Un serpentard en colère + Irélia et Ezreal

Cela faisait environ une semaine que j'avais avoué mes sentiments à Irélia. C'est fou comme le temps passe vite, mais à l'échelle de notre relation, depuis le temps qu'on se connaissait, une semaine c'est rien. Cela faisait une semaine que je n'avais pas couché avec une fille. Pourtant en général, j'en ai une par jour, quelques fois plusieurs par jour, quelques fois aucune dans la journée, mais si on fait une moyenne ça doit revenir à peu près à ça. Je n'étais pas allé aborder des filles, je ne m'étais pas arrêter en entendant les rires nerveux des jeunes filles en fleur sur mon passage, j'avais la tête ailleurs, et en plus je voulais prouver à Irélia qu'elle pouvait me faire confiance, c'est pas en continuant à jouer au Dom Juan que j'y arriverais. Nous nous étions parlé de temps en temps dans la semaine, en cours, entre les cours, on s'envoyait des piques encore, mais c'était plus doux qu'avant, nos regards l'un sur l'autre avaient changé. Et je me disais que j'étais bien parti. J'arriverais à voler son coeur. Après une journée de cours assez chargée, nous nous rendions tous dans la grande salle pour manger. J'étais assis à côté d'Aaron, Rodolphus de l'autre côté, Irélia en face de nous un peu plus loin. Durant tout le repas je ne pouvais pas m'empêcher de jeter des coups d'oeil vers elle, comme pour m'assurer qu'elle était toujours là. Aaron me parlait, il parlait de filles, ce qui était pourtant mon sujet de prédilection d'habitude, je l'écoutais avec attention lorsque finalement dans la conversation il me dit qu'il avait couché avec Irélia. Mon coeur fit un bond dans ma poitrine. J'avais bien entendu ou j'avais des hallucinations ? Je demandais confirmation, et il parlait bien d'elle. Je sentis le sol se dérober sous mes pieds, comme si j'étais en train de tomber. J'avais envie de vomir. M'excusant auprès de mes amis, je me levais de table, le souffle court. Je sortis de la salle et m'adossais au mur dans le couloir. Je n'y croyais pas. Irélia avait couché avec Aaron. Mon meilleur ami, avec la seule fille qui a de l'importance pour moi. J'étais dégoûté. Elle avait préféré Aaron à moi. Comment je pouvais croire avoir ne serait-ce qu'une petite chance avec elle ? J'étais énervé, parce qu'elle ne me l'avait pas dit, parce que ça me faisait mal, parce que putain je voulais pas ressentir des trucs comme ça j'avais rien demandé moi ! J'allais aux toilettes me rafraichir le visage et me calmer un peu, puis décidais d'aller en parler à Irélia. Je redescendis au rez de chaussée et les élèves sortaient de la grande salle après le repas. J'avais la gorge nouée, mais j'avais aussi envie de tout casser autour de moi, heureusement j'avais un bon self-control. Lorsque la tête blonde d'Irélia apparut dans le couloir, je m'approchais et lui dis froidement:

« Je peux te parler en privé ? »

Depuis une semaine, il s'était passé des choses étranges. Et même si je n'avais pas forcément dis clairement mes sentiments, j'avais tout de même fait un gros effort, me permettant de faire un pas vers lui. Et ça me faisait du bien. Je ne me forçais plus à être si odieuse avec lui, même si des piques étaient lancés, c'était plus doux, plus sympas, et il n'y avait pas que ça, on arrivait à discuter sans en arriver à vouloir se tuer. Si j'avais continuer une ou deux escapades nocturnes pour faire des bêtises, Ezreal hantait tellement mes pensées que j'en avais rejeté Aaron dans une baignoire, et que j'avais déballé mes sentiments d'un coup, comme ça, tellement ça me travaillait. Et j'étais repartie comme ça, sans rien de plus, avec pour seule envie : me battre un peu plus !
Seulement voilà, ce matin là, je m'étais déjà levée d'un mauvais pied. Et dans la salle commune, où je m'étais posée avant les cours, j'entendais un groupe de fille discuter, vous savez le genre de ragot qui ne m’intéressais guère, mais qui la retint mon attention. "- Vous savez quoi, j'ai entendu dire de source sûre qui est la fiancé d'Ezreal Black !" Je tendais l'oreille un peu plus, même si je savais ce que ça allait me provoquer. "C'est Haleah ! Elle en a une de ces chaaaances !". Je ne restais même pas pour écouter la suite, et pour une fois j'arrivais en cours en avance. D'où elles avaient put entendre ça ? De qui ? Depuis quand il le savait ? Pourquoi je ne l'avais pas su plus tôt ? Je passais la journée à ne rien écouter, à juste dessiner sur des parchemins. Intérieurement, j'étais malade. Et la journée passa rapidement. Trop rapidement. J'avais mis un point d'honneur à l'éviter tout le temps des cours. Je n'avais rien mangé de la journée, et je n'avais pas franchement faim. Mais j'allais faire figure à la table des Serpentard quand même. Ils étaient déjà tous là, je m'installais un peu plus loin, avec Harmonica, espérant que celle ci arriverait à me changer les idées. Mais mes yeux regardaient vers Ezreal la plupart du temps. J'étais franchement pas discrète. Et d'un coup, il s'excusait, et il partit. Je passais mes mains dans ma chevelure blonde, attendant un petit moment. Mais les bruits autour et les rires commençaient à me rendre dingue, alors je décidais de bouger. Décidément, je recommençais à me laisser abattre, c'était courant ces derniers jours. Secouant la tête, pour chasser mes idées noires, je fut surprise par la voix d'Ezreal qui m'interpellait. Et ceux assez froidement. Je fronçais les sourcils, c'était plutôt à moi d'être froide non ? Et ce fut sur ce même ton que je lui répondis.

"- Oui. Si tu veux."

J'étais à la fois énervé et triste, c'est fou comme avec elle rien n'est jamais simple. Je ressens toujours des vagues d'émotions au moindre de ses faits et gestes, du négatif, du positif, franchement j'allais finir par devenir complètement cinglé si ça continuait comme ça. Est-ce que c'était une bonne idée d'essayer d'être avec elle si c'était pour perdre l'esprit ? En même temps à quoi bon vivre si on ne ressent jamais rien de tel... Je ne sais pas, je ne sais rien, et ce que je venais d'apprendre remettait en doute tous mes plans. Je ne la pensais pas comme ça. Je la pensais différente, et finalement elle couchait avec mon meilleur ami. J'avais rien contre Aaron hein, lui il savait pas, il avait bien le droit de s'amuser de temps en temps, et dire que je le poussais à prendre du bon temps avec les filles à chaque fois qu'on discutait de ça... Bon je ne voulais plus penser à ça parce que ça m'énervait. J'avais réussis à intercepter Irélia, qui semblait elle aussi de mauvaise humeur. Mais peu importe, c'était pas mon problème. C'était moi qui étais énervé pas elle, j'étais là pour la mettre devant le fait accompli, pas pour la consoler. Elle me suivit donc un peu à l'écart des autres, dans un coin du couloir ou personne ne passait puisqu'il n'y avait pas grand chose à voir ici. Je la regardais, le regard noir et le coeur en miettes.

« T'as couché avec Aaron ? Sérieusement ? Je sais même pas pourquoi je te pose la question en fait, mais juste pourquoi ? Genre, j'sais pas, tu dis que tu m'aimes bien, et tu m'as toujours envoyé chier par contre ça te dérange pas de te taper mon meilleur ami ? »

Tout ça, ça me donnait envie de gerber, comment je pourrais passer après ça moi ? J'veux dire, si jamais on se mettait ensemble un jour, j'imaginerais tout le temps Irélia et Aaron quand on serait dans ce genre de moment. Ce truc ça allait me hanter.

Son regard ne me disait rien qui vaille, mais avec tout ce que j'avais ressassé dans la matinée, je m'en fichais un peu en fait. Enfin, jusqu'à ce qu'il me balance ça. Qui lui avait dit ça ? Qui nous avait surpris ? Était-ce Aaron qui avait tout dit malgré ce que je lui avais raconté ? Était-ce sa façon de se venger de l'avoir repoussé ? Ou il avait consommé des substances illicites avant de lui dire ? Je ne voulais même pas savoir, j'étais littéralement sur le cul, à mille lieux de m'imaginer que ça se serait ébruiter. En même temps, quand on couche avec le meilleur ami de celui pour qui on a des sentiments, fallait pas s'étonner. Mais quand ça s'était passé dans la réserve, je n'avais pas tout ces doutes, enfin si je les avais, mais pas à ce point. Je soutins son regard, je n'allais quand même pas avoir honte de ce que j'avais fais. Mes bras se croisèrent, mon ton devint légèrement sévère. 

"- Comment... ? Peu importe en fait. T'es bien gonflé de me dire ça. Toi qui à du te taper au moins la moitié de mes amies !"

Mes yeux lançaient des éclairs, ça c'était dit. Je ne vois pas ce que j'avais fais de grave en soit, bon il n'avait pas coucher avec ma meilleure amie, et heureusement, parce que ça aurait été un inceste en fait. Et sans m'en rendre compte, je commençais à hausser le ton encore plus.

"- Pourquoi ? Si t'insistes, je vais te le dire ! J'avais juste envie de faire un truc vide de sens, où je savais qu'à la fin, il n'y aurait rien de plus que ça. Et ça s'est passé avant que je te dise tout ça, avant que..."

Je ne finis même pas ma phrase, trop énerve pour dire des mots que j'aurais pu regretter. Ou ne pas regretter. Un soupire de rage se fit entendre, tandis ce que je serais les poings discrètement. Ça mêler à ce que j'avais appris ce matin, c'était le pompon, j'avais le droit à ma journée de merde jusqu'au bout. J'aurais très bien pu partir après ça, lui faire croire que je m'en foutais. Fuir, lui dire que je le détestais comme avant et coller un pain a celui qui lui avait dit ça. Mais non, je restais là, parce que faire ça, ça aurait été mentir. J'étais juste bouillante de rage. Je ne savais pas ce qui m'énervait le plus dans tout ça. Et juste parce que j'étais vraiment à bloc, et que mes paroles dépassaient un peu mes pensées

"- Tiens, ce matin j'en ai appris une bonne. Tu me rappelleras de vous envoyer un cadeau de mariage à toi... Et à Haleah." 

Mon ton trahissait une jalousie infinie, mais ma colère était telle, que si j'avais pu lui envoyer quelque chose dans la figure, je l'aurais. Juste pour me défouler.

Elle ne prenait pas les choses bien, et je ne m'étais de toute façon pas attendu à une réaction positive de sa part. Si j'avais cru ne serait-ce qu'une seule seconde qu'elle s'excuserait ou un truc comme ça c'est que je la connaissais très mal. Et au final je la connaissais mieux que je le pensais après toutes ces années à se chamailler. Elle croisa les bras, et son regard changea à elle aussi. Ses yeux bleus s'assombrirent et ça me rendait un peu triste. Oui je n'arrivais pas à être jute énervé, la peine que je ressentais était aussi forte que ma haine. C'était compliqué tout ça. J'aurais voulut ne jamais la rencontrer, tout aurait été bien plus simple pour moi. Mais maintenant c'était trop tard, elle était là, et j'avais des sentiments pour elle que je ne pourrais plus ignorer désormais. Elle commença par me demander comment et je fronçais les sourcils. Est-ce qu'elle allait me demander comment je pouvais être au courant ? Si c'était le cas elle était débile et elle ne connaissait pas le sens du mot "amitié" même si Aaron avait dû lui dire qu'il n'en parlerait pas il était mon meilleur ami. Il savait qu'en m'en parlant je n'allais pas aller le crier sur tous les toits, et il ne voyait sûrement pas le mal que ça pourrait faire si moi j'étais au courant puisque j'étais du genre à faire pareil. Il ne savait simplement pas.

« La prochaine fois si tu veux que je ne le sache pas fais le avec quelqu'un d'autre que le seul mec de l'école à qui je dis tout et vice versa. »

Bon bien sûr on avait nos petits secrets, la preuve, il ne savait pas que j'avais des sentiments pour Irélia, et moi je commençais à remarquer des trucs bizarres chez lui et je savais qu'il me cachait quelque chose bien que je ne sache pas encore quoi. Mais je trouverais. Elle renchérit en disant que j'étais gonflé de dire ça vue que je m'étais tapé ses amies.

« Sûrement certaines, et alors ? Je suis comme ça et tu le sais ! Pourtant ça m'a pas empêché de coucher avec personne depuis que je sais que j'ai des sentiments pour toi ! »

On se mettait à parler de plus en plus fort tous les deux sans nous en rendre compte comme pour montrer que nous avions le dessus sur l'autre, bien qu'en réalité se mettre à crier était une preuve de faiblesse. Elle continua en disant qu'elle avait eu envie de sexe sans rien d'autre en gros, et que ça s'était passé avant.

« Je comprend pas tu vois parce que tu dis que tu détestes les mecs comme nous. Moi tu m'as toujours envoyé chier mais lui non... Lui il est mieux que moi. »

Oui j'étais blessé, et sûrement jaloux. Jaloux qu'elle ai dit oui à lui et non à moi. Puis elle termina par me dire que je lui rappellerais d'envoyer un cadeau de mariage à Haleah et moi. Je haussais les sourcils étonné qu'elle mette ça sur le tapis. Sérieusement ? C'était quoi le rapport ? Tout le monde savait à Poudlard que mes parents avaient prévu de me trouver une fiancée. Oui j'avais appris cette semaine que ce serait Haleah et alors ça changeait quoi ?

« Attends tu peux pas me reprocher ça ! J'y suis pour rien moi j'ai jamais demandé à être fiancé et je n'ai même pas encore accepté ! Pour l'instant c'est juste un projet de mes parents qui ne se fera certainement pas si tu es là. »

Je détournais les yeux, j'en avais marre. C'était trop pour moi tout ça...

Si je connaissais le sens de ce mot, j'avais une ou deux amie comme ça. Surtout une en fait, et elle n'était plus à Poudlard, ce qui rendait nos confessions limitées. Je n'avais juste plus pensé à ce petit détail. Et quand ça s'était produit, si j'avais su que j'avais une infime chance... Non, mais même, c'est pas comme si je l'avais trompé avec, je m'étais juste trompé moi même.

"- Il te dit tout ? Vraiment tout ?"

Ouh, alors la je devenais folle. J'étais pas vraiment sûre qu'il lui dise tous. Et comme si je me lançais un défi à moi-même je relevais un peu la tête, le fixant droit dans les yeux.

"- Et il t'a dit qu'on aurait eut l'occasion de le refaire, mais que je l'ai envoyé balader. Et que quand je lui ai dis que je ne pouvais pas faire ça, je lui ai dis pourquoi. Il te l'a dit ça ? Tu veux savoir pourquoi j'ai pas pu ? Tu me hantais tellement que je t'ai vu à sa place, oui je te vois partout, dans les couloirs, dans le parc, dans mes pensées, dans mes rêves et j'en deviens de plus en plus dingue."

Et j'avais dis ça sans baisser le regard, mais toujours en m’énervant de plus en plus. Je préférais ne pas en dire plus sur ce que je lui avais confier, de toute façon, vu ce que j'avais déballer, le reste ça n'avait pas d'importance. C'était peut-être pas malin de dire ça aussi. Mais tant pis, s'ils étaient vraiment meilleurs amis, pourquoi Ezreal ne lui avait pas dit ses sentiments à mon égard, il en savait rien le pauvre Aaron. Et ça aurait pu éviter bien des choses.

"- Tu es comme ça, mais tu penses que t'imaginer avec toutes ces filles, ça ne me rend pas malade ? Et que c'est pas un peu pour ça que je me méfie !"

Dans ma lancé, je n'arrivais plus à m'arrêter de parler, j’enchaînais donc.  

"- Mieux que toi ? Alors tu ne vaudrais pas mieux qu'une relation d'une nuit ? Mais t'as toujours pas compris ! C'était pas important pour moi. J'ai fais une connerie, une fois, et non j'avais pas l'intention de le cacher, mais t'as pas le droit de dire qu'il est mieux que toi. Parce que c'est pas ce que je pense. Et oui, je t'envois chier parce que je veux pas être celle d'une nuit, et que ça me briserai de l'être ! "

J'étais arrivé au maximum où ma voix pouvait allait, et c'était pas bien jolie. Même si ce que je disais était vraiment sincère, j'avais imaginé autre chose pour lui déballer ce genre de sentiment. Et même si l’énervement m'aidé à tout déballer sans avoir peur ou craindre sa réaction, je trouvais ça triste. Les mots étaient sortit tout seuls, j'en plaquais ma main sur ma bouche. Certains élèves devaient nous entendre crier, mais je m'en fichais un peu pour être franche.

Sauf que la suite, je m'y étais pas attendu. Enfin pas sa dernière phrase. Et la main qui était sur ma bouche descendit au niveau de mon thorax, j'avais limite le souffle coupé. Je secouais la tête doucement. Il allait me rendre dingue, littéralement parlant. Sauf que sur ce dernier point j'avais du mal à croire que ma présence changerait quoi que ce soit. Mais ça m'avait un peu calmé. Je baissais un peu le ton, mais je restais assez sèche tout de même.

"- C'était pas un reproche. C'est un fait. Pour tout le monde, c'est tout comme, et ça m'énerve. Et genre, qu'est ce que ça changes que je sois là ?"

Le dernier mot, je l'avais prononcé en détournant moi aussi la tête pour regarder le sol, un air un peu triste. Ça ne se voyait pas, mais j'étais vraiment mal. Ça rimait à rien.

Elle était super énervée, limite hystérique. Moi je parlais fort, mais elle elle criait littéralement. Une fille, c'était bien une fille. Elle allait alerter tous les passants, d'ailleurs certains passaient leurs têtes du bout du couloir pour nous observer. Bientôt la relation que j'avais avec Irélia ne serait plus un secret pour personne vous pouvez en être sûr. Mais pour le moment cela m'importait peu, j'étais juste blessé. Lorsque je lui expliquais qu'Aaron était mon ami et sans doute un des seuls en qui j'avais confiance et à qui je me confiais elle me répondit, en questions rhétoriques et en m'agressant encore plus. Qu'est ce qu'elle allait m'apprendre de nouveau encore ? Il ne me disait pas tout comment ça ? Ils avaient décidé de se marier eux aussi ? J'attendis la suite puisque de toute façon ce n'étaient pas vraiment des questions qu'elle avait posé mais une affirmation que je me trompais. Elle m'expliqua qu'ils avaient eu l'occasion de le refaire mais qu'elle avait refusé à cause de moi, qu'elle me voyait partout. Ok elle était en train de devenir cinglée comme moi. C'était mauvais, notre relation était mauvaise pour nous deux et on allait finir à l'hôpital psychiatrique si ça continuait. On était en train de se détruire. En tout cas, non Aaron ne m'avait pas dit ça, mais en même temps dès qu'il avait mentionné le nom d'Irélia j'étais parti en courant sans demander mon reste. Peut être qu'il s'apprêtait à me le dire quelques secondes après mais il n'en avait pas eu l'occasion.

« Je suis peut-être parti un peu trop vite pour qu'il ai le temps de me le dire ça... »

Elle aussi ça lui faisait mal de m'imaginer avec d'autres. Alors quoi ? On devait faire quoi ? On se faisait du mal mutuellement c'était ça le principe du jeu ? Moi je ne voulais plus jouer en tout cas, je ne voulais plus jamais ressentir ce que j'avais ressenti aujourd'hui à table. Je ne répondis rien à ça, réfléchissant à une solution à tout ça. De toute façon elle elle était lancée et même si je ne répondais pas elle continuait. Elle me dit qu'il n'était pas mieux que moi, mais qu'elle ne voulait pas être qu'une relation d'une nuit pour moi. Je ne répondis toujours rien, parce qu'en attendant elle savait que je voulais plus qu'une relation d'une nuit et elle n'était toujours pas avec moi. Mais bon j'allais éviter de répliquer et de l'énerver encore plus parce que je commençais à en avoir vraiment marre de tout ça. Je lui expliquais simplement que pour le mariage, j'y étais pour rien, et j'en étais pas ravis non plus. Elle me demanda ce que ça changeait qu'elle soit là. Je soupirais, fatigué de m'engueuler avec elle.

« Ça change que j'aurais une raison de refuser. Si je suis amoureux de quelqu'un d'autre je ne vais pas épouser une autre fille.  »

Je passais ma main dans mes cheveux, regardant toujours ailleurs. Je me sentais vide.

« On peut pas continuer comme ça, on se fait du mal et on est en train de devenir tarés... Faut qu'on arrête. »

C’était à croire qu’on ne savait que faire ça, lui et moi. Qu’on ne pouvait pas passer plus d’une semaine sans se prendre la tête. Et pourtant, je sentais que cette prise de tête là, elle allait nous marquer. Et surtout que j’allais m’en mordre les doigts d’avoir balancer ça comme ça. Ce n’était pas de cette façon que j’avais imaginé lui dire ce que je ressentais et ce dont j’avais envie. J’en étais dégoutée. Je n’avais pas spécialement réfléchi non plus quand je déballais tout ça. Ça venait du fond du cœur, et même si je criais, je criais juste mes sentiments. Parce que je ne connaissais pas d’autres moyens pour m’exprimer que celle-ci, je criais comme pour me donner une assurance d’être dominante, je n’avais pas eu d’autre modèle que ça dans ma vie. Mais ça, il ne le savait pas. Je venais de remarquer que je n’étais pas passé inaperçue, au vue des têtes qui regardaient vers nous. Je me contentais juste de lancer un regard noir à chaque personne qui nous regardait de travers.

Je peinais à reprendre mon souffle. J’en avais marre de cette discussion qui tournait en rond, on se prenait la tête pour rien. Enfin pour moi ce n’était rien, étant donné qu’Aaron, ne représentait rien du tout pour moi, et que même si je n’avais pas été très maligne d’avoir jeté mon dévolu sur lui cette nuit-là, le mal était fait. Et si au moment où ça s’était passé, si j’avais pu imaginer à un seul moment ses sentiments, je n’aurais sûrement jamais fait ça. Je pris ma tête entre mes mains. Ce n’était juste pas possible. J’avais réussis à me calmer un peu, mais ma voix était un peu brisée. Mais allez savoir si c’était parce que j’avais trop crié, ou si j’étais un peu brisée moi-même.

"- Si j’avais eu idée de tes sentiments pour moi, je ne l’aurais jamais fait, crois-moi."

Ce n’était pas un reproche de ne pas me l’avoir dit plus tôt. C’était juste la vérité. Cette relation-là, elle n’était pas plus saine que l’autre qu’on avait avant. Et j’avoue que je n’avais pas été très clair sur ce que je voulais vraiment avec lui. Je ne l’avais pas su avant quelques jours, et j’avais promis à Aaron d’en parler à Ezreal. Sauf que par parler, je ne pensais pas que j’allais lui crier dessus pour lui dire.
Une raison de refuser ce mariage qui m'avait miné ma mâtiné. Mon sourire un peu triste stagna un moment, alors que mes yeux étaient toujours rivés sur le sol. J’aurais dû être contente d’entendre ça. Je doutais un peu tout de même. Je ne savais même pas quoi lui répondre. Tout ce que je savais, c’était qu’on était en train de perdre la tête tous les deux. Et qu’il nous fallait une solution, et vite. Et cette boule que j’avais dans la gorge, je l’avais de nouveau là. Et je pense même que si je n'avais énormément de retenue, je me serais mise à pleurer. Oui, j’avais cœur en dessous de cette façade de colérique.
Je ne voulais pas le regarder, et quand il me dit qu'il fallait qu'on arrête, je sentis mon cœur faire un bond douloureux. Je ne voyais plus qu'une solution. Non en fait deux. Mais dans les deux cas, j'avais envie de lui dire ce que je pensais.

"-Tout ce que je vois là, c’est qu’on est là, à se dire qu’on devient dingue l’un sans l’autre, à se faire du mal pour rien. J'ai pas envie, de te faire souffrir."

Allez ma fille, le courage, ce n’est pas ton truc pour les sentiments. Mais la va falloir faire un petit effort pour en dire plus. Les yeux toujours rivés sur le sol, je lâchais juste, à mi-mot, comme pour espérer qu'il ne l'entendrait pas

"- Et je t'avoue même que je pense que c’est en partie de ma faute si on en est là. J'aurais du te dire tout de suite que j'ai envie d'être avec toi..."

Irélia rajouta que si à ce moment là elle avait su que j'avais des sentiments pour elle elle n'aurait pas fait ça. Je la croyais, ce n'était pas ça qui m'avait blessé, c'était l'ensemble... Le fait qu'elle ai préféré mon meilleur ami à moi. Le fait de les imaginer tous les deux. Si ça s'était passé après notre discussion d'il y a une semaine où je lui avais avoué ce que je ressentais je l'aurais encore plus mal pris et je n'aurais certainement pas essayé de lui parler, j'aurais simplement fait une croix sur elle en me disant qu'elle n'en valait pas la peine. Si j'étais là dans ce couloir à discuter avec elle c'est que je pensais qu'il y avait une chance pour que ça marche nous deux. Je ne répondis rien à ça, et finalement je lâchais une dernière phrase, en disant qu'il fallait qu'on arrête. Oui cette situation ne pouvait plus durer il fallait qu'on prenne une décision maintenant qu'elle savait ce que je ressentais c'était oui ou non, elle avait eu une semaine pour y réfléchir et moi ça me bouffait. Elle me répondit alors qu'on se faisait du mal pour rien et qu'elle ne voulait pas me faire souffrir. Moi non plus, et c'est pour ça aussi que ça m'embêtait cette histoire de fiançailles, avant je m'en fichais, mais ça devenait plus important pour moi si ça avait une importance pour Irélia. Je pensais qu'elle n'en avait rien à faire puisque ça ne représentait rien pour moi. Mais non, alors je parlerais à mes parents, et je parlerais à Haleah si il le fallait. Puis, les yeux tournés vers le sol, elle dit quelque chose que je ne compris qu'à moitié, tout ce qui en ressortait pour moi c'est qu'elle me dit qu'elle avait envie d'être avec moi. Je la regardais, n'étant pas sûr de bien avoir entendu.  

« T'as dit quoi là ? »

Demandais-je, de peur d'avoir mal compris et de me prendre un gros vent si je tentais quelque chose maintenant. Puis finalement:

« Et puis merde.  »

Je l'attrapais par la main, la tira vers moi, passais mon bras autour de sa taille et vint poser mes lèvres sur les siennes pour la deuxième fois. Sauf que cette fois je ne me retirais pas tout de suite et je l'embrassais réellement, pas un baiser volé de collégien.

Après m’être calmée, je commençais à comprendre en quoi ça pouvait être blessant. Mais si à ce moment, j’avais pu m’imaginer que je n’avais ne serait-ce qu’une chance avec Ezreal, je n’aurais pas agi ainsi. Pour une fois que je faisais quelque chose qui, pour moi, n’avait aucune importance, ça blessait quand même quelqu’un. Et étrangement, moi qui en général m’en fichais de blesser les gens, là ça me faisait carrément chier de pouvoir le blesser comme ça.
Et cette histoire de mariage qui me dérangeait aussi, mais parce que je ne pouvais pas m’empêcher d’imaginer qu’il allait écouter gentiment ses parents, pour le bien et la pureté de sa famille, enfin tout le blabla qu’on entendait en général. Mais s’il me disait que non, que je pouvais faire changer les choses, alors je le croyais. Il fallait bien que j’apprenne à lui faire confiance. Et même si ce n’était pas encore gagné, l’effort, j’étais capable de le faire. C’était du moins le but que je m’étais fixée.

Je n’ai pas eu le temps de répondre, juste de relever la tête avant qu’il ne prenne ma main pour m’attirer contre lui, et qu’il passait son bras autour de ma taille. Et il m’embrassa. Mais pas comme la première fois, où il s’était enfuit comme un voleur. Là, on aurait presque pu se croire dans une scène de film romantique.  Mais c’était la vraie vie, enfin je crois, je l’espère. Et si pendant une seconde, j’étais un peu déstabilisée, je finis par répondre à son baiser tendrement, déposant doucement ma main sur sa joue, passant mon autre bras autour de lui. C’était comme si d’un coup, tout ce qui était autour avait disparu, il n’y avait plus que lui et moi, Et je dois avouer que me sentais assez bête de ne pas l’avoir laissé faire plus tôt. Mais maintenant que la plupart de mes doutes s’étaient envolés, j’allais en profiter un maximum. Et j’aurais été bien stupide de ne pas me battre pour lui. Et j’étais bien décidé à ne pas le laisser filer. Et c’était bien la première fois que j’avais quelque chose qui valait la peine de se battre.

Et bien que j’aurais aimé que ce moment dure toujours, il fallait bien arrêter à un moment. C’est avec un petit regret que je me reculais doucement, mais restais proche de lui. Je bougeais légèrement mes doigts sur sa joue, en lui adressant un large sourire. Et je pense qu’auparavant, je ne lui avais jamais souris comme ça.

C'était étrange, j'avais embrassé un bon nombre de filles, franchement c'était pas une fierté mais j'avais goûté aux lèvres de la plupart des filles de Poudlard. Je n'avais pas couché avec toutes, et heureusement, mais j'avais hésité parfois, j'avais testé un peu, j'avais joué au jolie coeur, du coup je n'osais même pas essayer de compter combien de filles j'avais embrassé. Et de mecs aussi. Oui mais ça c'est une autre histoire. Mais jamais je n'avais ressenti ça. Je ne dis pas que ce n'était pas agréable avec les autres, excitant, passionnant. Mais jamais mon coeur ne bondissait au contact des lèvres de ma partenaire. Alors, quand elle me rendit mon baiser et qu'elle posa sa main sur ma joue je resserrais mon étreinte autour de sa taille. J'oubliais tout, toutes nos engueulades, toute notre conversation, où on était, si il y avait des gens autour, tout ceci n'avait plus aucune importance. Parce qu'elle était là, et que j'étais heureux. Je m'en fichais complètement qu'elle ai pu coucher avec Aaron ou n'importe qui d'autre auparavant puisque maintenant c'était moi qu'elle embrassait et personne d'autre. J'aurais voulut juste arrêter le temps. Que ça ne finisse jamais, qu'on ai plus besoin de partir, de manger, de boire, d'aller au toilettes, de dormir, d'aller en cours, bref, juste que le temps s'arrête et que je ressente ce bonheur intense pour toujours. Bon après je dois avouer qu'on se serait ennuyés au bout d'un moment quand même. Finalement elle recula, mais je gardais mon bras autour d'elle. Elle me sourit. Et j'avais envie de lui dire tout ce que je ressentais à cet instant. J'étais en train de tomber amoureux d'elle, genre vraiment amoureux. Mais je savais qu'il ne valait mieux pas lui dire maintenant au risque de lui faire peur. Elle était là et c'était tout ce qui comptait, ne précipitons pas les choses.

« Merci.  »

Dis-je simplement avec un petit sourire, et ce merci voulait dire beaucoup.

Je n'avais eu qu'une relation plus ou moins sérieuse dans ma vie, mais même avec elle, je n'avais pas ressentie ce que je ressentais en ce moment. Les relations d'un soir, ça avait beau être tendre, ce n’était pas pareil. Non, c'était plus fort que ça. Il y avait LE truc en plus qui rendait ce baiser encore meilleur que les autres que j'avais pu avoir. Et toutes les craintes que j'avais, les doutes, la jalousie, s'étaient envolés l'espace de ce moment partagé. Il était à moi, j'étais à lui, et c'était tout ce qui comptait.  Et au moment où je reculais, je le regardais dans les yeux, passant ma main dans sa nuque, toujours en souriant un peu bêtement. Je me trouvais stupide même de ne pas lui avoir dit avant. Ma stupide fierté et mes craintes auraient pu me faire passer, nous faire passer même, à côté de quelque chose de beau.

Ce simple Merci me fit sourire de plus belle, baissant légèrement les yeux. Je n’avais pas envie de bouger,  ni de quitter ses bras. Je me sentais juste bien. Vous savez cette sensation que vous avez quand vous voyez celui dont vous êtes amoureuse, les papillons dans le ventre, et l’impression d’être complètement shooté, et bien elles étaient présente toutes les deux, pour mon plus grand plaisir. Et même si, en temps normal j’aurais paniqué, j’étais un peu plus en confiance tant qu’il me tenait dans ses bras. Je le resserrais un peu contre moi, déposant un léger baiser sur sa joue.

"- J’aurais préféré te dire tout ça autrement qu’en criant."

Ça pouvait presque faire office d’excuse. Mais ça n’en était pas vraiment. Au moins j’exprimais l’ombre d’un regret ce qui, entre nous, étais déjà un gros effort pour moi.

J'étais heureux qu'elle me fasse assez confiance pour se laisser aller. Enfin. C'était pas trop tôt depuis plusieurs années que je lui tournais autour. Enfin je comprenais qu'elle ai refusé jusqu'ici étant donné que je faisais ça avec la plupart des jolies filles de Poudlard. Seulement elle c'était différent et ça avait toujours été différent. Je ne voulais juste pas ouvrir les yeux et faire comme si je m'intéressais à elle juste parce qu'elle était canon. Je m'en étais rendu compte un peu trop tard, peut être que j'aurais agis différemment si j'avais su que j'avais des sentiments pour elle. Mais peu importe, maintenant elle était là et je ne la laisserais plus partir. Je caressais doucement le bas de son dos où était positionnée ma main qui l'avait serrée contre moi. Elle me dit qu'elle aurait préféré me dire ça autrement qu'en criant. J'esquissais un sourire et répondis, amusé:

« C'est aussi ce qui fait qu'on est nous. Si on était pas comme ça ce serait ennuyant. »

Je la relâchais, mais gardais tout de même sa main dans la sienne. Quand je disais que je n'allais pas la lâcher je ne plaisantais pas. Bon je n'étais pas du genre pot de colle non plus, mais pour le moment j'avais envie de rester avec elle. Puis je rajoutais en riant légèrement:

« Bon c'est vrai que ça aurait été plus agréable de l'entendre autrement. »

Je regardais autour de nous et haussais les sourcils.

« Je crois que tout le monde est au courant maintenant. Tout le monde va savoir que même toi tu as cédé à mon charme irrésistible ! »

J'avais enfin laissé ma fierté de côté. Bon un peu bruyamment. Mais ça faisait un bien fou. Il m'aura fallut quelques années, mais c'était quelques années nécessaires pour être sûre. Et si j'avais céder directement, ça n'aurait pas été très drôle. Mon caractère et la crainte de mes sentiments n'avaient pas aussi été très aidant.
C'était un sourire amusé qui apparut sur mon visage. C'est vrai qu'on s'était toujours prit la tête, et je n'avais été que très rarement sympathique avec lui. Ça me changeait, et ça n'en était que plus agréable. Je n'allais pas changer mon caractère, mais il était sûre que j'allais être un peu plus douce avec lui.  

"- Oui, c'est sûre. Mais si on pouvait éviter de toujours s'exprimer comme ça. Faut que je préserve ma jolie voix."


Il me relâcha, mais je resserrais un peu ma main dans la sienne. Pour être franche, je ne voulais pas qu'il me lâche, je ne voulais pas qu'il parte maintenant. J'avais envie de passer un maximum de temps avec lui, comme pour rattraper un peu le temps qu'on avait perdu à se battre toutes ces années.

"- Au moins je suis sûre que tu m'as entendue ! "

Une petit rire amusé sortit tout seul. J'étais amusé, mais j'étais surtout un peu soulagé. Je regardais également autour, en faisant une légère moue. Tout le monde allait être au courant, oui, on s'était bien fait entendre. Et les ragots couraient très vite ici. Surtout moi, je pense, avec ma voix qui porte loin. Et en plus, on avait choisit une heure de pointe. On avait pas fait les choses à moitié

"- Ils vont surtout savoir que tu as mis plusieurs années à m'avoir. Mais comme quoi, tout arrive dans la vie, quand on persévère."

Je lui adressais un grand sourire amusé. Et je me moquais plus qu'autre chose. Il ne m’enlèverai jamais le plaisir que j'avais à lui envoyer des piques, elle seraient juste plus sympas maintenant.

Irélia me répondit qu'on pouvait éviter pour qu'elle préserve sa jolie voix. Tiens c'est vrai j'avais faillis oublier qu'elle avait une belle voix, enfin je veux dire qu'elle savait chanter étant donné que je ne l'avais entendu chanter qu'une seule fois. Mais bon c'est vrai que maintenant j'aurais l'occasion de l'entendre chanter plus souvent, du coup ça m'embêterait qu'elle n'ai plus de voix parce que j'avais réellement apprécié l'entendre chanter. J'allais donc éviter de la faire crier, de toute façon ce n'était pas mon but, j'allais essayer que tout se passe bien entre nous même si avec nos deux forts caractères ça allait être compliqué et qu'il y aurait forcément des clashs, disons que j'allais minimiser les choses au maximum. Je souris à Irélia et lui dis:

« On va essayer d'être plus... Calmes. »

Ca c'est sûr je l'avais entendu, et je n'étais pas le seul du coup toute l'école l'avait entendu aussi. Bon c'est vrai que au final je me faisais plus humilier qu'elle dans l'histoire étant donné que c'était moi qui me faisais crier dessus, même si à la base c'était moi qui lui en voulait on peut dire que les rôles s'étaient vite échangé. C'est ça les filles ! Elles trouvent toujours une solution pour que ce ne soit pas leur faute mais celle de l'autre. Pour l'embêter, parce qu'on ne change pas si facilement et que notre relation ne changerait pas le fait que j'aimais la taquiner, je lui dis que tout le monde aller savoir qu'elle avait succombé à mon charme. Elle me répondit que les gens sauraient surtout que j'avais mis plusieurs années. Je levais les yeux au ciel.

« Ouais, mais c'était fait exprès j'aurais pu t'avoir avant si j'avais voulut. »

Dis-je. Puis je commençais à marcher, j'allais en direction des cachots pour rejoindre notre salle commune quand j'eu une idée. Je n'avais pas envie de rentrer, mais tout de suite.

« Un tour dans le parc ça te dit ? »

Je jetais un œil autour de nous : ça nous observais, ça chuchotais même. J'haussais un sourcil, j'avais fais tellement de bruit que ça ? Ou c'était la situation qui faisait parler d'elle ? Sûrement les deux, seulement je n'avais pas assez d'yeux pour fusiller tout le monde du regard, alors je finis par lever les yeux au ciel en haussant les épaules. De toute façon, c'était inévitable, on avait encore fait parler de nous. Et quelque chose me dit que ce ne sera pas la dernière.  

Mais pour le moment, l'heure n'était plus aux engueulades. Les tensions étaient à peu près apaisés. Je reportais mon attention sur lui, le voyant lever les yeux au ciel. Et ce qu'il répondit me fit pouffer de rire encore plus.

"- Han ! J'en suis pas sûre de ça !"

Je doutais quand même du fait qu'il ait pu m'avoir avant s'il l'avait voulut. Je suis une vraie trouillarde niveau sentiment, la preuve, il avait fallut que je lui crie dessus pour lui faire comprendre les miens. Et ce serait connue si c'était facile à vivre une fille. Mais faut avouer que les mecs sont pas mal chieurs dans leur genre. Toujours à insister. Mais il faut avouer que s'il n'avait pas insister, nous n'en serions sûrement pas là aujourd'hui. C'est ce qui faisait une partie de lui.

Alors qu'on allait vers les cachots, il me proposa alors un tour dans le tour. Tiens, pourquoi pas, c'était pas comme si j'avais des devoirs à faire, ou d'autres trucs à faire. Et puis tant que je pouvais rester avec lui, ça m'allait.

"- Oui, bien sûre !"

HS : tu veux que je fasse un nouveau sujet ? pour me faire pardonner mon manque d'inspiration sur ce message  x)

A ce moment là j'étais heureux, je ne me posais pas beaucoup de questions, mais ce qui s'était passé aujourd'hui allait changer pas mal de choses à mes habitudes même si je ne m'en rendais pas encore compte. Je ne pouvais plus coucher à droite à gauche, ce ne serait pas correct, je ne pouvais plus draguer toutes les filles qui passaient. Ca allait être un gros changement pour moi qui avais toujours fonctionné comme ça depuis que j'étais à Poudlard. Est-ce que j'allais y arriver. Non ce n'était vraiment pas le moment de réfléchir à tout ça il valait mieux que je laisse les choses se faire, au feeling. Si ça se trouve Irélia malgré ce baiser ne nous considérait pas comme un couple ? Je ne lui poserais pas la question ce serait bien trop bizarre. En fait je n'étais plus si sûr de moi à présent, j'étais pas du genre relation sérieuse alors... Je n'avais jamais réellement pris les devants pour ce genre de choses, je ne savais pas comment on savait qu'on était "ensemble". Pour l'instant je me contentais de plaisanter, de sourire, et de me sentir bien, au pire je lui poserais la question plus tard, ou jamais, je sais pas. J'avais envie de rester avec elle pour le moment alors je lui proposais d'aller dans le parc. Je n'avais pas envie de retourner avec les autres serpentards. Je voulais rester dans ma petite bulle rien qu'à moi que m'avait offert Irélia. Elle accepta, et je l’entraînais donc à l'extérieur pour faire une petite balade. Bon il était tard, et nous n'étions pas censés aller dehors, mais si on ne se faisait pas choper tout allait bien non ? Je vérifiais qu'il n'y avait personne aux alentours et poussais la lourde porte pour qu'on se retrouve à l’extérieur, la nuit commençait déjà à tomber.

HS: go je te suis ^^