Une lettre pour vous, mademoiselle Lisbeth ! ♥ Luka&Lisbeth

Ca ne présageait rien de bon. Oh tant pis. Elle me tuerait si elle voulait. Au moins comme ça je réussirais à mourir et ça ne serait même pas ma faute. Bon, on allait éviter de parler de mon suicide raté, c’était une longue histoire qui était un peu courte en fait et ça ne valait meme pas la peine d’être raconté. Donc bref. Peut être qu’elle allait me tuer. Peut être pas. Je lui adressais un sourire, et je lui emboitais le pas.

La chambre était la. Simple. Une table, un lit, quelques chaises : deux ; et une porte vers une salle de bain ? Une chambre banale. J’y avais été habituée pendant la grande évasion. Après j’étais passée du luxe du manoir, au luxe du loft’ d’Alice, au …. luxe faux de Poudlard ? Quelque chose comme ça ? Petite fille a la cuillère d’or glissée entre les lèvres. Peu de gens pouvaient se vanter d’avoir un ministre pour père. … Ouais. Mais non. Bah, je m’en foutais. Pourquoi je pensais à eux moi déjà ?

«  Je t’ecoute ! »

Maladroitement je m’asseyais sur une chaise. Pressée d’entendre son secret. Peu pressée d’en dévoilée mais quand même.

«  Tu permets ? »

Sans vraiment attendre sa réponse, j’enlevais ma veste que je posais sur le dossier, et je tournais. Chaise pas confortable. J’hésitais un peu à aller m’asseoir sur le lit. Mais la proximité ne l’aurait probablement pas fait ? Ce n’était pas politiquement correct ? Au diable le politiquement correct. Hesitante, je bougeais un peu. Vers le lit, de l’autre coté d’elle.

«  Ca te dérange pas si je m’asseois la ? »

Son regard était légèrement pesant. Mais… Attirant à la fois ? Comme un feu qui brulait dans le quel on avait envie de se jeter ?

Lorsqu'elle lui demande si elle peut s'asseoir à côté d'elle, Lisbeth sourit et hoche la tête positivement. Elle ne va tout de même pas laisser passer une occasion pareille de se rapprocher un peu ! Pour lui montrer ses "prouesses", elle attend que la Serdaigle soit confortablement installée sur le lit et, les yeux toujours vissés dans ceux de Luka, elle passe les mains dans ses cheveux. Au fur et à mesure qu'elle les touche, les mèches foncent, de plus en plus, prennent de la couleur, jusque devenir un assortiment étranges d'orange et de violet. Un petit clin d'oeil à la boisson de tout à l'heure. Elle sourit doucement.

« Plutôt sympa, non ? J'ai pris l'habitude de le cacher. Imagine toi. Vivre avec ce genre de chose... » dit-elle en enroulant une mèche de cheveux autour de son doigt « Dans un quartier moldu. »

Ses cheveux retrouvent leur aspect de tout à l'heure. Elle bouge un peu sur place pour s'asseoir autrement, avec une jambe pliée sous elle. Sa chaussure l'embête et lui rentre dans la cuisse, elle décide de laisser les talons sur le sol et ses pieds dans le lit. Elle se doute que raconter risque d'être un moment délicat. Elle penche la tête un tantinet sur le côté et demande doucement, mi pour sa compagne mi à elle-même, en tendant la main pour lui effleurer la joue du bout des doigts :

« Quel est la tragédie que tu caches, jolie Luka ? »

Elle se pose vraiment la question. Elle a peur que cela ne lui fasse revivre de trop mauvais souvenirs mais il fallait bien qu'elle trouve un bon prétexte pour un tête à tête. Au pire, il lui reste toujours la bouteille pour rattraper la situation.

Doucement je m'installais sur le lit. Pas trop prés. Pas trop loin. A une distance convenable ? Y'en avait il en fait ? Aucune idée. Mais j'étais la, non loin d'elle, et... Je me sentais bien. Je me sentais légere. Machinalement stressée sans y penser, je jouais avec la couverture sous nos fesses et je la fixais, tandis qu'elle changeait la couleur de ses cheveux.

« C'est beau. T'es aussi belle que le cocktail de tout a l'heure. »

C'était un compliment. Quelque chose du genre. Et je rougissais alors qu'elle bougeait, laissant malgré moi mes yeux passer sur les courbes de son corps. Belle. Elle était belle. Mais son visage etait vraiment ce que je trouvais le plus sublime. Elle était métamorphomage ? Etait ce sa vrai tête ? A chaque tour ses questions je supposais, elle venait de m'en poser une qui me fit autant figer que sa main sur ma joue... ? Le bout de ses doigts provoquant un frisson.

« Est il inscrit sur mon visage que je sois le pauvre jouet d'un destin tragique ?»

Un sourire. On ne me changerait pas, je suis toujours la même. Fidele à moi même. A mes phrases bizarres. A ma façon de parler et de théatraliser tout ?

« Peut être que je suis la tragédie à moi toute seule ? Ou peut être que c'est une histoire classique. Je ne sais par quel bout la prendre. »

Par quoi commencer ? Que lui dire ? Je m'appelle Lisbeth Vargenson, mon pere est ministre de la magie, ma mère est une folle psychotique. Ils sont mages noirs. Ils font des offrandes et des tortures dans le manoir à Karlstäd ? Que dire ? J'ai fuis . J'ai voulu mourir a 14 ans, ou peut être était-ce 15 ... ? Et j'ai raté ma vie jusqu'a rater mon suicide ? Je sais ce que les gens ressentent... Un soupir.

« J'ai un don moi aussi. Autant commencer par la. Il n'est ni physique ni amusant, je ressens les émotions des gens. »

Un silence ? Je n'en parlais pas vraiment, et je reprenais avec une sorte de sourire.

« Tu me trouve jolie ? »

Luka lui fait un compliment. Un peu maladroit, mais un compliment tout de même. L'ego de Lisbeth est trop imposant pour laisser ça passer. Maintenant qu'elle est plus détendue, la Serdaigle semble plus prolixe. Elle parle de manière légèrement théâtrale et élégante, comme une tragédienne. Elle aimerait bien qu'elle soit le jouet d'autre chose que d'un destin tragique. Et, chose appréciable, elle semble avoir suffisamment de bon sens pour s'en rendre compte. En même temps, c'est une Bleue, bien sûr qu'elle est intelligente. Vu le ton de sa voix, son histoire semble véritablement compliquée, si pas malheureuse. Elle soupire et Lisbeth a envie de la prendre dans ses bras. Mais elle a peur de l'effrayer ou de la brusquer.

Elle ne commence pas par sa naissance ou par son enfance. Un don pour un don. Elle ressent les émotions des gens ? Hum. Ses intentions de roulades dans les draps doivent sembler bien peu subtiles. Tant pis. Si elle l'a suivie malgré ça, c'est qu'elle n'est pas foncièrement contre. Elle attends qu'elle continue. Si elle a commencé par ça, c'est qu'elle a une bonne raison. Un petit silence s'étire puis elle lui demande si elle la trouve jolie. Un petit sourire nait sur les lèvres de Lisbeth.

« Tu dois le savoir, non ? » Elle sourit plus largement. « Depuis un moment déjà. »

Elle se demande pourquoi sa compagne ressent le besoin de poser la question. Tout dans la jeune femme est plus que joli. Elle ne doute pas une seule seconde qu'elle serait bien plus charmante sans le tas de tissus qui la couvre. Son imagination vagabonde dans des rêveries de corps enlacés. Elle se demande à quel point le don de la jeune femme est affiné. Ressent-elle le désir qu'elle a en elle ? Ses pulsions ? Sait-elle à quoi elle pense maintenant ? Dans ce cas, elle ne devrait pas être surprise de ce qui arrive, n'est-ce pas ? Lisbeth pose doucement sa main sur celle de la jeune fille et se penche pour l'embrasser.

Une révelation. Je n'étais qu'une sale empathe. Je violais les sentiments des gens en les lisants, et ils me le rendaient en souffrant. En fait, je captais principalement les émotions négatives, peut être parce que j'étais négative moi même, ou parce que mon enfance durant je n'avais connu que la souffrance. Quelque chose dans le genre peut être. Mais ça ne semblait pas la choquer outre mesure. J'étais empathe. Elle changeait son visage. Fin de l'histoire, ça ne la derangeait pas ,et je me sentais une fois de plus un peu plus légere.

Et puis soudain, une vague de desir plus prononcée que précedement. Un sourire sur mes levres. Doux. Delicat. Timide. « Je ne savais pas que penser. »  Le manque de confiance probablement. L'habitude de n'être qu'un cerveau. Juste, une fille mal dans sa peau qui se cache deriere des paroles trop belles, deriere une apparence je m'en foutiste. Deriere une carapace. « J'essaye de ne pas lire les gens. Ce n'est pas toujours si facile. » Un sourire delicat. Et je la laissais se rapprocher un peu. Appréhendant le moment mais le desirant à la fois.

Sa main sur ma joue, ses levres non loin, je donnais la derniere impulsion, et je déposais un timide baiser sur les levres qui m'étaient offertes. Quelque chose était trouble dans ma tête. Je n'aurais jamais fais ça. C'était au... J'étais audacieuse cela dit. Et l'image d'Aliénor existait dans le lointain, mais quelque chose avait fait tomber mes barrières.

« Je... » Je ne savais plus vraiment. Mais je n'embrassais pas trés bien, c'était juste hésitant, peut être un rien coincé. Elle devait être décue.

La pauvre. Elle a dû la choquer avec toutes ses pensées. Enfin, d'habitude, elle choque avec ses gestes, ses paroles. Au moins, elle le fait exprès. Ici, ce sont ses désirs, ses pulsions qui sont venus perturber son entourage. C'est étrange d'essayer de se l'imaginer. Quand elle lui annonce, de manière détournée, certes, qu'elle lui plait bien, Luka sourit un peu. Une jolie bouche pour un sourire tendre. Elle n'a pas l'air habituée à recevoir des compliments et elle a pitié des connaissances de la jeune femme, incapable de voir ce qu'ils ont juste sous le nez. Elle est belle. Elle a beau avoir les cheveux en bataille et des habits peu flatteurs, c'est plus fort que les efforts qu'elle fait pour le cacher.

Elle essaye de ne pas lire les gens ? Un moment, Lisbeth se demande pourquoi. Un don pareil, elle aurait pu en faire tant de choses. Oui, bon, pas seulement le genre de chose de la Luxure. Savoir quand elle est en danger avant même que ses ennemis ne pensent à sortir leurs baguettes, par exemple. Mais elle se rappelle qui elle a en face d'elle et elle comprend, un peu. Une jeune femme douce, studieuse qui, pourtant, a trouvé nécessaire de changer de nom très jeune. Elle doit avoir une tonne de raison pour ne pas s'en servir.

Alors que la métamorphe se penche pour poser ses lèvres sur celles de Luka, cette dernière comble le reste de distance pour un timide baiser. Elle n'a pas besoin d'un pouvoir pour comprendre qu'elle est encore nouvelle dans cet art-là. Alors qu'elle s'écarte un instant, un sourire sur les lèvres, sa compagne semble douter. Un regard un peu inquiet, une main caressant sa joue.

« Tout va bien ? »

Elle n'a pas envie de la presser, de la traumatiser ou quoique ce soit. Mais elle a tout de même envie d'elle. Elle a eu un baiser et cet avant-goût lui a plu. Elle n'aime pas forcer les gens, bien qu'elle aie peu de scrupules à les aider un peu, avec de l'alcool, des potions ou des philtres. Le tout est que ses conquêtes aient envie de recommencer. Avec elle ou entre elles, qu'importe.

« Si tu n'en a pas envie... »

Elle laisse sa phrase en suspend. Le souaffle est dans le camp de Luka.

Beaucoup d'émotions. Je ne comprenais pas pourquoi j'avais envie de tout lui dire, je ne comprenais pas pourquoi j'étais comme ça. Et pourtant, elle me charmait. Peut être qu'elle m'avait jeté un sort. Peut être qu'elle était envoyée par mes parents. Peut être que ça allait être la fin de ma vie. Tant pis ? Je mourrais heureuse comme ça. Pas d'importance.

Un baiser et j'étais ravie, bien que passablement perturbée. Perdue. Je revoyais Alice et son regard moralisateur alors qu'a ma place elle aurait déja été nue sous les draps, je revoyais Alienor, et ses yeux. Et son maigre sourire. Et ... le tatouage sur son bras. Et la difficulté. Et les problemes. Et la morale et... Et les levres de la jeune femme que je venais d'embrasser. Et les mots qu'elle me disait. Attentionée. Tendre. Je me mordais la levre.

« Ce n'est pas ça. »

Un sourire. Un rien timide. Un rien géné peut être. Mais mon corps ne semblait pas d'accord, et doucement je la fixais avec ... envie ? Mon envie ? Ou la sienne que j'arrivais à percevoir ? C'était sincere en tout cas, cela faisait longtemps ?

« Il y'a quelqu'un je crois. Je veux dire. Dans ma vie. »

Est ce que ça me retiendrait longtemps ? Est ce qu'elle avait une morale ? Est ce que c'était important ?

Elle s'écarte, un sourire léger sur les lèvres. Si c'est elle qui a initié le baiser, c'est la jeune fille qui a parcouru le dernier espace entre elles. Avec une maladresse et une candeur absolument charmantes. Pas besoin d'un don pour deviner qu'elle est encore novice dans cet art. Ca ne la dérange pas. Ce qu'elle ne connait pas, elle pourra lui apprendre. Mais ma jeune fille se mordille la lèvre, un tic nerveux qui s'est déjà fait remarqué plusieurs fois. Une hésitation ? Elle n'a pas envie de la forcer, bien que ce baiser lui ai donné un avant-goût agréable. Visiblement, elles en ont envie toutes les deux, le problème n'était pas là. Lisbeth s'interroge mais ne dit rien, pour lui laisser le temps. Sa main n'a pas quitté la joue de Luka. Elle attend qu'elle explique. Quelqu'un ? Une pointe de jalousie, à peine. Elle n'est pas contre l'idée de partager. Le seul soucis, c'est que la jeune fille n'a pas l'air elle même sûre de ce qu'elle veut vraiment.

« Est-ce que tu as envie que cette personne reste ? » Non, la vraie question n'est pas là. Peu après, elle enchaîne. « Non. Est-ce que tu penses qu'elle te fera du bien ? Qu'elle te rendra heureuse ? »

L'important est là. Lisbeth n'a jamais vraiment envie que les gens restent. Puisqu'elle a rarement l'impression qu'on a envie qu'elle reste. Alors elle est dans les vies d'un peu tout le monde. Seulement, ça, c'est son problème, pas celui de Luka. Et elle aimerait savoir ce que Luka en pense, où elle veut en venir.

Aliénor. Belle assassine froide. Voila ce qui revenait dans ma tête. Alienor. Malgré l’état dans le quel j’étais, je repensais à elle. Est ce que c’était mal ? Est ce que nous étions quelque chose qui pourrait se briser ? Est ce que… ? Au fond, je ne l’avais pas …. ? Et je ne savais plus. Et je me perdais. Dans trop de pensées. Dans trop de choses. J’avais aimé le baiser ? Est ce que je devais m’arrêter à cela ? Est ce que… ? Un soupir. Je me mordais la lèvre à presque m’en faire saigner, et je regardais la blonde. J’avais toujours aimé les blondes. Reflexion inutile.

«  Je n’ai pas envie qu’elle parte. Mais je ne sais pas si elle est la. » Ca voulait tout dire et rien dire à la fois encore. J’étais reine des mots qui signifiaient beaucoup. «  Je suppose qu’elle est a moi sans l’être. Je ne suis qu’un morceau insignifiant dans le flux d’une vie. » Me rendrait elle heureuse ? Y’avait t’il tellement de questions… ? Et pourtant j’offrais à Lisbeth un sourire. «  Sur le moment je t’avoue, je n’ai pas vraiment envie que toi non plus tu partes. » Reste la ?

Et quelques réflexions, des sourcils froncés, ma voix éraillée reprenant à nouveau. «  Le bonheur est fugace. Sur le moment, je ne suis pas malheureuse ici. » Une réponse détournée. Pouvais-je être heureuse avec Alienor ? C’était le malheur d’aimer. Pas le bonheur je crois… Et la étais-je heureuse ? Ca irait mieux, si je ne pensais plus.

Oreille à l'afut, les yeux sur sa proie, presque immobile, comme pour l'apprivoiser... Cachée dans les buissons. Le seul mouvement qu'elle s'autorise est une légère caresse sur sa joue. Ses yeux se posent sur les lèvres de la jeune fille et, un instant, elle a peur qu'elle ne commence à se faire vraiment mal. Elle remarque qu'elle n'est pas la seule à dévorer du regard et elle doit se concentrer un peu pour rassembler sa patience. Pas vraiment là ? Lisbeth comprend. Un peu. Peut-être. Sur la suite, elle s'indignerait presque. Elle a envie de lui dire qu'elle est importante. Qu'elle mérite mieux que ça. Mais après tout, qui est-elle pour dire ça ? Elle la connait à peine. Et elle a souvent avec la même impression. Elle cherche ses mots et finit par se perdre dans le sourire de Luka.

« Je ne vais nulle part. »

Ca parait un peu stupide à dire. Mais c'est vrai. Si la jeune fille la laisse là, elle a envie de savoir que c'est pour une bonne raison. Est-ce que ce qui la retient contient plus de promesses qu'elle ? Cette question ne veut pas dire qu'elle risque d'abandonner. Elle veut juste savoir quelle est la compétition. Si la jolie brune a l'air un peu perturbée, elle ne semble pas non plus l'envoyer sur les roses. Un sourire invitant, un petit geste pour repousser une mèche de cheveux.

« Alors reste ici aussi longtemps que tu le souhaites. »

Elle a l'air... mélancholique ? Cependant, pour Lisbeth, cette réponse vaut au moins un oui. Elle passe une main dans sa nuque et l'attire doucement à elle dans un second baiser.

Parler d’Alienor alors que je suis dans la chambre avec une autre fille; non, avec une autre femme, ce n’est pas quelque chose de normal. Ca me donne un sentiment bizarre comme de l’incertitude, de l’amertume. Du regret ? Mais je ne l’ai jamais revue. Je ne sais pas. J’étais perdue en somme, et j’avais toujours, toujours aimé les Blondes. Même si les seules femmes de ma vie a part Irélia avaient été des brunes. Une pensée pour ma cousine qui… Aucun commentaire. Je secouais la tête pour me concentrer sur la conversation.

Et pourtant cette Lisbeth était sourire. Elle était un baume sur mon esprit fatigué. Et je lui adressais l’une des risettes que l’on ne me voyait que rarement faire. Le sourire du bonheur. J’étais un peu heureuse, la sur le moment. Je lui disais à mi mot. Je l’expliquais… ? Elle n’allait nulle part. Une vague de soulagement qui se prenait de moi, et je penchais la tête. Attendrie, amusée.

«  Alors je reste ici. Longtemps ? Tant que tu voudra du moins. »

Et c’est un baiser qui m’enchante et me donne envie de ne jamais plus partir. Ca fait de moi une infidèle ? Ou bien quelqu’un de haïssable ? Ca rajoute des problèmes à une vie bien chaotique. Mais je suis heureuse. Sur le moment. Et c’est bien tout ce qui compte non ? Peut être que c’est une erreur et que la jolie Lisbeth me laissera sur le bas coté dés qu’elle aura eu ce qu’elle veut. Peut être que ça ne sera pas le cas. C’est juste un rire à prendre. Sur le moment. Je suis heureuse.