♦ Watching you in a strange way ? ♦ { PV Irélia }

La semaine de la rentrée s'éloignait de plus en plus, et bientôt, tous les élèves reprenaient le rythme habituel de la nouvelle année scolaire qui s'annonçait. La dernière pour certains hélas. Lins rêvassait sur l'encadrure d'une fenêtre au septième étage. Il y a encore quelques secondes il parlait à des amis gryffons et tous conversaient sur l'idée de devoir affronter les ASPICS en fin d'année. Les mots tels que Affreux, Echec, Suicide et Coup foiré retentissaient des bouches de tout le monde, excepté de la sienne, vu qu'il avait dit, d'un air tout à fait innocent et naturel :

« Ca sera fastoche.»

Tous s'étaient tournés vers lui, l'air ahuri. Ils connaissaient l'envergure du cerveau de Lins, mais ce n'était pas la bonne manière pour les réconforter que de déployer à nouveau le niveau de son intelligence. Il ne faisait que conclure cela par le fait qu'à ses buses, s'il avait juste travaillé quelques heures en plus, il aurait pu décrocher des Optimal dans chaque branche. Mais certaines d'entre elles ne le motivant pas du tout, ou d'autres n'étant pas du tout sa tasse de thé car c'était des matières trop « pratiques », il n'y avait fait qu'un Effort Exceptionnel. Et désormais, vu qu'il n'avait que des options qu'il appréciait, il y avait de fortes chances pour qu'il puisse faire facilement dans chacun des Efforts Exceptionnels.

« Non mais tu délires, ton fastoche, tu te le gardes, Einstein »

« Tu crois vraiment que ça va être un jeu d'enfant sans doute ? »

« Si vous avez choisi ce que vous aimiez en Sixième, alors oui, je suis sûr que vous pourrez réussir . »

« Trêves de bavardages, Einstein, moi j'ai cours de botanique. A plus tard les gars. »

« Attends, je descends avec toi, j'ai cours de Soins aux Créatures Magiques. »

« Euh Lins ? Tu descends aussi ? J'ai cours de divination alors si tu veux.. »

« Non j'vais rester ici, c'est gentil, merci »

Tous les 3 s'éloignèrent tandis que Lins ouvrit un bouquin, dans lequel il avait dissimulé une lettre de sa mère. Celle-ci y avait une expression grave. Rien que les pointes de la plume prenaient un air dramatique. Celle-ci y expliquait en quelque lignes les terribles exécutions de moldus commises par des Mangemorts ces derniers temps, et aussi les inquiétudes de plus en plus grandes au sujet de la Confrérie. S'il recevait une telle lettre, c'est parce que le Serdaigle était rusé : La Gazette des Sorciers ne publierait jamais l'entière vérité absolue dans les pages de ses revues, tandis qu'avec sa propre mère Auror, il était certain d'entendre les moins petits détails. Il appréciait beaucoup de se mettre à l'actualité. Tandis qu'il refermait la lettre pour la glisser dans le livre, il prit conscience qu'une silhouette féminine se tenait non loin de lui, alors que le flux d'élèves s'était dissipé désormais. En outre, il ne restait qu'elle & lui. Il distingua une chevelure blonde et des yeux forts marqués, mais se trouvait trop loin pour reconnaître la personne. Il ne prit pas attention, n'accordant que quelques secondes de son attention, et posa son regard à nouveau sur son livre, l'air nerveux.

Les jours défilaient depuis la rentré, et on entendait que ça dans la salle commune dans la bouche des septièmes années : ASPIC. La pire année de notre vie, il paraissait. Avec le stress des examen, la montagne de choses à étudier, certains étaient déjà en proie à des crises de panique incroyable, obligeant un préfet à les accompagner à l'infirmerie. Vous y croyez vous, l'examen était seulement dans quelques mois, et les gens étaient totalement paniqué. Moi, je prenais ça d'un pied léger, déjà parce que je me savais d'une nullité incroyable, et puis parce que je savais également quelles étaient les matières que je réussirais. Et celles où j'avais d'énormes lacunes depuis ma première année. Mais j'essayais de positiver, avec ce que j'allais réussir, j'avais moyen de m'en sortir plus tard.

Mais pour le moment, c'était un autre aspect de mon avenir qui m'inquiétait, à savoir ma famille. Nous sommes nombreux, et pauvres, et ma mère est d'une inconscience sans pareil. La preuve, ce matin même, mes deux sœurs et moi avons reçut une lettre de notre père, nous informant qu'elle s'était blessé en pratiquant la magie. Elle était tellement alcoolisé, elle avait retrouvé sa baguette, et fait flambée des papiers dans la cuisine. Et même si j'aimais ma mère, je ne pouvais m'empêcher de penser qu'en étant à Poudlard, je laissais en danger deux petits frères et une petite sœur encore à la maison. Plus d'une fois je m'étais dis que j'allais tout arrêter pour travailler et protéger ma fratrie. Mais mon père me l'avait toujours formellement interdit.
Bref, c'était plus qu'en colère que je sortais du cours de sortilège pour me rendre à la volière pour poster une réponse. Portant l'uniforme réglementaire, je me contentais juste de desserrer ma cravate sur le chemin, et de détacher mes cheveux blond bouclé. Le pas pressé, je râlais sur mon passage. Si vous vous demandez encore pourquoi j'ai un sale caractère, ne cherchez plus, ma famille de dingue en est grandement responsable. J'étais restée quelques instant là haut, histoire de reprendre mes esprits, de me calmer. Puis je décidais de passer par le septième étage pour rejoindre mon prochain cours. J'avais une heure de creux, j'en profitais pour flâner dans le couloir, la tête encore dans la lettre que m'avait envoyé ce matin mon père.

"- Ça ne changera donc jamais."

Marmonnais-je doucement, sans me rendre compte que je n'étais pas vraiment seule dans le couloir. Je m'étais juste adossé au mur, fourrant le bout de papier dans mon sac. Ça me donnait presque envie de pleurer, ou de tout casser, ou je ne sais pas quoi encore. Mais il fallait que je fasse quelque chose. M'occuper l'esprit, n'importe quoi aurait fait l'affaire. Je sortis alors un livre de potion, une des seuls matières où j'excellais et où j'avais de bon résultat. Ça aidait au moins à me calmer. Et au bout d'un petit moment, je repris mon chemin, remarquant enfin un jeune homme, un Serdaigle apparemment, que je connaissais de vue, mais avec qui je n'avais jamais vraiment parlé. Et si vous me demandez de ressortir son prénom, je n'aurais clairement pas pu. Et, perdue dans mes pensées, je trébuchais sur un de mes lacets défaits, faisant tomber mon livre de potion à ses pieds, me rattrapant comme je pouvais, sans tomber. Décidément, c'était pas ma journée. Mais mieux valait que ce soit le livre qui attérisse par terre plutôt que moi. Je restais un moment juste à observer le jeune homme avec mes grands yeux bleus, essayant d'analyser un peu la situation. La seule chose qui sortit de ma bouche fut :

"- Oups !"

Son regard niait absolument toute confrontation avec celui de la blondinette qui ne lui rappelait absolument aucune personne proche à lui jusque maintenant. Sans doute parce que ce n'était pas le cas. Lins songeait qu'il ne s'agissait simplement que d'une âme errante comme lui, dans les couloirs, qui déambulant sans raison précise. Il ne s'attarda pas plus longtemps sur sa présence qui commençait à le rendre nerveux, car celle-ci occupait quasiment l'espace et l'atmosphère vu qu'ils n'étaient plus que deux à se trouver dans les parages. Fouillant page après page dans son bouquin, il tenta tant bien que mal de se concentrer sur une notion théorique, très certainement déjà étudiée, mais après tout, rien de tel que des révisions dans votre livre pendant qu'une jeune blonde au regard obscur vous observe au loin.

Ses doigts s'entrechoquèrent maladroitement tandis qu'il essayait de se tourner les pages de la façon la plus rapide qui soit. Il se sentit de plus en plus ridicule à force de vouloir essayer de rester les yeux bloqués sur un tas de pages blanches, alors que d'autres yeux le fixaient tout près.

Tout à coup, tandis que Lins était occupé à se concentrer de toutes ses forces sur le mot « Sortilège de la Falsification Tertiaire de Mémoire », il entendit un énorme pouf devant lui et n'y tenant plus, il releva les yeux de son bouquin pour regarder ce qui s'était passé. Apparemment, constatant le lacet défait de la jeune demoiselle, elle-même étendue par terre, et sa bouche grande ouverte, il comprit qu'elle venait simplement de trébucher et de s'étaler sur le sol maladroitement.

"- Oups !"

Elle le dévisagea de ses grandes yeux bleus, tandis que lui pénétra également son regard bleu-vert dans le sien et mit quelques secondes avant de montrer ses bonnes manières.

« Oh navré, j'étais complètement à l'ouest, laisser moi te relever et à t'aider, tu t'appelles comment ? »

Il la saisit en dessous des bras et la porta presque comme une princesse en la soulevant du sol pour la déposer sur l'appui de fenêtre contre lequel il s'était adossé quelques secondes auparavant. Il se pencha ensuite pour ramasser son livre qu'elle avait entraîné dans sa chute, remarquant qu'il s'agissait de celui du cours de Potions.

« Oh pardon, je ne me suis pas présenté » dit-il en lui rendant le livre. « Je suis Lins, Lins Icho »

Je restais bien quelques secondes comme ça, à me demander ce qui se passait. Analysons tout ça. Déjà, si j'avais pour habitude de mieux lacer mes chaussures, je ne me serais pas retrouver étalé de tout mon long, avec la jupe de mon uniforme qui était légèrement remonté. Heureusement pour moi, pas assez pour montrer ma culotte aux passants, et donc au jeune homme devant moi. Imaginez la honte... Mais je peinais vraiment à reprendre mes esprits, et je regardais le garçon devant moi, qui était vraiment pas moche pour être franche. Et tout se passa très vite, il s'excusa d'être à l'ouest, et me demanda comment je m’appelais. Et en même temps je me sentis soulevé du sol, et porter telle une princesse, et il me déposa sur l'appui de la fenêtre. Tant de gentillesse d'un coup, ça m'avait coupé la voix. J'en avais même oublié comment je m'appelais.

Je le fixais toujours, et il finit par se présenter. Lins qu'il s'appelait. Je revins à moi en secouant la tête doucement, ma pauvre Irélia, faut que tu te secoue ! je replaçais mes cheveux en place, bien que mal coiffé déjà à la base, et finit par lui adresser un petit sourire. Je souriais souvent en ce moment, c'était étrange.

"- Je... Merci ! Moi c'est Irélia, Irélia Adamson !"

Pour une fois, j’espérais que mon nom ne serait pas associé aux nombreuses disputes que je laissais éclater dans les couloirs, ou à tout le mal que je pouvais faire à certains d'autre maison. Mais tant qu'il n'était pas à Gryffondor, tout allait bien ! Je récupérais mon livre, en gardant mon sourire. Je le rangeais dans mon sac, puis reporta mon attention sur lui.

"- Septième année aussi ? "

Irélia faisant la causette, vous y croyez vous ? Moi aussi j'ai du mal, mais j'ai du me cogner fort la tête contre le sol. Ou alors j'avais juste envie d'être sympas pour une fois. Il m'avait aidé, après tout !

*La pauvre..elle a l'air secouée. Enfin je ne sais pas si c'est vraiment sa chute qui y est pour quelque chose. Sinon pourquoi me fixerait-elle avec ce drôle d'air ? C'est à peine si j'ai l'impression d'être une sorte de phénomène de foire* pensa t-il tandis qu'il venait de la déposer délicatement contre l'appui de fenêtre.

Ce n'était certes pas une place confortable, mais il valait mieux qu'elle puisse se mettre au calme après ce léger choc autant angoissant du fait qu'elle venait de tomber dans le vie, que physique car elle avait trébuché la tête en avant.

"- Je... Merci ! Moi c'est Irélia, Irélia Adamson !"

Il avait de plus en plus le vague sentiment de l'avoir déjà vue, ou bien dans une bagarre, ou bien en classe avec lui, mais sans vraiment avoir de souvenirs précis sur elle. Quoi qu'il en était, il ne la connaissait pas plus que ça, elle non plus d'ailleurs, il ne se permettrait pas de la juger aussi rapidement pour si peu qu'il se souvienne d'elle. Elle demeurait pleinement souriante face à l'aide que Lins lui apportait, un cadeau entre les mains, un sapin bourré de guirlandes, elle aurait été le portrait craché d'un enfant qui découvrait son tout nouveau jouet le jour de Noël : joviale, et agréablement surprise.

« Ravi de faire ta connaissance, Irélia. »

"- Septième année aussi ? "

« Oui, j'pense même déjà t'avoir vu en classe, mais je ne sais plus où. Je vois tout le temps des visages mais je ne me concentre jamais suffisamment pour les garder en tête de manière précise. »

Les yeux de Lins descendirent sur le livre de potion de la jeune femme.

« J'imagine que tu t'intéresses fortement aux potions pour garder sur toi un livre comme celui-là. »

Je m'étais sûrement cogné la tête assez fort pour ne pas m’énerver, ou partir en live directement. Et en même temps, les airs de chevalier servant du jeune homme m'avait surprise, et plut, je dois l'avouer. On était rarement sympathique avec moi, sauf ceux qui m'aimait vraiment. En extérieur, ils étaient tous un peu méfiant. Ça faisait plaisir de voir quelqu'un qui partait sans a priori sur moi.

Une fois mon livre ranger, je reportais mon attention sur lui. Oui, il était dans quelques cours avec moi. Mais après tout, qui des autres maisons traînaient avec les Serpentards ? Surtout que dans ma bande d'amis, ils étaient presque tous à critiquer le sang-mêlé ou les nés moldus. J'esquissais un sourire gênée. Moi non plus je n'avais jamais pris le temps de faire sa connaissance, même si en fait on en avait jamais eu l'occasion. Mais bon, il n'était jamais trop tard pour se sociabiliser. Et puis, tant qu'il n'était pas à Gryffondor, moi ça m'allait.

"- Tu as du me voir au milieu d'une bagarre ou d'un duel, c'est plus là que je me fais remarquer qu'en cours ! Mais j'avoue que ton visage m'est un peu familier !"

J'émis un petit rire amusé. Puis il regarda mon livre, je suivis son regard sur celui ci. C'était surtout la seule matière qui m'intéressait vraiment. Et que j'avais suivit depuis le début de ma scolarité. Donc il fallait que je m'assure au moins un optimal à mes ASPIC. Je relevais mes yeux vers lui.

"- On va dire que c'est la seule matière qui attire fortement mon intérêt, avec les sortilège. Je dois dire que je ne suis pas l'élève la plus studieuse qui soit, et même que j'ai d'énorme lacune dans le reste des matières..."

Lins prit soin aussi de donner à Irélia, son sac qu'il venait également de voir par terre. Ce n'était pas tellement nécessaire, vu que l'appuie de fenêtre était proche du sol, mais au moins, la jeune blondinette aurait ses affaires à portée de main. Lins remarqua que ses yeux étaient étonnement marqué par des traits gras de crayons noirs, ce qui les faisait ressortir de façon pleinement visible, ses petits globes bleus là-bas.

"- Tu as du me voir au milieu d'une bagarre ou d'un duel, c'est plus là que je me fais remarquer qu'en cours ! Mais j'avoue que ton visage m'est un peu familier !"

Ce n'était pas comme si Lins était populaire non plus, mais néanmoins, il était vrai qu'être en 7ème et ne pas manquer de faire l'intello en classe lui valait, nous allons dire, une certaine réputation. Mais il était vraisemblable quand y songeant, Lins dévisagea Irélia et tenta de se souvenir d'où il avait pu réellement la connaître. Puis tout à coup, comme lors d'un flash, il vit Irélia tabassant un Gryffondor, mais il ne put reconnaître son visage car sa vision était légèrement floue, tandis que lui s'était tenu à l'écart, marchant vers la classe de potions. Que fallait-il en penser ? Avait-elle exprimée sa rage face à une insulte ? Etait-ce pour du plaisir ? Se trouvait-elle dérangée ? Lins fit semblant de n'avoir rien vu, une solution sage d'après lui. Tôt ou tard, on finit toujours par voir le vrai fond des gens en vivant avec eux. Il ne pouvait pas se permettre de tout gâcher maintenant, en prétextant « J'ai pas envie de m'attirer des emmerdes parce que t'es une bagarreuse à la con ». Sans rien savoir, c'était peut être une amitié qui allait naître entre eux. Et sans doute après comprendrait-il pourquoi tant de violence de sa part. Mais pour l'instant, il fallait mieux rester muet comme une tombe et laisser les événements suivre leur cours.

« Ah bon ? Tu penses m'avoir déjà vu où ? » dit-il en ne prenant pas la peine évidemment de dire que lui se souvenait très bien de l'avoir déjà croisé mais de façon superflue.

Ensuite, la demoiselle sembla reporter l'attention sur son livre de potions, ce dont Lins appréciait beaucoup car il adorait cet art rigoureux et minutieux qu'étaient les potions, sans doute un de ses sujets favoris parmi d'autres.

"- On va dire que c'est la seule matière qui attire fortement mon intérêt, avec les sortilège. Je dois dire que je ne suis pas l'élève la plus studieuse qui soit, et même que j'ai d'énorme lacune dans le reste des matières..."

« T'es du genre brosseuse ? C'est pas la fin du monde, en revanche, si tu veux combler tes lacunes, je peux t'aider là dedans.»

Je haussais doucement les épaules à sa question. En fait, j'avais du le croisé plusieurs fois pendant ces années. Il avait du faire son intelligent une fois ou deux, et c'était peut-être pour ça que je n'avais jamais daigné lui adresser la parole. Moi et les intello, on ne fait pas très bon ménage en général. Le côté "Je-sais-tout" m'agace un peu, je dois l'avouer.

"- J'ai du te croiser dans les couloirs, peut-être des cours, tu as du participer durant les cours. J'ai pas plus fais attention que ça."

Oui bon, ça le faisait pas trop de lui annoncer que je n'avais jamais vraiment fait attention à lui. C'était pas très sympas ! Mais j'allais me rattraper. J'abordais un grand sourire, puis ajoutais d'un ton un peu plus joyeux.

"- Mais bon, je vais réparer mon erreur maintenant ! Il n'est jamais trop tard pour faire connaissance."

Je gardais un petit sourire. La vie avait voulu que je me sociabilise un peu en prenant ce coup sur la tête qui m'avait rendu douce comme un agneau. Mais après tout, il n'y avait aucune raison de sortir les crocs, non ? Il n'avait rien de menaçant, au contraire, il avait l'air sympathique. Et il me proposait même de m'aider à combler mes lacunes. J'eu un petit rire amusé. Il ne savait pas ce qu'il me proposait là ! Je secouais la tête d'un air amusé.

"- Si tu savais, je crois que certains cours j'ai des manques depuis la première année ! Tu es sûre de pouvoir réussir un tel challenge ? Surtout que je n'ai pas la réputation d'être la fille la plus agréable à vivre !"

Je gardais mon air amusé, mais je n'abusais pas, il ne savait pas dans quoi il se lançait en me proposant ça. Et je n'étais pas contre un peu d'aide dans le fond. De mes résultats dépendaient mon avenir, et moi, je voulais un bel avenir, avec un bon métier, pour ne pas vivre comme mes parents.

Irélia semblait avoir déjà croisé le visage de Lins quelque part, certainement dans le château. D'un autre côté, peu d'élèves se recroisaient en dehors des cours à l'extérieur, il était rare que cela arrive. Bien entendu, Lins tentait toujours bien par un courrier de se donner rendez-vous l'été avec ses amis, mais il n'était pas évident de réunir tout le monde, ou même séparément, de tous les avoir. Phoebe, elle, était très proche de chez lui, étant donné qu'elle vivait chez sa tante depuis ses 13 ans, tante qui était sa voisine d'en face. En tout cas, une chose était certaine : la Serpentard et Lins n'avaient jamais entremêlé leur chemin en dehors d'un cadre scolaire.

"- J'ai du te croiser dans les couloirs, peut-être des cours, tu as du participer durant les cours. J'ai pas plus fais attention que ça."

Il était vrai que les prestations en Lins en classe ne devaient pas tout à fait être des plus dynamiques ou ludiques. Il n'aurait pourtant pas été jusqu'à les qualifier d'ennuyeuses, car elles étaient là pour élargir le savoir de chacun, en voulant élargir le sien, donc elles avaient de l’intérêt pour toute la classe globalement. Mais il ne pouvait pas leur en vouloir de ne pas suivre ce qu'il disait, de même que chez certains, c'était volontairement commis, car ils avaient soit horreur des cours, soit horreur des intellectuels engagés.

« Tu sais, tu ne serais pas la première. Je ne suis pas un bon orateur quand je m'y met, c'est vrai.. »

"- Mais bon, je vais réparer mon erreur maintenant ! Il n'est jamais trop tard pour faire connaissance."

La Vert et Argent semblait avoir de la bonne volonté de vouloir reprendre les choses en main. A Poudlard, on voyait beaucoup de monde en une journée, c'était indéniable, et on ne prenait jamais le temps de connaître un tant soi peu les autres.

« Mais c'est tout à ton honneur alors . » dit-il, en esquissant un fin sourire.

"- Si tu savais, je crois que certains cours j'ai des manques depuis la première année ! Tu es sûre de pouvoir réussir un tel challenge ? Surtout que je n'ai pas la réputation d'être la fille la plus agréable à vivre !"

S'il se souvenait bien des bagarres, effectivement, elle présentait une violence sans égale.

« Je ne me fie pas aux réputations des gens. Je préfère ne pas encrasser ma vision d'eux, j'aime nettement mieux découvrir par moi-même. »

Quant au manque d'étude de la Serpentard, le jeune homme lui répondit :

« Je ne pense pas que ça soit impossible à faire. »

Finalement, j'avais bien fais de m'étaler sur le sol, et d'être sonner au point d'être sympathique. On faisait de belle rencontre sonnée. Et maintenant que j'avais mes idées en place à nouveau, j'avais bien envie de rester sympathique avec Lins (en même temps, tant qu'il ne disait rien qui me déplaisait, je n'avais aucune raison de passer en mode vipère... je sors).

Je penchais la tête un peu sur le côté, le petit vent du couloir balayant doucement mes cheveux blond. Je gardais un petit sourire .

"- J'ai tendance à ne pas trop écouter en cours, j'avoue que de ce côté là, je suis plus celle qui va bavarder toute l'heure"

Fallait pas s'étonner si j'avais des lacunes pas possible. Mais je m'ennuyais en cours généralement. Les profs soporifique, ou la matière qui ne me plaisait pas. Et je passais ma vie à être un trouble-fête, à faire des conneries, à traîner ou à gueuler. Des fois j'étais sympas, comme là tout de suite. Ce n'était pas rare, mais j'étais quelqu'un de changeant selon la situation. Lunatique était le mot exact. Mais bon, il parait que cela fait mon charme.

Un sourire amusé apparut sur mon visage, il avait pas peur lui. C'était tout à son honneur. Et ça ne pouvait que me faire du bien d'avoir un professeur particulier ( ). Peut-être qu'il arriverait à retenir plus mon attention. Puis il fallait avouer qu'écouter un charmant jeune homme c'étai tplus attrayant que d'écouter une vieille pot.

"- Si tu es sûre de toi, je veux bien. Ça ne me fera pas de mal d'avoir un coup de main pour reprendre certaines choses. Et je veux bien même faire un effort de gentillesse, parce que j'ai tendance à m’énerver rapidement quand je n'arrive pas à quelque chose. "

Irélia prenait tranquillement ses aises face à Lins, basculant légèrement son visage pour que les courants d'air du couloir viennent lui fouetter la tête et sa chevelure blonde comme le blé. Elle paraissait tellement souriante, si satisfaite d'avoir rencontré Lins qu'il en devenait presque nerveux de regarder en face de lui une élève de la maison de Salazar Serpentard aussi bien l'accueillir. Il n'était pas du genre à les faire tomber comme des fleurs lorsqu'il passait devant eux. Le type intello de Serdaigle, c'était déjà difficile de supporter ce titre, mais si tout le monde était au courant de son statut ( bien qu'il n'en ait aucune honte d'être Sang Mêlé ) et du métier de sa mère ainsi que de la réputation de sa famille, il serait dans un sacré pétrin pour ceux qui avaient décidé de se joindre au côté obscur de la communauté des sorciers.

"- J'ai tendance à ne pas trop écouter en cours, j'avoue que de ce côté là, je suis plus celle qui va bavarder toute l'heure"

Elle ne se cachait pas de montrer son insolence. Le Serdaigle la dévisagea et fit mine de comprendre, de façon neutre. Mais au fond, pensait-il de qu'est-ce qui pouvait être de plus insupportable pour celui qui enseigne qu'un élève qui se fout ouvertement de son cours ? Lins n'était dès lors plus étonné qu'elle ait autant décroché dans ses points. Que l'on parle de temps à autre pendant une leçon, il n'y avait encore trop rien de grave et d'irrespectueux, mais si c'était pour faire sa pipelette à chaque heure de cours, le jeune homme n'osait pas s'imaginer le désespoir du professeur au bout du compte.

« Je n'irai pas jusque dire que certains profs à Poudlard sont hyper enthousiasmant. Mais écouter est quand même un atout pour ta réussite, et aussi un peu plus joyeux pour le professeur, tu ne trouves pas ? »

Sa franchise passait avant tout, et il était certain qu'il n'aurait pas pu s'autocensurer, se connaissant lui-même au niveau de la sincérité. Il n'avait cependant ni attaqué Irélia, ni agressé, son ton avait été parfaitement serein, détaché et amical, Lins pensa donc qu'elle n'avait aucune raison de répondre de travers, et lui de s'inquiéter, bien qu'ils venaient à peine de faire connaissance.

"- Si tu es sûre de toi, je veux bien. Ça ne me fera pas de mal d'avoir un coup de main pour reprendre certaines choses. Et je veux bien même faire un effort de gentillesse, parce que j'ai tendance à m’énerver rapidement quand je n'arrive pas à quelque chose. "

Un sourire jalonna à nouveau les lèvres de Lins, le style un peu craquant cette fois, ravi de voir qu'elle se donnait la peine de faire un effort. Il tenta au moins de la rassurer par la suite :

« Ce n'est rien si tu t'énerves vite, je suis d'un naturel calme, donc au moins on se complète ainsi. Dis moi par quoi tu voudrais commencer ? Il y a certainement un bon nombre de matières, j'imagine mais autant décider toi-même ce que tu veux faire ».

J'avais toujours eu l'amitié facile (et l'amour, et le sexe... XD) avec les Serdaigle. Ma sœur en était une après tout. Alors si je blâmais les gens de cette maison, je blâmerais mon propre sang. Ils m'avaient toujours beaucoup apporté. Et puis, il avait eut le mérite de me faire oublier ma lettre de ce matin. En parlant d'autre chose, et en tombant j'avais zappé tout ça. C'était très bien comme ça. Et il fallait en profiter avant que je ne sois en proie à une nouvelle crise d'énervement, et avant que je ne me mette à crier partout sans raison apparente.

Bref, je le regardais, gardant un petit sourire. Il est vrai que j'avais du mal à accrocher à certains cours. C'était pas faute d'avoir essayé. Mais j'étais quelqu'un qui ne tenait pas en place. Et c'était étonnant que je ne fasse pas de Quidditch, mais je n'étais pas à l'aise sur un balais, enfin plutôt sur les hauteurs. Et a partir du moment où j'avais décroché, j'avais commencer à être insolente. C'était plus fort que moi, je me sentais agressé, et fallait directement que je réponde. Ce qui expliquait également mes nombreuses heures de colles. Il avait raison, certes, mais à partir du moment où je ne comprenais plus rien, et où je n'y arrivais plus, je n'avais plus envie de faire d'effort.

"- Oui, j'avoue. Mais à partir du moment où j'ai décroché, j'ai commencé à être très... comment dire... ailleurs à chaque cours. J'y peux rien, c'est plus fort que moi."

Etrangement, je ne m'étais pas sentie agressé par le jeune homme, qui avait été sincère, mais agréable. C'était donc ça dire la vérité en étant calme ? Moi je ne connaissais que la méthode violente. La méthode douce passait mieux, effectivement. C'était peut-être pour ça que j'étais très mal vue, à force de m’énerver aussi vite. J'étais une colérique depuis ma naissance. C'était pas prêt de se calmer. Et même si ma réputation voulait que je sorte ma baguette plus vite que mon ombre, je n'en ferais rien cette fois. Juste parce que ce ton amical m'avait surprise.

Je gardais un petit sourire. Une matière en particulier, je me mis à réfléchir. C'est vrai, il y en avait beaucoup. Botanique, Métamorphose, Histoire de la magie, Astronomie... Un air pensif apparut sur mon visage.

"- Hum, je pense à Métamorphose. Ou la Botanique. En fait ce sont deux grosses matière qui pourrait me servir plus tard je crois. Et où j'ai eu D aux BUSE."

J'avais un petit sourire gêné. Pas de gêne face à lui, mais face à mes notes catastrophique.

Irélia n'était pas la première élève en décrochage que Lins rencontrait. Pour preuve, elle ne serait pas la dernière à qui il aurait du dispenser des leçons pour les soutenir à l'école. Sauf que généralement, il s'agissait de ses amis ( pas de Serdaigle bien sûr, encore était-il nécessaire de le préciser ce détail ) et non pas de personnes qui lui étaient très peu familières. Mais rien de tel que d'élargir ses aides dans les cours près de ceux qui en avaient besoin. Et Irélia semblait manifestement en grand manque de leçon de rattrapage, ce que Lins abordait à un niveau important à ses yeux.

"- Oui, j'avoue. Mais à partir du moment où j'ai décroché, j'ai commencé à être très... comment dire... ailleurs à chaque cours. J'y peux rien, c'est plus fort que moi."

« Tu n'es pas la première que je vois freiner son enthousiasme quand il s'agit d'aller en cours. Mais généralement, je t'avouerais que c'est principalement Histoire de la Magie que ceux que j'ai connu délaissent. Au niveau pédagogie, Mr Binns est au plus bas, il n'y a rien de moins certain. Mais bon, j'imagine que ça arrive ailleurs que dans sa classe »

Lins s'installa en face de la Serpentard, sur le bord, et sortit avec sa baguette deux cahiers de son sac. Il était sûr qu'elle répondrait positivement à sa demande concernant son envie de vouloir mieux réussir à Poudlard. Vu la pression que certains parents infligeaient régulièrement à leurs enfants, et encore davantage en dernière année, le stress de la réussite devenait une véritable inquiétude, et parfois une anxiété. Le Serdaigle ne pouvait pas prétendre qu'il l'ait connu, ce genre de sentiment à l'école, vu qu'il n'a jamais vraiment eu de mal pour l'étude et que ses résultats ont toujours été à la hauteur de ce qu'il voulait apporter comme notes.

"- Hum, je pense à Métamorphose. Ou la Botanique. En fait ce sont deux grosses matière qui pourrait me servir plus tard je crois. Et où j'ai eu D aux BUSE."

« D ? C'est nettement mieux que T comme Troll après tout, ça prouve que tu as tenté un minimum de vouloir mettre quelque chose sur ta feuille d'examen. Alors voyons..commençons par la métamorphose. Est-ce que tu as déjà une quelconque idée de ce que c'est ? Ne m'en veux pas de te poser cette question, mais j'veux m'assurer de savoir à quel niveau je dois commencer avec toi? »

En effet, il aurait été imprudent s'il avait commencé à lui apprendre une matière plus avancée si elle était restée calée au niveau débutant. A ce moment-là, il l'aurait encore plus enfoncée dans des problèmes de lacunes qu'autre chose.

Je n'étais pas du genre lâche, enfin quand je me lançais un défi. Et Lins m'en avait offert un beau là. Rattraper tout mes cours me semblait impossible. Mais je pouvais au moins essayer de rattraper les bases, ce qui faciliterait mes révisions pour les ASPIC. Si je révisais. J'étais allée au BUSE sans vraiment réviser, je n'avais pas eu de résultat approprié, mais pas si catastrophique. J'avais entendu pire que moi.

"- Ah oui, j'ai eu un T en Histoire de la Magie. Il est soporifique à souhait, Mr Binns. Mais après, j'avoue que pour les autres, j'ai eu du mal pour diverses raisons. Et je ne compte plus les heures de colles non plus. J'ai voulu en profiter un peu. Peut-être trop !"

Je me confiais, mais seulement sur l'école. Ne croyez pas que je vais aller lui raconter ma vie, mes plus sombres secrets, enfin bref, ce n'était que du superflue. Et pas plus que ce que les autres pouvaient voir de moi.
Son côté positif me fit doucement sourire. A côté, je ressemblais à la fille la plus pessimiste du monde. Et si sa positivité me motivait un peu, si si je vous jure, j'avais quand même ce doute au fond de moi. Je n'étais pas sûre de réussir à maintenir mon attention assez longtemps.

"- Tu es bien positif, D c'est quand même Désolant, et même si c'est mieux que T, ça reste au ras des Mandragores."

Sa question me surprit un peu, mais je me pris au jeu. Je n'avais pas la définition exact. Alors je décidais de dire ce que je pensais ce que c'était. Au moins il verrait où j'en étais. Et en plus la métamorphose, ça pouvait m'être bien utile plus tard, pour.. .Enfin, vous voyez. Et même si vous ne voyez pas, ce n'est pas grave.

"- Pour moi c'est simplement le changement de formes d'un objet en un autre objet. Ou d'une créature en objet. Ou inversement."

"- Ah oui, j'ai eu un T en Histoire de la Magie. Il est soporifique à souhait, Mr Binns. Mais après, j'avoue que pour les autres, j'ai eu du mal pour diverses raisons. Et je ne compte plus les heures de colles non plus. J'ai voulu en profiter un peu. Peut-être trop !"

« Et bien écoute, c'est toujours bon de l'avouer. »

Elle semblait être surprise de le voir développer autant d'optimisme à son égard. Lins devait-il alors penser qu'elle n'avait pas été très favorisé du milieu où elle venait pour se discriminer de la sorte et d'être négative ? Elle l'intriguait comme personnage. Il voyait rarement des Serpentards, un jour brutalisant des élèves, le lendemain se lamentant de leurs échecs.

"- Tu es bien positif, D c'est quand même Désolant, et même si c'est mieux que T, ça reste au ras des Mandragores."

Il ne pouvait pas dire qu'il n'avait pas tenter de l'encourager cependant. Pour une fille qui n'était pas du genre studieuse, un D paraissait tout de même bien approprié dans son cas si elle n'assistait que très rarement aux cours et qu'elle ne prenait pas vraiment soin d'ouvrir un tant soit peu quelques pages de ses bouquins.

Soit, il était l'heure de passer à un stade bien plus sérieux que celui d'une discussion sur des notes de bulletin et les attentes quant au professeur. Lins voulait véritablement comprendre quelles lacunes feraient défaut à Irélia lorsqu'il l'entendrait parler de ses savoirs. Il la regarda dans les yeux d'un air intense, sans doute un peu trop impatient de découvrir l'apprentissage que la Serpentard avait pu acquérir jusqu'ici.

"- Pour moi c'est simplement le changement de formes d'un objet en un autre objet. Ou d'une créature en objet. Ou inversement."

« C'est vraiment pas mauvais, au moins tu n'es pas au niveau gros débutant qui n'a vraiment rien compris à ce que c'était. Bon et maintenant, pourquoi pas un peu de pratique ? Qu'est-ce que tu sais faire comme métamorphose ? »

Lins songea d'un air nostalgique à la fois où ils avaient du transformer des poussins en cafetière. Certains avaient fait de jolis carnages ce jour-là, parfois même sanglants au point de vous en faire tourner de l'oeil. Mais soudain, une porte claqua dans le couloir, le jeune homme ne put deviner de laquelle il s'agissait, vu que le septième étage regorgeait essentiellement d'entrecroisements de couloirs et par conséquent, disposait d'un bon nombre de porte. Il ne tarda pas à se rendre compte que Peeves commença à ouvrir toutes les portes à la volée, et répandait autour de lui une susbtance très étrange.

« Qu'est-ce que tu fais encore ? »

« Tais toi intello de mes deux, ou je te fais bouffer ce que j'ai en main »

« On en a déjà discuté Peeves. Tu n'es qu'un esprit frappeur. Je n'ai pas peur de toi »

L'audace de Lins venait étrangement de remonter à la surface. Peeves le dévisagea, irrité et remarqua la présence de la blondinette à côté de lui.

« On flirte, Icho ? »

Ce n'était pas vraiment me lamenter. Mais voir la réalité en face. J'étais et je serais toujours incorrigible. Et je l'avouais, j'en étais presque fier. Mais bon, je voulais mes ASPIC, alors j'allais ravaler ma fierté et demander son aide. Sans vraiment demander en fait. Ça avait du bon d'être gentille parfois.

"- Oui, je ne suis pas non plus si mauvaise. Et je crois que niveau transformation, j'avais a peu près réussi à transformer un rat en verre à pied. Enfin, il avait garder sa queue quand je l'ai fais. Et puis j'avais tenter de transformer une balle en souris. Je ne te raconte même pas le carnage. Et je confonds les sors aussi."

J'avais un sourire amusé. Oui ça m'amusait. En fait c'était plus la situation quand ça s'était produit qui me faisait sourire à ce moment là. Mon ignorance créait des situations cocasse. Mais quand j'entendis la porte claquer, je relevais la tête. Pour apercevoir Peeves qui rependait un truc bizarre derrière lui. Je fronçais les sourcils. C'était quoi ce qu'il rependait sur le sol ? Et j'écoutais alors le jeune homme prendre de l'assurance face à l'esprit frappeur. Et la dernière phrase de l'esprit me fit rigoler doucement. Flirter, quel blagueur ce Peeves.

"- Tu perds ton temps avec nous, Peeves. Va donc voir ailleurs si on y est."

J'avais pris un ton un peu dur et cassant. Je n'aimais pas trop les esprits frappeur. Mais avec ce qu'il avait dans les mains je m'inquiétais un peu. Parce que je ne savais pas trop ce qu'était la substance. Et si c'était un truc dangereux, on allait être bien mal s'il décidait de nous asperger avec. Oui j'avais l'imagination débordante.

"- Oui, je ne suis pas non plus si mauvaise. Et je crois que niveau transformation, j'avais a peu près réussi à transformer un rat en verre à pied. Enfin, il avait garder sa queue quand je l'ai fais. Et puis j'avais tenter de transformer une balle en souris. Je ne te raconte même pas le carnage. Et je confonds les sors aussi."

Lins la contempla en train de sourire à sa propre bêtise, ce qui lui provoqua quelques gloussements aussi de son côté. Surtout pour la balle en souris, ça devait être certainement la chose la plus répugnante qu'il ait jamais entendu. Des catastrophes auxquelles il avait pu assister en direct, il n'avait pas tellement tant l'occasion d'en avoir. Elles demeuraient tout de même assez rares car même si on était jamais un métamorphe né, chacun essayait de se donner un maximum pour ne pas décevoir le professeur McGonagall. Surtout qu'elle était sans doute l'une des professeurs les plus exigeantes de Poudlard, mais sa façon de raisonner ne déplaisait cependant pas tant que ça au Serdaigle.

« On arrangera tes lacunes, ne t'en fais pas, même si c'est le niveau élémentaire, c'est quand même pas mal, je ne dois pas non plus tout t'apprendre comme si tu ne savais rien, donc ça ira même plus vite que prévu. »

Hélas, Peeves en avait décidé autrement. Avec ses airs de vicieux, l'esprit frappeur flottait à vitesse élevée dans les airs en trimbalant avec lui une énorme masse bleue gelifiée gluante que Lins ne parvint pas à identifier car Peeves prenait soin de lui cacher.

*Tellement vicieux qu'il nous a enfermé et qu'il sait qu'il doit rien me montrer s'il veut pas que je le coince*

"- Tu perds ton temps avec nous, Peeves. Va donc voir ailleurs si on y est."

La Vert et Argent, à l'écoute de son ton acerbe, était apparemment elle aussi bien habituée à Peeves. Mais l'esprit frappeur ne semblait pas s'arrêter à si bon chemin. Il s'évapora aussitôt, et à peine eurent-ils le temps d'entendre un pop derrrière eux qu'il réapparut pour tirer les cheveux d'Irélia et les induire de la substance dégueulasse qu'il avait eu sur lui. Lins eut peine à le dégager, il tenta de se ruer sur lui, mais Peeves, bien trop agile, s'écarta aussitôt après avoir déjà commis son acte ignole et monta jusqu'au plafond, menaçant avec sa grosse masse gluante entre les mains :

« Tu vas adorer mon petit cadeau, petite pouffe de Serpillière ! »

« Peeves, arrête de faire l'enfant, qu'est-ce que c'est ? » demanda Lins d'un ton de supplice car il savait qu'il aurait peu de chance de lui tirer les verres du nez.

J’allais répondre quand Peeves intervint dans notre première leçon. Et cela ne présageait jamais rien de bon. C’était bien connu, les passages de Peeves dans le château se faisaient toujours remarquer. On avait beau rester sur nos gardes, on savait pertinement que cette gelée gluante et verte ne laissait rien prévoir de bon. Et j’avais pensé juste…

S’il y avait bien une partie de moi qu’il ne fallait pas agresser, c’était mes cheveux. Ils étaient assez longs, et j’en prenais soin. Et c’était la seule partie de moi dont je prenais vraiment soin. Et quand Peeves réapparut par derrière pour attraper mes cheveux et les tirer, je vis rouge directement. Mais c’était une bonne raison de s’énerver, non ? Et si j’avais su que ma simple phrase allait me donner le droit d’avoir une substance vert gluante dégueulasse dans les cheveux, je me serais tu. Mais vous me connaissez, je ne suis pas de ce genre-là. Et pour l’heure, je laissais échapper un petit cri de douleur, parce que Peeves n’y allait pas de main morte avec ma chevelure. Et j’avais beau mouliner les bras en arrière pour tenter de l’arrêter, ça ne servait à pas grand-chose. Mise à part me faire un peu plus mal. Et il me lâcha enfin. Je passais mes doigts dans mes cheveux, la substance verte collait, et en plus ça puait. Et ça donnait une teinte verte à mes beaux cheveux blonds. Et j’étais certaine que la simple magie ne suffirait pas à me débarrasser de ça. Mon nez se gonfla un peu, laissant échapper un souffle de rage. Je devais être rouge de colère. Mon poing se serra, partant dans le sol, de toute façon je n’aurais jamais pu frapper l’esprit, il était bien trop haut déjà.
Je relevais les yeux, me mordant la lèvre. Il avait réussi à m’énerver, et je n’étais pas vraiment enclin à me calmer. Mes yeux bleus lançaient ces éclairs habituels d quand j’étais en colère. Je me relevais silencieusement, pour le moment, la substance dégoulinant un peu sur le sol.

« - Je te promets Peeves qu’un jour tu regretteras ce geste, et c’est bien dommage que tu sois déjà mort, tu n’imagines même pas comme j’ai envie de te tuer là ! Et tu as interêt à nous dire ce que c’est ! »

Je tournais ma tête vers le jeune Serdaigle, mes yeux implorant un peu d’aide. A cet instant, et sûrement à cause de la panique, je ne savais pas quoi tenter sur mes cheveux pour enlever ce truc vert de mes cheveux. Et le peu que j’avais sur les doigts ne s’enlevait pas non plus très bien.

« - J’ai peur de savoir ce que c’est… Ça colle, ça pue, et c’est en train de teindre mes cheveux en vert ! »

Le problème avec Peeves, c'est qu'au niveau de la vengeance suite au ressentiment qu'on avait vis à vis de lui, les choses se compliquaient énormément. D'une certaine transparence et sans opacité, Peeves n'était qu'un esprit frappeur, impossible donc de le heurter ou de le frapper. Et de surcroît, c'était le genre de personnes qui n'en faisait qu'à sa tête. D'un point de vue borné, on ne pouvait faire mieux.

La violence de son acte était tout de même inouïe : Lins pensait même avoir vu les cheveux d'Irélia s'étirer à un point tel qu'ils auraient pu totalement être déraciné. L'esprit frappeur ne s'en souciait guère, c'était comme arracher de l'herbe d'une grosse motte de terre pour lui. Bien que lui n'en ait absolument rien à faire ( ni à regretter au passage ), la Serpentard sembla s'exciter de plus en plus, son visage prit un ton violacé et sa voix laissait planer une fureur sans pareille.

« - Je te promets Peeves qu’un jour tu regretteras ce geste, et c’est bien dommage que tu sois déjà mort, tu n’imagines même pas comme j’ai envie de te tuer là ! Et tu as interêt à nous dire ce que c’est ! »

Mais Peeves ricana de plus bel et s'envola pour traverser une fenêtre. On l'entendit toutefois encore rigoler pendant quelques secondes après ça. Irélia demeurait à la fois confuse, exaspérée et colérique. Un cocktail dont Lins craignait qu'il menacerait la stabilité mentale de la jeune femme. Celle-ci avait subi un choc si bouleversant avec sa chevelure qu'elle était loin d'avoir repris ses esprits.

« - J’ai peur de savoir ce que c’est… Ça colle, ça pue, et c’est en train de teindre mes cheveux en vert ! »

« Attends, je vais regarder à ça. »

Le Serdaigle posa ses doigts dans ses cheveux, sans se soucier de savoir ce que cette gélatine verte pourrait bien faire à ses doigts et examina les dégâts en profondeur. Sa peau semblait s'humidifier bizarrement. C'était comme si de l'eau émergeait de la peau de son crâne et inondait ses cheveux. Le Serdaigle craignit le pire mais il prit le temps de réfléchir pour ne pas s'avancer sur un diagnostic qui serait faux. Ca servait de passer son temps à lire des bouquins de 3000 pages dans le rayon « Médicomagie ».

« Mmh. C'est soignable, mais il va falloir ne pas trop tarder pour ça. Il t'a jeté des sucs gastriques de Billywig, un insecte magique natif d'Australie. Leurs sécrétions ont tendance à humidifier toutes les surfaces qu'elles touchent, donc ton crâne va bientôt ressembler à une fontaine si on ne fait rien. D'autant plus que ces insectes ont la propriété de donner le tournis si ils nous piquent, je me demande s'il se passe la même chose dans leur sécrétion. Soit, reste tranquille je vais arranger ça. »

Le regard noir dirigé vers l'esprit frappeur, je respirais un peu rapidement, ce qui présageait rien de bon. Et comme je n'avais pas envie de m'en prendre au pauvre Serdaigle à mes côtés, qui n'avait rien fait, je fermais mes yeux en soufflant un bon coup. Et malgré les ricanements agaçants de Peeves qui s'envolaient dans les airs au fur et à mesure qu'il s'éloignait, je prenais sur moi. Au bout d'un certain moment, je posais mes yeux sur mes cheveux blonds, enfin vert, et la fureur fit place à une certaine panique. Imaginons un instant que mes cheveux restent vert, comment j'allais pouvoir plaire à Ez' encore ? Futile comme pensée, mais bon, dans ces moments là, on pense à un peu tout et n'importe quoi. Je plaçais mes mains de chaque côté de ma tête, sans toucher mes cheveux, mais comme pour me créer une "aura" de protection. Je tapais d'un pied, en secouant doucement ma tête.

Je relevais alors mes yeux vers Lins, un air affolé sur le visage. Le laissant regarder, et même toucher mes cheveux, je me mordillais la lèvre. Il prenait du temps pour réfléchir, et limite ça m'agaçait. Et les secondes me paraissaient des heures. Et je me retenais de le presser, ce qui aurait pu le freiner dans son diagnostic. Mais ma tête ne devait pas trop l'aider.

Il finit alors par m'expliquer que c'était soignable, mais qu'il fallait pas traîner. Des sucs gastriques ? Mais c'était le genre de chose qui pouvait faire fondre des cheveux ça ! Mes yeux se firent gros et ronds comme des billes, tandis que je saisissais le bras du jeune homme d'un air désespéré, en le secouant doucement. Je ne voulais pas tomber dans les pommes, ne plus avoir de cheveux, ou pire encore !

"- Vite, vite, vite... Imagine que ça fasse fondre mes cheveux en plus. Ou pire encore. Mais comment rester tranquille, c'est horrible ! Il paye rien pour attendre. Je vais le.. Non pas le tuer, il est déjà mort, mais je ne sais pas encore..."

J'aurais pu continuer longtemps à parler vu comme j'étais paniquée. Mais je respirais un bon coup avant de dire.

"- Bon je te laisse faire. J'essaie de me calmer."

PS : Désolééééééééééééééééé ♦ Watching you in a strange way ? ♦ { PV Irélia } 2231767932

♦ Watching you in a strange way ? ♦ { PV Irélia } 1019892307

Les sucs gastriques des Billywig se répandaient à une vitesse folle, encore pire que la peste. Et dans un sens, cette propagation terrible paraissait influencer aussi l'humeur d'Irélia dont la tête chauffait à fur et à mesure que cette substance gélatineuse verte courait sur son crâne. Elle n'avait pas autant de patience que lui, donc il serait idiot de lui dire « Les choses vont s'arranger bientôt » tandis que sa chevelure se rapprochait dangereusement du ton vert sapin.

"- Vite, vite, vite... Imagine que ça fasse fondre mes cheveux en plus. Ou pire encore. Mais comment rester tranquille, c'est horrible ! Il paye rien pour attendre. Je vais le.. Non pas le tuer, il est déjà mort, mais je ne sais pas encore..."

D'un ton à peine rassurant et impassible, Lins sembla vouloir rassurer :
« Ca ne les fera pas fondre. De ce que j'ai appris, ce n'est pas le genre de sort qui te serait réservé même si on penserait l'inverse. »
Et il s'abstint de rajouter « en fait tout le monde penserait l'inverse » mais ça ne servirait qu'à attiser peut être davantage son énervement.

"- Bon je te laisse faire. J'essaie de me calmer."

« Sage initiative. »

Lins sortit sa baguette. Il était conseillé de ne jamais mélanger des sucs de quelconque créature avec des potions, donc pour enlever cette masse gluante, il était bel et bien obligé de pratiquer des enchantements spécialement conçus à usage médicale. Rien à voir avec ''Ferula'' qui permet de faire apparaître une attelle. Des mots latins qu'il avait mémorisé dans un volume d'une longue série qui pesait bien ses 2 kilos de pages sans doute.

« Cardiacus sucus itineris ave »

Un léger filet argenté jaillit lentement de sa baguette, on aurait dit comme de la peinture métallique qu'on étale sur des barrières, sauf qu'ici, elle brillait de petites étoiles et semblait bouger d'elle même. Le filet coula et commença à couvrir progressivement tous les cheveux d'Irélia, guidés par les mouvements de baguette assez étranges qu'éxécutait Lins pour bien étaler et faire pénétrer l'enchantement.

« Ca va tout de même prendre du temps, je ne suis que novice dans la matière, un vrai médicomage le ferait beaucoup plus rapidement que moi. Passons le temps, tu habites où ? »