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 Maudit couloir

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Ludovic Descremps
Ludovic Descremps


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MessageSujet: Maudit couloir   Maudit couloir Icon_minitimeJeu 30 Oct - 17:46



Maudit couloir Giphy
Maudit couloir

C'était la quatrième... cinquième, fois que Ludovic se faisait tirer du sommeil par le professeur d'astronomie pour contempler les étoiles alors que tout le monde dormait. Cinquième ou sixième, peut-être plus. Il n'avait pas prit la peine de compter. Chaque fois c'était le même rituel, l'ancien Poufsouffle tambourinait à la porte au risque de la démolir, puis il l'entrainait dans les escaliers jusqu'à la tour qui abritait sa salle de cours et ils passaient de longues heures à contempler les beautés de l'univers avant de redescendre pour le premier étage et retourner à leur chambre respective. Toujous à la même heure, toujours le même jour, sans jamais savoir quand. Si l'idée que le professeur d'astronomie puisse surgir à n'importe quel moment avait stressé le français quelques temps au point qu'il avait passé quelques nuits blanches supplémentaires, il avait fini par s'y faire, rassuré par cette certaine routine. Désormais, il attendait le jour - enfin la nuit - de leurs sorties avec impatience et se trouvait presque parfaitement réveillé lorsqu'il ouvrait la porte à son bavard préféré. Il trouvait alors la route jusqu'au dernier étage infiniment longue et se pressait tellement pour y être qu'il avait même oublié de refermer derrière lui une fois.

Ce soir-là, le temps avait été particulièrement dégagé, le spectacle magnifique, jusqu'à ce qu'une pluie fine et glacée se mette à tomber, forçant les deux hommes à se replier. On sentait que l'hiver ne tarderait pas et serait rigoureux, mais cela n'entachait en rien le moral du professeur de sortilèges, bien au contraire. Alors que les deux amis venaient d'atteindre le pallier du cinquième étage, Ludovic semblait ne plus pouvoir tenir en place. Il marchait mains dans les poches en zigzag pour ne pas trop dépasser son ami, ayant l'air de bondir sur place à chaque pas comme s'il s’apprêtait à piquer un sprint, excité comme au bon vieux temps où ils étaient tous les deux enfants.

— On pourrait voir des nébuleuses tu crois ? demanda-t-il d'une voix pressée sans prendre la peine de chuchoter. C'est plus compliqué non ? Il faut de bonnes conditions et puis il faut les trouver. Tu sais où elles sont ? Il se tourna vers Jon, marchant de côté. J'ai jamais vu de nébuleuse, j'adore le nom des nébuleuses, c'est comme le nom des constellations, le mot nébuleuse aussi c'est très... il fit un pas en marche arrière nébuleux et puis les nébuleuses tout court d'ailleurs c'est tellement joli toutes ces couleurs verts, mauves... C'est de la poussière d'étoile c'est ça ? Virage sur une jambe et il regardait de nouveau la route. Je me demande ce qui leur donne cette couleur et puis toutes ces formes on dirait des bestioles, des nuages, du sable ou un mélange. C'est comme les aurores boréales, c'est beau ça aussi. J'en ai vu tout un tas. C'est à cause des éruptions solaires les aurores boréales, elles cassent le champ électromagnétique de la Terre, mais pourquoi elles sont si souvent en vert je me demande... Petite pause, il fit deux grands pas pour se trouver devant son ami et repassa en marche arrière. Tu crois que toutes les planètes ont des aurores boréales ? Je pense que oui, ça serait logique et en même temps non parce qu'elle n'ont pas toutes de champ électromagnétique si ? Je sais pas, je me demande si toutes les aurores boréales de l'univers ont la même couleurs ou si les couleurs sont les mêmes sur toutes les planètes. Je crois que non, je sais pas. Je me demande si on les verrait si on y allait. Je voudrais y aller t'imagine tout ce qu'on pourrait trouver ? Il reprit son souffle, fit un tour sur lui-même, se laissant dépasser par l'ancien Poufsouffle, puis rattrapa le rythme. T'as déjà vu des aurores boréales ? C'est grand, ça prends tout le ciel et c'est vraiment magnifique. Oh ! Et puis le soleil aussi ! C'est vrai qu'il y en a des bleus ? J'adorerais voir un soleil bleu, quelqu'un m'avait montré une image avec un soleil bleu, mais je sais pas si ça existe vraiment...

Il se remit de dos, marche arrière, alors qu'il se lançait dans un grand monologue sans répits à propos de la température du soleil, puis de celle de la planète la plus proche là, il ne savait plus laquelle, mais c'était pas Mars. Il aimait bien Mars d'ailleurs, il le dit à voix haute. Puis il se lança dans la comparaison du nom des planètes, déclara qu'il aimait beaucoup les noms de planètes et qu'il trouvait original que certains parents donnent des noms d'étoiles à leurs enfants comme Sirius Black, mais là n'était pas la question et il finit par retourner sur son sujet initial après un "On parlait de quoi déjà ?" et un petit temps d'hésitation. Il ne regardait pas où il allait et c'était déjà un miracle qu'il ne se soit pas prit les pieds dans un tapis alors qu'il coupait à droite à gauche le passage du professeur d'astronomie. Il parlait et parlait, pire que Jon, sans laisser plus d'une minute d'affilé de temps mort à son interlocuteur, excepté une fois pour éternuer. Il était bien partit pour continuer son monologue jusqu'au troisième ou deuxième étage au moins et aurait bien du mal à trouver le sommeil malgré son retard de plus en plus croissant. Enfin, ça n'avait aucune importance, ce qui l'intéressait pour le moment c'était de savoir combien de météorites avaient percutés la Terre l'année de sa naissance, quel était le principal gaz de Jupiter et si Jon prévoyait déjà la prochaine excursion.



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Jon Lakenstridge
Jon Lakenstridge


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MessageSujet: Re: Maudit couloir   Maudit couloir Icon_minitimeDim 2 Nov - 22:58

Maudit couloir Giphy

Une sorte de petit rituel s'était instauré entre le Professeur d'Astronomie et le Français, quelque chose que ni l'un ni l'autre ne manquerait pour rien au monde, un moment que chacun attendait avec impatience, et ou tous deux retrouvaient cette complicité d’antan, Aidrian en moins. Ces petites virées régulières étaient devenues en seulement quelques temps un moment de complicité presque indispensable pour les deux enseignants, et Jon remarquait lors de ces sorties nocturnes que son ami y prenait de plus en plus de plaisir, et il savait alors qu'il avait bien fais de le sortir de son lit, la première fois.
Voila bien quelques temps que l'un et l'autre semblaient de plus en plus s'amuser et s'exciter lors de leurs petits moments entre eux, et cela se voyait d'autant plus sur Ludovic qui commençait à parler comme lorsqu'il était plus jeune, et je la même façon que Jon désormais.
D'ailleurs, comme pour s'adapter à ce brusque changement de comportement, le Professeur d'Astronomie était lui aussi "retombé en enfance".
Contrairement à d'habitude, il ne parlait pas énormément, écoutant poliment son ami raconter ses moindres pensées, tout comme lui d'habitude. Plus jeune, il était pareil, parlant énormément lorsqu'il avait un moment de silence et lorsqu'il s'excitait, mais le reste du temps, il ne parlait pas pour ne rien dire. Et c'est ce qu'il se passait.

Jon était amusé de voir son meilleur ami accélérer puis l'attendre, avant de prendre de retard et de reprendre son manège là ou il l'avait laissé, continuant de lui conter toutes ses pensées aussi petites soient elles, et lui, il hochait légèrement la tête lorsque l'ancien Serdaigle lui posait des questions sans pour autant attendre les réponses.
Ca lui rappelait quelque chose...! Ah oui! Lui-même!
Il fut d'ailleurs surpris de découvrir toutes les choses que Ludovic savait sur les étoiles, enfin ici,  les nébuleuses, évidemment, le Professeur d'astronomie n'ignorait pas qu'il appréciait l'astronomie, mais à ce point... Bluffant.
Le jeune père avait perpétuellement envie de répondre à... à tout en fait, rétorquant que oui, ceci était juste mais qu'il y avait un "mais" avant de se lancer dans cette explication, ou de répondre par la négative pour corriger son ami, sauf qu'il savait parfaitement que s'il se lançait dans cette idée, il ne réussirait pas à s'arrêter, mais aussi que ses oreilles en souffriraient.

Non, sérieusement, vous imaginer deux poules en train de piailler?
Bah...C'est bruyant!

"Oui, pas vraiment, oui, c'est vrai, oui, c'est leur composition qui va du gaz aux divers étoiles qui les éclairent, seulement celles dotées d'une athmosphère donc peu, j'imagine oui, oui, encore oui..."
Il répondait mentalement à toutes ses questions, songeant que pour le moment, Ludovic devrait rester dans l'ignorance tant qu'il ne lui laissait pas une pause, mais bon... Ces moments lui avaient tellement manqués lors de ses dernières années à Poudlard! Alors qu'il parle, "la grande asperge", cela ne gênait pas l'astronome.

Une forme sombre se dessina ensuite au fond du couloir, Jon crut tout d'abord qu'il e faisait des films, après tout, à cette heure-ci, il ne croisait habituellement personne dans les couloirs, alors pourquoi cette fois serait différente?
Le Professeur de sortilèges continuait encore de parler, et son ami ne le retint toujours pas, continuant de l'écouter, mais il se désintéressa de son bavardage lorsque la forme se fut un peu plus nette: grande, avec des courbes impressionnantes, d'accord, c'était une femme.
Mais quelle femme dans Poudlard ressemblait à celle qui avançait vers eux?

-Ludovic... Ludo...?

Rien à faire, il ne l'écoutait pas, tournant autour de lui encore et toujours, excité comme une puce, parlant et parlant de tout ce qu'il lui passait par la tête...
Sauf qu'il était tellement plongé dans son idée qu'il ne remarquait absoluement pas que quelqu'un s'avançait vers eux, et que ce quelqu'un les avait remarqué -en même temps lorsqu'on est accompagné d'une poule qui ne cesse de piailler, c'est dur de passer inaperçu! C'était presque un miracle que personne n'était encore sortit d'un bureau ou d'une chambre pour leur crier de se taire!-.

-Ludooovi...

Cette fois, Jon n'eut pas le temps de finir se phrase que le Français fit de nouveau demi-tour pour lui faire face presque en sautant, se prenant brutalement la... personne qui était finalement arrivée à leur niveau.

-Bah bravo! Tu pourras pas te plaindre au moins cette fois, j'ai essayé de te prévenir !

Le père fit une légère grimace, avant d'enfin lever son regard sur la jeune femme qui lui faisait face.
Brune, assez grande, comme il l'avait deviné de loin, elle avait de beaux atouts, un visage assez sévère simplement animé par une lueur amusée dans le regard. Regard posé sur Ludovic d'ailleurs.

-Bonjour! Bien belle nuit n'est-ce pas? commença l'ancien Poufsouffle avec un sourire.

La jeune femme ne lui répondit pas, se contentant de hausser un sourcil en plantant son regard droit dans celui de Jon -qui eut d'ailleurs du mal à ne pas le détourner-, puis elle observa de nouveau le Professeur de Sortilèges avant d'enfin prendre la parole:

-Tiens donc... Monsieur le Professeur....! Quelle surprise de vous voir ici! Quel bel exemple pour vos élèves, magnifique.

Un rictus déforma ses lèvres, alors qu'elle ignorait royalement l'enseignant qui accompagnait celui qui semblait l'intéressait, puis elle reprit sur un ton étrange, entre le "rieur" et le "provocateur":

-Je peux savoir ce que vous faites ici? Accompagné de plus?

Elle leva enfin les yeux vers Jon, qui cette fois retint bravement son regard en souriant joyeusement. Il avait remarqué quelque chose, quelque chose qui lui rappelait agréablement de bons souvenirs, et que même si très discret, et que les anglais qui n'y faisaient attention ne devaient avoir remarqué, lui l'avait entendu.
Son accent.
Léger, discret, mais ses syllabe légèrement trop articulées ne trompait par le jeune père qui l'avait entendu si souvent par le passé. Elle était sûrement française, ou du moins, étrangère.

-Dis moi, commença le "british" avec un grand sourire pleins de sous-entendus, se tournant vers Ludovic, tu la connais?

Non, parce que si c'était le cas, rien que l'idée que son ami se soit enfin rapproché d'une femme... C'était plutôt excitant!

-A moins que cela ne soit votre compagnon. reprit la jeune femme alors que son sourire prenait des airs de prédateurs. Enfin, dans ce cas je ne juge pas vos goûts personnels, cela expliquerait même bien des choses, notamment pourquoi vous résistez aussi bien au charmes de tant de jeunes femmes qui vous tournent autour.

Dés que Jon entendit les premiers mots de la nocturne, il tenta de parler lentement, comme choqué par cette idée, mais aucuns sons ne sortit de sa gorge à son grand malheur. Il aurait presque put rougir que cela n'aurait pas été surprenant.
Par contre, ses mains elles, continuaient de bien fonctionner, et elles pointaient tour à tour lui, puis Ludovic, puis Linda puis Ludovic, alors qu'il lachait en un souffle des "Lui et... Moi ? Et... Lui et..." . Puis elles se secouèrent en tous sens avant de frotter le visage de l'enseignant.

-Ok! Doucement, on reprends! J'ai pas tout suivis moi! Vous êtes qui?

Pour toute réponse, la jeune femme leva le menton d'un air légèrement hautain -ce qui rappela au pauvre astronome cette satanée enseignante de métamorphose du doux nom de Minerva-, un sourire clairement amusé aux lèvres, puis elle fixa Ludovic en croisant les bras:

-Voyons voir si notre ami veux bien faire les présentations.
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Ludovic Descremps
Ludovic Descremps


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MessageSujet: Re: Maudit couloir   Maudit couloir Icon_minitimeLun 3 Nov - 3:05



Maudit couloir Giphy
Maudit couloir

Ludovic était en train de déblatérer sur le pourquoi du comment supposé de la gravité, les yeux levés au ciel, complétement noyé dans ses pensées, lorsqu'il heurta quelque chose de plein fouet. C'était curieux, à la fois dur et mou. Il le percuta de dos, c'était plutôt grand, il sentit le choc jusqu'à ses omoplates, une... tête peut-être. Il n'eut pas le temps d'identifier d'avantage, il fallait qu'il garde l'équilibre. Il agita les bras une seconde et fit un bond de côté, comme s'il s'était fait piquer par une guêpe. Il pivota aussitôt alors que Jon le réprimandait et s'apprêtait à s'excuser lorsqu'il reconnu celle qu'il venait de heurter. Il faillit bondir une nouvelle fois, mais se contenta de reculer pour s'aligner près de son ami, comme s'il voulait le protéger ou se cacher, sans  doute les deux. Il arqua un sourcil, visage fermé, parfaitement silencieux, fixant la surveillante droit dans les yeux. A côté de lui, Jon essaya de débuter la conversation. Peine perdue, il suffisait de voir l'air de la jeune femme pour savoir qu'elle n'écouterait pas. Il grinça des dents lorsqu'elle se mit à parler. Des sarcasmes, encore et toujours.

— Ce ne sont pas vos affaires, répliqua-t-il lorsqu'elle lui demanda ce qu'il faisait là.

Comme s'il avait besoin de se justifier, ils n'étaient plus des élèves, ils pouvaient bien faire ce qu'ils voulaient, se promener à toute heure. Il aurait très bien put lui dire qu'ils faisaient une ronde dans les couloirs après avoir entendu un bruit, qu'ils avaient prit le thé sans voir l'heure passer ou même dire la vérité, au fond ce que n'importe qui aurait fait, mais il sentait bien que quoi qu'il ait dit elle se serait moquée alors autant lui en donner le moins possible. En plus, c'était une question de principe que de ne pas lui répondre. L'ancien Poufsouffle lui posa soudain une question, obligeant Ludovic à tourner la tête. Il eut une seconde d'hésitation en voyant la tête de son collègue et fronça les sourcils. Oh, il n'aimait pas ce regard. Il ouvrit la bouche pour répondre, mais Oswin le devança, sortant la chose la plus absurde qu'elle aurait put dire. Lui ? Avec Jon ?! Aussitôt, le professeur de sortilèges reporta son attention sur elle, le teint rendu livide par le choc. Il voulut répondre quelque chose, n'importe quoi, mais rien ne sortait. Ah, quel beau duo de poissons rouges dans ce couloir maudit. Entre lui qui regardait la surveillante comme si elle avait eut soudain une troisième oreille au milieu du front et le professeur d'astronomie qui agitait les mains en bafouillant, ils n'avaient pas le moins du monde l'air suspect. Ludovic poussa un "Quoi ?!" étranglé alors que son voisin se frottait le visage. L'ébouriffé entendit à peine ce qu'il répondit à la surveillante, ni ce que cette dernière lui répondit ensuite d'ailleurs, enfin pas trop.

— Vous avez dis... commença-t-il alors qu'on lui laissait un silence. Quoi ?! Il tourna la tête vers Jon puis vers Oswin. Quoi ?! Sa voix commençait à partir dans les aiguës, d'accord, zen. Il secoua la tête et se frotta les yeux une seconde avant de revenir sur les deux autres. Ok, aucune importance. Qu'est-ce que vous faite là Oswin ? réponse, son boulot. Je veux dire, dans ce couloir en particulier, vous ne pouviez pas en prendre un autre ?

Depuis le temps qu'ils passaient par là sans croiser le moindre chat perdu, il avait fallut qu'ils tombent sur elle. A croire que le château était trop petit pour eux deux. Il devait être maudit, il ne voyait pas d'autres solutions. Si la surveillante était là à cause d'un élève il se serait fait plaisir de le punir comme il se doit. Il se racla la gorge, jeta un coup d’œil au professeur d'astronomie puis à la surveillante avec l'impression d'être un peu trop observé. Perturbant de voir ces deux visages presque côte à côte.

— Jon, Oswin, Oswin, Jon, fit-il un peu tendu. Il est marié et je ne suis pas gay.

Encore heureux qu'il ait connu et connaisse encore des personnes qui l'étaient où il aurait sans doute été beaucoup plus gêné de dire des choses pareilles. On était tout de même en 1975, l'éducation et ainsi de suite... mais bon, toujours en avance sur son temps, c'était un peu sa marque de fabrique. En avance, sauf quand la surveillante la plus euh... la surveillante la plus... irritante ? Perturbante ? Déstabilisante ? ... ? Mouais... En avance, sauf quand Oswin le surprenait dans un couloir comme un vulgaire élève avec son meilleur ami et lançait des sous-entendus douteux. Oui, entre autre.



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Linda Oswin
Linda Oswin


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MessageSujet: Re: Maudit couloir   Maudit couloir Icon_minitimeLun 3 Nov - 19:42



Maudit couloir 200


Linda Oswin

Ils avaient l'air pathétiques.
Tous les deux, aussi amusants que pathétiques.
Linda esquissa un sourire carnassier lorsque les deux amis tentèrent tant bien que mal de s'exprimer, défendant leur version des faits avec une éloquence incroyable.
Deux beaux harengs morts qui crachaient leur dernier souffle.
Bloup bloup.
La jeune femme relâcha un léger rire discret alors que Ludovic tentait tant bien que mal de prendre conscience de la situation, le Professeur d'astronomie apparemment bloqué dur des gestes réguliers et des mots confus. Y a pas a dire, qu'est-ce que ça faisait du bien! Les élèves quels qu'ils soient avaient tendance a lui cracher au visage, c'était nettement plus amusant avec des hommes qui avaient encore un minimum de fierté, sur ça, y avait pas photo!

-Ce que je fais la?

La française eut un rictus moqueur, franchement, que pensait-il qu'il faisait la? Elle cueillait des pâquerettes! N'était-ce pas évident ?
La suite de la phrase précisa la question même si en soit, elle n'avait toujours aucuns sens. Ce couloir particulier? Pourquoi lui demandait-il cela précisément?

-Voyons, je ne fais que mon travail, et puis vous savez, les rondes consistent a tourner en rond, une forme sans début et sans fin. Je repasse donc forcément des dizaines de fois dans les mêmes couloirs pour trouver quelques personnes qui auraient l'idée absurde d'y faire une virée nocturne. -elle avisa tour a tour les deux enseignants- Comme vous deux par exemple. Mais pourquoi me demandez-vous cela, Monsieur le Professeur? Êtes vous donc si gêné de me présenter a votre "ami" ?

Bon, d'accord, elle le taquinait, et pas qu'un peu, et en jetant un oeil au Professeur astronomie qui semblait totalement... Dégouté ? Choqué ? Troublé ? Par cette idée, son sourire s'accentua légèrement.
Qui que ce soit, il était amusant, le petit sensible!

Lorsque Ludovic fit les présentations, la surveillante plissa légèrement les yeux en avisant le dit "Jon", l'observant de haut en bas, encore avec cette fâcheuse habitude d'arrêter son regard a un endroit stratégique.

-Donc c'est lui le fameux Jon... Plutot joli. dit-elle assez froidement, murmurant du bout des lèvres la dernière partie de la phrase.

Ce dernier acquiesça d'ailleurs vigoureusement suite a la petite explication de son ami, lâchant un " Voilà! C'est ça, d'abord!" mais Linda ne réagit pas, retournant son attention vers le Professeur:

-C'est sûr alors? Et bien toutes vos conquêtes pourront dormir l'esprit tranquille cette nuit. Tant mieux pour elles.

Son ton était devenu assez froid même si son regard trahissait son amusement, c'est alors que l'ami du Français sembla se réveiller, et se tourna vers le Professeur de Sortilèges pour lui demander entre la surprise et la curiosité :

-Des "conquêtes"? C'est vrai ca? Tu as des conquêtes?

Un grand sourire presque naïf illumina le visage de l'astronome, alors que celui de la surveillante qui les observait toujours se teintait d'amusement.
Que c'était interessant!

-Mais pourquoi tu ne m'as rien dit? Ou a Rian, ce serais pareil. C'est qui? Tu nous avais caché que tu avais toujours autant de succès avec les filles!

-Alors comme ça " Môsieur " avait du succès avec les filles? Surprenant, on en apprends des choses.


Jon observa de nouveau la jeune femme, toujours ce sourire un peu idiot aux lèvres qui se tarit légèrement lorsqu'il posa son regard sur elle.
Puis il regarda de nouveau son ami pour lui demander ensuite:

-C'est elle? Elle en fait partie? Tu sors avec elle c'est ça?

Cette fois, ce fut au tour de la surveillante de faillir s'étouffer, prise d'une violente toux, a mi-chemin entre un rire et un étouffement, elle releva un regard surpris mais amusé sur l'anglais qui venait de sortir sa théorie plus qu'absurde:

-Moi? Avec lui? Non, sérieusement? elle esquissa un sourire puis souffla un bon coup avant de reprendre a nouveau. Il a un fichu caractère, et même s'il n'a pas l'air mauvais, franchement, il est trop.... Trop... Ludoviesque pour moi!

La jeune femme balaya l'air devant elle, comme pour chasser cette idee idiote, d'accord, c'est vrai, elle y avait songé plusieurs fois de se faire un peu plaisir en venant ici, mais certainement pas avec ... Lui!

-Non, moi je passe de ce côté là, mais hé suis sûre qu'il y aura pleins d'autres jolies filles qui seront ravies de le papouiller.

Jon se tourna encore une fois vers le professeur de sortilèges, avant de lui faire de grands yeux style "chien battu " mais remplis d'espoirs:

-C'est vraiii?

Un sourire carnassier se dessina sur les lèvres de la française, et le jeune père ne pouvait le voir car dos a elle, mais par contre, Ludovic lui avait une magnifique vue sur la surveillante.
Oh oui! Elle s'amusait, et ne se gênait pas a le montrer!
Linda, ou l'art de vous enfoncer devant vos amis~
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Ludovic Descremps
Ludovic Descremps


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MessageSujet: Re: Maudit couloir   Maudit couloir Icon_minitimeLun 3 Nov - 20:58



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Maudit couloir

Le professeur de sortilèges lança un regard noir néant planté d'épines en direction de la surveillante lorsqu'elle fit mine de s'inquiéter pour ses "conquêtes". Elle jubilait la fourbe. S'il avait été un chien il lui aurait probablement grogné dessus, mais en tant qu'être humain à peu près civilisé il fallait qu'il évite de lui sauter à la gorge, surtout avec Jon à côté, il aurait put se méprendre ou trouver ça "pas bien". Un peu comme la bibliothèque, ce que c'est bêtes les gens, pourquoi se casser la tête à établir des règles alors que les solutions les plus simples sont toujours les meilleures. Enfin simples... Une soudaine exclamation de la part de son voisin fit tourner la tête de Ludovic comme une girouette. Oh non... il n'allait pas s'y mettre. Il le regarda avec des yeux ronds un instant, bien incapable de faire autre chose et se retint de justesse de lancer un glacial "Pourquoi ? T'en doutais ?" alors qu'il parlait de son succès auprès des femmes. Heureusement, Oswin l'interrompit dans son élan, mais ce qu'elle dit n'était pas mieux, voir pire. Ah oui, le "vous en doutiez ?" n'allait pas tarder à sortir.

Un guet-apens, c'était un guet-apens, il n'y avait pas d'autres mots et bien entendu il n'y avait jamais personne pour vous tirer de ce genre de mauvais pas. Un autre surveillant muet, un professeur sérieux, un élève désobéissant... non, absolument rien, rien d'autre que deux dégénérés occupés à se faire des films et s'amusant à embarrasser leur pauvre victime. Ludovic se surprit à prier pour que McGonagall surgisse dans leur dos comme à son habitude, elle aurait fait fuir Jon et peut-être réussi à clouer le bec de la jeune femme. Bon, après il n'aurait pas put la taquiner pendant un mois, mais vraiment, tout sauf ça.

Soudain, le professeur d'astronomie sortit une phrase au moins aussi absurde que celle de la surveillante quelques minutes plus tôt. Ludovic le regarda alors qu'il devenait aussi blanc qu'un cachet d'aspirine. On aurait dit qu'il avait vu Dumblerdore courir à poil sous la pluie, vous dire l'étendu du choc. Il entendit Oswin s'étrangler à côté d'eux et tourna brièvement la tête vers elle alors qu'il faisait un pas en arrière comme s'il avait peur que Jon se transforme en licorne explosive. Il baissa les yeux vers ses pieds sentant son visage picoter d'envie de rougir. Il resta pourtant pâle comme un linge et releva bien vite la tête vers le professeur d'astronomie donnant encore l'impression de vouloir s'évanouir. Il eut un bref rire nerveux qui s'interrompit aussi subitement qu'il avait commencé. Ils avaient répété en fait, c'est ça hein ? Ils lui faisaient une blague.

Il tourna la tête vers Oswin alors qu'elle essayait de nier. Bon, il fallait reconnaitre qu'elle avait beaucoup moins de difficulté à ça que les deux hommes, mais le fait que le petit jeu lui retombe dessus suffit à tirer un sourire narquois à Ludovic. Et oui, on oublie souvent les retours de flammes. Il laissa un instant de côté son état de choc lorsqu'elle prononça le mot "Ludoviesque", c'était absolument affreux, mais ça lui plaisait bien. Alors comme ça madame aussi avait du mal à trouver un qualificatif ? Malheureusement, il reperdit le sourire lorsqu'elle relança le sujet sur lui. Nan, elle n'avait pas dit ça. Elle ne l'avait pas dit sérieusement. Nan, il rêvait debout, jamais on aurait entendu le mot "papouiller" sortir de la bouche de cette femme. C'était absurde, personne n'y croirait ! Sauf...

Teint livide, regard de traumatisé fixé sur Jon, deuxième round. Nan, il n'était pas sérieux quand même ? Bah si, l'ancien Poufsouffle oui. Il passait tellement de temps fourré dans des livres rarement aux goûts du Serdaigle qu'il devait bien croire à des choses pareilles. Ludovic aperçut la surveillante par dessus l'épaule de son ami. Elle rigolait bien n'est-ce pas ? En même temps n'importe qui se serait bien amusé à sa place, lui le premier. Il aurait bien aimé échanger d'ailleurs. Dommage qu'il n'ait pas eut la potion pour ça. Il se frotta les yeux une nouvelles fois pour retrouver un peu de consistance.

— Ok les filles, fit-il en prenant encore un tout petit peu de recul par rapport à Jon. Je crois que vous n'avez pas assez dormis et que vous avez besoin de repos. C'est pas bien les nuits blanches vous savez, ça attaque le système nerveux. Il attrapa son ami par le bras pour le tourner sur le chemin de la Tour d'astronomie. On devrait laisser Oswin finir son travail et puis je pense que t'as besoin de repos Jon.



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Jon Lakenstridge
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MessageSujet: Re: Maudit couloir   Maudit couloir Icon_minitimeMar 4 Nov - 1:58


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Jon était totalement inconscient que la surveillante se faisait un plaisir de le pousser dans une direction de sorte à agacer leur ami commun, du moins, en apparence.
Il n'était pas idiot, malgré tout ce qu'on pouvait penser de lui, au fond de lui, il savait parfaitement qu'il aurait put refuser de rentrer dans ce petit jeu, et rester froid et dur aux perches que lui tendait volontairement la française, mais comme le disait Einstein, ou quelqu'un du genre "Un homme intelligent peu se faire passer pour un idiot, mais un idiot ne pourra jamais se faire passer pour un homme intelligent".
Alors, quitte à suivre quelqu'un, et à faire la connaissance de cette dernière, autant que cela soit amusant! Et puis, combien de fois Minerva, Ludovic, ou même les deux à la fois l'avaient-ils pris en tenaille pour le mettre dans un embarra inimaginable?
Voici donc une opportunité incroyable, une petite vengeance, pas très grave, mais suffisamment agaçante pour que Jon et on ressentit retombe à zéro (et si ça veut rien dire et bah tant pis!).

Voici donc qu'il en profitait, avançant volontairement dans la direction que lui indiquait la jeune femme sans pour autant se forcer à quoi que ce soit: après tout, il devait quand même paraître naturel, et pour être franc, il n'avait aucun mal à le sembler.

Lorsque qu'Oswin le commenta de "plutôt joli", il s'était retenu de rougir, retenant une grimace avec tout de même beaucoup de mal, oui, bon, c'était un compliment... Donc c'était gentils non?
Mais avec elle... Ce compliment Si simplet en apparence prenait une toute autre tournure, étrangement déplaisante d'ailleurs.
Il était marié quand même! Ludovic ne venait-il pas de le dire?
Bon sang! Pas croyable hein! La jeunesse de nos jours, hein!

Ce qui conduit le Professeur d'Astronomie à penser que Linda et son ami sortaient ensemble fut le ton froid que la jeune femme employa lorsqu'elle le fixa... Une once de jalousie peut-être?
Mine de rien, Jon avait de l'instinct pour ça, c'était de cette façon qu'il avait deviné pour Aidrian et ses préférences de coeur d'ailleurs, et encore lorsqu'une "amourette" était bien plus qu'une simple petite aventure pour Ludovic par exemple, qui changeait de petite amie toute les semaines à l'époque -chose que Jon n'appréciait pas vraiment de crainte à ce qu'elle s'incruste dans leur trio si soudé, il n'y aurait jamais eut la place pour quelqu'un d'autre!-, mais certaines plus que d'autres l'appréciaient vraiment, et dans un sens, l'ancien Poufsouffle s'en était voulu de ne pas les avoir aidé à rester "amies" avec le Serdaigle.
Peut-être craignait-il encore à l'époque de se faire retirer de l'école par son père, et que Ludovic ne perde son "petit protégé"?
Evidemment, il y avait Aidrian, mais la connaissant, cela n'aurait sûrement pas été la même chose -et ils se seraient fais virés tous deux en moins de deux semaines sans lui pour les stopper- mais tout cela ne s'était au final pas produit... Alors pourquoi en discuter?

Lorsque Jon demanda s'ils étaient ensembles, il fut quelque peu déçu de la réaction de Linda, qui encaissait et rétorquait plutôt bien.
De ce qu'il en avait vu, ce devait être une femme... plutôt... dominante, forte, très loin de son amie alchimiste par exemple, ou même des personnes qu'il avait l'habitude de côtoyer. Sa tenue aussi... A faire loucher le plus saint des saints, elle voulait attirer les regards ou quoi? Après tout, c'était sûrement possible, et guère surprenant au final...
Enfin la n'était pas le sujet.
Dans son explication, la jeune femme inclus un mot avec cette tonalité qu'il connaissait bien, très bien même pour avoir entendu parler Ludovic des dizaines de fois en Français, et même s'il ne comprit pas le sens de ce -ou ces- mots, l'anglais reconnu le nom de son ami a l'intérieur.
Une sorte de mot créé spécialement pour lui? Bah... En fait, ça aurait été logique, les gens qui ne le connaissaient pas devaient se débrouiller avec bien peu de mots au final... Alors cette idée lui parie plus ou moins raisonnable.

Le Professeur s'était ensuite docilement saisit des diverses perches que lui avait tendu Oswin, jusqu'à arriver a la question finale directement posée au Français: est-ce qu'il avait réellement des femmes dans son collimateur?
La, question s'il pouvait dire, la seule qui importait plus le jeune père que son immense collection de couvre-chef magnifiquement éparpillés "rangés" dans... Tout Poudlard.
Les regard sombre qu'il lui lança alors, avant de jeter ce même regard a un point derrière son épaule qu'il devina être Linda -elle devait sûrement bien profiter du spectacle ou faire son innocente pour s'attirer a ce point les foudres de Ludovic- était juste plus que motivant. Enfin, surtout l'expression d'agacement et de surprise sur son visage quelques secondes auparavant, comme s'il voyait un fantôme sortir de sa tombe.
Et encore!
Sauf que la réponse qu'attendait avec impatience Jon n'arriva pas, et au lieu de ça, une sévère réprimande semblable a celle que le français aurait pût avoir en surprenant un Lakenstridge totalement saoul dans les couloirs.

-Hey! protesta ce dernier en faisant la grimace, se laissant toutefois entraîner. Je ne suis pas une fille! Bon, j'ai les cheveux plus longs que toi, mais c'est pas une raison d'abord! Et puis ça fait plus de deux ans que je me couche a pas d'heures, alors pour le grillage de neurones, je pense que je dois être immunisé maintenant!

Linda, a ce même moment, avait aussi eut une réaction de surprise, mais légèrement amusée...
Elle, une "fille" ? Nan, franchement, déjà que ce n'était pas très recherché comme insulte, mais aussi comment pouvait-il la voir ainsi?
Bon d'accord, elle était une femme, et malgré son comportement, elle le resterait toujours -deux gros arguments étaient d'ailleurs la pour le prouver-, mais la n'était pas la question!

-Nuits blanches hein? "Dis celui qui se lève tous les matins a trois heures tapantes". se moqua la surveillante en les observant s'en aller, Jon en train de poser milles et unes questions a son ami. Occupez vous déjà de vous, et on en reparlera ensuite d'accord?

- Woh! Elle a l'air sacrement jalouse ta copine tu sais? dit-alors l'ancien Poufsouffle en s'arrêtant pour croiser les bras. Je savait pas que tu aimais les femmes de ce genre, elles sont... Vachement explosives quand même!

Pas qu'Emmy n'était pas de ce genre mais... Si. En fait si, quand même un peu!
C'est alors que la voix d'Oswin retentit encore une fois dans le couloir alors qu'elle s'approchait légèrement du duo, le regard dur même si un léger sourire cassait cette impression.
Sourire évidemment provocateur, que voulez-vous?

-Arreterez vous donc un jour de fuir, Monsieur le Professeur? Est-ce donc une habitude de toujours partir en plein milieu de la conversation? Ou n'est-ce qu'avec moi? Ou peut être encore...

Légère pause, a peine quelques secondes, puis elle reprit, une lueur presque effrayante brillant dans ses yeux:

-Avez vous peur de finir une conversation avec moi?
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Ludovic Descremps
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MessageSujet: Re: Maudit couloir   Maudit couloir Icon_minitimeMar 4 Nov - 18:16



Maudit couloir Giphy
Maudit couloir

Sans faire la moindre attention aux protestations de son ami, Ludovic commençait à l'entrainer dans le couloir. Bien, il suffisait d'accélérer un peu et cette mauvaise rencontre ne serait plus qu'un souvenir désagréable. L'ébouriffé ne comprenait toujours pas, normalement à cette heure la surveillante devait être passée à l'étage supérieur, les précédant de quelques minutes dans les escaliers, qu'est-ce qui avait put la retenir ? A moins qu'ils aient marchés plus vite ou fini plus tôt ce soir-là. Non, il ne l'espionnait pas, c'était juste une question de survie. Savoir où et quand passer pour ne pas la croiser et éviter ce genre de situation. Enfin bref, la retraite avait l'air sur le point d'aboutir, lorsqu'Oswin eut une fois de plus la méchante idée d'ouvrir la bouche.

Ludovic se crispa légèrement sur le bras de Jon et serra les dents. Il n'avait parlé à personne de ses problèmes d'insomnie, excepté par sous-entendus à la surveillante. Il espérait qu'elle n'aurait pas fait trop attention ou qu'elle aurait oublié, après tout ce n'était pas important. Sans la regarder, il lui lança un "J'entends rien" pour qu'elle n'insiste pas alors qu'elle terminait sa phrase. Manque de chance, le professeur d'astronomie prit une nouvelle fois la relève. Il s'arrêta au beau milieu du couloir et Ludovic fut bien obligé d'en faire autant. Il leva les yeux au ciel puis les baissa vers ses pieds, puis vers le bout du couloir et enfin sur son agaçant ami. Le professeur de sortilège allait répondre, mais la surveillante le prit de vitesse.

Il grinça des dents et tourna la tête vers elle avec dans les yeux un mélange indescriptible qui essayait de lui faire comprendre qu'elle était allé trop loin. Il était dans un bon jour, il ne s’énerverait pas, il serra tout de même les poings, l'air sur le point de partir seul. Il se retrouvait piégé. S'il s'enfuyait il lui donnait raison et s'il restait ce n'était pas mieux. Dans les deux cas elle sortait gagnante et cette idée était juste insupportable. Il fit demi-tour tout à coup et marcha droit sur elle, s’arrêtant à quelques centimètres. Il pencha la tête vers elle, plongeant les yeux droit dans les siens, juste rempli d'une froide fureur.

— Oswin, je vous hais,
déclara-t-il, prenant soin de bien détacher chaque syllabe.

Il rouvrit les mains et ses épaules se détendirent un peu. Bon, voilà qui était dit et clair, peut-être pas assez fort pour que le professeur d'astronomie l'entende, mais ça n'était pas le problème. Ludovic baissa légèrement les yeux, il réalisait soudain qu'il n'était qu'à un souffle du visage de la surveillante. Il le détailla juste une poignée de secondes avant de fixer à nouveau le regard de la jeune femme et reprendre sa respiration qui s'était bloquée sans qu'il l'ait voulu.

— Vous avez une tâche là, fit-il narquois en frôlant de l'index, l'autre main dans une poche, un point juste au-dessus de ses lèvres.

Il fit un pas de côté en reculant, l'air de laisser le champ libre pour laisser la surveillante partir. Il sortit sa main de sa poche et croisa les bras, renfrogné, fixant Jon avec un regard noir. C'est bon, qu'ils reprennent donc, puisqu'il était devenu l'attraction du soir, mais inutile de compter sur lui pour écouter plus que nécessaire. Bon, il ne se laisserait pas non plus ridiculiser sans réagir, vous pouviez être sûr que si l'un des deux pitres qui se trouvaient dans le couloir avec lui avait la mauvaise idée de chercher un peu trop il répliquerait. Dans ces cas là, mieux valait attendre que ça passe et limiter les dégâts.



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Linda Oswin
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MessageSujet: Re: Maudit couloir   Maudit couloir Icon_minitimeJeu 6 Nov - 1:10

Maudit couloir 200


Linda Oswin


Ludovic emmena l'astronome avec lui, s'enfonçant dans le couloir pour échapper à la surveillante qui l'observa d'un oeil mi-amusé, mi-déçu. Alors ainsi, il continuait de fuir?
Lorsque Jon lança de nouveau une réplique douteuse, insinuant qu'elle était "jalouse", la jeune femme se contenta d'hausser un sourcil en grognant légèrement.
Elle? Jalouse? De quoi exactement?
Oswin attendit encore quelques secondes, moment pendant lequel elle crut franchement que l'enseignant allait définitivement s'en aller, puis comme par enchantement, un miracle, ou une malencontreuse mauvaise décision, l'un des deux hommes s'arrêta, forçant l'autre à faire de même, particulièrement agacé.
Le regard plein de mépris, d'agacement, peut-être un peu de colère, tourné vers Linda la rendit perplexe un instant, juste un court instant. Que pouvait-il bien avoir derrière le crâne celui-là hein?
Après toutes les idées qui devaient traverser son esprit tordu, a quoi pouvait-il encore penser désormais?
Mais à peine que le Professeur de sortilèges eut commencé son demi-tour qu'elle sut qu'elle avait dit la bonne chose. La meilleure chose à dire, évidemment, pour le retenir ici.
Il s'avança vers elle, d'un pas décidé, rapide, ferme, puis lui souffla quatre mots... Quatre mots juste inoubliables, qu'elle avait entendu des dizaines... des dizaines de fois.
Je sa plus tendre enfance, avec son frère, ses parents, toujours avec le sourire, puis de plus en plus sérieusement, jusqu'à ce que ces paroles en l'air deviennent totalement réféchies. Et a partir de ce moment, une fois qu'elle compris que ce n'était plus les mêmes mots que lors de ses premières années, la jeune femme apprit à les apprécier une fois de plus. Avec amusement cette fois, à la légère.
Les marchands qui vendaient leurs fruits, les clients du bar ou elle travaillait, son patron, puis ses victimes, oh oui... Quelques mots...

Étrangement, le regard dur d'Oswin ne se raffermit pas, mais se teinta lentement d'amusement, et d'une étrange douceur lorsqu'elle entendit ces quelques mots.
Puis un sourire en coin clairement provocateur, quelque peu séducteur apparut suite à cela, il était si proche, elle sentant son souffle, et lui avait presque murmuré ces quelques mots...
Quoi de plus séduisant?

-Voyons voyons, Monsieur le Professeur, continua Linda sur le même ton, chuchotant ses quelques paroles, ce n'est rien. C'est toujours un plaisir.

Son sourire s'accentua alors que la surveillante fixait toujours Ludovic droit dans les yeux, le défiant presque d'oser s'éloigner, ou de rester à ses côtés, puis elle reprit en baissant légèrement le regard avant de le remonter en se plongeant dans les yeux bruns de son interlocuteur sans aucune gêne.

-Mais dîtes moi... Qu'essayez-vous donc de faire?

La séductrice pencha légèrement la tête sur le côté, et en ce moment précis, elle ressemblait parfaitement à un félin s'apprêtant à sauter sur sa proie, après l'avoir observé longuement.
Et étrangement, cet air ne disparut pas immédiatement lorsque l'ancien Serdaigle lui frôla la lèvre, prétextant une tâche.
Mais oui...!
Oswin passa à son tour le pouce sur l'extrémité qu'avait montré l'autre, lentement, les yeux toujours plantés dans ceux de l'homme qui lui faisait face, du moins jusqu'à ce qu'il se décide à bouger.
Respiration coupée hein? Intéressant...
Au moins, il n'était pas insensible.

La jeune femme se redressa, reprenant alors lentement son attitude habituelle pour laisser de côté celle plus séductrice qu'elle avait adopté, mais elle ne cessa pas pour autant de réfléchir à la réaction magnifique du français.
Elle n'aurait sûrement pas de réponse, que cherchait-il à faire concrètement? En voila une de question dont elle aurait aimé qu'elle soit suivie de la voix indignée de Ludovic, mais se serait probablement pour une prochaine fois.
Si prochaine fois il y avait.
Un lourd silence s'installa sur le couloir, le principal concerné lançant de sombres regards à tout bout de champs, un tableau serait passé par là qu'il aurait sûrement aussi été foudroyé, mais là n'était pas la question.

-Pardon mais... Vous faisiez quoi les deux, là à l'instant?

Ce fut la voix curieuse de... Jon oui, qui troubla ce moment de calme, arrachant de nouveau un léger sourire à la surveillante qui porta automatiquement ses yeux vers le principal concerné.

-En réalité, moi même je ne sais pas trop... répondit Linda sur un ton assez vague, avant de reprendre. Mais de ce que j'en avait compris...

Elle fixa son regard dans celui du Professeur d'astronomie, avant de répondre plus ou moins calmement:

-J'avais une tâche.

L'ancien Poufsouffle fit la moue, fronçant les sourcils comme suspicieux avant de fixer Ludovic du regard, comme pour lui demander confirmation, mais il ne fut pas très patient et reprit après une courte pause:

-Mouais... Bon, bah remarque, ça ne change pas ma question. Alors, Ludo, tu m'expliques ces histoires de filles ou bien je vais devoir demander à to... à "Oswin" ce qu'il en est?

Voici donc que lui aussi s'y mettait, à taquiner volontairement le français... Bah, tant mieux, au moins elle avait des alliés pour le moment, enfin, un allié. Et puis il fallait avouer que ses arguments étaient plutôt bien choisis, joli coup.


Dernière édition par Linda Oswin le Lun 10 Nov - 15:38, édité 1 fois
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Ludovic Descremps
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MessageSujet: Re: Maudit couloir   Maudit couloir Icon_minitimeVen 7 Nov - 0:20



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Maudit couloir

Il n'y avait pas grand chose à décrire de plus. Ludovic avait le visage sombre, les bras solidement croisés et le regard perdu dans le vide, si loin qu'il semblait regarder quelque chose à travers le mur en face de lui. Il regardait droit devant lui à la jonction entre le sol et les parois du couloir, sans vraiment y faire attention, bien trop occupé à ruminer ses pensées et souvenirs. Il grinça des dents alors que le décor semblait devenir flou. Juste une minute pour transformer la tristesse en colère avant qu'une question le ramène à la réalité. Il lâcha un soupir, comme une soupape libère le surplus de pression et tourna la tête vers le professeur d'astronomie, l'air de sortir d'un rêve.

— Rien, on parlait, fit-il d'un ton égal et parfaitement détendu.

La réponse de la surveillante fut bien moins catégorique. Elle n'avait pas compris ce qu'il avait fait ? Peut-être parce qu'il n'y avait rien à comprendre. Le professeur de sortilèges regarda ses pieds un instant avant de tourner une nouvelle fois les yeux vers l'ancien Poufsouffle alors qu'il faisait la moue. Pas convaincu par l'explication d'Oswin ? On le serait à moins.

— Tâche de confiture, ça brille avec la lumière, il tourna la tête vers la surveillante. D'ailleurs vous en avez encore. C'est vrai quoi, s'il avait voulu l'ennuyer il lui aurait dit qu'elle avait un bouton ou n'importe quoi du genre.

Le professeur d'astronomie changea soudain de sujet, plus ou moins. Ludovic le regarda avec l'air de n'avoir pas compris. Car c'était le cas. Il n'avait tout simplement aucune idée de ce que son vieil ami attendait de lui. Il parlait de sa petite taquinerie de tout à l'heure lorsqu'il l'avait traité de fille ou bien d'autre chose ? Des rumeurs peut-être... aucune idée. Bon, autant faire comme s'il voyait de quoi on voulait lui parler.

— Il n'y a rien à dire, répondit-il sèchement. Demande ce que tu veux, mais je la croirait pas si j'étais toi, ajouta-t-il avec un bref signe de tête en direction d'Oswin.

Il n'aurait plus manqué qu'elle en profite pour le rabaisser, mais bon, de toute façon il ne pourrait pas l'en empêcher et puis il n'avait absolument rien à dire sur ce sujet, du moins pas avec la surveillante dans les pattes. Autant ne pas se fatiguer.



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MessageSujet: Re: Maudit couloir   Maudit couloir Icon_minitimeLun 10 Nov - 15:01

Maudit couloir 200


Linda Oswin


Alors que l'astronome faisait de nouveau la tête à cause de la réponse plus que vague de Ludovic, Linda n'avait pas quitté ce dernier des yeux, observant avec ce sérieux qui ne la quittait jamais les expressions qui passaient dans son regard.
Elle ne pouvait s'empêcher de remarquer à quel point il restait fermé, toujours, comme s'il se retenait d'une certaine façon. Pourquoi?
La surveillante ne dit rien un instant, s’assombrissant alors qu'elle se plongeait dans ses pensées sans pour autant lâcher l'enseignant des yeux. Avec le temps, elle avait compris une chose au propos du français: il se sentait seul, dés la première fois elle l'avait compris, peut-être les conditions avaient étés propices, peut-être que si cela ne s'était ni passé en ce moment, ni dans cet endroit, elle ne l'aurait jamais sût.
Elle avait peut-être eut beaucoup de chance, après tout, jusqu'à présent, la chance lui avait toujours sourit.
Oswin revint assez vite à la réalité, bras croisés, fixant en silence les deux hommes qui "discutaient" même si l'un semblait bien plus décidé et bavard que l'autre. Pas surprenant.
Elle porta sa main à sa lèvre lorsque l'ancien Serdaigle affirma qu'elle en avait encore, de la confiture. Etrange d'ailleurs, elle qui n'avait pas vraiment pour habitude d'en manger... Ce devait sûrement être autre chose, même si rien ne lui venait à l'esprit pour le moment. Elle tenta de s'essuyer du bout des doigts, mais rien, toujours rien. Ah et, évidemment, elle n'avait pas de miroir.
Un sourire en coin s'afficha lentement sur son visage alors qu'elle s'avançait vers Ludovic, se plantant en face de lui, son visage de nouveau tout proche de celui de l'enseignant, tellement qu'elle pouvait aisément sentir son souffle, mais là n'était pas la question.
Regard fermement planté dans les yeux bruns de son interlocuteur, bien que légèrement plus grand qu'elle d'ailleurs malgré ses talons.

-Et bien... Pourriez-vous me l'enlever?
demanda-t-elle sur une voix mielleuse, presque séductrice, franchement inhabituelle. Je pense que sans miroir, j'aurais un peu de mal. Alors... Autant que vous le fassiez, je n'ai pas tellement envie que votre ami soit traumatisé au même titre que vous.

Son sourire s'accentua légèrement alors qu'elle prit la main de l'enseignant pour le lancer dans le geste, avant de demander sur un ton toujours aussi suspect:

-Vous préférez avec un mouchoir peut-être?

Et comme pour accompagner sa demande, elle sortit un mouchoir en tissus blanc soigneusement plié dans sa poche, le même qui était déjà passé entre les mains de l'enseignant, pour le déposer au creux de la main de l'autre.

Offrant un spectacle encore des plus étrange à Jon qui n'avait pas bougé d'un poil, observant la scène la bouche légèrement entrouverte de surprise, ou... Non, pas vraiment, plutôt d'étonnement, enfin non... C'était un mélange entre tout ça, et une certaine autre émotion, indescriptible sur ce visage sans âge.

-Non, sérieusement, vous êtes sûrs que vous n'êtes pas ensembles?


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MessageSujet: Re: Maudit couloir   Maudit couloir Icon_minitimeLun 10 Nov - 16:18



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Maudit couloir

Ludovic s'attendait à ce que son ami insiste ou pose ses questions à l'intéressée, mais, une fois encore, la surveillante les interrompit. Enfin, plutôt lui, car à vrai dire il aurait été bien incapable de dire si Jon avait été perturbé ou non par l'approche de la jeune femme tellement lui-même l'avait été. Il avait tourné la tête vers Oswin dès qu'elle avait fait mine d'avancer et avait fait appelle à tous ses esprits pour se retenir de justesse de faire un pas en arrière et ne pas avoir l'air d'autre chose que surpris. Tous ses esprits, autant dire qu'il n'avait pas eut le loisir de faire attention à l'ancien Poufsouffle. Ses bras s'étaient décroisés pour qu'il puisse mettre ses mains dans ses poches et il avait le buste légèrement penché vers l'arrière, pour garder un semblant de distance alors que la brune se plantait devant lui. Qu'est-ce qu'elle lui voulait ? Pourquoi elle s'approchait ? Pourquoi si près ? Qu'est-ce qu'elle lui voulait ? C'était qui ? De quoi ? Enlever la tâche ?

Il se détendit un peu et reprit une position plus droite, ça va si ça n'était que ça. Il tourna la tête vers Jon, l'air interloqué, comme s'il cherchait la confirmation qu'il avait bien entendu ce qu'il venait d'entendre. En même temps après "papouiller" plus rien n'aurait dut l'étonner. Il reporta à nouveau son attention sur Oswin - il finirait par avoir un torticolis avec ces deux là - alors qu'elle lui prenait la main. C'était une sensation... désagréable. Le contact d'une peau chaude, la pression inconnue de ces doigts féminin le long des siens, un léger frisson de surprise, le sourire en coin de la surveillante et un bref flash de migraine. Tout cela plus beaucoup d'autres détails. Il y avait beaucoup trop d'informations à traiter, chacune prise séparément l'aurait fait sourire, hausser ou froncer un sourcil, déglutir, reculer ou même se moquer, mais prises toutes ensembles cela ne faisait plus qu'un méli-mélo qui semblait avoir brouillé la connexion cerveau-réaction musculaire de son anatomie. Voilà pourquoi c'était désagréable et pourquoi il se laissa faire.

Il n'entendit pas sa dernière phrase et se contenta de regarder la surveillante lui tourner la main paume vers le ciel et lui donner un mouchoir légèrement familier. Ses neurones se remirent soudain en marche avec un déclic. Nettoyer plus mouchoir, logique. Il aurait bien secoué la tête pour finir de remettre de l'ordre dans ses cellules grises, mais se contenta d'un bref hochement d'épaules avant de plier un bout du mouchoir en coin et de le porter à ses lèvres. Un peu de salive pour l'humidifier et il attrapa le visage de la surveillante pour le tourner face à lui. Deux coups de mouchoir et la tâche était partie, plus d'excuse. Il lâcha un instant la jeune femme pour lui prendre la main à son tour et y fourrer le bout de tissu. Son travail terminé, il fixa enfin la surveillante droit dans les yeux.

— Contente ? rétorqua-t-il avant de s'immobiliser, dents serrées.

Alors qu'il était plongé dans les pupilles noires de la surveillante, tout occupé à avaler lentement son oxygène, la voix de Jon fit l'effet d'un lointain souvenir et d'un choc électrique à Ludovic. Il avait complétement oublié le professeur d'astronomie. Il pivota vers lui, lâchant subitement la main de la jeune femme, et lui lança le même regard surpris que quelques instants plus tôt, l'air de le voir pour la première fois de la journée - ce qui vu l'heure n'était pas tout à fait faux - avant de froncer un sourcil.

— Oui, sûr, répondit-il naturellement. Bien sûr.

Pourquoi est-ce qu'il posait la question ?



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MessageSujet: Re: Maudit couloir   Maudit couloir Icon_minitimeLun 10 Nov - 18:39

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Après un instant de trouble clairement visible, Ludovic finit par réagir et il se saisit du mouchoir en tissus pour essuyer la discrète tâche de "confiture" au dessus de la lèvre de la surveillante.
Après tout, il l'avait cherché non? Il aurait dut s'y attendre.
La lueur d'amusement déjà bien présente dans le regard de la jeune femme s'accentua au fur et à mesure que le trouble de l'enseignant augmentait, elle avait finalement réussi à le troubler, à attirer son attention en quelque sorte.
Sensible à la drague ouverte donc? Il devait sûrement se faire des films pour y être aussi sensible, ou il avait eut de mauvaises expériences avec cela...
Que se cachait-il donc derrière ce cher Descremps?
En voila un mystère qui intriguait Linda, et elle espérait pouvoir savoir un jour la solution à cette énigme.
Un jour oui, rien ne pressait.

Elle ne cessa pas de le fixer lorsqu'il essuya la tâche, et lui sourit presque gentiment lorsqu'il lui rendit son mouchoir, sourire évidemment teinté d'une once provocatrice, comme d'habitude.

-Très, merci.

Sa tension, ses muscles tendus, ses yeux perdus dans le vague et son esprit embrouillé, son recul instinctif et ses réactions de surprise...
Il avait beau en avoir caché la plupart, si elle devait franchement répondre à sa question: oh que oui, elle était plus que satisfaite!
Son sourire s'adoucit légèrement alors qu'elle se penchait légèrement vers Ludovic, presque imperceptiblement, autant en profiter, tant qu'elle était encore un peu proche de lui.

-D'ailleurs, tant que j'y pense...
commença-t-elle en chuchotant.

Oswin porta sa main à un point entre sa poitrine, tapotant lentement sur quelque chose qui émit un discret bruit métallique:

-Merci pour le "cadeau", Monsieur le Professeur.

Elle sourit encore un peu avant de faire un pas sur le côté, laissant un peu d'espace au Français pour qu'il respire un instant, elle repasserait à l'attaque dans un moment, autant lui laisser une pause pas vrai?
Oswin haussa les épaules à la question de Jon, elle avait déjà répondu, que dire de plus?
Et puis franchement, troubler ce cher Professeur Descremps avait tout des plus divertissant, alors pourquoi se gêner?

-Franchement Ludo, tu vas me dire ce qu'il se passe?
grogna finalement Jon en s'approchant à son tour du duo, les fixant un par un en plissant le nez lorsqu'il passa sur Linda: Bon! Ok! D'accord! Je comprends, peu importe non? Que ce soit elle ou une autre, que tu me le dises ou pas, tu dois avoir tes raisons pas vrai? -il releva brutalement les mains et les secoua en faisant un demi-tour sur lui même, secouant négativement la tête- Bon, d'accord d'accord j'ai compris, pas besoin de le répéter je ne suis ni sourd ni idiot, par contre, toi c'est pas sûr !  A nous cacher des choses à Rian et moi on va finir par s'imaginer des choses, enfin, plus qu'à présent je veux dire! -il fit de nouveau demi-tour avant de pointer du doigt son vieil ami d'un air accusateur, son ton commençant lentement à monter comme s'il s'énervait lentement- Douze ans, bonjour, merci, tu sais à quel point on s'est inquiété en douze ans? Enfin, j'imagine que c'est du passé n'est-ce pas? En tout cas, j'espère que dans le futur, tu sauras tout nous dire, et cesser de rester aussi... Aussi seul et fermé.

La fin de sa phrase se fit presque tremblante, comme légèrement triste, mais le regard indescriptible de Jon indiquait clairement que... Il n'en voulait pas à Ludovic, il n'y était pour rien, un simple réflex pour protéger les autres de...
De lui même.

Puis... Oswin donna un coup sur le côté du crâne du jeune père, puis soupira, lâchant un léger rire en serrant les poings, attirant l'attention de l'astronome qui fronça les sourcils, interloqué:

-Il y a quelque chose de drôle?

La surveillante souffla un bon coup, avant d'adresser un sourire provocateur à celui qui venait de faire un grand discours, se tournant ensuite vers le Français à ses côtés:

-Il est toujours comme ça? C'est un sacré numéro, votre ami!

Elle se reconcentra ensuite sur Lakenstridge, toujours aussi interloqué, puis reprit sur un ton plus sérieux:

-Sérieusement, comme vous l'avez dit, "c'est du passé", on n'y peut plus rien. Alors crier sur ce cher Ludovic n'y changera rien, croyez moi, j'en sais quelque chose! Mais non, finis, le chapitre est clot, et pour nous tous ici, un nouveau s'ouvre. Jon Lakenstridge, hein?

Nouveau soupir, puis elle reprit de nouveau:

-Profitez, vous deux, du temps que vous avez. Que ce soit pour... Les "petites amies", les histoires de coeur, vous crier dessus, vos sorties nocturnes clairement suspectes, ou  je ne sais quoi d'autre qui pourrait amuser les deux grands gamins que vous êtes. Ce n'est... qu'un conseil.


Elle se mordit de nouveau la lèvre inférieure, le regard dans le vague, semblant presque ignorer Ludovic alors que Jon était bouche bé -pour une fois-, du moins un moment, car elle le fixa au bout de quelques secondes avant de lâcher de nouveau:

-Vous êtes tous les deux aussi butés ou quoi?

L'astronome articula quelque chose un bon moment, avant de reprendre avec le sourire, même si un peu hésitant:

-Elle a raison... Le pire, c'est qu'elle a raison! Elle a...
-il s'arrêta en plein milieu de sa phrase, montrant du doigt Oswin comme si elle avait un troisième oeil au milieu du front. Elle est... Woh! Je sais pas ou tu l'as trouvé, mais ça change!
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Ludovic Descremps


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MessageSujet: Re: Maudit couloir   Maudit couloir Icon_minitimeLun 10 Nov - 21:17



Maudit couloir Giphy
Maudit couloir

Lorsque Oswin s'était approchée plus près de son visage, Ludovic avait instinctivement reculé la tête. Elle s'était peut-être assez amusée à ses dépends pour cette fois non ? Il avait bien sûr baissé les yeux lorsqu'elle lui avait montré la chainette, mais sur sa tête il n'avait rien regardé d'autre. Il n'en avait pas eut le temps de toute façon puisque Jon avait parlé juste à ce moment là et qu'il s'était déroulé ce que nous avons déjà décrit. Après cela, les choses commencèrent une fois de plus à se gâter, comme toujours avec Ludovic Descremps. Il se mit sur la défensive dès la première phrase de l'anglais et lui lança un regard mauvais, mais loin de s'arrêter, le professeur d'astronomie repartit dans l'un de ses monologues animés. Il le regarda tourner sur lui-même le trouvant tout simplement ridicule, sans faire attention aux intonations de sa voix ni aux expressions de son visage. Il n'entendait que les mots qui sonnaient en reproche et il n'avait pas besoin de ceux de Jon en plus du reste.

— Tu ne voudrais pas arrêter non ? gronda-t-il furieux en foudroyant l'ancien Poufsouffle des yeux. De gesticuler pour rien, te faire des films et toujours parler d'Aidrian et toi alors qu'elle n'est même pas là ?! Parler, parler, parler tu ne sais faire que ça, mais qu'est-ce que tu dis au fond ? Rien.

Il reprit son souffle une seconde, cherchant les milliers d'autres choses qu'il avait soudain envie de reprocher au professeur d'astronomie. Les mâchoires et les poings serrées, comme prêt à lui sauter à la gorge, il fut soudain interrompu par la surveillante qui alla taper la tête de son ami. Encore elle, il la gratifia du même regard noir, toujours plus tendu qu'un ressort alors qu'elle lui lançait une plaisanterie sur le compte de Jon. Elle essayait de détendre l'atmosphère ou quoi ? Il suffisait de voir la tension presque palpable autour du professeur de sortilèges pour voir que ça ne suffirait pas, mais elle eut au moins le mérite de le faire taire et d'éviter des mots qu'il aurait d'avantage regrettés.

La surveillante continua de parler, l'air de vouloir raisonner le professeur, à vous de choisir lequel. Ludovic le prit pour lui au moins autant qu'il le fallait. Il n'était pas d'accord, pour lui le chapitre n'était pas terminé. Il n'avait pas besoin de ses conseils recyclés sur le carpe diem. Il avait passé assez de temps à vivre au jour le jour pour savoir que ça ne suffit pas à vous mettre à l'abri. Elle avait fini, Jon s'agitait toujours avec ce visage pathétique. Ludovic eut un bref sifflement de désapprobation et dévisagea le professeur tour à tour les deux idiots dans le couloir.

— Tu sais quoi Jon, grinça-t-il entre ses dents. Si tu l'aime à ce point, t'as qu'à vivre avec. Je te la laisse.

Il fit un pas vers lui avant de réaliser qu'il partait du mauvais côté et pivota pour s'enfoncer dans le couloir en direction du deuxième étage. La situation était la même qu'au départ, il allait là encore avoir bien du mal à trouver le sommeil, mais pas pour les mêmes raisons.

— Bonne nuit,
cracha-t-il avant de disparaitre à l'angle du couloir.



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Jon Lakenstridge
Jon Lakenstridge


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MessageSujet: Re: Maudit couloir   Maudit couloir Icon_minitimeMar 11 Nov - 0:49

Maudit couloir Giphy

La respiration de l'ancien Poufsouffle se coupa lorsque Ludovic commença durement sa remarque, remarque très juste, comme toujours. C'était un Serdaigle mine de rien, enfin, il l'avait été, il avait de l'instinct, et savait souvent ou appuyer pour faire mal.
C'était simple dans l'idée, basique même, mais ça marchait souvent.
Jon déglutit en refermant lentement la bouche, baissant légèrement les bras au fur et à mesure que son ami parlait. Bien... Donc...
Il baissa les yeux, fixant le vide à quelque centimètres de lui, avant de jeter un regard vide à Oswin et de revenir au bout de quelques secondes sur le français qui semblait s'emporter de plus en plus.
Les poings serrés, le visage sombre, le regard noir... Et lui, la, planté sur ses deux pieds, il ne pouvait rien y faire, pas pour le moment. Comme d'habitude, il devait attendre que Ludovic se calme, il ne pouvait pas faire le moindre geste, pas ici, pas maintenant, du moins sans que ça n'empire les choses...
Il devrait attendre un moment, un court instant, puis agir lorsqu'il le faudrait, pour pouvoir apaiser Ludovic...

La respiration du jeune père se fit plus profonde alors qu'il fixait durement son ami dans les yeux, le visage le plus sérieux possible, cette fois avec une étrange lueur triste dans son regard qui revenait assez régulièrement dans ce genre de situation.
Dire que les paroles de Descremps ne l'avaient pas touchées serait mentir, évidemment que cela l'avait touché, après tout, il le savait, nombreuses étaient les personnes qui le lui reprochaient, ou l'avaient déjà fais, Emmelyne en première d'ailleurs. Mais cela ne le touchait pas, il était ainsi, et personne ne s'y opposait sérieusement.
Mais là, le Français venait de clairement dire qu'il ne parlait pour ne rien dire, dire que personne ne faisait jamais attention à lui aurait sûrement eut le même impact. Oui, c'est vrai, il parlait, il savait aussi qu'il perdait souvent les gens en chemin, mais...
Pareil pour sa remarque comme quoi il parlait toujours au nom de leur amie Aidrian, d'une certaine manière, Jon savait avec le temps que si personne ne le disait tout haut, la gentille Rian continuerai de sourire et de dire que tout allait bien, cachant tant d'années d'inquiétude derrière ce présent trop beau pour être vrai...
Et ça, toutes ces choses, Ludovic devait le savoir.
Un jour ou l'autre.

Jon fut légèrement soulagé de voir que son ami déversait sa colère aussi sur Oswin qui s'était comme écartée face à l'explosion de l'enseignant, comme un poids minuscule qui s'envolait de ses épaules, une faible différence, c'est vrai, mais c'était tout de même quelque peu rassurant.
La pauvre venait d'être témoin d'une scène plutôt désagréable venue de l'étrange français. Est-ce que cela la surprenait? Ou s'y était-elle attendu?
Dans tous les cas, son regard froid, impénétrable ne laissait rien paraître, Dieu seul pouvait savoir ce qu'il se passait derrière ce visage si dur, mais pour le moment, cela ne l'intéressait pas plus que cela, chacun ses problèmes...
Et lui, son problème pour le moment, c'était bien Ludovic.

Et le sifflement de ce dernier tomba comme une sentence, avant qu'il ne jette une dernière remarque qui signifiait clairement son ressentiment suite à cette rencontre.
Alors qu'il fit demi-tour pour s'éloigner, Jon se mordit nerveusement la lèvre inférieure, avant de lâcher un rapide "Je suis désolé." à la jeune femme spectatrice jusque là, puis il partit à la suite de l'ancien Serdaigle quasiment au pas de course, avant de se planter en face de lui, hésitant quelques secondes à lui prendre les épaules pour quelques secondes, histoire de réussir à arrêter son chemin.
Mais il resta bien droit sur ses jambes, assez pour réussir à arrêter du moins quelques instants le Professeur de Sortilèges.
Bien, au moins, ça c'était fais...!

-Ludo', je... Heu...

Il soupira discrètement, en se mordant de nouveau la lèvre. Le temps lui était compté, retenir un Ludovic en colère ne durait pas éternellement, et lui perdait ce précieux temps en balbutiements...

-Tu as raisons, tu as pratiquement toujours eut raison... Mais ton absence n'a pas été ignorée, par personne. Tes lettres, on les attendait avec impatience, et... Tu nous... oui, tu nous a énormément manqué. Alors oui, je parle au nom de Rian, c'est vrai, tu peux me reprocher ça comme... Comme des tas d'autres choses, mais pour ce cas là, nous avons été dans le même bateau, tu lui as parlé il me semble hein? Trop timide pour te le dire, mais ce qu'elle t'écrivais était bien en dessous de la réalité.

Un léger silence s'imposa, court en réalité, mais extrèmement long pour la situation.
Jon marchait sur des oeufs, il le savait, le moindre mot de travers, encore... Et c'était raté.
Sans oublier que cette fois, il s'était immédiatement jeté à la suite de Ludovic, contrairement à d'habitude, ce qui accentuait sa propre tension.

-Mais bon, comme tu l'as dis, je parle trop pour ne rien dire. Alors je voudrais juste que tu sâche une chose, Ludovic Descremps...

L'ancien Poufsouffle redressa la tête vers son ami, un sourire triste aux lèvres, mais le regard plein d'un sentiment étrange, chaud, doux... Nostalgique peut-être...

-Je suis désolé, mais tu m'as terriblement manqué, et je pense que pour ça, Rian sera du même avis, mais on est là pour toi, et on s'inquiète sincèrement.

Il hésita quelques secondes, puis posa lentement une main sur l'épaule de Ludovic, dans le but d'être rassurant, avant de reprendre:

-Poudlard m'a semblé bien vite sans elle et toi, lorsque j'ai appris que vous arriviez tous les deux... J'ai cru rêver, et désormais j'espère simplement réellement retrouver la même complicité qu'avant, ne pas me réveiller de ce rêve.

La voix calme de Jon s'arrêta brutalement, déglutissant une dernière fois toujours avec ce sourire un peu triste aux lèvres, car non, il n'avait plus rien à dire, et si Ludovic voudrait encore s'en aller et lui faire la tête pendant des jours, alors qu'il le fasse, il ne pouvait pas l'en empêcher. Mais il espérait simplement que l'ancien Serdaigle réussisse à comprendre ce qu'il voulait vraiment lui dire...
Tellement de mots, mais si peu pour tout exprimer! Voila pourquoi il parlait beaucoup, qu'importe les mots qu'on utilisait, il était simplement impossible de décrire toutes les subtilités de quelque chose, ou d'expliquer une autre avec suffisamment de détails pour le comprendre... Quelque chose de si restreint, la parole, les mots, les langues... Et pourtant tellement infini. Sûrement pour cette raison qu'aujourd'hui encore Jon ne cessait de parler, et était certaines fois si habile... Contrairement à d'autres ou il semblait aussi gracieux qu'un éléphant sur des patins roulettes.
Fichue langue.
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Ludovic Descremps
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MessageSujet: Re: Maudit couloir   Maudit couloir Icon_minitimeMar 11 Nov - 3:27



Maudit couloir Giphy
Maudit couloir

Un visage familier apparut soudain devant Ludovic, ne faisant qu'attiser un peu plus sa colère. Il eut un vif mouvement de recul, voyant que l'homme en fasse de lui esquissait un geste pour lui prendre les épaules. Il fusilla le professeur du regard, attendant qu'il se pousse pour ne pas être obligé de le dégager de son chemin un peu plus brusquement. Lorsqu'il entendit les premiers bafouillages de l'ancien Poufsouffle, l'ébouriffé lui lança un regard remplit de dédain après avoir levé les yeux au ciel, signe évident qu'il n'avait pas envie de l'écouter. Il le fit tout de même, tant qu'il ne pouvait pas passer il ne pourrait pas faire autrement. Ce qui ne l'empêcha pas de grincer des dents et agiter les doigts furieusement.

Jon fit une nouvelle fois allusion à Aidrian, le français eut un soupir d'impatience et détourna la tête. Il n'avait pas écouté ou quoi ? Il sentit que ses yeux n'allaient pas tarder à s'embuer si l'anglais n'arrêtait pas de parler. Il se traita d'abruti intérieurement, traita le professeur d'astronomie de la même façon en passant. Qu'il se taise ! Il voulait du silence. Comme pour cette dernière lointaine année à Beauxbâtons, faire taire un peu toutes ces voix qui se sentaient constamment obligées de donner leur avis sur tout, comme s'il n'y avait pas déjà assez de bruit comme ça.

Il se mordit la langue alors que l'ancien Poufsouffle s'excusait de trop parler.Oui, il le lui avait dit, c'était trop tard maintenant. L'homme avait pourtant l'air de si peux lui en vouloir. Il ne méritait pas des amis comme ça. Il garda la tête tournée vers le mur alors que Jon lui posait une main sur l'épaule et déglutit, sans desserrer les dents pour autant, au point qu'un goût métallique commença à lui envahir la gorge. Il lâcha sa langue et la colla contre ses dents pour soulager la douleur, fermant les paupières. Déjà plus calme, ses doigts avaient cessés de s'agiter. Il poussa un soupir avant de relever les yeux pour les plonger dans ceux du professeur d'astronomie. La colère était partie, mais on pouvait clairement voir qu'il ne fallait mieux pas insister.

— Je veux passer, pousse-toi, fit-il d'un ton catégorique.

Il ne détourna pas le regard et attendit qu'on lui obéisse, il avait toute la soirée et il n'avait pas l'intention d'en faire plus, il avait été bien assez patient à son goût. Il fixa encore un instant le professeur d'astronomie lorsqu'il se décida à dégager le chemin et reprit sa fuite, laissant tout planter là, comme d'habitude. Oswin, Jon et les reproches.



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