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 Perles de pluie , petite bulles d'écume (Elphanah.)

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Elphaniëlle S. Aislyng
Elphaniëlle S. Aislyng


Gallions : 3868
Date d'inscription : 27/03/2014
MessageSujet: Perles de pluie , petite bulles d'écume (Elphanah.)   Perles de pluie , petite bulles d'écume (Elphanah.) Icon_minitimeVen 28 Mar - 2:25


Perles de pluie Bulles d'écume
Un silence dans l'obscurité. Un souffle qui le brise. Des regards fuyants, un soupir hurleur. Annonciateur de malheur. Annonciateur d'épuisement. L'épuisement est fréquent, parmi les filles de son espèce. Parmi les filles qui ne savent plus où elles en sont vraiment. Elphaniëlle, les yeux fermés, le temps suspendu pour toujours, les lèvres à demi closes, humidifiées par l'eau du lac, dont elle s'est abreuvée comme une jolie biche sauvage qui cherche rivière. Elle demeure ainsi, accroupie, penchée au-dessus de son reflet, fixant la noisette de ses yeux se transformer en bleu ciel. Son visage à l'eau déformé. Une image qu'elle trouve belle et laide à la fois. Pourtant, Elle est belle, mais elle ne sait pas qu'elle plait autant. D'un mouvement évasif de la main, elle balaye l'air, saisissant du bout des doigts quelques marguerites qu'elle arrache jusqu'à la racine. Pauvres fleurs qui ne vivront pas assez longtemps pour voir le soleil se coucher. Pauvre fleur Elphaniëlle. Pauvre petite fille pleureuse. Pauvre petite qui a uniquement un coeur qui a peur.

Elle s'effraie. Le temps l'effraie. Mais pour son coeur, existe une mélodie qui attend d'être chantée. Quelqu'un qui voudrait d'elle pour l'éternité. Quelqu'un... Juste, qui voudrait la prendre dans ses bras, pour la rassurer et lui dire... Tout va bien. « Est-ce que si je lève mes bras comme ça, comme on déploie des ailes, est-ce que je quitterais terre ? »

On ne quitte pas terre quand on n'est pas un ange ou un oiseau. Il n'y'a qu'eux qui ont le droit de sauter d'une falaise sans se briser le cou Elphaniëlle. Doucement, elle s'allonge dans la mousse verte. Son ventre lui fait mal un peu. Mais elle tolère la douleur. Ses muscles se crispent. Se tendent un rien. Sur son visage, les traits se tirent. Le mal pour le bien. Le bien pour le mal. Tout se mélange dans sa tête un peu malade. Rien n'a vraiment de sens pour elle. Agrippant l'étoffe de sa robe virginale, le blanc se tâche de terre. Des morceaux de boue s'attachent au tissu et le salissent de gris foncé. Promenant son regard sur le soleil qui meurt dans l'horizon, Elphaniëlle aimerait s'endormir, couchée contre la terre qui l'a vue naître, couchée au pied d'un hêtre, doucement, comme elle est arrivée. Mais elle n'est pas toujours comme ça. Il arrive à cette fille d'être possédée par des forces qui l'animent. Des forces qui la poussent à agir différemment des autres. « Perdue... Juste, perdue. » 

Posant une main sur sa poitrine, lentement le sommeil la dévore. Ses membres s'engourdissent. Mais un bruit l'empêche de s'assoupir. Un bruit de pas, un bruit de colère. Des cris qui la réveillent. « Pourquoi tu es aussi folle Elphaniëlle ? » Les autres confondent beaucoup. La folie, la maladie. Les symptômes sont identiques. Souvent, c'est juste une question de mal être profond. Mais une apparence trompe facilement. Les sourires, les rires sonores, les couleurs sur les lèvres, du gloss parfum cerise, un parfum qui entête; une eau de cologne de France.

Cette fois, le soleil n'est plus. Il a disparu dans la nuit, englouti par le noir. Le froid est mordant, elle a oublié son foulard au dortoir de l'école. Mais elle avance quand même. L'errance du soir. L'errance dans le noir. Pré au Lard. Ce charmant village qui ne paie pas de mine comme ça, mais qui regorge de choses à explorer, de raccourcis à découvrir. Elle s'arrête. Une petite rue mal éclairée, dont le croisement est à plusieurs mètres. Elle ne craint pas ce qui se cache dans l'obscurité, paradoxalement. Elle préfère ne pas voir ce qui arrive. C'est... Sa façon d'être courageuse. Lentement, d'une main tremblante, - c'est le froid - elle attrape un bout de miroir. Un fragment de glace, qu'elle avait brisée quelques heures auparavant. Elle aurait pu se couper avec, en plongeant la main dans son sac. Il ne faut pas cacher dans ses affaires des morceaux de miroir brisé. Mais elle n'a aucune notion de la prudence Elphaniëlle. Elle est... Petite dans sa tête. Loin, très loin. A mille lieues de vous. De la réalité. Du monde. La lumière est faible, elle vacille gaiement dans l'ampoule du réverbère. A quoi servirait du verre alors que la nuit a envahit la ville. A se regarder. A vérifier qu'on est toujours là, toujours jolie. A se défendre.


Dernière édition par Elphaniëlle S. Aislyng le Mer 2 Avr - 19:42, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Perles de pluie , petite bulles d'écume (Elphanah.)   Perles de pluie , petite bulles d'écume (Elphanah.) Icon_minitimeVen 28 Mar - 14:34



       

       
Perles de pluie , petite bulles d'écume

Toi tu dis fuis, moi je te suis. moi je dis suis-moi je te fuis. si cet écrit s'arrête ici, oui nos amours mélancolie. devant la porte des adieux...moi je soupire, toi t'es sourire...

       La nuit elle ment. Le jour, aussi ? Delilah elle sait plus trop si elle est une menteuse ou juste une équilibriste qui se balance de folie en démence. Jolie funambule. Elle a perdu la vérité, quelque-part entre la colère et le n'importe quoi de ses idées. Ou bien peut-être que c'est elle qui l'a abandonnée à son sort de vengeresse triste. Ses belles larmes. Ses belles larmes sont plus tranchantes que l'acier. Plus terribles que les sept malheurs de l’Égypte ancienne. Elle a endossé cette habit de mort. A contre-cœur ? Plus meurtrière...plus meurtrière, que lui ? Peut-être bien qu'elle l'est devenue avec le temps. Elle ne se reconnaît plus. Son reflet est faussé. Elle est belle dans sa tristesse, mais elle est fade, un peu. Ses yeux ne sont plus vraiment bleus mais gris, et quand ils ne débordent pas de rage c'est d'amertume ou de tristesse. La vie c'est doux amer, mais la guerre c'est quoi ? Alors quand elle sait pas, quand elle a plus les mots il lui reste les larmes. Et les cris des gens. Ainsi que la mort. Ambassadrice de la mort. Si belle mais si vénéneuse. Elle a oublié la tendresse, elle ne sait plus ce qu'est une étreinte. Elle voudrait...non, ça l'empêcherait de mener à bien sa croisade personnelle. Une guerre si noble. Mais même si elle ne se l'avoue pas elle voudrait bien, qu'on la regarde non pas comme un fantôme gris mais plutôt comme la pétillante jeune fille qu'elle était autrefois. Ça sonne si étrangement cet « autrefois ». C'était il n'y a pas si longtemps mais la vie passe si vite, si vous saviez. Une vie passe en quelques secondes. Mais Delilah elle a aussi l'impression d'avoir vécu mille et une vies. Et une de plus la tuera ? Mais au fond serait-ce si grave ? Une âme brisée de plus ou de moins. Une de perdue dix de retrouvées, le monde peut en trouver mille autres comme elle.

Ce soir elle ne travaille pas Delilah. Elle ne doit tuer personne. Elle n'a pas non plus à prétendre être une gentille barman prostrée sagement derrière un bar. Ou plutôt elle a travaillé la journée cette fois-ci. Elle est donc un peu à cran ce soir, mais se promener la nuit lui fait du bien. Enfin c'est ce qu'elle se répète obstinément pour chasser les idées noires. Mais à partir du moment ou elle n'arrive pas à se convaincre...que vaut d'encore essayer ? Elle erre. Voilà, c'est le mot. Il fait un peu froid, mais elle supporte. La nuit d'encre ne lui fait pas peur. Des tas d'autres seraient effrayés à sa place. Mais ce genre de gens la craignent. Peu importe. Les rues sont faiblement éclairées mais les lueurs vacillent devant les yeux de Delilah, parce que sa tête tourne et lui fait mal. C'est le trop plein d'idées. L'excès de réflexions qui tournent dans le vide. Du coup elle regarde les pavés gris. Ses yeux ne quittent pas le sol et elle avance, obstinément. Même l'ampoule du grand réverbère ne parvient pas à éclairer sa vie pour un instant minime. Elle ne sait pas. Elle ne sait plus. Elle s'est...perdue ? Dans une vie trop grande pour elle, comme une gamine sans repères qui court après le soleil. Sans jamais l'atteindre. Et puis de toute manière personne n'atteindra jamais le soleil. Il est bien trop intouchable, tout comme le bonheur. Mais elle fait pas attention la jeune femme, et elle percute quelqu'un. Dommage, elle qui ne voulait pas avoir à parler ce soir. Quand on n'a pas de chance c'est souvent jusqu'au bout. C'est une fille qu'elle a percuté. Elle est jolie. Mouais, peu importe. Dix-huit ans peut-être ? Ou seize, allez savoir. Il fait bien trop noir pour qu'elle joue aux devinettes. Puis elle a l'air d'une brebis égarée la pauvre...enfant ? Et pourquoi elle tient un morceau de verre contre elle comme si sa vie en dépendait ? Elle serait pas un peu bizarre ? Mais dis moi, t'es qui toi d'abord ? « Bas alors, tu peux pas faire un peu plus attention quand tu marches ? » Elle soupire bruyamment. Elle n'a pas envie d'être aimable. Pas avec la première venue et juste parce qu'elle a l'air d'une rêveuse paumée. Alors elle se passera de palabres et elle espère qu'elle va vite déguerpir, parce qu'elle n'est vraiment pas d'humeur. « T'as l'air perdue, tu devrais pas être dans ton dortoir depuis longtemps ? Les gamins ça doit pas traîner tard le soir quand la nuit est tombée. Sait-on jamais, c'est dangereux la nuit, à ce qu'on dit. » Son ton est sec, cassant. Même si elle arbore un petit rictus. Il n'est pas foncièrement mauvais. Il s'agit plus de moquerie. Les doux petits agneaux sont toujours les plus intéressants à traumatiser.



       
love.disaster


Dernière édition par Delilah K. Barnfrånregn le Mar 8 Avr - 20:43, édité 1 fois
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Elphaniëlle S. Aislyng
Elphaniëlle S. Aislyng


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MessageSujet: Re: Perles de pluie , petite bulles d'écume (Elphanah.)   Perles de pluie , petite bulles d'écume (Elphanah.) Icon_minitimeVen 28 Mar - 15:17


Perles de pluie Bulles d'écume
Elphaniëlle... On dirait le nom d'une fleur. Nommée pour l'amour. Nommée pour la guerre. Nommée pour la guerre d'amour. Et pour le sentiment qu'on n'ose pas dire. Quelque chose que l'on tait. Quelque chose que l'on cache. Au fond de nous. Dissimuler la crainte des autres, l'enterrer dans la terre, comme on enterre un cercueil, profondément en nous. Au fond d'elle, des milliers de choses à ressentir. Des peurs enfouies, des peurs qui se réveillent, comme au matin par la faim. Le noir la berce, les voix qui lui parlent sont des chansons à la radio. Personne ne l'attendra ce soir. Personne ne l'attend. Personne qui regarde en haut, fixe les étoiles lointaines, en pensant à elle. Comment va-t-elle. Que fait-elle cette nuit. Est-elle en sécurité loin des loups et des chacals de mangemorts. Et qui est avec elle ce soir, juste un morceau de miroir, ... Juste, le reflet d'Elle même. Elle se tient compagnie toute seule au fond du désespoir, dans une ruelle égarée. Egarée... Brebis. Biche. Féline. Fillette... Ange aussi. Fleur qui n'existe pas. Parce qu'Elphaniëlle... C'est juste le nom d'une fleur qui n'existe pas.

Egarée... Un peu ... Perdue dans son esprit. Perdue... Elle traverse les couloirs, en courant comme si elle était poursuivie par un minotaure invisible pour les yeux. Finalement, c'est la ruelle qu'elle traverse. Elle a peur de quelque chose, qui n'est pas vraiment réel, qui ne vit que dans sa tête un peu folle. Au fond, c'est plutôt... Un peu triste. Triste de vivre comme ça, aux croisements de ruelles, sous la lune qui brille, seule lumière de son monde. Elphaniëlle vit toute seule. Les autres sont là, autour d'elle, ils gravitent. Mais elle ne les voit pas toujours. Parfois, elle est heureuse. Parfois... C'est son antithèse. Cette nuit ne sera pas gaie. Cette nuit sera peut être la dernière. Mais qui s'en souciera vraiment.

Une larme qui roule. Son oeil embué devient rouge de pleurer. Et pleurer... Cette sensation humaine, qui fait d'elle une cible facile pour ceux qui veulent lui faire du mal. La blesser est chose aisée. Elle est comme une poupée trop fragile, une marionnette à qui il suffirait de cisailler les fils, une enfant craintive et chétive, avec un coeur de cristal et un corps de chiffon. Une petite fille, seulement. C'est simple de briser une petite fille. C'est si simple. Il suffit... De l'effleurer. Une bourrasque de vent trop brutale la fait basculer un rien. Elle se rattrape au mur de la ruelle, sentant sous ses doigts la froideur de la brique. C'est rugueux.

Quelque chose la bouscule. Quelque chose... Ou quelqu'un. Grimaçant par instinct, elle se redresse en observant la femme qui l'a heurtée de plein fouet. « Pardon... Pardon. »  Ses sourcils sont haussés. Elle voudrait s'excuser plus encore, parce qu'elle ne voulait déranger personne ce soir. Elle ne veut déranger personne, jamais. Mais la femme s'approche d'elle en parlant d'une voix agressive. Doucement, Elphaniëlle se perd en excuses encore une fois. Elle est vraiment désolée. Elle voulait juste... Pleurer et marcher. Marcher et pleurer. Une errance qui lui ressemblerait. La femme la fusille du regard. Elphaniëlle baisse les yeux aussitôt, mordant ses lèvres pour éviter de continuer. De toute façon, elle a peur un peu aussi. Alors elle se recule de quelques pas, trois au moins, pour assurer la fuite au cas où les choses tourneraient mal. « Je sais que la nuit est dangereuse. Mais je n'ai pas peur du danger. C'est peut être une des seules choses dont je n'ai pas réellement peur. »  Elle ferme les yeux une micro seconde, serrant fermement dans sa main droite le bout de glace brisée. A force de serrer, le côté tranchant du fragment lui mutile la paume. Elle serre trop fort, mais peu lui importe. Elle serre les dents aussi. Il ne faut pas crier.  Un filet de sang se dessine le long de ses doigts. Mais elle ne lâche pas l'inconnue du regard.
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