La carte du Maraudeur

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 Mimi Misère

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Ludovic Descremps
Ludovic Descremps


Gallions : 5642
Date d'inscription : 17/09/2014
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MessageSujet: Mimi Misère   Mimi Misère Icon_minitimeSam 4 Oct - 11:05



Mimi Misère

Qui ne s’est jamais demandé à quoi pouvaient bien ressembler les toilettes réservées aux professeurs ? Avouez que cela vous a bien intrigué au moins  une fois. C’est tellement tentant lorsque vous avez une envie pressante et que vous êtes obligés de traverser quatre couloirs ou descendre deux étages pour vous soulager alors que des toilettes privées se trouvent juste à côté. Évidemment, dans ces moments là, on aimerait bien voir à quoi cela ressemble, piquer la clef, enfoncer la porte et s'inviter de force pour survivre. Sauf qu'on ne le fait pas pour une curieuse idée d'éducation.

Comme tout le monde, Ludovic avait un jour eut la curiosité -entre autre- de pousser la porte de ces toilettes histoire d’éviter d’avoir à courir comme un dératé dans tout le château pour arriver le premier dans celles des garçons et ne pas avoir à attendre en frétillant sur place que le passage se libère. Désormais, il pouvait enfin y aller sans craindre la retenue.

Bon, je ne vous cache pas que ça n’était pas non plus le grand luxe. Déjà, elles étaient bien plus petites que celles des élèves. Il n’y avait que deux lavabos et quatre cabinets mixtes, ce qui en soit n’est déjà pas si mal. Quand à la décoration, elle restait très classique avec de grandes fenêtres près du plafond et des murs en pierre médiévaux qu’on ne prendra même plus la peine de citer. Quand à savoir si c’était confortable… franchement, qu’est-ce que vous en avez à faire ?

Ludovic tira la chasse et se rendit aux lavabos. Il se rinça les mains une première fois avant de mettre un peu de savon sur ses paumes. Un rapide séchage et il pourrait retourner en cours. Non pas qu’il avait hâte, il préférait encore réparer des fours explosés dans les cuisines ou manquer de se faire embrocher par un centaure dans la forêt que d’avoir à affronter presque tous les jours une horde d’étudiants prêts à vous tomber dessus à la moindre erreur. Oui, le boulot de prof était stressant.

Alors qu’il s’apprêtait à ouvrir la porte pour retourner dans le couloir, il réalisa qu’il n’y arrivait pas. Il avait beau tirer de toutes ses forces, c’était comme s’il était victime d’un sortilège de collaporta. Et oui, il avait essayé de pousser aussi. Il allait tenter un alhomora lorsqu’une tête à lunettes translucide se matérialisa devant lui.

— Rah ! hurla le professeur en faisant un bon en arrière.

Un rire des plus énervants lui répondit tandis qu’un jeune fantôme se glissait au travers de la porte.

— Hihihi, t’es trop mignon quand tu cri.

Ludovic sentit son visage virer au rouge et fronça les sourcils, main crispée sur sa baguette dans sa poche.

— Ooh, et maintenant les gros yeux, c’est vraiment adorable !

— Mimi, ouvre la porte,
ordonna Ludovic qui se renfrognait encore plus.

Le petit fantôme de Mimi Geignarde décrivit une boucle dans les airs avec toujours ce même rire à vous donner envie de vous frapper la tête contre les murs. Sa cabriole finie, elle se glissa juste sous le nez du professeur, l’obligeant à reculer.

— Pourquoi ? Tu n’es pas bien avec moi, ricana-t-elle en prenant l’air timide.

Sans crier garde, elle lui passa au travers. Ludovic eut l’impression de se frigorifier de l’intérieur. Plus gelé que jamais, il vit un petit nuage de buée se former sous son nez. Il essaya tant bien que mal de reprendre son souffle tandis que Mimi allait et venait dans les éviers, pareille à un étrange dauphin.

— Mimi je vais te tuer, suffoqua le pauvre homme sans y penser.

Oui, bon, c’était un peu tard.

— Tu n’es pas gentil, reprit le fantôme en faisant la moue. J’ai appris que tu étais revenu depuis plus de deux semaines et tu n’es même pas venu me le dire. Pourtant tu avais promis.

— Promis ? Promis quoi ?

Il s’en rappela soudain, lorsque la morte avait entendu qu’il comptait quitter Poudlard à la fin de sa cinquième année, elle l’avait harcelé toute une semaine jusqu’à ce qu’il finisse, à bout de nerfs, par lui promettre de l’avertir le jour même de son retour. Une semaine en effet, il avait tenu longtemps.

— Tu ne croyais tout de même pas que j’allais m’inviter dans les toilettes des filles juste pour ça ?

— Juste pour ça ! hurla le spectre. Tu ne pense même pas à avertir ton adorable petite amie et tu trouve que ça ne vaut rien de mieux qu’un « Juste pour ça » ?

Il se frotta les yeux, ça promettait d’être encore très épuisant. Décidément rien n’avait changé.

— Pour la dernière fois, dit-il calmement, je ne suis pas ton petit ami.

— J’espère bien, tu n’es plus qu’un vieux crouton maintenant, rétorqua-t-elle en fonçant une nouvelle fois se mettre sous son nez. A ce rythme là il finirait dans les éviers. Regarde-toi, tout ridé et usé. Beurk ! Tu devrais sortir un peu tu ressemblerais moins à un cadavre.

Le professeur préféra ne pas retourner le compliment.

— Très bonne idée, je vais aller prendre l’air. Tu n’as qu’à m’ouvrir la porte et…

— Ah quand je repense à ces épaules fermes et ces muscles fins, grr, coupa Mimi en prenant l’air rêveuse. J’imagine que tout ça a complètement fondus maintenant… Il faudrait vérifier.

Rarement oreilles avaient été aussi rouges que celles de Ludovic. Il essaya de faire comme s’il n’avait rien entendu et se précipita vers la porte. Mimi lui barra le passage, il freina de justesse avant de la traverser une nouvelle fois.

— Pas si vite grassouillet, vieux ou pas tu avais promis et les promesses quand on ne les tiens pas on le paye.

Oh oh, ça ne sentait pas bon et ce n’était pas uniquement dans les canalisations.

— Qu’est-ce que… Attends… Quoi ? Grassouillet ! Sérieusement ?!

Mimi repartit dans son rire de dégénérée, Ludovic en profita pour agripper la poignée de la porte, toujours fermée. Il n’eut même pas le temps de sortir sa baguette qu’un hurlement affreux lui vrillait les tympans. Il fut bien obligé de garder les mains sur les oreilles jusqu’à ce que le fantôme se taise. Au bout de quelques minutes, la sirène d’ambulance sembla s’arrêter. A moins qu’il ne soit devenu sourd. Il souleva les mains.

— Pourquoi tu n’es pas venu me voir beau Ludo ? Tu me courrais tout le temps après avant...

Toujours pas sourd, dommage.

— Tu veux rire ? C’est toi qui n’arrêtais pas de me harceler !

Il préféra ne pas se rappeler de la honte qu’il avait eut les premiers mois de son arrivée à Poudlard alors que le fantôme lui sautait dessus pour lui faire les yeux doux dès qu’il avait le malheur d’aller aux toilettes. Certains auraient été traumatisés pour moins que ça. Il s'arma de sa baguette et s’empressa de prononcer le sort qui pourrait enfin le sortir de cet enfer. Il entendit le cliquetis du verrou et un évier en pierre s’écrasa juste à côté de lui, manquant son bras de justesse.

— T’es malade ! hurla-t-il en bondissant sur le côté. Espèce de… saleté de spectre !

Mimi poussa un cri strident et se jeta dans les toilettes.  Ludovic regarda les gravats amoncelés contre le battant, il lui faudrait un temps fou pour tout dégager, même avec la lévitation. Il n’en aurait sans doute pas le courage si le fantôme revenait.



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Seven Wonders
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MessageSujet: Re: Mimi Misère   Mimi Misère Icon_minitimeSam 18 Oct - 0:46

[MIMI GEIGNARDE]


Le voyou. Le gouja! Il osait lui répondre de la sorte, alors qu'il y avait des décennies qu'elle attendait son prince en pleurant dans ces toilettes, à l'affût d'une de ses visites. Bien entendu, il y avait d'autres prétendants qu'elle avait rencontré durant ses années où elle fut vivante, mais heureusement, ils ne s'étaient pas tous bousculés devant les portes pour la revoir une fois qu'elle avait trépassé (et ben voyons, on se demande pourquoi). Mais lui, son unique amour, il l'avait tellement tourmenté dans ses rêves et elle espérait tant qu'ils finiraient main dans la main pour l'éternité..Et môssieur ne trouvait rien de mieux à faire que de lui être indigne, que de jouer les crétins. Etait-ce vraiment le moment de se montrer aussi peu honorable ? Lors de leurs retrouvailles ?

T’es  malade ! hurla-t-il en bondissant sur le côté. Espèce de… saleté de spectre !


Mimi sortit aussitôt d'où elle était entrée – c'est à dire les égoûts – et s'énerva :

« Tu n'es vraiment qu'une pourriture, comment tu oses! Nos retrouvailles depuis vingt années d'absence ! Misère, je n'avais pas demandé un sort aussi odieux pourtant. Tu ne me mérites même pas! »


De rage, elle fusilla du regard une toilette qui fut catapultée de sa place initiale pour s'écraser juste à l'endroit où se trouvait Ludovic qui s'écarta juste à temps.
« Tous ces poèmes que je t'ai envoyé via les égoûts, toutes les fois où je te regardais corriger tes notes dans ton bureau, et toi rien ! Idiot, fumier, traître, sacripan, bougre ! Il n'y a même pas assez de mot...POUR TE DESGINER. »
Une fois de plus, la sensible Mimi pêta un cable et fit sauter les chasses de toutes les toilettes, si bien qu'on assista à un spectacle de fontaines d'eau synchronisées qui inondèrent aussitôt l'endroit.
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Ludovic Descremps
Ludovic Descremps


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MessageSujet: Re: Mimi Misère   Mimi Misère Icon_minitimeDim 19 Oct - 1:43



Mimi Misère

Ludovic se frotta une oreille en grimaçant. Qu'avait-il fait pour mériter ça ? De tous les élèves de l'école lorsqu'il étudiait dans le château, pourquoi avait-il fallut que cela tombe sur lui ? C'était parce qu'il était français c'est ça ? Tss... tant de haine. Décidément, ça ne passerait jamais totalement avec les anglais. Il eut un mouvement de recule lorsque toutes les chasse d'eau devinrent folles et implosèrent exactement en même temps. De grandes colonnes d'eau se dressèrent devant lui et une vague se précipitait dans sa direction. Bon, plus la peine d'insister, il fallait fuir au plus vite.

Il se heurta à la porte lorsque le raz-de-marée lui tomba dessus. Incroyable la quantité d'eau que pouvaient contenir les tuyaux de château. Il devait y avoir de la magie là-dessous. Il n'allait pas attendre de voir s'il y aurait de quoi remplir la pièce et s'empressa d'essayer de dégager le passage. Il lança un reducto sur les restes de lavabo qui explosèrent à ses pieds. Encore heureux qu'il ait tourné la tête. Le niveau d'eau montait rapidement, il en avait déjà jusqu'aux genoux. Garder son calme, rien de plus. Il essaya d'ouvrir la porte, peine perdue. Le poids de l'eau l'en empêchait. Ah... c'était déjà plus ennuyeux.

Il recula tant bien que mal à contre-courant pour essayer d'avoir un meilleur état des lieux. Il baignait jusqu'à la taille. Bon, la porte condamnée, il fallait revenir à l'idée de la fenêtre ou bien la défoncer. La défoncer pourquoi pas. Il n'aurait aucun mal à la réparer plus tard et au moins la terrible fantômette ne pourrait plus l'enfermer. Il s'accrocha à un évier alors qu'il commençait à avoir du mal à tenir debout. C'est partit.

A l'extérieur des toilettes, le couloir était calme. Rien ne laissait supposer qu'un drame tuyauté avait lieu à l'intérieur, à l'exception peut-être d'un mince filet d'au qui s'écoulait par la serrure et formait une petite flaque sur un tapis. Tout à coup, un éclair blanc fit imploser la porte qui vola en éclats de bois tandis qu'une énorme cascade s'écroulait sur le sol, emportant un certain professeur de Sortilèges sur son passage.

L'homme effectua un tonneau avant d'être stoppé par un contact brutal avec le mur opposé, manquant de peu de percuter une armure dotée d'une impressionnante masse d'arme. La vague se répandit dans le couloir, lessivant le sol sur son passage.

Ludovic se redressa pour s'asseoir et cracha un petit jet d'eau. Tremper jusqu'aux os était un peu en dessous de la vérité. Il passa une main dans ses cheveux pour les décoller de son front et resta une seconde à terre. Dans les toilettes, les jets échappés synchronisés ne semblaient pas vouloir s'arrêter. Comme parcourut d'une décharge - ce qui aurait été assez dangereux dans cette situation quand on y pense - le professeur se redressa et s'empressa de lancer un sort pour reconstituer la porte. Simple cache misère, mais il ne pensait pas qu'essayer de régler le problème lui-même puisse arranger les choses. Au contraire.

Il secoua les bras, faisant pleuvoir sur le tapi détrempé. Il s'en sortait bien cette fois, au moins l'eau était propre. Il faudrait qu'il trouve un surveillant ou quelque chose du genre pour s'occuper de la tuyauterie. Il n'avait pas vraiment les compétences pour ça. Il tourna la tête, croyant entendre un cri strident dans les toilettes. Il en était où déjà ? Ah oui, la fuite. Essayant d'avoir l'air digne, même si cela faisait longtemps qu'il n'y avait plus rien à faire pour ça, il choisit une direction au hasard et s'y engagea.



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MessageSujet: Re: Mimi Misère   Mimi Misère Icon_minitime

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