Frotte plus fort ! ft Abirélia

Sujet: Frotte plus fort ! ft Abirélia Mar 1 Avr - 20:15

► « Frotte plus fort »

Abigaël & Irélia

Qui aurait pensé qu'un petit duel de rien du tout l'aurait mené si bas ? Après tout, ce n'étaient que des petits expelliarmus et des stupefix, rien de bien méchant, n'est-ce pas ? Abigaël se disait en tout cas que s'il avait eu le temps d'en relancer quelques uns, il aurait eu la peau de cette vipère de malheur, et voir Irélia terminer à l'infirmerie l'aurait fait jubiler dans la salle commune des Gryffondor pendant une bonne semaine. Qu'est-ce que cette peste était idiote ! A crier haut et fort que les sang-purs valaient mieux que tout le monde, que les nés-moldus étaient des dégénérés et que Voldemorve allait tous les entuber. L'anglo-japonais ne comprenait pas qu'en de telles circonstances, aucun préfet ou aucun professeur ne réagisse. Ni même que les principaux concernés par ces menaces n'aillent pas se plaindre. Ils avaient sans doute peur des représailles. Evidemment. Tout le monde n'avait pas le cran du lion, ni même la stature. Abigaël était grand, avec de bonnes épaules et plutôt doué en cours, le fait d'être capitaine faisait qu'il arrivait à motiver et à captiver les foules. Il en oubliait presque les timides et les réservés.

Quoi qu'il en soit, Rusard avait débarqué dans la cour au moment du duel, accompagné de McGonagall. Un rien suffisait pour calmer des élèves avec elle, et il savait très bien qu'au moindre gros faux pas, elle le priverait de sa place de capitaine et Velrose n'y tenait pas. Seulement il savait qu'il la tenait relativement par les jupes car il était un très bon joueur et que ce n'était pas à l'avantage de la directrice de Gryffondor de se priver d'un atout pareil. Là encore, c'était une question de subjectivité, mais à en voir les résultats des rouge et or, on ne pouvait décemment nier qu'Abigaël était doué. Quoi qu'il en soit, la punition n'avait guère tardé à tomber. Et le grand brun n'appréciait pas du tout.

Déjà, les heures de colle avec McGo, ça passait, il en avait déjà fait, il en ferait sans doute encore. Nettoyer la cour à la main, sans baguette ? Là encore ça passait. Mais le faire avec Adamson ? C'était sans doute le pire de la punition. Il essayait de garder ses distances de la blonde, juste histoire de ne pas perdre un coup maladroitement. Seulement, il y avait une certaine tension dans l'air, et le fait que des élèves puissent passer et le voir dans cet état n'aidait pas à améliorer son exécrable humeur. Tout ça pour deux ou trois sorts perdus quoi ! Le pire dans tout ça, était de se dire que le sport ne lui suffisait plus à se défouler ces temps-ci. Sa haine de Voldemort et de toute sa clique empirait de semaines en semaines. Sans doute que penser à sa future copine en jolie nuisette...

Il releva la tête, au même moment où Irélia le regardait. Il se sentait dévisagé et provoqué. « Qu'est-ce que tu regardes ? Tu veux un coup de râteau ? » alors qu'il repoussait encore quelques feuilles et autres cochonneries que les élèves laissaient dans leur sillon. « Sérieusement... Tout ça pour un malheureux stupefix, et dire que ces enfoirés veulent mener leur petite terreur dans l'enceinte de l'école. » dit-il tout pas, histoire de rager tout seul dans son coin. « Ça me dégoûte. ».

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Qu'est ce qu'il pouvait m’énerver ce Bouffondor, ça a toujours été comme ça. C'était pas la première fois qu'on se battait en duel, et sûrement pas la dernière. Mais cette fois là, on s'était fait chopper. On a été assez stupide pour faire ça dans la cour, aux yeux de tous, et surtout devant ceux de Rusard et de la vieille McGo. On ne faisait rien de mal, quelques Expelliarmus ou Stupéfix lancé innocemment. Enfin, pas si innocemment, puisque je voulais juste lui faire mordre la poussière, au point qu'il ne serait pas sortit de sa salle commune pendant au moins un mois. L'idée de se faire battre par une petite blondinette Serpentarde devait lui être insupportable.

Mais on n'a même pas eut le temps de finir notre duel qu'ils sont intervenu, et même si je répondais souvent à tous le personnel de l'école, la vieille McGo, elle me faisait flipper quand même. Elle avait un sacré caractère pour une directrice de Bouffondor. Et la sentance fut sans appel : une retenue. Mais pas n'importe laquelle. A la manière moldu, nettoyer le parc de l'école. Et avec lui. Génial, cela promettait des heures de rigolade, de joie... Vous le sentez mon ton ironique ? Tout ça pour un duel à la noix. Des fois je me maudissais d'avoir le sang aussi chaud.

Au lieu de m'apitoyer sur mon sort, je ferais en sorte que cette colle passe vite. Ne surtout pas lui parler, travailler sans le regarder, sans prêter attention... Mais je l'entendais marmonner deux ou trois mots derrière moi, et ça m’énervais au plus haut point. Du coup, je m'étais retourné vers lui, en le regardant d'un air bizarre. Avec ses airs de Gryffondor, j'avais envie de lui planter mon râteau dans le crâne. Ça ne devrait pas être permis, d'être envoyer à Gryffondor ! Il s'adressa alors à moi, je secouais la tête vivement.

"- Fais gaffe à ce que je vienne pas t'enfoncer le mien dans le crâne !"

Il recommença à marmonner, tandis ce que moi je retournais à mon nettoyage. C'était dingue ce que les élèves laissaient traîner par terre. J'aurais limite préféré aller dans la forêt interdite avec ce gros balourd d'Hagrid.

"- Arrête de marmonner, et bosse plus vite, j'ai pas envie de traîner trop longtemps ici avec toi..."

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Abigaël & Irélia

Affligeante et détestable Serpentard ! Si Abigaël avait bénéficié de juste cinq secondes de plus pour lui balancer un informulé dans les dents... Ça l'aurait bien calmé et pour longtemps. Seulement elle était tellement effrontée qu'elle continuait son petit manège. Abigaël avait bien le droit de marmonner tranquillement dans son coin, non ? C'est ce qu'il faisait d'ailleurs, jusqu'à ce qu'elle lui jette des regards noirs et qu'il la menace de lui faire manger son râteau. "Vas-y essaie pour voir, on va rire.". Elle ajouta aussi le fait qu'il n'avait pas à marmonner et qu'en se taisant il bosserait plus vite. Certes, lui non plus ne tenait pas à supporter trop longtemps la blonde, plus vite il s'en débarrassait, mieux il se portait, mais savoir qu'elle péterait littéralement un câble en restant là avec lui le fit sourire comme jamais et lui donna même une idée. Pour la provoquer, il ralentit délibérément le rythme, histoire de lui faire durer le supplice, car l'anglo-japonais savait qu'en agissant ainsi, il mettait les nerfs de la Serpentard à rude épreuve, et ça le faisait rire. Le Gryffondor était le pire des sales gosses et lorsqu'il avait une idée en tête, difficile de la lui retirer. Et quand il s'agissait d'emmerder royalement les Serpentard, rien n'était assez beau. Aussi il oublia totalement sa condition et se mit à chantonner joyeusement un air des Beatles pour accompagner des coups de râteau qui avaient la vitesse d'un escargot.

Il guettait la moindre réaction et se fit plus joyeux que jamais. La punition lui paraissait tellement obsolète à présent ! C'était même trop facile. Bon, il savait bien que les Serpentard étaient perfides et qu'Irélia aurait plus d'un tour dans son sac pour l'emmerder à son tour, mais il s'en fichait pas mal. Le seul point qui le gênait encore était toutes les saletés que les élèves laissaient dans la cour. En un coup de baguette, l'affaire aurait été réglée, mais bon. Il n'était pas contre les corvées ménagères et était même un garçon très organisé, grâce à sa mère. Quand son père et son frère étaient encore là, elle exigeait qu'ils fassent tous leurs corvées, et sans magie. Abi était donc habitué même si parfois il ne comprenait pas l'entêtement de sa mère à les priver de magie. Ca les rendait moins fainéants, disait-elle. A présent elle était bien loin, au Japon, avec sa soeur, et ce n'était pas plus mal. Elle était ainsi loin de tous les conflits qui déchiraient l'Angleterre. Encore, le Japonais trouvait la situation relativement calme, mais toujours se méfier de l'eau qui dort... C'est ce que son père lui avait enseigné.

Il continua de chantonner, en lançant des regards ci-et-là en direction d'Irélia. "Quel gâchis vraiment !" se dit-il tout bas. Gâcher un tel potentiel, car la jeune femme n'était pas vraiment moche, même plutôt mignonne. Envoyer ça à Serpentard... Le choixpeau avait vraiment de drôles d'idées parfois. Tout comme Goldstein. Non, elle, elle était la pire de toutes. Goldstein de malheur, dans le même sac que Lestrange, tiens ! Pourtant son père connaissait le sien apparemment... Son grand-père lui en avait même parlé, quelques fois. Apparemment c'était la mère la folle-dingue de la famille. Et pour Irélia alors ? C'est ses parents qui lui incitaient un tel caractère ou c'était elle-même qui était complètement cinglée ? "Tu penses vraiment que les sang-purs valent mieux que les autres ? Pourtant encore l'autre jour, j'ai vu un né-moldu mettre une volée à un sang-pur en duel, c'était vachement beau à voir. Mais je suppose que vous êtes que plus forts en troupeau, et encore... Même au Quidditch vous êtes pas capables de marquer un point sans tricher. Même en trichant vous gagnez pas, de toute façon.".

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J'avais le dos tournais, mais je jetais de nombreux coups d’œil derrière pour regarder ce qu'il faisait. Il m'exaspérait, rien que le fait d'exister ne devrait pas lui être permis. Et il faisait exprès de traîner, ça me rendait dingue. Mais je ne voulais pas lui faire le plaisir de râler, ou de lui parler, ou de lui lancer quoique ce soit à la figure. Je voulais juste que cette colle se finisse vite. Bah tiens, il se mettait à siffloter maintenant. Tout pour m'énerver. Je m'arrêtais, posais ma tête sur le râteau, en écoutant. Tiens, mais je connaissais ça. Mais oui, les Beatles. Alors les Gryffondors étaient cultivés ? L'air complètement choqué, je me retournais vers lui.

"- Un naze comme toi, ça connait les Beatles ?"

Ok, je venais de dévoiler qu'en plus d'avoir de la bonne culture musical, j'avais de la culture moldu. Mais fallait pas abuser, les Beatles, c'était la base de mon enfance, et la plupart des chansons que j'avais commencé à apprendre à jouer à la guitare, c'était d'eux.
J'ignorais totalement son air joyeux, reprenant mon travail. Ça me rappelais les étés à la maison, avec ma mère bourrée sur le canapé, mon père au travail, mes trois sœurs et mes deux frères et moi même devant nous occupé de toutes les tâches ménagères. Alors j'avais l'habitude. Je trouvais presque ça nostalgique. Mais c'est vrai que, armée d'une baguette, ça irait mille fois plus vite. Mais quand on est bourrée, on ne peut pas vraiment tenir une maison magicalement, non ?

Enfin bref. Le nez dans les ordures sur le sol, marmonnant intérieurement, je l'entendis soudain s'adresser à moi. Je tournais légèrement la tête. Son discours me fit sourire amèrement. Déjà question Quidditch, je m'en fichais comme de ma première chemise. Je détestais voler, je préférais garder les pieds sur Terre. Et puis, je m'attaquais souvent seule à mes cibles, j'étais rarement en troupeau. Je secouais la tête.

"- Déjà, t'oublis le Quidditch avec moi, je n'en ai rien à faire de ce sport, je viens en tant que supportrice pour mon équipe, et les petites histoires de qui triche, qui triche pas, ça me passe au dessus de la tête. Et qu'est-ce que ça t'apporterais de savoir ce que je pense ou non ?"

Je n'avais franchement pas envie de parler de sang avec ce nabot. Et j'avais encore moins envie de dire que si j'enviais les sangs-purs, c'état uniquement parce que j'estimais qu'ils avaient plus de chance dans la vie. Et que moi pour y arriver dans la vie, j'étais vouée à galérer. Ce n'était pas à lui que j'allais confier mes états d'âmes

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Abigaël & Irélia

Abigaël se demanda sur le moment comment une andouille de service attachée aux idées des sang-purs, voire des mangemorts, pouvait connaître les Beatles. Il n'y avait pas plus populaire chez les moldus et ceux qui avaient grandi avec eux défendaient férocement cet héritage. Abigaël lui-même avait commencé la guitare en apprenant sur des chansons de ce groupe, entre Michelle et Hey Jude, ou encore While my guitar gently weeps, il avait eu de quoi faire et était devenu très doué sur une gratte. Aussi, profondément vexé de voir son petit coup de coeur musical utilisé pour flatter les connaissances de la Serpentard, il grogna presque et pinça les lèvres, chose habituelle lorsqu'il était contrarié. Voir une fille comme elle qui crachait sur les moldus connaître son groupe préféré lui donnait envie de vomir sur ses chaussures. Cette fille était si paradoxale qu'il se demandait si elle n'avait pas un sérieux problème psychologique. Peut-être que c'était le cas au final, et là, tout s'expliquerait : Serpentard, sa nullité totale et sa grande gueule pour pas grand chose, oui, fallait vraiment être cinglée et pas qu'un peu. Irélia venait presque de lui casser son délire mais il voulait surtout comprendre pourquoi elle utilisait de la culture moldue.

Car il s'imaginait qu'une fille comme elle aurait plutôt craché sur ce genre de musique. Elle, et surtout ses parents, ses tous fiers sang-purs acharnés à lécher les orteils puants et putrides de Voldemorve. Non pas qu'il crachait sur tous les sang-purs, son grand-père en était un, James et Sirius en étaient aussi et ça ne l'empêchait pas de les adorer. Mais quand ils étaient de la trempe de cette nana et de tous les débiles, ils ne les supportaient pas. C'en était à la limite de l'allergie, de l'urticaire même. Quoi qu'il en soit, il haussa un sourcil quand elle lui répondit qu'elle se foutait bien du Quidditch, à peu de choses qu'elle n'était que supportrice. Qui n'aime pas le Quidditch, sérieusement ? Les dingos de service. Abigaël se fichait bien de ce qu'elle pouvait penser, qu'elle se sente bien ou mal dans sa peau lui était complètement égal. Sauf qu'il avait des valeurs à défendre. « Une nana qui crache sur les nés-moldus et qui est fan des Beatles, c'est juste paradoxal et pire, ça me met en rogne. Ou peut-être que t'es vraiment aussi bête que t'en as l'air, ou peut-être schizophrène, une connerie du genre, et tu sais même pas ce que tu fais. C'est comme si un né-moldu persécuté par Voldemorve allait le demander en mariage, tu vois le genre ? Mais je suppose qu'à Serpentard vous êtes trop cons pour tenir vos propres idées. ».

Il leva les yeux au ciel en imaginant la réponse à la con qu'elle lui donnerait. Du genre « J'y peux rien, tout le monde écoute alors je pouvais pas passer à côté ! », ce genre d'excuses bidon. Enfin qu'elle les ait écoutés pour cette raison ou pour une autre, quelle différence ça faisait ? Cette fille n'avait même pas conscience de ses propres limites. Elle prenait juste ce qui l'arrangeait, des deux côtés. Comme maman et papa devaient être fiers, dis donc. « Puis je m'en balance au final. » lâcha-t-il, grognon. Il se disait qu'après cette colle, il irait voler, ou faire un jogging, histoire de se défouler. Cependant, comme il redonnait des coups de râteau sur sa partie de cour à nettoyer, il se mit à fredonner des airs de Queen cette fois.

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En entendant ses dires, mes doigts se resserrait sur mon râteau. Il parlait, il parlait, mais il ne savait absolument rien de moi. Et tout ce qu'il racontait n'était qu'un ramassis de connerie de Gryffondor qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, qui mettait tout les Serpentards dans le même panier. Je n'étais pas forcément une sainte, j'avais souvent dis des choses pire que les sangs-purs, mais je n'avais jamais rabaissé un né-moldu, juste parce qu’il était né ainsi. Ce n'était qu'une pure hasard si la plupart de mes ennemis était dans d'autre maison. Puis, je détestais aussi des sangs-purs, regarder cette Malefoy là qui se pavane à Serpentard, je ne pouvais pas la supporter celle-là. Et si, dans mon esprit, j'avais émis l'idée de peut-être intégrer les mangemorts, c'était juste pour me faire un nom, à cause de cette classe de sang-mêlé à laquelle j'appartenais. Mais beaucoup de choses changeaient. Moi même je changeais ces derniers temps.

Seulement à force de m'acharner sur le même bout de terrain avec mon râteau, j'en avais arracher l'herbe, laissant apparaître la terre, ce qui provoqua la colère de Rusard non loin de là. Alala, s'il n'avait pas été là lui, j'aurais déjà menacer le Gryffondor derrière moi en lui crachant mes quatre vérités. Et alors que j'essayais de réparer ma bêtise, je me retournais d'un coup.

"- Quand m'as-tu entendu dire des choses pareils ? Tu as du me confondre avec l'autre blondasse de ma maison. La seule chose que j'ai pu dire, c'est que les sangs-purs avaient une vie et une condition plus facile que les nés-moldus. Mais parfois, vaut mieux être moldu qu'un sorcier paumé, j'en sais quelque chose..."

Je pensais là à ma mère qui ne faisait plus rien de sa magie, qui avait fait six enfants, et qui avait finit par aimer plus la bouteille que ses gamins. Je dis pas qu'elle ne nous aimait pas, mais il y avait des jours compliqués. Et il n'y avait pas que elle. Beaucoup de sorciers sangs-purs ne valaient pas un clou.
Si j'avais pus le tuer rien qu'en le regardant, je l'aurais fais.

"- Et après on dit que les Serpentards sont superficiels, mais regarde-toi, t'es pas mieux que la plupart d'entre nous là. Et renseignes-toi avant de t'en prendre à quelqu'un."

Je regardais de nouveau mon râteau. Et vous savez quoi, pour l’énerver encore plus, je commençais à siffler avec lui l'air de Queen, histoire de l'enfoncer encore plus. Et juste parce que Queen, c'est énorme !

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Abigaël & Irélia

Parfois, Abigaël se demandait comment on pouvait en arriver à ce genre de réflexions. La condition humaine, selon le sang, ou le rang, quelque soit la société. A se dire que les uns étaient mieux lotis que les autres. Pour lui, tout était une question de personne. Il n'y avait pas vraiment de plus chanceux, de plus malheureux, en certaines limites. C'était aux gens de se faire leur vie, de tracer leur chemin, avec ou sans épreuves difficiles. L'anglo-japonais n'était pas et n'avait jamais été un résigné, il s'était toujours battu pour sa condition et ses principes. Alors entendre parler Irélia comme ça le fit presque réfléchir, pour une fois. Il ne préféra pas relever sa dernière phrase, sur le fait qu'il valait mieux être moldu que sorcier paumé. Oui, cette fille était vraiment paradoxale, et Abi rageait encore dans son coin, car son altruisme naturel et son entêtement à toujours jouer les héros le poussait à avoir une curiosité mal placée. Seulement, comme il ne voulait pas en savoir plus, et encore moins sur elle, il ne pouvait que spéculer.

Elle était peut-être dans le même cas que certaines familles de sang-purs qui vivaient dans la crainte constante de représailles de Voldemort. Ah ça, c'était facile de se rendre et de laisser faire les choses pour sauver sa vie ! Abigaël lui, préférait encore mourir que d'être un lâche et de perdre son honneur, mais c'était le japonais en lui qui parlait. Mine de rien, il avait beau être un sorcier, certains aspects moldus de sa vie n'avaient pas toujours été faciles non plus. La seconde guerre mondiale était peut-être finie depuis exactement trente ans, le Japon gardait des stigmates de cette guerre et il avait grandi dans une certaine animosité des américains. Lui, certainement pas plus qu'un autre qui voit sa ville changer du tout au tour et les gens perdre certaines valeurs, mais sa grand-mère maternelle et sa mère... Le Gryffondor avait toujours gardé certaines traditions, tel que le respect des ancêtres et surtout la conservation de son honneur envers et contre tout... Pour lui, les mangemorts n'en avaient pas. Mais ça encore, ce n'étaient que des tergiversations personnelles. "On est pas mieux placés chez les sang-purs ou chez les moldus, le tout c'est de savoir ce qu'on veut devenir, sans se laisser influencer. On s'en fiche putain, qu'on soit sang-purs, sang-mêlés, nés-moldus ! On respire le même air, on pratique tous la magie avec des baguettes, on vieillit tous au même rythme ! Mais ça, la plupart des élèves de ta maison veulent pas le comprendre. Et quand je t'entends dire des conneries du genre "Mieux vaut sang-pur que moldu", ben je trouve que c'est du grand n'importe quoi... C'est à causes de remarques comme ça que le pays va entrer en guerre.".

Il donna quelques derniers coups de râteau sans même faire attention à sa dernière remarque, ou au fait qu'elle s'était mise à fredonner alors que lui-même s'était arrêté. Abigaël était dépité. C'était à cause de gens de ce genre, endoctrinés, qu'il avait perdu son père, et son frère. Gabi lui manquait, terriblement, chaque jour. C'était certainement ça qui l'avait rendu aussi radical. Pour lui, tous ceux qui adhéraient de près ou de loin aux idées de Voldemort et de ses larbins étaient bons à faire interner. Il ne comprenait pas que les gens ne se battent pas. Surtout qu'on ne pouvait lui reprocher d'être un bon fils à papa ou à maman. Son père était mort et enterré, sa mère avait fuit le pays. Affaire réglée. Quant à son grand-père, il avait beau veiller sur lui, il était froid et réservé, tout le contraire de ce qu'il était. "L'âge doit engendrer ça." se dit-il tout bas. Il finit par se retourner vers elle après avoir fini de nettoyer. "Si t'es tellement peu contente de ton sort, t'as qu'à te donner les moyens de remédier à ça. On arrive toujours à s'en sortir, d'une façon ou d'une autre, mais c'est pas une raison pour adhérer à certaines idées. Le malheur c'est triste, mais ça excuse pas tout.".

Il lança un regard narquois à Rusard plus loin, et lui tendit son râteau. "C'fini. J'vais voir le professeur McGonagall pour la suite de ma colle. Au plaisir !" dit-il en regardant le concierge avec un grand sourire. Il ne l'avait jamais aimé, avait toujours tout fait pour l'embêter. Quand Gabriel était encore là, ils le faisaient courir dans tous les sens et ne se faisaient jamais attraper. Abigaël aurait aimé retrouver cette insouciance... Mais par les temps qui courraient, c'était devenu impossible.

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Mon énervement était telle que même une fois la pelouse propre, je continuais à frotter le sol. Mais au moins, je me félicitais à le faire rager intérieurement, enfin du moins je l'espérais. Son attitude suffisante me faisait péter les plombs. Juste le fait qu'il parle sans savoir, en prenant tout les Serpentard de haut, et en les mettant tous dans un panier de "sang-pur". Alors que déjà, je connaissais plus d'un Serpentard sang-mêlé. Et on était presque tous du même avis : il n'était pas bon d'être sang-mêlé dans cette maison. Mais avec de la chance et une bonne dose de ruse et de culot (ainsi que de cris, mais ça...), j'avais réussi à prouver à presque tout ces sangs-purs qu'une sang mêlée avait bien sa place parmi eux. Et ça, j'en étais plutôt fière.

Mais même si Abi cherchait à savoir, je ne pense pas que j'aurais répondu franchement être une sang-mêlée. Non pas que j'en ai honte, ça non. Mais je n'étais pas du genre à m'étendre sur ce détail. Et bien que je pensais qu'il n'avait pas du avoir une vie facile, je ne voulais rien savoir de lui. Je le condamnais juste parce que son attitude me rendait dingue, et aussi à cause de tout ces clichés. Surtout aussi parce qu'il mettait tout les Serpentards dans le même sac avec écrit dessus : A condamner. S'il voulait jouer au jeu là, on allait y jouer. Parce que c'était à cause de toute ces querelles incessantes que je ne pouvais pas fréquenter mon meilleur ami librement.

"- Moi je te dis juste de ne pas placé tout le monde dans le même panier. C'est avec des clichés de ce genre que les amitiés Gryffondor-Serpentard sont juste impossible ! Et au cas où tu n'aurais pas remarqué, c'est déjà la m*rde dans ce pays..."

Il n'avait même pas idée de la vérité. Et même si l'idée de rejoindre le grand mage noir m'effleurait l'esprit, tout se bousculait depuis ce début de septième année. Beaucoup de chose changeait, moi la première. Je ne perdais pas mon fort caractère, mais je me posais énormément de question. Et je me demandais même si cette rencontre avec Bellatrix prochainement était vraiment une bonne idée. Je plantais mon râteau dans le sol, me retournant vers lui. Mes yeux bleus lui lançait toujours des éclairs, et les bras croisé devant lui, je l'écoutais en soufflant un rire sarcastique. Facile à dire.

"- Tu crois que je suis à Poudlard pour m'amuser et ne pas m'assurer un avenir plus stable que mon présent actuel ? Je suis peut-être pas la plus intellos, mais je sais en quoi je suis douée, je sais ce que je veux, et je m'en donne les moyens. Et je n'ai pas honte de dire que c'est par n'importe quel moyen que j'y arriverais...Et je suis certainement pas celle qui pleure sur son sort, comme tu as l'air de croire."

Quitte à vendre mon âme au diable, certes. J'en avais déjà trop dis, je me mordais la langue violemment pour ne plus en ajouter. Je me contentais de marcher vers Rusard pour lui rendre son râteau. Espérant juste que la suite de la colle soit sans lui, parce que là, j'allais finir par l'étrangler, lui faire manger le sol, où je ne sais quoi encore.

"- Ouai c'est ça." Marmonnais-je juste à sa dernière phrase, d'un air désagréable. Les mains dans les poches, Rusard m'indiqua que je devais allé également voir McGonagall pour la fin de ma colle. Et il me suivait d'ailleurs le vieux concierge. Je pestais juste doucement, il m'avait bien énervé le jeune Gryffondor.

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Abigaël & Irélia

"Parce qu'elle vient aussi ?!" hurla-t-il presque à l'encontre du concierge. "McGonagall s'occupe des Gryffondor, pas des Serpentard ! Qu'elle aille demander des comptes à son directeur de maison, c'est à lui de faire son boulot !". De mieux en mieux. Car il avait bien cru comprendre qu'après l'humiliation infligée par le concierge, chacun prendrait ses responsabilités auprès de son directeur de maison, mais même pas. Pourquoi McGo irait s’embarrasser d'une élève d'une autre maison ? De l'ennemi direct, en plus de ça. Il la savait impartiale, c'est ce qui le dérangeait le plus. Mais il était remonté depuis les dernières paroles de la blonde et se demandait quelle force l'empêchait d'aller lui tordre le cou sur le champ. Arriver à ses fins par n'importe quel moyen ? Même si pour ça elle devait rejoindre les partisans de Voldemorve ? Alors ça ! Et après on demande à Abigaël de ne pas placarder des étiquettes sur la tête des gens ? C'était l'hôpital qui se foutait de la charité, mais alors royalement ! La simple idée de devoir partager sa colle -qui était déjà une sacrée corvée en soi- avec une future hypothétique mangemorte lui donnait la gerbe.

Ses doigts se serraient et se desserraient dans un mouvement frénétique qui se voulait agacé. "Foutus saloperies de mangemorts." se répétait-il tout bas. "Garce de mangemorte." ajouta-t-il pour lui-même. La punition ne semblait pas lui avoir servi de leçon, au contraire, la discussion qu'elle avait laissé se mettre en place l'avait rendu fou de rage, et dans ses moments-là... Tout ce qui avait attrait aux mangemorts le rendait violent et incontrolable. Il essaya de se calmer en pensant à autre chose, au Quidditch, à Eirin, à ses amis, à sa mère. Autant ne pas gâcher la fin de sa scolarité à cause d'une tache pareille. S'il y avait des comptes à rendre, cela se ferait bien assez tôt, à la sortie de Poudlard. Qu'elle devienne mangemorte, à la première occasion venue, il l'enverrait à Azkaban embrasser des détraqueurs. Pour toute l'horreur qu'ils lui inspiraient personnellement, cette éventualité le fit sourire. Pas de pitié pour les mages noirs.

Il dû monter bon gré mal gré avec la Serpentard jusqu'au bureau de McGonagall. La tentation de balancer les envies de sa camarade d'infortune lui tournaient dans la tête depuis qu'ils avaient posé pied sur les escaliers fous. Trop tentant. Mais que penserait sa directrice de lui ? Non, Abigaël n'était pas de ce genre. Ca c'était bon pour les lâches, pour les raclures, pas pour lui. Avant de passer la porte, il lui lança un dernier pique, sachant qu'à l'intérieur il aurait plutôt intérêt à la jouer fine. "Je te préviens. Rejoins Voldemort, rejoins ses partisans, amuse-toi avec de la magie noire, fais ce que tu veux de ta foutue vie, et gâche-la comme il te plaît. Mais quand je serai devenu Auror, crois-moi, je n'hésiterai pas à t'envoyer à Azkaban sans même sourciller.". Il poussa la poignée, entra dans le bureau de sa directrice et sortit son plus beau sourire. Avec McGo, les sourires bêtes et charmeurs ne fonctionnaient pas, mais c'était toujours bien tenté.

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Sujet: Re: Frotte plus fort ! ft Abirélia

» Une groupie de Sirius Black? C'est fort interessant :kya: