Essaie d'atteindre les nuages ! ft Eirin ♥

Essaie d'atteindre les nuages !

Abigaël n'avait d'yeux que pour Eirin depuis la rentrée. Elle était belle, elle était dynamique, bonne joueuse de Quidditch en plus de ça, bref, elle avait tout pour être aimée. En premier lieu, l'anglo-Japonais n'aurait jamais pensé à sortir avec elle, du moins pas spontanément comme ça. Pourtant, c'était presque prévisible. Quelques mois auparavant, il s'était battu pour elle en plein Poudlard, sans baguettes et à coups de poings face à deux abrutis qui se prenaient pour des costauds. La raclée qui leur mit lui valut une lèvre à sang mais au moins, justice avait été faîte. Il ne se rappelait plus vraiment pourquoi il était intervenu, juste de sa montée de sang, de l'adrénaline lui brûlant les veines et du trou noir qui avait suivi. Il ne se rappelait que du bruit de ses poings contre les mâchoires fracassées, et de Rusard qui avait déboulé. De la façon dont Eirin lui avait demandé d'arrêter et comme il s'était relevé, les phalanges en sang. Le Gryffondor ne croyait pas au coup de foudre, tant est que la magie existait, pour lui, ce genre de truc relevait du fantasme moldu pour expliquer une simple attirance sexuelle. Ouaip, le sexe ça brouille l'esprit quand on sait pas gérer. Quoi qu'il en soit, tout le reste de sa sixième année, et même pendant les grandes vacances, il avait gardé contact avec elle, lui avait parfois rendu visite, le transplanage aidait beaucoup depuis qu'il avait eu son permis en avril dernier. A la rentrée, surprise, elle avait craqué, et lui avec. Ca s'était fait simplement, naturellement et rapidement. Le matin ils assistaient à l'intégration des nouveaux, l'après-midi ils sortaient ensemble, le soir venu ils s'embrassaient avant de rejoindre leur salle commune respective. Le rouge et or nageait dans le bonheur, comme un poisson dans l'eau, mais il s'inquiétait un peu.

Est-ce que la relation se terminerait comme toutes les autres ? Est-ce qu'il passerait le cap ? Etait-elle celle qu'il lui fallait enfin ? Il essayait de ne pas trop y penser, car il savait qu'à force de se faire du mouron, il ferait passer le mauvais avant le meilleur. Et Eirin était trop importante pour qu'il lui fasse du mal. Il avait prévu une petite après-midi avec elle, avec un thème qu'il savait, allait lui plaire. Il avait bien vérifié que le terrain de Quidditch n'était pas occupé pour se permettre d'y aller sans être dérangé, il l'avait même réservé, à son nom, simulant un entraînement. Quoi que ce n'était pas faux. Il avait envoyé un petit message à sa belle, pour lui dire de prévoir une tenue adéquate et de ramener son balai, car elle en aurait bien besoin ! Lui-même avait revêtu son uniforme de Quidditch, il se savait classe et sexy à la fois avec, et il adorait ses couleurs. Il avait pris la peine de se rendre en premier au terrain, pour s'échauffer. Il se ferait pardonner assez vite de ne pas être venu la chercher. Resserrant ses gants et grimpant sur sa Flèche d'Argent, il la vit arriver et lui fit un grand sourire. "Hey, ma belle ! Enfourche ton balai ! Parce qu'aujourd'hui, je vais te faire grimper jusqu'aux nuages ! Et qui sait si après on atteindra pas le septième ciel !" dit-il en éclatant de rire. "Allez suis-moi, blondie-beauty, faisons quelques loopings.". Tandis qu'il terminait sa phrase, il fondit dans les airs comme une fusée.

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Comment c’était arrivé ? Je n’en avais aucune idée. Depuis ce jour, ce jour où il était intervenu pour me défendre, ça avait changé. Il avait surgit de nulle part, alors que je pleurais. Il s’était battu avec ces horribles serpents. Je lui avais bien dit d’arrêter mais il semblait … vraiment, vraiment énervé. Il s’était énervé pour moi. Abigaël s’était battu pour moi. Je ne suis pas le genre de fille à craquer sur le méchant garçon trop classe. Abi’ n’était d’ailleurs pas ce genre de garçon. Non, il était lui. Enfin bref. L’été qui avait suivit cette bagarre, nous avons beaucoup correspondu par hiboux. Elow devait d’ailleurs en avoir assez de tous ces allers-retours entre la maison et celle du gryffondor. Je lui en étais reconnaissante, à ma petite chouette, d’avoir autant voyagé.

Et puis Poudlard, le brouhaha de la grande salle, les câlins d’Alix, les regards et les sourires échangés avec Abigaël … et puis … oh je ne me souviens de rien, si ce n’est ce baiser, ce baiser échangé juste avant d’aller me coucher. J’en avais encore le feu aux joues rien que d’y penser. Nous nous étions embrassés, Abigaël et moi. Ça c’était fait tout naturellement, mais … mais quand il avait posé ses lèvres sur les miennes, de petits papillons étaient venus voleter dans mon ventre. Et puis la nouvelle s’était vite étendue, provoquant, comme à chaque fois que je sortais avec quelqu’un, l’éloignement d’Alix. Je comprenais que ce dernier veule me protéger de tout les dangers de la planète, mais de là à me bouder à chaque nouvelle relation … Il abusait quelques peu.

Sans penser à Alix et sa mauvaise humeur, j’avais hâte que son cours se termine et pour cause : j’avais rendez-vous avez Abi’, sur le terrain de Quidditch. Je mordillai mes lèvres, songeant à ce que me réservait le jeune lion. Enfin, la fin du cours se fit entendre je fus la première à quitter la salle, bousculant le pauvre Stanley au passage, lui lançant un rapide : « À ce soir, j’te raconte tout ! »

Et je déambulais sur le terrain, sourire aux lèvres, balai à la main, tenue de Quidditch. À peine arrivée, le beau anglo-japonais s’adressa à moi. Dans sa tenue de sport, il était … vraiment séduisant. Je mordillai ma lèvre et répondit à sa phrase par un rire. « J’arrive tout de suite ! » mais déjà, il grimpait comme une flèche vers le ciel. Je le suivis, donnant une petite impulsion sur le sol. Mes cheveux volaient comme des fous derrière moi. Je ralenti un peu, observant le rouge et or devant moi. À nouveau, quelques papillons volèrent dans mon ventre.

Essaie d'atteindre les nuages !

Le japonais était ravi de voir que sa jolie copine était venue au rendez-vous comme convenu, avec son balai et en tenue adéquate. Tandis qu'Abi filait vers le ciel à toute allure, Eirin ne tarda pas à suivre. Un premier temps, il fit quelques loopings sur sa flèche d'argent, zigzagant une fois entre les anneaux dorés, la fois d'après entre les gradins. Il était plein d'assurance et n'hésitait pas à piquer vers le sol. Autrefois batteur, il était passé poursuiveur en sixième année après avoir passé son été à s'entraîner, histoire de penser à autre chose que ses petits problèmes. Un peu de changement ne faisait jamais de mal, et il avait toujours été taillé pour la force, les postes d'attrapeur et de gardien n'étaient pas pour lui. Plusieurs fois il donna l'impression qu'il allait s'écraser contre un gradin mais c'était sans compter ses très bons réflexes. Il avait juste un comportement de sale gosse et aimait se faire remarquer, ce qui en exaspérait beaucoup mais il le savait. Mais il avait souvent compté sur son succès au Quidditch pour se faire respecter, c'est bien plus difficile de remettre en question le talent d'un excellent joueur plutôt que d'un loser.

Au détour d'un looping, il croisa la blonde et lâcha un grand rire joyeux en la frôlant de près comme il l'aurait fait au cours d'un match avec un adversaire, sauf que le contexte et les intentions n'étaient pas les mêmes. Il ne voulait pas la faire tomber, il voulait juste la taquiner et jouer avec elle, car il savait que ça collait bien avec son caractère également. Abi revint se stopper près d'elle en souriant. « Ça fait du bien n'est-ce pas ? » dit-il en venant effleurer une mèche de ses cheveux blonds. « Surtout quand on sort d'un cours d'Histoire de la magie ! ». Le poursuiveur partit en fou rire. Binns était vraiment une torture, lors des belles journées car le Gryffondor rêvait de sortir courir, et une horreur en hiver car le froid dans la classe l'engourdissait et lui donnait envie de dormir. Il préférait de loin les cours pratiques et Merlin merci, en sixième et septième année, il n'y avait quasiment que ça. « Je me suis toujours demandé pourquoi ils ne le remplaçaient pas, il doit y avoir des tas d'enseignants bien plus qualifiés. Mais je suppose que c'est parce que la matière ne sert à rien et le fantôme avec... Il n'y aurait que l'autre taré avec ses chaînes pour changer la donne mais je n'y tiens franchement pas ! ». Car dans le genre flippant, le Baron sanglant pétait tous les records.

Le lion étira les bras et bâilla. « Quelques autres loopings et on descend ou on se pose dans les gradins ? On a jusqu'au repas dans la grande salle pour passer notre temps. Alors, qu'est-ce que tu veux faire ? Je suis toute ouïe. ».

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J’observai le garçon faire des loopings. Peur pour lui ? Non. Il était un joueur de Quidditch remarquable et savait très bien se servir d’un balai. Alors non, je n’avais pas peur, j’étais même amusée de le voir. Alors je fis de même. Volant droit vers le ciel, plongeant vers le sol, remontant vers les anneaux, tournant autour d’eux, redescendant vers les gradins, remontant en flèche … C’était vraiment agréable. Et puis, toute la pression des cours s’était envolée, comme un nuage de fumée. Alors que j’étais arrêtée, soufflant, sourire aux lèvres, Abigaël m’avait frôlé et je tournai la tête vers lui, lui tirant la langue. Il revint peu de temps après à mes côtés. Ce garçon était vraiment mignon. Il était attachant, rigolo, gentil …

Et je buvais ses paroles, comme une assoiffée. Comment c’était possible ? Abigaël Velrose m’avait rendue complètement accro à lui. Accro comme je ne l’avais jamais été avant. Mes joues rosirent un peu à son contact et je hochais la tête, lorsqu’il me parla de Binns et d’Histoire de la Magie. Et puis il s’étira, me demanda ce que je souhaitais faire. Je tapotai le manche de mon balai et lui dit, taquine : « Déjà, j’exige un baiser ! » Et oui, j’étais un peu chiante. Mais bon, mon charme venait de là, n’est-ce pas ? Alors je lui attrapai le haut et le tira vers moi avec douceur, approchant mes lèvres des siennes. Je lui donnai un baiser, certes rapide, mais pas dénué de sentiments et reculai avec lenteur. « Ensuite, j’ai envie de voler encore un peu … si tu veux après on ira s’asseoir dans les gradins et on papotera de tout et de rien ? » J’avais pas mal de choses à lui raconter. Peut-être que lui aussi ?

Abigaël A. Velrose a écrit:: Essaie d'atteindre les nuages !

Abigaël était ravi devant cette fille plein de malice et provocante. Ses loopings lui faisaient tourner la tête autant que ses grands sourires et ses cheveux blonds volant au vent. Comme c'était agréable de partager une passion avec quelqu'un qu'on aimait, de pouvoir pratiquer sans que sa copine ne vienne vous chercher par la peau des fesses en prétextant que vous préférez votre passion à ses jolies formes. Avec Eirin, le japonais ne risquait pas d'avoir ce soucis, loin de là. Son entrain naturel et son goût du Quidditch étaient sans doute aussi grands que chez lui. Elle avait suivi le mouvement, de ses tourbillons dans les airs, avant de se poser près de lui. Il lui sourit, s'attendant à une ruse gentillette. Elle lui réclama un baiser mais il n'eut pas l'occasion de dire quoi que ce soit que déjà elle l'attirait vers lui pour lui voler un baiser.

Il aurait voulu que ça dure plus longtemps, mais cela passait certainement dans ce petit jeu de provocation. Seulement, Abi préférait de loin mener le jeu. Là au moins, il en connaissait les règles. Alors elle voulait encore virevolter hein ? A sa guise. Seulement Abi avait beau être un bavard, qu'est-ce qu'il dirait ? Si ce n'est à quel point il détestait la moitié des Serpentard de cette école ou encore ce qu'il avait comme projet après les Aspics. Ou encore la façon dont son amitié avec Alix semblait presque se dégrader. Enfin, il aurait le temps de quelques nouveaux loopings pour y réfléchir. Et puis quel était le problème d'Alix ? Okay, il était proche d'Eirin mais ce n'était pas une raison pour bouder dans son coin. "D'accord, volons alors !". Sur ces mots, l'anglo-japonais s'élança une nouvelle fois. Il n'y avait rien de mieux que le vol sur un balai, vraiment. Sauf peut-être une soirée avec sa copine, là d'accord, ça bat tous les records.
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Et il avait accepté. J’aimais voler, tout comme j’aimais parler. J’aimer sentir le vent dans mes cheveux, tout comme j’aimais me retrouver dans ses bras. Ce n’était pas qu’une amourette passagère, je le sentais. J’avais beau y penser, je ne voyais pas comment notre relation pouvait s’arrêter. Non, vraiment pas. Nous avions pleins de choses en commun, tout comme nous avions un tas de chose à découvrir. Il était un garçon fantastique. Vraiment. Et je repartais de plus belle, ne faisant plus qu’une avec l’air.
Mais il allait falloir redescendre. Histoire de jouer les filles. Histoire de jouer les couples. Histoire de jouer les princesses. J’aimais bien jouer ma princesse parfois. Jouer la fille fragile. Peut-être que je l’étais vraiment. Peut-être, peut-être … et lorsque mes pieds toucheront le sol, la première chose que je ferais, ce serait me jeter dans les bras de mon beau lion.

Doucement, sûrement, je redescendis. Mes pieds heurtèrent le sol avec une douce violence et je pris mon balai à la main, scrutant le ciel pour apercevoir le rouge. Je l’observai voler quelques instants, puis me dirigea vers les gradins, pour l’attendre. Je savais que je n’aurais pas à attendre longtemps, mais quand bien même, j’aimais bien le regarder voler. Je m’asseyais donc, posant mon balai à mes pieds, attendant le bel anglo-japonais, un petit sourire collé sur mes lèvres. Ces instants, aussi petits soient-ils, resteraient à jamais ancrés dans ma mémoire.

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