes. Il ne faisait pas profil bas pour autant, mais il taisait ses opinions, car s'il y avait bien une seule chose que le jeune homme avait appris de son père, c'était qu'il ne fallait pas parler de politique, d'argent ou de convictions avec les personnes que l'on ne connaissait pas très bien. Or, que savait-il d'Eirin ? Il savait qu'elle était en sixième année, qu'elle était dans la maison Poufsouffle, qu'elle était donc une personne loyale, il la savait timide, il la savait également sympathique... et elle l'amusait souvent quand elle rougissait en public. A part cela...
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MessageSujet: Re: Le roi du silence [Eirin]   Le roi du silence [Eirin] Icon_minitimeLun 28 Avr - 13:24

Mais c’est qu’il semblait gentil le serpent. Je secouai la tête, un peu surprise par le comportement. Bon, okay, Lestrange n’avait jamais été du même genre qu’Aaron. Il semblait bien plus calme, mais de là à me parler, comme si … comme si il n’y avait pas cette barrière « sang-mêlé », « sans-pur », « poufsouffle », « serpentard » … Non, j’avais du mal à y croire. Enfin, j’avais tout de même un petit sourire stupide collé aux lèvres. Il ne me venait pas à la tête le fait que le beau vert et argent puisse se servir de moi pour X ou Y raison. Enfin bref. Rodolphus me fit un compliment sur mon écriture, alors je regardais sur les parchemins que j’avais gardés, contempla mon écriture. Mouais. Elle était jolie lorsque je m’appliquais. Autrement, c’était une écriture d’adolescente endormie, ou pressée que le cours se termine. Les cours, ce n’était rien de très passionnant. « Merci. » Je lui avais répondu dans un souffle. Parce que … parce que j’étais timide. Non ?

Et puis j’avançai d’un pas. La bibliothèque. Ouais, c’était là où je me rendais avant de croiser le beau brun. « Ouais, j’y allais. » Nouveau sourire. Plus marqué, moins timide. Mais toujours pas assuré. Non. Je crois que je ne pourrais jamais faire un sourire assuré devant lui. Pourtant j’y arrivais devant Abigaël. Oui, enfin, c’était autre chose. Et puis la fameuse question sur les cours. Je fis une petite grimace. Si j’étais douée en sortilèges ? Est-ce que, avoir décroché un Effort Exceptionnel, ça voulait dire qu’on était doué ? Je haussai les épaules et marmonnai : « Disons que je peux mieux faire. » Et c’était vrai. Je pouvais mieux faire.

Et je mordillai mes lèvres. S’intéressait-il vraiment à tout ça ? Ou était-ce un moyen de faire passer le temps ? Je le regardais du coin de l’œil, ce petit sourire collé à mes lèvres. Oui, moi Eirin Leigh Eldjárn marchait aux côtés de l’illustre Rodolphus Lestrange. C’te chance !
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MessageSujet: Re: Le roi du silence [Eirin]   Le roi du silence [Eirin] Icon_minitimeMar 27 Mai - 20:15

    La manipulation était toujours à l'ordre du jour dans la vie de Rodolphus... Il suffisait de songer à sa famille, à ses quelques vrais amis, à son entourage... rien n'était jamais laissé au hasard, tout était toujours calculé minutieusement, comme si la vie n'avait pas son mot à dire. Alors, oui, forcément, puisqu'il baignait là-dedans depuis sa plus tendre enfance, Rodo n'avait pas vraiment eu le choix, il avait grandi en apprenant à manier cet art, lui aussi, et à s'en servir pour arriver à ses fins.

    Cette fille de Poufsouffle ne pouvait pas se douter des réelles intentions de Lestrange. Au fond, il ne lui voulait aucun mal, non, il voulait juste se servir d'elle pour obtenir des informations qu'un préfet ne pouvait pas obtenir décemment sans perdre du prestige de son titre. Autant dire que le contournement des règles était loin d'être à l'ordre du jour dans les intentions du Serpentard. Mais il pouvait fort bien découvrir autrement ce qu'il avait besoin d'apprendre et, pour cela, rien de tel qu'une loyale Poufsouffle. Tout ce qu'il avait à faire, c'était se la mettre dans la poche (Eirin, pas autre chose, restez corrects, je vous prie) et parvenir à être en position de lui demander un petit service. Peut-être fallait-il qu'elle se sente redevable pour cela...

    La première étape, c'était la discussion. Pour la mettre en confiance, petit à petit. Cette fille, Rodolphus ne lui avait jamais vraiment adressé la parole, soit parce qu'il était alors en compagnie d'Aaron et que celui-ci était toujours moins discret que lui, soit parce que la jeune fille avait tendance à ne pas montrer à Lestrange qu'elle était ouverte à la discussion. Ses rougissements, ses yeux qui se baissaient, son pas qui s'accélérait... c'était autant de bonnes (ou de moins bonnes) raisons de ne pas faire le premier pas. Alors, cette fois, forcément, la démarche était un peu différente et peut-être aussi un peu difficile...
    Parler des cours, ça lui avait semblé être une bonne idée, mais... en fait, le jeune homme n'avait pas grand-chose à dire sur le sujet. Alors il tenta le tout pour le tout, au sujet du cours de Sortilèges.


    "Manque d'entrainement? Si tu veux, on peut travailler ensemble de temps en temps..."
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MessageSujet: Re: Le roi du silence [Eirin]   Le roi du silence [Eirin] Icon_minitime

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