Slytherin vs the world | Midnight Aaron Rod & Remus

fiche par century sex.

La rentrée et ses turbulences étaient à présent derrière les habitants de Poudlard, célèbre école de sorcellerie d'Europe de l'Ouest. Les effusions et l'excitation des retrouvailles avaient, en quelques jours, laissé leur place au blase et l'agacement inhérent à la chute de nouveaux et multiples devoirs, chaque jour poussant l'autre. L'effet était fulgurant. En quelques jours à peine, les bonnes vieilles habitudes qu'on perdait pendant deux mois de l'année se réenclenchaient comment rien et sur les visages on pouvait lire « Des vacances ? Non non, je n'en ai pas eues, je ne suis plus sorti de cette école depuis que j'y suis rentré ! ». Seuls survivants d'engouement dans cette masse où l'indifférence grandissait avec les années, les premières années pour qui chaque nouveau jour apportait son lot de connaissances nouvelles, qu'ils engloutissaient tous avec une voracité proportionnelle à leur inexpérience. Et au milieu de tout cela, il y avait les élèves comme Midnight, qui vivaient leur première et cinquième année pour la seconde fois. Première année à Poudlard mais cinquième année d'étude. De ce fait, son état d'esprit était encore mi-figue,mi-raisin vis-à-vis de ce nouveau départ. L'école en elle-même lui plaisait, bien qu'elle avait l'impression de mourir de chaud avec sa robe de sorcière, venant d'un endroit où le climat était bien moins indulgent, il y avait beaucoup de verdure, des montagnes, et la beauté du lac la charmait plus qu'elle ne désirait l'avouer. Quant aux occupants des lieux, certains la laissaient sceptique. S'intégrer à Serdaigle quand on arrivait en cours d'année n'était pas chose aisée, encore moins quand on avait un an de plus que les autres, et encore encore moins quand aucun des membres de sa maison n'approuvait sa présence parmi eux depuis qu'ils avaient appris son redoublement, d'une part, et la raison de ce dernier, d'autre part. Les plaisanteries à ce sujet allaient bon train chez les bleu et bronze, et parfois même en dehors, donnant ainsi à Midnight la certitude que l'école importait peu, au final, les rumeurs se répandaient à la même vitesse. Indifférente, elle encaissait le tout avec philosophie tant qu'elles restaient bon enfant, mais ne se privait pas d'envoyer chier ceux qui la cherchaient d'un peu trop près. Ne désirant cependant pas jeter constamment de l'huile sur le feu, elle préférait ne pas imposer sa présence dans la salle commune et s'oxygéner en extérieur. Ainsi, sa connaissance du parc dépassait largement celle qu'elle avait du château, à l'intérieur duquel elle se perdait encore régulièrement.

De ce fait, cela ne la surprit pas le moins du monde de s'égarer à nouveau à la fin des cours. Un coup d’œil par les fenêtre l'informa de sa position, et par déduction logique, lui indiqua la direction à suivre. Les mains dans les poches, plutôt que de paniquer et de demander son chemin au premier venu, elle décida de profiter de la balade et d'inscrire dans sa cervelle des détails qui lui permettraient, à l'avenir, de retrouver son chemin les yeux fermés. Les manches de sa chemise pliées en revers au-dessus du coude, sa robe mise en travers de sa besace, elle acheva de débrailler sa tenue en relâchant le nœud de sa cravate et en ébouriffant ses cheveux multicolores. Ainsi attifée, elle était bien loin du stéréotype commun du Serdaigle.

Toute à ses pensées, la sorcière en fut cependant arrachée par un ton qu'elle discernait dur à l'encontre de quelqu'un. L'un de ses sourcils se haussa, tandis que, les mains dans les poches, elle se dirigea lentement vers l'origine du bruit. Des gens qui se bouffent le nez, y'en avait partout, pas vrai ? En arrivant au coin, elle s'y appuya avec nonchalance pour observer la scène, croisant ses bras sur sa poitrine. Un garçon était suspendu en l'air par un autre, pendant qu'un autre observait le tout. Deux choses frappèrent l'oeil de la jeune femme. D'abord, ils étaient deux. Mais ce qu'elle trouvait de pire là-dedans, c'était qu'ils étaient incontestablement plus vieux, rendant ainsi le combat déloyal. Quittant son refuge de pierre, elle longea la scène avec une apparente indifférence, rajustant la sangle de sa besace en travers de sa poitrine, pour que celle-ci ne la gène pas tandis que, en passant près du garçon qui faisait léviter l'autre, elle lui assénait un coup de poing d'une rare violence, directement dans la tempe. Malgré l'entraînement sur lequel elle pouvait compter à présent, elle dû bien admettre qu'elle se fit mal. Ce gars là avait la tête dure, pour sûr ! Ses os craquèrent à l'impact, Midnight fit donc la chose la plus débile qui soit. Elle secoua sa main pour chasser la douleur, geste inefficace s'il en est, qui n'eut pour effet que de l'intensifier en hâtant la circulation du sang. Cependant, l'adrénaline commençait à saturer sa vitae, la rendant pour un temps insensible à ce genre de détails et faisant rosir ses joues. « Ça va, ça se sent bien monté de s'en prendre à deux à un gars tout seul, et plus petit ? » Elle avait envie d'en coller une seconde au plus près des bourreaux mais se contenta de le repousser violemment, comme la grosse brutasse de compétition qu'elle était. « On est deux, y'a pas de témoins et lui tout seul donc on peut lui faire sa fête sans s'en manger une ? Bande de blaireaux... Vous avez rien dans le slip ! Aucune tripe, QUEUDAL ! Vous êtes juste de gros connards sadiques... Si vous voulez jouer, on va jouer. J'vais jouer avec vous moi... » Le regard enflammé et l'air plus hargneux que jamais, sa tirade lui avait échauffé les oreilles. Elle s'était autoconditionnée, motivée, agacée toute seule et maintenant, elle était plus que jamais prête à en découdre. Sans douceur, elle retira son sac et l'envoya valser au loin, dégainant sa baguette. Ils étaient plus vieux, plus expérimentés, et deux. Elle allait, sans aucun doute, s'en manger mais plein sa mouille... Pas grave, tant qu'elle pouvait leur en coller à eux aussi plein la tête, ça lui allait. « En garde, espèce de trous du cul... »