Rencontre nocturne (PV Kenn & Sio)

Cela faisait plusieurs heures à présent que Siobhàn était étalée sur sa table, la tête sur son bras gauche, écrivant lascivement de sa main droite sur une feuille de parchemin excessivement raturée.
Elle avait prévu de se mettre à travailler dès le début de l’année, et elle s’en était tirée pas trop mal au début. En même temps la rentrée datait d’à peine un mois. Elle avait quitté le Quidditch (soupir), s’était forcée à travailler un peu le soir et au moins le samedi (difficile en ces derniers beaux jours de début d’automne), et s’était concentrée en cours au lieu de se laisser aller à ses rêveries habituelles. Ça avait fonctionné plutôt pas mal les premières semaines. Mais depuis deux ou trois jours, avec le temps gris et la pluie qui s’installait, la fatigue, la lassitude, elle commençait à passer plus de temps dans ses pensées que dans ses livres.

Et si ce soir-là elle avait loupé le diner pour rester plus longtemps à la bibliothèque, elle n’avait pas pour autant été plus efficace que la veille ou l’avant-veille. Elle n’avait écrit qu’un rouleau de parchemin sur les trois demandés sur les effets de la lune sur la préparation des potions. En revanche, le rouleau de parchemin qu’elle utilisait pour noter ses idées pour ses histoires était noirci recto verso, et alors que la bibliothèque était sur le point de fermer, elle suçait encore le bout de sa plume en songeant activement à une manœuvre pour tirer son héros du pétrin où elle l’avait mené.

Quand elle fut violemment tirée de ses songes par une Mrs Pince passablement agacée, elle lui adressa son plus grand sourire et s’empressa de réunir les deux gros volumes de Potions, les deux d’Histoire de la Magie et le roman magique qu’elle avait empruntés. Fourrant ses parchemins précipitamment dans son sac, elle s’empara difficilement de ses livres et se dirigea en tanguant légèrement vers la sortie.

Une fois dans le couloir, elle s’assura qu’elle était la dernière à partir et, avant que Mrs ne sorte de la bibliothèque, elle posa ses livres par terre et murmura « Wingardium Leviosa » en agitant précipitamment sa baguette. Ses livres se mirent à s’élever dans les airs et, d’un air satisfait, elle se mit en marche en les faisant flotter à hauteur de poitrine, devant elle. C’était bien plus facile de les transporter comme ça… même si elle n’avait a priori pas le droit d’utiliser la magie dans les couloirs, elle était à peu près certaine de ne croiser personne : la plupart des élèves avaient regagné leur dortoir depuis longtemps, et Rusard commençait son tour un peu après le début du couvre-feu, qui pour le moment approchait seulement.

Les couloirs étaient sombres et le ventre de Siobhàn commençait gentiment à lui faire sentir qu’elle avait loupé le diner. Qu’à cela ne tienne, il ne lui coutait rien de passer par les cuisines avant de retourner à la salle commune, pensa-t-elle en descendant les escaliers et en s’amusant à faire faire des formes à ses livres dans les airs. Après tout, la cuisine était au rez-de-chaussée, pas très loin de la salle des Poufsouffles. C’était d’ailleurs sûrement pour ça que beaucoup de jaunes en connaissaient l’existence. Peut-être même que les jaunes étaient plus en surpoids que les autres maisons, d’ailleurs. Ce ne serait pas si étonnant. Pouvoir s’empiffrer de gâteaux et de jus de citrouille à toute heure du jour et de la nuit, ça faisait forcément des dégats, il faudrait qu’elle s’intéresse à la question de plus près, tient. Il y avait sûrement moyen de…

BOUM !

Merlin ! s’exclama Siobhàn alors que, sous le coup de la surprise, ses livres s’effondraient sur le sol dans un bruit sourd. Perdue dans ses pensées en jouant avec sa baguette, alors qu’elle prenait un tournant, ses manuels avaient heurté quelque chose. Ou… en fait… quelqu’un.

Parfois je me disais que les Prefets en Chef avec leurs patrouilles stupides - euh, utiles pardon - et tout le reste avaient une malchance formidable. Il en allait de même pour Shaa’ qui faisait elle aussi des patrouilles….Pouah. La vie de Prefet c’était monotone non ? Il suffisait d’entendre Luka râler de temps en temps quand elle rentrait, - oui, mais nous savions tous qu’une Luka qui ne râlait pas c’était une Luka malade et c’était une autre histoire - pour ne pas envier ces bras éléments de vie de Poudlard. Mais soit; pourquoi pensais-je donc aux préfets pendant que je marchais dans les couloirs comme ça ? Parce que je venais de deliberement mentir à Luka qui faisait sa patrouille usuelle, en lui disant que j’avais oublié mon sac de cours dans le vestiaire et que j’en avais besoin pour travailler, à tout prix… Fausse excuse pour sortir ? Je n’avais aucune idée de si elle m’avait cru ou pas; mais j’étais dehors… Imaginant déjà ce qui m’attendait en bas dans les cuisines. Probablement que Roger l’elfe de maison m’attendrait avec un café - touillette, et des petits biscuits; pour commenter la soupe aux concombres qu’ils avaient servis au repas de ce soir. - Soupe que je n’avais pas touché d’ailleurs, tout comme le Ragout d’Eléphant qui avait fait grimacer tout le monde… Bref, autant dire que le repas de ce soir n’avait pas été des plus délicieux, et que j’appréciais le fait de m’être fait un ami parmi le petit peuple… Oui, oui oui ! Parce qu’au moins j’aurais des petits biscuits et une bonne conversation. Et puis avec un peu de chance il parlerait tellement que je m’endormirais, sans penser à toutes ces choses qui me perturbaient à ce moment. Les vampires. Aaron. Quelqu’un. Quelqu’un. Une… Ah qu’importait.

Les escaliers. Il s’agissait de faire attention de ne pas se faire remarquer… Mais soit, promener en douce dans Poudlard c’était un peu comme rêver qu’un Magicarpe apprenne une autre attaque que Trempette - Oups cet anachronisme de la part de mon auteur - ; ça ne servait à rien. Les profs’ avaient toujours des yeux où ils ne faillaient pas ,et finalement tout était toujours un coup de chance non… ? Par chance, la chance… J’en avais un peu. Et pour tout le reste j’avais mon charisme de vélane…; Degonflons quelques chevilles. Ou pas. Elles étaient belles mes chevilles, dans une paire de converse oranges très discrètes.

Mes pensées étaient un peu brouillons, le fléau d’avoir un cerveau probablement…. et grognant un peu, je tentais de me concentrer sur les escaliers et sur le couloir dans le quel je m’avancais…. Ce qui ne marcha pas des masses, car après quelques secondes durant les quelles j’avais la tête dans les tulipes …. C’était peut être pas la bonne expression ça, mais je ne me souvenais plus de la bonne alors bon soit … je me prenais de plein fouet quelque chose… de dur.

« Hey ! Mais ça va pas non ? »

…. Et puis je regardais devant moi, ramassant ma baguette qui émettait une très faible lueur de lumos, et apercevant enfin l’objet non iden…Les objets non identifiés qui m’avaient heurtés. Des livres. Les livres qui appartenaient a quelqu’un. Des livres qui appartenaient à Siobhàn. Siobhàn qui était une des raisons pour les quelles aussi je n’arrivais pas à dormir. Des… Et merde. D’un coup je devenais presque une greluche bafouillante…. PRESQUE. Allez Kennedy on se ressaisit, mais pas trop méchamment… Déjà que j’avais l’impression qu’elle m’évitait alors soit. Enfoncant ma baguette dans la poche arrière de mon jean, je me baissais à nouveau pour ramasser ses livres, ou pour l’aider du moins.

« Tu devrais faire attent…. Oui non, en fait c’est pas grave. Qu’est ce que tu faisais dans ce couloir ? »

… Genre. Comme si ça me regardait.

C'était quand même pas de chance. Vraiment pas de chance. Évidemment, il fallait qu'elle tombe sur la seule personne de ce château qu'elle évitait activement et à tout prix : Kennedy.

Ça faisait quoi, une semaine, dix jours qu'elles s'étaient parlé dans la Grande Salle... et que la Serdaigle avait plus ou moins proposé à Siobhàn de la revoir. Sauf que celle-ci était incapable de mettre ses pensées et ses sentiments au clair, et s'était par conséquent consciemment remise à sa petite routine : surveiller, repérer et éviter (Kennedy). Ca fonctionnait plutôt pas mal. Il faut dire qu'elle était assez vivace en journée pour la chercher des yeux un peu partout. Mais Merlin sait qu'elle ne s'attendait pas à tomber sur elle ici, là, ce soir, alors qu'elle était crevée, affamée et surtout qu'elle avait enfin réussi à l'éjecter un peu de son esprit, au profit de ses aventures imaginaires.

Ses yeux s’agrandirent et elle ne put retenir un « oh » de surprise en la reconnaissant. La Serdaigle n'avait pas l'air de très bonne humeur, vu comment elle venait de réagir. Ce qui n'était pas étonnant, ça ne devait pas être très agréable de se prendre des livres en pleine tête à cause de quelqu'un qui ne regardait pas devant soi.

Désolée, désolée, j'avais la tête ailleurs...

Et alors elle releva la tête et sembla reconnaitre Siobhàn. Son expression sembla changer un instant, mais la Poufsouffle n'en était pas certaine. Ç’aurait très bien pu être la lumière vacillante de la baguette de Kennedy qui modulait ses traits.

Tu devrais faire attent…. Oui non, en fait c’est pas grave. Qu’est ce que tu faisais dans ce couloir ?

Siobhàn se pencha précipitamment à sa suite pour ramasser ses livres, ou plutôt les empiler, tenter de se relever en les portant et finalement se redresser en les laissant à ses pieds.

Ils sont... trop lourds, bredouilla-t-elle d'une voix hésitante, la tête baissée vers les bouquins à ses pieds, j'ai voulu les transporter par magie mais... heu... j'aurais mieux fait de regarder où j'allais. Tu n'es pas blessée ? ajouta-t-elle en relevant les yeux, inquiète.

Elle espérait fortement que non, bien entendu. Kennedy n'avait pas l'air d'aller mal, mais on ne savait jamais. Par contre, si le choc pouvait lui avoir fait oublier que Siobhàn ne lui avait jamais répondu quant à la sortie/rendez-vous/quelque soit le nom qu'elle voulait y donner, ce ne serait pas de refus.
Quant à lui dire où elle allait... elle pouvait mentir par omission, ce ne serait pas si grave. Après tout, Kennedy était amie avec la préfète de Serdaigle. Et aller à la cuisine n'était pas vraiment autorisé, selon le règlement. Enfin, se balader à cette heure dans les couloirs non plus, mais bon...

J'allais rentrer à ma Salle commune... je suis un peu en retard, j'ai pas vu l'heure passer à la bibliothèque. Et... toi ?

Évidemment, ce fut le moment que son ventre choisit pour gargouiller un peu bruyamment.

Bien sur qu’au premier abord j’avais eu envie d’envoyer chier la personne qui m’avait percutée avec ses satanés livres, oui… Mais voila, c’était Siobhàn, - que je n’avais a mon grand regret pas revu depuis l’aventure particulière de la salle commune - autrement appelée discussion - - et j’avais tendance à perdre mes moyens en face d’elle. Ce qui était je devais l’avouer, perturbant au plus haut point. Je ne comprenais pas ce que j’avais. Ce que je ressentais en la voyant comme ça. Elle était… Elle était plus belle que jamais. Et la, cette pensée la, j’aurais jamais du l’avoir. C’était qu’une fille comme les autres, et une fille qui ne voulait pas de moi en plus. Est ce que c’était pour ça qu’elle me perturbait ? Parce que d’habitude j’avais ce que je désirais en claquant des doigts ? Ou est ce qu’il y’avait autre chose ? Machinalement je me mordais un peu la lèvre, et je tentais un peu de ramasser ses livres.

« Franchement ? Ce n’est pas grave. J’ai déjà connu pire, ne serait ce qu’aux entrainements de quidditch, je ne m’y attendais juste pas voila tout. »

Et la, j’essayais de la rassurer, alors que j’aurais du la réduire en bouillie verbale parce qu’elle n’avait pas fait attention, parce qu’il fallait être bête pour ne pas faire attention aux gens, parce que j’avais eu mal voila tout ? Mais non, je ne disais rien, je restais… Calme ? Et je tentais même d’être douce… Preuve en était la pile de livre… Ou du moins les quelques livres que je tenais dans mes mains, d’une manière maladroite et un peu… mignonne aussi.

Les livres étaient lourds. Elle était bredouillante, et je … Et je ne savais pas quoi dire. Alors je dis la première chose qui me passait par la tête. Pour tenter de la rassurer, et de lui assurer que je n’avais pas non plus perdu mon sens de l’humour.

« Non, non. Je vais bien. Enfin ça dépend, si je suis blessée j’ai droit à un bisous magique sur le bobo ? »

Mon sourire, même si elle ne pouvait que vaguement le voir dans la pénombre était plus doux et peut être légèrement joueur mais pas taquin. Je ne voulais ni l’ennuyer, ni la provoquer, c’était pour ça que je me reprenais vite en lui demandant ce qu’elle faisait la. Surprise de son air un peu… gêné ? Comme si elle tentait de mentir. Oh moi… Je haussais un peu les épaules.

« Pour tout te dire, je songeais aller illégalement m’infiltrer dans les cuisines. » Son ventre semblait d’ailleurs d’accord avec le mien. « Tu as loupé un repas merveilleux ce soir - petite phrase ironique, qui montrait cependant sans que je ne m’en rende compte, que j’avais réalisé son absence au repas…. Et j’ai un peu faim du coup. Enfin, vu que je ne suis pas la seule à avoir faim visiblement que dirais tu de venir avec moi… ? Enfin sinon je peux juste t’aider à porter tes livres jusqu’a ta salle commune et aller vaquer a mes illégales occupations toute seule… Comme tu veux. » Je beggayais presque. Bon dieu. Mais elle m’avait jeté un sort c’est ça ? Ou j’avais mangé un mauvais truc ou… ? Bouagrheuhu . Voila ce que ça m’inspirait… Perturbée la Selwynn.

L'étrangeté de la situation déstabilisait Siobhàn. Elle était loin d'avoir prévu de reparler à Kennedy aussi "tôt", et surtout pas en se retrouvant en tête à tête un soir avec elle. Sans amis aux alentours en cas de retraite stratégique à effectuer. Mais aussi sans personne pour entendre leur conversation et semer des ragots ensuite. Siobhàn prit le parti de s'en réjouir. Elle était tout à fait capable de s'éclipser si leur conversation dérapait, et l'absence de toute oreille aux alentours lui permettait au moins de se détendre sur les possibles allusions habituelles de Kennedy. D'ailleurs, celle-ci avait l'air beaucoup moins hautaine que durant leur dernière discussion. Moins provocante aussi. Peut-être qu'elle aussi était surprise de la situation ? En tout cas elle semblait presque calme, accroupie là face à Siobhàn en tenant les livres dans ses mains sans savoir trop quoi en faire. Avec un timide sourire, la Poufsouffle les lui pris doucement des mains pour les poser sur les autres. Heureusement, Kennedy n'avait pas l'air d'avoir été trop étourdie par le choc.

Non, non. Je vais bien. Enfin ça dépend, si je suis blessée j’ai droit à un bisous magique sur le bobo ?

Presque immédiatement, Sio sentit une vague de chaleur envahir son visage, et elle remercia la pénombre pour camoufler un minimum la couleur rouge de ses joues. C'était insupportable, elle était incapable de garder ses moyens quand cette fille la taquinait aussi franchement. Mais contrairement à la dernière fois, elle ne ressentait pas d'animosité dans la voix de Kennedy. Ce n'était pas un défi, en tout cas ça n'en avait pas l'air. C'était plutôt une blague. C'était la Kennedy du Quidditch, celle qu'elle appréciait vraiment.

Tu y aurais sûrement eu droit si tu t'étais effectivement fait mal, mais ça ne semble pas être le cas, répliqua-t-elle en lui rendant son sourire, un peu moins timidement qu'avant.

Elle essayait de ne pas imaginer ce qui se serait passé si elle avait accepté, mais une partie d'elle paraissait très intéressée par cet éventuel scénario, qui ne l'aidait pas à prendre de l'assurance. Surtout que Kennedy voulait savoir où elle se rendait, et qu'avouer enfreindre le règlement n'était pas du tout le genre de la jeune Poufsouffle. Par contre, ça semblait tout à fait être celui de son interlocutrice puisqu'elle affirma sans hésitation se rendre aux cuisines. Apparemment, le repas de ce soir n'était pas très bon. Tant mieux, elle n'avait rien manqué. ... wait, Kennedy savait qu'elle l'avait manqué ? Elle avait remarqué son absence ? Donc elle aussi la surveillait ? Mais... pourquoi ? Elle était donc vraiment sérieuse quand elle lui avait proposé de se revoir ?

En attendant, pas le temps de se poser trois mille questions. Elle venait de lui suggérer de l'accompagner aux cuisines, ou de la ramener à sa Salle Commune. Décidément, la Kennedy loin toute civilisation était loin d'être la Kennedy en public. La méfiance de Siobhàn commençait déjà à flancher et les mêmes sensations que le fameux soir l'envahissaient par vague.

Oh, en fait heu... c'est là que j'allais, avoua-t-elle d'un air presque penaud. Comme tu dis c'est contre le règlement, alors... je préfère ne pas dire à tout le monde que je sais comment y aller.

Il y eut un court silence. Puis elle ajouta, un peu précipitamment :

Mais je veux bien t'accompagner.

Elle n'était pas certaine que ce soit une bonne idée. Son ventre papillonnait tellement qu'elle n'était même plus certaine d'avoir faim. Mais elle avait la sensation que Kennedy était.. elle-même. Et elle ne voulait pas rater ça. Même si elle le regretterait probablement le lendemain, quand elle la verrait rire aux éclats avec un mec quelconque. Ce soir, il y avait la possibilité de retrouver la Kennedy du terrain de Quidditch. Il fallait qu'elle sache si c'était réalisable.

Elle pointa sa baguette sur ses bouquins et les fit à nouveau s'élever dans les airs, en les maintenant à une distance raisonnable de la Serdaigle.

En tout cas, j'ai de quoi envoyer Miss Teigne promener si elle vient nous embêter pour le couvre-feu.

Encore une situation étrange, Je les enchainais il fallait croire… Enfin, ça me dérangeait sans me déranger vraiment; parce que c’était Siobhàn. Et que j’avais été triste de ne pas la voir recement… Merde. Par Hecate ! Ça venait d’où cette stupide pensée ? Et pourquoi il avait fallu que je tombe sur elle ? Maintenant ? Et pourquoi il avait fallu qu’elle me percute avec ses livres et que je perdre tous mes putains de moyens en face d’elle ? J’étais Kennedy ? J’étais Capitaine de l’équipe de Quidditch. J’étais une vélane super sexy que plein de gens voulaient, et j’étais…. Belle et sportive et … populaire ? Bah j’aimais pas ce mot. Oui bon bref. Et pourtant, une jeune femme arrivait à me faire perdre tous mes moyens. C’était… C’était horrible. J’avais juste envie de courir partout et de l’oublier, et de… Oui. Mais non. Raaah. Je secouais la tête, et je tentais de plaisanter un peu, avec le bisous sur le bobo.. C’était de l’humour. Juste de l’humour. Et j’espérais vraiment qu’elle le prenne bien, parce que je ne voulais pas qu’elle reccomence à fuir.

Son sourire, lui fit gagner un clin d’oeil de ma part, tandis qu’après avoir posé ses quelques livres; je passais la main dans mes cheveux pour reprendre un peu ma contente.

« Et même la vilaine Kennedy ne mentirait pas sur une blessure; un bisous magique ne vaut pas l’idée de te faire sentir coupable. »

Pourquoi je disais ça ? J’étais… Et bien on pouvait dire que j’étais totalement différente quand j’étais seule et de bonne humeur - parce que ça me mettait de bonne humeur de la voir, mais chut, ne le répondait pas - que quand je me sentais blessée et vulnérable. Cela étant dit, au fond de moi, une part de mon être se sentait totalement vulnérable, fragile, brisée… ? Parce qu’elle me faisait sortir des sentiments refoulés, l’envie d’être quelqu’un de bien et quelqu’un de doux. Quelqu’un de délicat et de sincère. C’était vraiment très bizarre.

Enfin, par chance, j’avais autre chose sur quoi me focaliser. La cuisine par exemple. Enfin pas l’action de cuisiner mais la cuisine où se trouvait Roger l’elfe de maison, et probablement mon futur repas. Notre Futur repas ? Pouvais-je imaginer qu’elle accepte de se joindre à moi pour un petit repas ? Même si c’était illégal ? Même si ? Oups. Je venais de me griller n’est ce pas ? J’avais capté qu’elle n’avait pas mangé et … ? J’étais mignonne dans ma proposition. Si Aaron me voyait il se foutrait de ma gueule. Ou il serait jaloux. Alec aussi d’ailleurs…. Hmm. En fait. Je m’en fichais un peu au final. Tout ce qui comptait sur le moment c’était le joli visage de la jeune femme en face de moi et la perspective de passer un moment sympathique avec elle ? Comme ce soir la après l’entrainement ? Sans forcement le baiser bien sur ! Je voulais dire ! Enfin ! Zut !

Air penaud de sa part… Comme un gamin pris la main dans le pot de cookie. Et petit sourire délicat de la mienne. Angoisse un peu aussi, a l’idée qu’elle refuse, et puis, son accord qui fit presque s’illuminer mon visage d’un sourire grand et sincère.

« Ça me fait plaisir. »

Et puis nous nous mettions en route alors qu’elle recommençait à faire virevolter ses bouquins. Sa phrase d’ailleurs me tira un petit rire alors que je faisais mine de faire un pas de coté a leur vue.

« Tant que tu ne décide pas de me les lancer dessus, tout me va. Tu serais vraiment obligée de me faire un bisous magique si tu me faisais mal pour de bon »

Un clin d’oeil, et je ressortais ma baguette pour nous éclairer le chemin, tandis que je prenais la direction des escaliers.

C'était le jour et la nuit. Siobhàn était sincèrement époustouflée. C'était comme si Kennedy avait changé de costume. Est-ce que c'était possible d'avoir autant de personnalités différentes ? Elle était tantôt dragueuse et provocante, tantôt blessante, tantôt... adorable. Une personne différente à chaque fois qu'elles se rencontraient. Est-ce que c'était possible de faire confiance à quelqu'un comme ça ? La conscience de Siobhàn lui soufflait que non, mais elle la repoussa dans un coin pour ce soir. Elle pouvait bien profiter un peu aussi, non ? Tant qu'elle ne se faisait pas d'espoir. Pas trop.

Merci. Je m'en serais vraiment voulu de... (d'avoir abimé une si jolie fille !) ..t'avoir fait mal.

Parce que c'était juste trop dur de résister au clin d'oeil et aux sourires de la Serdaigle. Elle était trop... séduisante. Difficile de dire si c'était naturel ou si elle était consciente de ses charmes et qu'elle en jouait. Il y avait des rumeurs à Poudlard selon lesquelles elle avait du sang de vélane dans les veines. Sio ne s'y était jamais vraiment intéressée - elle détestait tout ce qui touchait de près ou de loin aux racontards - jusqu'à ce qu'elle parle véritablement à Kennedy et que la question se pose à elle. Sauf que personne n'en était sûr et qu'il pouvait très bien s'agir d'un mensonge inventé par une fille jalouse ou un mec rejeté.

En tout cas, pas étonnant qu'autant de gens lui tournent autour. Siobhàn ne les comprenait que trop bien. Elle rayonnait quand elle souriait. Dommage qu'elle ne sourie pas plus souvent. Elle l'avait toujours intriguée au Quidditch ; une sorte de curiosité mêlée à un poil de jalousie face à son aisance avec les autres. Mais ce que Siobhàn trouvait incroyable, c'était l'aisance qu'elle-même gagnait petit à petit quand elle était en sa présence. Les taquineries de Kennedy l'électrisaient.

C'est peut-être pas le meilleur moyen de me dissuader, tu sais..

Elle approcha ses livres de la jeune fille ; un bref regard vers la Serdaigle, un léger sourire et elle les éloigna aussi vite en reportant son attention sur le couloir droit devant elle. Elle voulait simplement voir sa réaction, mais pas affronter son regard. C'était trop en demander à Siobhàn qui n'en menait pas large, mais ne pouvait pas s'empêcher de répondre à ces petites piques. Elle n'avait jamais joué avec quelqu'un comme ça. Jamais. Et c'était plus plaisant qu'elle ne l'aurait cru.

Hm, et sinon, tu n'avais pas d'entrainement de Quidditch ce soir ?

Et hop. Objectif : vite changer de conversation. Enfouir son envie de trépigner de nervosité. Oublier tout sous-entendu. Elle pouvait bien passer une soirée avec cette fille sans engueulade et sans rapprochement inopportun, non ? non ?

HRP Non je boude, tu as déconnecté de la box genre 30 secondes avant que je poste x3 Bref ! J'espere que ça t'ira du coup !

La je me sentais bien. Un peu perturbée certes, parce que Sio’ éveillait en moi des besoins et des envies de tendresse et de douceur que je n’aurais pas su expliquer… Mais bien. Parce que j’avais l’impression que l’on attendait moins de choses de moi… Ou peut être qu’elle en attendait plus et que je ne m’en rendais pas compte. Ou peut être simplement qu’elle n’attendait que la vrai Kennedy… Celle d’avant l’incident ? Celle que je peinais à redevenir ? Mais ça, j’étais trop conne pour m’en rendre compte. Enfin l’auto-flagelation c’était une autre histoire et je plaisantais un peu avec elle, sourires ; clin d’oeils… Peut être que mon charme de vélane agissait, mais pour une fois je ne voulais pas qu’il agisse, je voulais juste passer un moment sympathique avec elle.

« Pas d’inquietude alors. Tout va bien. »

Peut être que je devrais passer la soirée à la rassurer ? Non. Non quand même pas, elle n’était pas ce genre de fille ? Et puis si elle m’avait fait mal au moins je ne me serais pas imposée pour une virée avec elle n’est ce pas ? Cependant je n’avais pas l’air de la déranger, puisqu’elle acceptait de venir avec moi. C’était presque comme un rendez vous, a part que ce n’était pas un rendez vous et que ni elle ni moi n’en voulions un de toute façon n’est ce pas ? Non hein. Genre un rendez vous ? Et puis quoi encore, j’étais amoureuse d’elle ? Ah Ah la bonne…..blague ? Tout compte fait je préférais oublier les réflexions précédentes et me concentrer sur le moment présent. C’était mieux. Plus agréable, et c’était vraiment mieux de lui sourire en total contraste avec notre discussion aussi gênante pour elle que pour moi de l’autre jour.

Nous allions passer du bon temps. Fin de l’histoire. Ou début de la soirée, c’était à voir. Et tandis que nous commencions a marcher avec ses livres dangereux, elle répondait à ma taquinerie d’une façon que je n’aurais jamais envisagée entendre venant de ses douces lèvres. – Tiens, douces lèvres ? Ca venait d’où ça ? - Petit moment de silence. Quelques secondes, même pas, je ne cillais pas alors que les livres s’approchaient et j’enchainais assez vite avec mon usuelle répartie.

« Si tu veux me faire un bisous tu n’es pas non plus obligée de me blesser avant, j’accepte les démonstrations d’affection venues naturellement. »

Ce n’était pas la meilleure repartie que j’avais pu sortir dans toute ma vie. Mais c’était comme ça…. Et c’était mieux que rien non ? J’étais cependant assez heureuse qu’elle enchaine sur quelque chose, même si sur le coup elle m’intriguait. Elle… ? Me faire une petite taquinerie, un sous entendu comme ça ? C’était étonnant ? Se pourrait il que je la perturbe plus que de raison ? Ou bien est ce qu’une fois de plus je me faisais un film ? Est ce que… Je m’attachais trop ? Est ce que c’était trop tard ? Est ce qu’il se pouvait que le baiser ait vraiment representé quelque chose pour elle et que je sois la raison de sa démission du quidditch ? Est ce …. ? Non. Si c’était ça elle ne me fuirait pas…. ? D’ailleurs elle ne fuyait plus trop ! Ouais elle parlait. Oh merde le Quidditch ?

« C’est que …. Je … Non ? »

Kennedy ? C’est quoi ça ? Perturbée, je tentais de me reprendre un peu.

« Hmm. Enfin , je veux dire. Non, on en a un demain soir, j’ai du decomander celui de ce soir, des membres de l’équipe ne se sentaient pas bien. Si tu veux, tu peux venir … t’entrainer avec nous ? Enfin je veux dire. Si le quidditch te manque un peu, on pourrait voler un peu toutes les deux, et… Ouais non c’est stupi... »

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase, que tellement concentrée…. Ou plutôt déconcentrée, c’était moi qui venait de percuter de coté ses livres qui s’ecraserent à nouveau tandis que je devenais rouge pivoine.

« Je suis tellement un boulet, Sio. Siobhàn je veux dire…. Je suis désolée. »

Je crois qu’elle me perturbait.

Il y eut un léger moment de flottement après que Siobhàn ait effrontément répondu à Kennedy. Quelques secondes de silence durant lesquelles sa poitrine menaça d'exploser, mais elle crispa seulement sa main sur sa baguette et ne cilla pas. Kennedy non plus ne sembla pas réagir plus que de raison. Elle répondit simplement qu'elle acceptait les démonstrations d'affection spontanées. Ça voulait quand même dire qu'elle n'était pas opposée à un nouveau baiser. Mais enfin après tout ce n'était pas nouveau ; après ses provocations de la Grande-Salle, Siobhàn avait bien compris qu'un rapprochement.. "physique" était une idée qui ne la rebutait pas.

Et bien que l'idée d'être attirante aux yeux de la jolie Serdaigle lui plaisait, il était absolument hors de question qu'elle se jette à nouveau dans ses bras. Premièrement parce qu'elle refusait de n'être qu'une conquête de plus à son palmarès. Deuxièmement parce que c'était une fille, par les chaussettes de Merlin, et que le trouble que Kennedy réveillait en elle était très sûrement passager, et assurément lié au fait qu'elle n'avait pas l'habitude qu'on s'intéresse à elle. C'est tout. C'était une fille sympa loin de l'agitation diurne, peut-être une potentielle amie, un flirt amusant... et ça s'arrêtait là. Et c'est pour ça qu'il fallait vraiment qu'elle continue de l'éviter. N'est ce pas ?

En tout cas, elle préféra ne pas répondre à Kennedy et enchainer directement sur un autre sujet de conversation. Plus simple. Moins stressant. Le Quidditch ! En entendant les balbutiements étonnés de Kennedy, Sio ralentit légèrement et tourna la tête vers elle, un peu surprise. Selwynn pas capable d'aligner une phrase ? Allons bon, avec Sio qui répondait franchement aux taquineries, c'était le monde à l'envers... Est-ce que sa répartie l'avait tant surprise que ça ? ... enfin c'était peut-être pas si étonnant, en fait. Et alors que la Poufsouffle écoutait sans broncher l'explication de Kennedy, soudainement, celle-ci percuta de plein fouets les livres que Siobhàn s’efforçait de maintenir à distance. De surprise, elle cessa son sortilège et les livres tombèrent à nouveau sur le sol devant une Kennedy complètement déconfite.

Je suis tellement un boulet, Sio. Siobhàn je veux dire…. Je suis désolée.

La tête qu'elle faisait, c'était trop. Un léger sourire étira les lèvres de la petite Siobhàn... avant qu'elle n'éclate de rire. Elle ne tiqua même pas quand elle employa son surnom.

Oh non, t'inquiète pas, c'est pas grave, c'est probablement encore de ma faute, il faudrait que je passe un permis de lévitation d'objets !

Au moins ça lui évitait de répondre pour le Quidditch. Parce qu'elle brulait d'envie (et de stress) de retourner voler avec Kennedy, et que devoir encore lui répondre défavorablement lui aurait couté un gros effort. Mais là, la situation était vraiment trop burlesque pour qu'elle garde son sérieux. Surtout devant l'air presque inquiet de la Serdaigle alors que Siobhàn était à des milliers de kilomètre de trouver la situation embarrassante ou énervante. Au contraire, elle s'accroupit à nouveau pour empiler ses livres, quelques éclats rires secouants par moment ses épaules.

Comme ça on est quittes. Enfin, je veux dire, tu vois que c'est pas si facile de se concentrer en marchant !

Elle lui adressa un sourire rayonnant, toute inquiétude envolée de ses épaules. Elle était juste franchement ébahie par la réaction de la Kennedy. Une telle gêne ça ne lui ressemblait vraiment pas du tout. C'était rassurant, d'une certaine façon, parce qu'au moins maintenant Sio savait qu'elle était humaine comme tout le monde. Et pas un monstre de confiance en soi absolu. Elle était presque mignonne, là, toute hésitante à côté de Sio. Presque. Presque !

Parfois même les gens les plus surs d’eux, cachent quelque chose en dessous, et moi je cachais… Une fille sensible. Celle la même que Siobhàn voyait maintenant. C’était bizarre, autant pour elle que pour moi peut être; mais c’était bien comme ça non ? Même si ça me rendait un peu plus faible et fragile j’appréciais assez d’être… moi même. Parce qu’il n’y’avait personne d’autre et que je ne me sentais pas vraiment… menacée. Parce que… Oh ça n’avait pas d’importance. En tout cas elle n’avait pas répondu à ma déclaration sur les affections spontanées et contrairement à ce que j’aurais pu faire dans un mauvais jour, je n’insistais pas. Parce que je ne voulais pas la mettre mal a l’aise, ce n’était pas la peine, je m’en voulais déjà bien assez de cette sordide idée comme quoi elle aurait fuit le quidditch a cause de moi… alors non, je n’en rajouterais pas. Je m’étais rendue compte que sa présence me manquait, même si nous n’étions pas amies et que nous nous parlions juste … Comme ça, quand il fallait, ou quand nous nous croisions. En réalité, je pensais que nous.. Enfin qu’il serait intéressant de devenir amie avec elle. Si elle voulait de moi ? Et qui n’aurait pas voulu de moi comme amie non ? J’étais fabuleuse ? Euh, pas vraiment. Mais soit.

En tout cas elle ne répondait pas. Et elle ne répondait pas non plus à ce que j’étais en train de dire sur le quidditch, parce que je n’en eus pas le temps. Déjà je m’encastrais dans les livres qui venaient de tomber encore une. Mais quel boulet. Quel boulet. Et voila que je me sentais mal que j’étais gênée, comme un boulet. Oui j’étais un boulet, un VRAI, un gros… La personne la plus maladroite de Serdaigle. De Tout Poudlard. Que dis-je ? De tout le royaume uni ? … Oui bon, quand même pas. Cependant, son éclat de rire, me fit …. sourire, plutôt que de me vexer, et je ramassais une nouvelle fois les livres de la jeune femme.

« Hey ! Je pourrais me vexer que tu rie comme ça tu sais ! Imagine si ça se savait; la brillante attrapeur des Serdaigle s’écrase deux fois contre des livres volants en une même nuit ? J’imagine le visage des gens… Et en plus, je perdrais toute ma crédibilité ! »

… Elle n’allait pas avoir peur que je la menace ou quoi que ce soit non hein ? Je plaisantais! Ca se voyait bien avec mon sourire et mon air tout désolé - tout doux ! Tout allait bien. J’avais juste un peu mal aux épaules et aux cotes, de m’être pris des gros livres. Parce que oui, la culture pouvait blesser finalement.

« Non, pas vraiment. Disons que j’étais perturbée, par.. Par quelque chose d’autre. »

Cependant, je n’allais pas épiloguer la dessus, et secouant un peu les épaules pour faire partir la gène, pour tenter de redevenir moi même, je soulevais un bon paquet de ses livres.

« Tu sais quoi. Je vais te les porter, ça évitera que je ne me blesse vraiment et que tu sois obligée de me faire un bisous magique. » Non. Je ne la lâchais pas avec ça… Mais alors, pas du tout. Ca me permettait un peu d’avoir l’impression d’être moins comment dire, gênée. « Et puis comme ça, tu peux voir que je ne suis pas méchante que ce que j’en ai l’air. » Et voir à quel point j’étais … Sympathique ? Et serviable ? Un véritable gentleman ? … Pourquoi ça importait vraiment ?

Les yeux de Siobhàn brillaient. Il avait suffi d'une simple maladresse pour qu'elle oublie toutes ses appréhensions. Pour qu'elle se sente un peu plus à l'aise. Elle adressa un sourire doux et complice à Kennedy, qui l'avait rejointe à terre pour ramasser les livres, et résista à l'envie de prendre sa main dans la sienne.. pour la rassurer.

Oh, je ne voudrais pas affecter ta réputation. Promis, ta maladresse au sol restera notre petit secret. Ou en tout cas mon moyen de te faire chanter.

Son sourire s'élargit encore un peu - comme si elle, petite Poufsouffle au grand coeur, était capable de faire pression sur quelqu'un. Enfin, Kennedy prouvait que chaque personne pouvait cacher des traits de caractère insoupçonnés, mais imaginer Sio ruiner la crédibilité de quelqu'un derrière son dos était absolument improbable. Surtout quand Kennedy était aussi adorable qu'à ce moment. Surtout quand elle avouait être perturbée par... par quoi ? Le regard de la brunette se fit interrogateur et un peu troublé. Est-ce que c'était sa question sur le Quidditch qui l'avait déconcentrée ? Ou sa propre invitation à l'entrainement ? Ou... ou ce que Sio avait dit avant ?

Tu sais quoi. Je vais te les porter, ça évitera que je ne me blesse vraiment et que tu sois obligée de me faire un bisou magique.

Face à face cette fois-ci, Sio ne put éviter le regard inquisiteur de Kennedy et esquissa un sourire gêné. Elle était contente d'avoir le peu de livres restants serrés contre son ventre car cela occupait ses mains et les empêchait de trembloter. C'était facile de plaisanter sur un bisou quand il restait hypothétique. Moins quand il se frayait un chemin dans la vie réelle. Et qu'elle avait potentiellement envie qu'il arrive dans la vie réelle.

Oh, merci... Tu n'as pas eu trop mal cette fois-ci ? C'est vrai que ce serait, heu, dommage. Que tu te blesses vraiment.

Elle pinça les lèvres. Ce sujet semblait étrangement mettre Kennedy plus à l'aise, alors que Sio se figeait de tout son être quand elle en parlait. C'était stupide de s'affoler pour ça. C'était qu'un bisou... rien de sentimental... mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. C'était un mélange contradictoire de stress et d'anticipation.

Je ne pense pas que tu sois méchante, tu sais. Tu es juste... difficile à cerner.

[HRP - J'espère que ça te va, j'étais moins satisfaite que d'hab .__.]

« C’est… Adorable de ta part. »

Et toutes les taquineries que j’aurais pu sortir, se perdaient un peu sur le bout de ma langue, tandis que je réalisais, que j’étais en train de me ridiculiser en face de Siobhàn. Oh je lui faisais confiance, elle était une adorable Poufsouffle qui ne tenterait jamais de me nuire non ? Mais c’était bizarre. Quelle image devait elle avoir de moi ? Quel reflet est ce que je renvoyais ? Etais-je superficielle au point de me soucier d’avantage de son regard, de cette image, plutôt que de me soucier d’être moi même ? et pourquoi par tous les diables étais-je aussi perturbée ? Non ? Elle n’allait pas trop me faire chanter hein ? Bouahaha. Comme si j’aurais pu croire ça d’elle. En tout cas, je tentais un peu de reprendre ma contenance et je ramassais ses livres en plaisantant a nouveau sur les bisous magiques. Ca inversait un peu les rôles peut être ? Ou tout simplement que j’étais plus à l’aise quand il s’agissait de taquiner au sujet de choses tactiles, physiques ? Emotionnelles … ? Euh, depuis quand c’était émotionnel quelque chose comme ça ?

Grumpf. Elle s’inquietait un peu pour moi cela dit, et une fois de plus cela me surprit. Parce que je n’avais pas vraiment l’habitude qu’on s’inquiète pour moi, du moins d’une manière sincère et désintéressée. Du coup, je haussais les épaules, en me mordant la lèvre pour ne pas grimacer. Ouais, peut être que j’avais un peu mal aux cotes, mais rien de grave…

« Tu parles à l’héroïne de l’équipe de Serdaigle ! Selwynn la sportive ! Il faut plus qu’un peu de livres volants pour me mettre à terre… Enfin, techniquement ils l’ont fait ! Mais soit tu vois ce que je veux dire. »

Et elle voyait non ? En tout cas ça faisait vraiment du bien de plaisanter. D’être moi même. Et le fait qu’elle soit charmante et qu’elle me mette mal à l’aise par moments, parce que je ne savais pas vraiment comment la prendre, restait un peu en retrait pour une fois. La preuve, je rajoutais une petite pique, une petite réplique presque innocente. Qui la fit réagir…. D’une manière étrange ? Sincere ? Et je me mordais la lèvre en arrangeant un peu les livres dans mes bras; puis je fixais un point de l’horizon à travers la fenêtre.

« Peut être oui…. » Voix rêveuse, un peu distraite, je secouais la tête, puis je retournais le regard vers elle, en souriant. « Mais les gens facile à cerner ne sont pas intéressants non ? Considères ça comme le défi d’apprendre à me connaitre vraiment. » Grand sourire. Ca revenait toujours, ce jeu, cette petite carapace. J’esperais que ça ne la fasse pas fuir tout de même.

Non, Siobhàn était loin de s'enfuir. Ç’aurait peut-être été plus sage, reprendre sa vie d'avant, Quidditch, amis et compagnie, bousculer Kennedy, se faire engueuler et continuer son chemin. Mais était-ce vraiment possible ? Elle avait tenté de l'éviter depuis la rentrée et elle la croisait quand même régulièrement. Et elle n'avait pas le courage de l'envoyer bouler une fois qu'elles se parlaient. Parce que force était de constater qu'elle appréciait un peu trop passer du temps avec elle. Une fois qu'elle était sur la pente de la discussion, elle ne pouvait plus revenir en arrière. Et puis alors quand Kennedy lui disait qu'elle était adorable... c'était encore pire. A moins qu'elle ne se foute d'elle ? Mais elle avait l'air plutôt sérieuse. C'était étrange.

Au moins elle ne s'était pas fait mal. Ce qui, effectivement, n'était pas si étonnant vu qu'elle devait (comme Sio) avoir l'habitude de se prendre des cognards dans les côtes. Et la force de frappe de cette balle n'avait rien à voir avec quelques manuels volants, aussi lourds soient-ils. Les cognards avaient indubitablement toujours plus de volonté offensive. Bref, au moins, ça relarguait l'histoire du bisou au second plan, ce qui arrangeait bien Siobhàn qui se détendit imperceptiblement.

Je vois... heureusement que tu es plus concentrée sur ton balai, la taquina-t-elle avec un sourire en coin.

Ce qui était assez ironique car Siobhàn s'imaginait devoir elle-même s'entrainer face à Kennedy, et elle était pratiquement certaine qu'elle ne serait plus aussi bonne joueuse maintenant, si elle savait que la Serdaigle n'était pas loin. C'était probablement vraiment mieux pour tout le monde qu'elle ait quitté l'équipe, ça lui évitait de la voir trop et ça éviterait à son équipe de se taper une poursuiveuse dont les yeux seraient fixés sur une joueuse adverse plutôt que sur le Souaffle. Cela dit, le Quidditch commençait vraiment à lui manquer et elle se surprenait souvent à regarder en direction du stade et à tapoter du pied comme pour s'envoler ; mais il était exclu d'y retourner, maintenant. Même si la proposition de Kennedy, d'aller s'entrainer avec elle, avait été alléchante. Mieux valait qu'elle se contente de la croiser de manière hasardeuse au sol, et qu'elle essaie de la cerner comme ça.

C'est vrai... c'est un sacré défi.

Elle l'observa un instant, curieuse. Son expression avait changé un court instant. Elle n'était pas du genre rêveuse, la Kennedy, au contraire de Sio ; mais elle eut l'air perdue dans ses pensées, juste un moment. A quoi est-ce qu'elle pensait ? Elle était pire que difficile à cerner, en fait, elle était carrément un mystère sur pattes.

Il va falloir qu'on passe un petit bout de temps ensemble, si je veux arriver à te comprendre un jour.

... Oups ? Bon, c'était une blagounette. C'était comme le bisou. C'était ironique. C'était pour la taquiner. Hein ? Mais merde, il fallait qu'elle arrête de faire ça, sinon la technique de l'évitement, ça ne servait plus à grand chose. Un pas en avant quand elle passait une semaine sans la voir, deux pas en arrière quand elle la croisait fortuitement et que sa bouche parlait avant son cerveau.

Siobhàn était une fille des plus adorable, elle avait des yeux clairs à s’y noyer dedans et un physique qui aurait pu être banal, mais qui me semblait parfait. Elle attirait mon regard, et ce n’était pas seulement pour son apparence hors pair, c’était principalement son esprit ? Ou l’aura qu’elle dégageait. C’était bizarre. J’étais attirée. Peut être que c’était tout simplement parce qu’elle m’avait résistée, parce qu’elle ne m’avait pas sauté dans les bras en me criant « Kennedy, je t’aime epouse moi »… C’était probablement ça ? Ça ne pouvait pas être de l’amour ? Qu’est ce que … ? Pouahahah. Kennedy Selwynn n’était pas amoureuse d’une …. Oh et puis zut, pourquoi est ce que je me posais toutes ces questions moi ? Ca me faisait sacrément disjoncter en tout cas ? Oh peut être que j’avais heurté ma tête en tombant ? Oui ! C’était probablement ça ! Voyons ! Ne cherchons pas plus loin !

Quoi ? Oui. Donc. Pour en revenir à ce que l’on disait, nous plaisantions un peu elle et moi et c’était quelque chose d’assez agréable, d’assez taquin et sympathique. Et je résistais à l’envie de lui tirer la langue quand elle faisait référence à ma concentration sur balai. La taquiner ? Pas la taquiner ? Si ma première réaction en temps normal aurait été de lui sortir une phrase de drague bateau dans le style « toi tu me déconcentrerais » … j’étais surprise de mon manque de réaction offensive de ce genre, et je me fendais d’un doux sourire et de quelques paroles calmes. Et gentilles. Oui oui. Kennedy. Gentille. Ca allait pas ensemble et pourtant si.

« Je peux l’être oui, on sait bien que sans moi Serdaigle est perdu. Un peu comme Poufsouffle sans toi. » Enfin, c’était presque faux, il restait Stan, et Jace… Non, Juste Stan. Parce que même si Jace était l’un de mes meilleurs amis, il fallait reconnaître qu’il n’était pas très vif’ vif’… vif, vif d’or ? Ah non ça c’était notre talent à Stan et moi… Bouarg. J’avais des relations bizarres avec des Poufsouffles moi, c’était… Et Grumpf quoi ! J’arrivais pas à me concentrer ce soir, on se demandait pourquoi non ? J’étais toute perdue, toute perturbée. Comme la fille de quatorze ans que j’étais, comme la gentille et douce et timide Kennedy que j’aurais pu être si je n’avais pas été vélane, si je n’avais pas été laissée pour morte, si je n’avais pas décidé de mordre la vie à pleine dents encore et encore. Peut être oui.

… D’ailleurs je plaisantais même. Sur le défi que c’était de me connaître. Et je rêvassais quelques instants. Non, je ne me reconnaissais plus avec elle. Vraiment, la Kennedy de tous les jours m’aurait trouvée pathétique. L’étais-je ? Peut être un peu… ? C’était à cause de Sio’ tout ça ? Pfff…. ?

Et la. Sa réponse me prit au dépourvu. Totalement. Moment de silence. Azsdfghjklm. Et tout ça…. ? Et je tentais de prendre un air presque cool détendu en répondant. Ma langue me faisait mal de l’avoir trop mordue. « Tu sais. Moi ça me dérangerait pas du tout. » Petit silence et je rajoutais, en reprenant tout mon Kennedy-esque « Y’a un week end à Pré au Lard cette semaine, tu es la bienvenue pour venir avec moi si tu veux. Je te promets de bien me tenir, et de t’offrir un café, ou un thé. » …. Gaffe ? Pas gaffe ? Je rajoutais vite. « En toute amitié bien sur. » … Ne pas la brusquer ? Ouah. Je prenais presque des gants ? Est ce que j’étais en train de gagner en conscience ?

Oui, Siobhàn le savait, sans Kennedy l'équipe de Quidditch des bleus ne serait plus la même. Elle repérait le vif d'or tellement vite que Sio s'était plusieurs fois demandé si elle n'avait pas un radar à la place des yeux. C'était probable, vu le regard perçant qu'elle arborait la plupart du temps. En revanche, elle fit un sourire septique quand Kennedy lui dit que son équipe était sûrement tout aussi perdue sans elle. Certes elle marquait de jolis et difficiles buts, mais elle n'avait encore jamais réussi à en marquer assez pour assurer la victoire même si l'équipe adverse attrapait le vif d'or. Leur réussite pure et simple reposait presque entièrement sur leur attrapeur Stanley.

C'est gentil, mais je n'en suis pas aussi certaine, sinon je n'aurais pas osé quitter l'équipe.

Elle pinça les lèvres et esquiva le regard de la Serdaigle un instant. Non, elle n'était toujours pas prête à parler de ça, en fait. Elle ne voulait pas ramener le sujet de son départ sur la table, parce que vive comme elle était, Kennedy aurait tôt fait d'en deviner la raison. Elle s'en doutait même peut-être déjà, ce n'était pas comme si Sio avait été bonne menteuse quand elle l'avait confrontée dessus. C'était terrible à quel point la jeune brunette se sentait transparente. Elle était sincèrement persuadée que chaque geste et chaque mot qu'elle prononçait criaient son attirance, malgré toute la retenue qu'elle essayait de s'imposer. (Essayer, mot clé.)

Pourtant Kennedy eut l'air surprise quand elle laissa entendre qu'elles devraient passer plus de temps ensemble. Ce qui n'était pas une proposition, voyons, non non. Un léger silence plana, et Siobhàn se trouva un intérêt soudain pour la couverture du livre qu'elle portait. Et puis la Serdaigle répondit que ça lui plairait. Enfin, non, que ça ne la dérangerait pas. C'était peut-être juste une politesse ? Sauf qu'elle lui proposait d'aller à Pré-au-Lard. Ensemble ? Quoi ? Le cerveau de Sio bugga un instant et elle releva les yeux. Comme un...? Non. En toute amitié. Bien sûr. Elle ne sut pas trop si elle devait se détendre ou s'en attrister, alors elle resta interdite et silencieuse un court instant.

Heu, je...

Je quoi ? Oui je crève d'envie de faire n'importe quoi avec toi ? D'apprendre à briser les règles et les interdits ? Enfin, en tant qu'amie, en tout bien honneur, bien sûr ! Est-ce que c'était mieux que rien - et surtout, que tout ? Ou est-ce qu'il valait mieux rester à l'écart ? Peut-être que la côtoyer quotidiennement apaiserait son trouble. Peut-être que lui parler plus souvent calmerait ses pensées. Elle s'habituerait à lui sourire. A plaisanter. Et tout rentrerait dans l'ordre. C'était peut-être ça la solution, plutôt que de l'éviter et de la chercher constamment.

Mais elle fut interrompue dans ses pensées par un miaulement perçant. Ses yeux passèrent en quart de seconde de Kennedy au couloir et, avec effroi, elle repéra Miss Teigne. Cette sale bête qui miaulait atrocement pour prévenir son maitre.

Il n'en fallait pas plus pour que Siobhàn attrape sans ménagement le bras de Kennedy en sifflant « Court ! », et se mette effectivement à courir dans la direction opposée en l'entrainant à sa suite.

Elle fila dans les couloirs et les escaliers en direction du sous-sol. C'était un refuge certain puisqu'elles y trouveraient la Salle Commune de Poufsouffle ainsi que les cuisines. Rusard n'avait certainement pas le droit pénétrer dans la première, et Sio était presque certaine que c'était le cas aussi pour la deuxième. Elle ne savait pas trop si Miss Teigne les suivait, mais ce n'était pas très important car il fallait seulement qu'elles se cachent. Si le concierge les trouvait hors de leur dortoir à cette heure du soir, elle n'osait même pas imaginer quelle serait leur punition. Probablement pas des lignes.

Heureusement qu'elle n'avait pas perdu toute son endurance. Couloirs après couloirs, l’essoufflement commençait à la gagner mais elle ne s'arrêta que lorsqu'elle aperçut le petit renfoncement de la porte de la Salle Commune. Sans ménagement, elle tira Kennedy avec elle de façon à ce qu'elles ne soient pas visibles de loin, et vérifia rapidement qu'elles avaient semé Miss Teigne.

L'adrénaline fusait dans ses veines. Quelques éclats de rire la secouèrent et, la respiration hachée, les yeux brillants, elle leva les yeux vers la Serdaigle et chuchota.

Si... s'il ne nous trouve pas, et qu'on est pas privées de sortie, je... je veux bien aller à Pré-au-Lard avec toi.

HRP Dur de RP pendant que je suis pas seule à la maison xD MAIIIIIS CADEAU UNE REPONSE POUR TOI ❤︎ J’espere qu’elle t’ira parce que je suis un peu en mode azertyuiop.

« Je ne tente pas de te faire revenir sur ta décision oké. Mais je pense que tu nous connais assez moi et ma reputation pour savoir que je ne dirais pas un mensonge, et encore moins un compliment que je ne pense pas. »

Non hein ? J’étais une vrai pétasse et ça tout le monde le savait. Alors pourquoi elle s’imaginait que je voulais lui dire quelque chose juste pour lui faire plaisir. Non non, assurément je ne disais que la vérité. et ce n’était pas parce qu’elle me perturbait que bon voila quoi. N’épiloguons pas. En tout cas le compliment était la, mais il était réel. Et je n’avais finalement pas vraiment envie d’épiloguer la dessus.

« Enfin, prend le comme tu veux. »

Pour moi. Ca coupait court à toutes les conversations qui auraient pu découler de ça. et de toute façon il valait mieux parler d’autre chose. Comme… Comme parler du fait de passer plein de temps ensemble elle et moi ? Du moins un peu plus de temps ? De parler du fait de faire quelque chose de bien et … ? Oui. Je l’avais mis mal à l’aise ? Ou alors moi, même, j’étais peut être un peu mal à l’aise aussi. Rah c’était pas si dur d’inviter une fille à sortir non ? Enfin en meme temps… ? C’était pas comme si je l’invitais, invitais… ? Non ? Je voulais dire enfin je …. ? Gné ?

Mais voila qu’un miaulement atroce nous perturba dans notre moment de non-confort, et sans plus attendre je me laissais entrainer par Siobhàn dans des dédales de Poudlard. Quelle dégaine. Quelle putain de déveine. Décidement, je n’avais pas de chance . On avait pas de chance ? Bon dieu…. J’osais meme pas imaginer ce qu’on allait se prendre si on se faisait chopper. Non allez. On était sportives et je me retrouvais trainée sans ménagement dans un renfoncement que je ne reconnaissais pas vraiment. Bah en meme temps, par ici je connaissais principalement les cuisines - bon vous me direz c’était le plus important - alors bon voila. Quoi qu’il en soit, on était à l’abris non ? Et je savourais la chaleur de la main de la Poufsouffle qui m’avait attrapée le bras et ne l’avait toujours pas lâché. C’était… ça me rendait toute drôle. Non. Bon. Ressaisis toi Kenn’ tout de même ! Sacré Selwynn.

Reprenant mon souffle, je souriais un peu à cause de l’adrénaline. « C’était moins une. Joli réflexe. » Peut être que c’était attrapeur qu’elle aurait du être finalement ! Mais soit ! On disait… Oh. Elle venait de dire quelque chose qui me fit sourire avec tendresse et …. intérêt ? Tendresse. Douceur. Quelque chose de bien en tout cas ? Je passais ma main libre dans mes cheveux pour les arranger un peu.

« Alors j’espere qu’on ne sera pas trouvée. J’ai hate de sortir avec toi. Je veux dire, cette balade. Enfin une journée. Tu vois ce que je veux dire. » Un petit sourire un peu joueur, elle comprendrait que j’étais un peu en mode « fifouuuuaaaaazertyuiop » quelque chose comme ça n’est ce pas ? Et tentant de reprendre mon calme je lui demandais doucement. « On est où au fait ? » Tu parles d’un changement de sujet.

Sujet: Re: Rencontre nocturne (PV Kenn & Sio)