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 Silence in the library

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Ludovic Descremps
Ludovic Descremps


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MessageSujet: Silence in the library   Silence in the library Icon_minitimeJeu 4 Déc - 22:34

Silence in the library

J'aurais aimé vous dire que cela faisait des mois depuis l'incident avec Myria Greengrass que Ludovic ne s'était pas approché à moins de dix mètres de cette pièce si familière qu'était la bibliothèque. J'aurais aimé vous dire qu'il ne comptait plus s'en approcher du tout d'ailleurs, ou bien qu'il avait prit conscience de ses actes et était allé s'excuser auprès de la bibliothécaire aussitôt, voir au minimum lui envoyer un mot. J'aurais put vous parler alors de toute la volonté dont il aurait dut fait preuve pour résister à l'envie d'assouvir l'une de ses plus vieilles passions, toute l'énergie qu'il aurait dut déployer pour se comporter une fois au moins en être humain civilisé et, surtout, tout le courage auquel il aurait dut faire appel pour enfin se remettre en question. Oui, j'aurais aimé vous dire tout ça. Malheureusement, il ne l'avait pas fait.

Ludovic se trouvait dans le couloir de la fameuse bibliothèque pas même deux semaines après sa dernière et désastreuse visite et il s'y serait sans doute rendu bien plus tôt si un malheureux contre-temps en placards ne l'en avait pas empêcher. Le rayonnage qu'il avait détruit en partant était sans doute réparé depuis longtemps, le poignet aussi sans doutes, mais l'interdiction formelle de remettre les pieds dans cette pièce, elle, il pourrait attendre des années avant qu'elle soit brisée. Il fallait tout de même lui accorder l'effort d'avoir tenu pratiquement une moitié de mois sans retourner sur les lieux de son "crime" et d'avoir respecté les restriction à la lettre pour une fois. Détruire et blesser ne faisait pas partit de ce qu'il appréciait le plus et, bien que l'introduction ait put laisser penser le contraire, il avait tout de même réalisé qu'il était allé trop loin et que ce n'était pas en recommençant qu'il arrangerait son cas. Malheureusement, à force de tourner et retourner cette interdiction dans tous les sens en plus de ses autres préoccupations, il avait fini par douter de ce qu'il aurait dut faire et comme douter lui mettait les nerfs à vif, il avait fini par se faire rattraper par ses mauvaises vieilles "méthodes de détente", au risque de récidiver. Enfin bref, assez parler.

Ludovic rassembla son attention pour la focaliser sur deux Gryffondors qui s'approchaient de la porte. Il les observa une seconde pour être certain qu'ils entraient bien, regarda à droite puis à gauche pour s'assurer que personne d'autre ne surveillait et traversa le couloir aussitôt, le plus silencieusement possible, pour se glisser à leur suite dans la vaste salle remplie de livres. Le seuil à peine franchit, il se plia en deux pour que ça tête ne dépasse pas au-dessus de celles des deux élèves et s'engouffra dans la première rangée venue, espérant que les rouge et or le cachent d'un éventuel bibliothécaire installé au comptoir. Il ne se redressa qu'une fois arrivé de l'autre côté de l'allée,  là où personne ne pouvait le voir et fit une petite pause le temps d'être sûr que personne ne venait le mettre dehors.

Il jeta un coup d’œil en direction des tables de lecture où les Gryffondor venaient de s'installer. Personne ne semblait faire attention à lui. Il longea le mur, restant à l'abri derrière les rayonnages et fit ainsi le tour de la première salle jusqu'à se rapprocher des réserves. C'était la partie la plus intéressante et la moins surveillée des lieux. Bien assez de raisons pour qu'il passe les premières étagères sans y toucher. Il s'approcha du bord de la rangée et lança un nouveau coup d'oeil en direction du comptoir des bibliothécaires cette fois. Il y avait bien quelqu'un, mais ce n'était pas Myria et il semblait plongé dans un registre. L'occasion ou jamais.

Ludovic tourna une seconde la tête vers l'étagère à son niveau avant que ses yeux ne s'arrêtent sur un ouvrage. Il l’attrapa par le sommet de la reliure et le délogea de sa place, le faisant glisser vers le bord jusqu'à ce qu'il s'élance dans une brève chute jusqu'au sol. Le grimoire produisit un petit son étouffé et le professeur de sortilèges jeta aussitôt un coup d’œil au bibliothécaire. Il n'avait pas bougé d'un poil contrairement à un Serdaigle qui s'empressa de rassembler ses affaires après avoir repéré l'homme caché derrière la rangée. Sans doute un témoin de son dernier passage qui préférait s'enfuir plutôt qu'assister à un nouveau carnage. La grille des réserves était ouverte. Alors que le Serdaigle ouvrait la porte, attirant moyennement l'attention générale, Ludovic s'engouffra en silence dans la seconde partie de la bibliothèque, prenant le chemin direct pour le très reculé secteur des livres dangereux.

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Dernière édition par Ludovic Descremps le Dim 26 Avr - 17:16, édité 1 fois
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Linda Oswin
Linda Oswin


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MessageSujet: Re: Silence in the library   Silence in the library Icon_minitimeDim 26 Avr - 0:53


Silence in the librairy
Oswin referma sa valise alors qu'elle claqua d'un bruit sec. S'en suivit un long soupir calme alors qu'elle observait les lieux autour d'elle, la chambre qu'elle avait quitté une semaine auparavant, ne sachant alors pas si et quand elle allait revenir.
Revenir avait été un choix difficile, mais évident. Elle devait revenir, elle avait un contrat, elle était payée, et surtout, elle avait une mission. Peut-etre qu'une femme comme elle pouvait passer pour quelqu'un de froid qui ne tenait pas a ce genre de détails, mais en ayant vécu des deux côtés de la barrière, elle s'était forgée un certain code d'honneur qui lui empêchait de laisser des enfants mourir ou être en danger alors qu'une possibilité lui était donnée.
Et c'était là sûrement sa plus grande faiblesse, et elle en était bien consciente.
Et puis quelque part, ces "événements" réguliers plus ou moins improbables lui avaient manqués, même si bien moins excitants que ceux de ses missions, ils semblaient tous plus... Improbables les uns que les autres, et elle aurait bien tout le temps de reprendre ses missions là où le les avait laissé en Septembre.

Alors pourquoi être partie?

Rien que d'y songer, Oswin esquissa une légère grimace en se crispant, soulevant sa valise pour la positionner dans l'armoire de la petite salle. Non, ne pas y penser.
Ce n'était pas lui, ce n'était plus lui. Ce n'était qu'un inconnu qui se faisait passer pour lui. Son frère était mort, lui n'était... Qu'une ombre.
Et c'est pour cela qu'elle devait donc l'ignorer, ce n'était qu'une ombre, il ne fallait plus y penser.

Croiser son propre regard sortit la jeune femme de ses pensées, qui fixa alors ces pupilles noisettes qu'elle connaissait si bien.
Des cernes marquées avaient pris place sous ces yeux, et ce regard presque éteint la fixait comme si elle n'existait pas. Ces cheveux attachés hâtivement en un chignon décoiffé s'échappaient sans mal de la grosse touffe, et la chemise mise à la va-vite ne semblait plus aussi attirante qu'un mois plus tôt.

Se rapprochant lentement de cette femme qu'elle apercevait dans le miroir, Oswin défit sa coiffure peu glorieuse d'un geste vif, se passant une main dans sa chevelure alors que l'autre tentai de donner un peu plus de gloire à ses bien connues chemises aux décoletés impressionnants dont la renommée avait finit par faire le tour de tout Poudlard.
Souffler un bon coup, repartir de zéro, quelque chose de simple.
Joignant le geste a la pensée, elle s'exécuta sans tarder avant de baisser la glace contre sa coiffeuse, prenant une grande inspiration avant de s'avancer vers la sortie de sa petite chambre.


La tête haute, la démarche assurée, et toujours ce regard bien droit, elle avait fait ainsi le tour du rez-de-chaussee comme le voulait son travail de surveillante avant de monter le premier puis le second étage de la même manière. C'était étrange de revenir comme si de rien n'était, parcourir ces couloirs et faire "comme si". De plus, elle venait de revenir, et même si personne ne lui avait confié aucunes missions, vaguer de cette façon dans cette école qui l'avait impressionnee des la première fois.
Et cela, même si ça n'allait pas durer.

Et rien ne fut plus juste que cette dernière remarque! Car à peine eut-elle atteint le troisième étage qu'un Serdaigle a l'air assez de mauvaise humeur s'approcha de cette dernière ayant l'air d'un client mécontent ayant enfin trouvé une vendeuse à laquelle se plaindre, ses bras sous le livre et un petit regard perçant du style Serpentard.
Ah... La vendeuse, voilà qu'elle remettait a nouveau cette veste si glorieuse auprès de tous ces élèves ... Quelle joie!

-Excusez moi, mais j'ai bien peur que le fou de la dernière fois soit revenu dans la bibliothèque. Vous pouvez... L'en faire sortir? Non parce que pour bosser, il y a tout de même mieux, y a pas a dire.

Oswin fronça les sourcils a cette remarque, se demandant si un fou était venu semer le chaos dans Poudlard lors de son absence, ayant tout de même une légère impression de déjà vu.
Impression qui se confirma par la suite du témoignage du plaignant:

-Vous savez ... Le professeur qui sort avec tout le monde et qui drague l'infirmière!

D'accord, il n'y avait pas a dire, la réputation du français semblait et le précéder, et de loin. Mais depuis quand draguait-il l'infirmière? N'était-elle pas elle-même la femme de son gamin de meilleur ami ?
La surveillante ne s'attarda pas plus dessus, se frottant le yeux d'une main alors qu'elle lâcha un soupir entrecoupé de courts pouffements. A paine arrivée, elle allait encore en voir de toute les couleurs! A croire que Descremps le faisait exprès!

-Je m'en charge, désolé du dérangement.

Et sans un mot de plus, la française s'avança vers la grande porte de la bibliothèque avant d'y pénétrer, encore un endroit qui ne l'avait pas vue passé depuis un moment! Mais qu'importe, la n'était pas la question, et pour le moment, elle devrait retrouver l'autre et le faire sortir d'ici, et le tout au plus vite.
Ce fut donc d'un pas rapide que Linda parcourut les rayons de la bibliothèque, cherchant du regard la figure longiligne toute particulière du professeur de sortilèges avant de l'apercevoir au milieu des livres interdits, les prenant nonchalamment avant de les lâcher pour qu'ils ne tombent lourdement vers le sol. Et bien, c'était déjà mieux que la dernière fois!

La surveillante ne pût s'empêcher un soupir soulagé alors qu'elle s'avançait lentement vers l'autre, l'observant en silence avant de s'assoir sur une chaise derrière lui. Elle resta ainsi plusieurs instants, peut-être l'avait-il remarqué, peut-être pas, mais quoi qu'il en soit, Oswin ne resta pas trop longtemps silencieuse et finis par lâcher avec son habituel sourire aux levresy:

-Et bien et bien... Joli travail, est-ce pour fêter mon retour que vous faites cela? Histoire... D'attirer mon attention?



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Ludovic Descremps
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MessageSujet: Re: Silence in the library   Silence in the library Icon_minitimeDim 26 Avr - 16:41

Silence in the library

Une à une, les couverture de cuir défilèrent sous les doigts du français. Magie noire, grimoires maudits, ombres et superstitions, Ludovic caressait tout cela en passant, des yeux et du bout des ongles, cherchant le point par où commencer. Il avait suffit que l'odeur puissante de poussière et de papier l'envahisse pour qu'il se sente déjà plus détendu, comme toujours. Le refuge parfait. Quel dommage qu'il soit toujours trop peuplé. Mais, comme toujours, le calme ne dura pas. Déjà l'homme attrapait un livre et le tirait hors du rayon dans un frottement. Il le lâcha lorsqu'il sentit l'ouvrage perdre l'équilibre et ce dernier s'ouvrit en tombant sur le sol. Des pages s'éleva une brume grise qui se tordit en volutes fines, ondulant vers celui qui l'avait dérangée comme pour enserrer sa cheville. Ludovic n'y preta aucune attention et referma le grimoire du pied tandis qu'un autre livre chutait en demi-silence jusqu'au sol. Une par une, les couvertures usées s'échappèrent de ses doigts pour former un malheureux tas par terre.

La machine était en marche, les mouvements se firent plus rapides et automatiques. Plus discrets que d'habitude, mais cela ne faisait que commencer. Ludovic en profita pour réfléchir. Au rythme des reliures heurtant le parquet, il laissa ses pensées défiler. Novembre, Jon, Aidrian, le bal, les absents. Combien de personnes avaient manqués ses cours depuis le début du mois ? Combien de personnes n'avait-il pas pu voir ce jour-là ? Et avant ? Il y en avait une en particulier qu'il n'avait pas vu depuis une semaine, une autre depuis trois jours, peut-être plus. Une encore depuis un mois et les nouvelles qui ne venaient pas. Il fallait qu'il les retrouve, c'était urgent. Pourtant il parvint à rester calme. Le pouvoir des livres. Lisbeth ne cessait de revenir au premier plan dans sa tête, elle et tout ce que Jon avait dit à son sujet. Elle et ses habitudes, ses manies, ses gestes, ses paroles, passèrent en revue dans l'esprit du français, comme si les revoir suffisamment aurait put prouver qui de lui ou de l'astronome avait raison. Ludovic était certain d'avoir raison. Il avait toujours raison, surtout en Novembre, surtout à ce sujet, surtout dans cette bibliothèque quand toutes les choses qui lui rongeaient l'attention tombaient avec les livres, laissant son esprit limpide. Pourtant, il y avait toujours le même doute, infime, mais aussi urgent à régler que le problème de tous ces absents, le problème de Novembre, celui qui lui nouait le dos.

Une voix familière interrompit soudain l'instant. Comme frappé par la foudre, Ludovic se figea avec l'impression que tout son sang avait déserté le haut de son corps pour sombrer au fond de ses chaussures. Il resta suspendu, toujours tourné vers l'étagère, une main levée avec un livre prêt à être lâché. Cela dura une petite poignée de secondes avant qu'il ne pivote sur lui-même, dévisageant la surveillante, parfaitement impassible en apparence, mais livide comme s'il se trouvait en face d'un vampire à deux tête. Encore une poignée de secondes et son visage reprit des couleurs alors qu'une terrible colère lui emplissait les yeux. Il prit une profonde inspiration, décrispa ses doigts pour lâcher le livre qu'il tenait encore et se retourna vers la bibliothèque pour en prendre un autre.

Le malheureux grimoire ne tarda pas à rejoindre son prédécesseur sur le tas, bientôt suivit d'un autre, encore un autre, puis deux, puis quatre. Ludovic accélérait dangereusement le mouvement, marmonnant un flot de paroles sans queue ni tête et copieusement arrosées d'insultes entre ses mâchoires serrées. Il commença à se débarrasser des livres de plus en plus loin derrière lui, les jetant de plus en plus fort, droit vers la surveillante, bien décidé à lui fendre le crâne par "inadvertance". Lorsqu'il entendit l'un d'eux frapper durement l'étagère qu'il avait dans le dos, il pivota une nouvelle fois, les poings serrés à s'en blanchir les phalanges.

— Qu'est-ce que vous faites-là ? cracha-t-il, se souciant à peine d'être discret. Qu'est-ce que vous foutez là ? Putain ! Vous disparaissez pendant une semaine sans dire un mot et vous vous pointez comme une fleur ?! Non ! Je dis non ! C'est hors de question. Barrez-vous. Maintenant !

Il répéta encore son dernier mot, leva les yeux au ciel et retourna à ses livres dans un juron. Son morceau d'étagère déjà vidé ne le calma pas beaucoup, loin de là, pourtant il n'alla pas au rayonnage voisin. A la place il baissa les yeux vers les grimoires éparpillés et commença à les chasser à coup de pieds. Les écartant les uns des autres pour lire les titres sur les couvertures. Cherchant la meilleure injure capable de résumer le fond de sa pensée. Il laissa bien vite tomber, il n'y avait sans doute pas assez de langue dans le monde pour ça. Foudroyant la surveillante des yeux, il resta encore planté là, sans un mot, le temps d'un discours, et finit par s'en aller à grandes enjambées à l'autre bout de l'allée, prenant tout juste la peine de s'arrêter avant de reprendre son délestage littéraire. Recueil de charmes interdits, bottin hanté, livres vivants... il y avait là la crème de la crème. L'un d'eux faillit même lui bruler la main lorsqu'il le tira de sa place, ce qui ne lui valut que l'honneur d'être balancé à toutes vitesse en direction d'Oswin.

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Linda Oswin
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MessageSujet: Re: Silence in the library   Silence in the library Icon_minitimeDim 26 Avr - 20:57


Silence in the librairy
Oswin observa quelques secondes le professeur de sortilège continuer son manège avec les pauvres bouquins avant de "s'annoncer". Enfin... Plus ou moins, se faire remarquer serait plus juste. A ce moment, le français se stoppa dans son geste, avant de reprendre là ou il s'était arrêté, cassant le rythme de sa cadence tout de même soutenue. Un détail, certes, mais un détail qui n'échappa cependant pas à la surveillante qui se permit un petit sourire en coin sans pour autant renchérir avec la moindre remarque. L'autre se retourna alors, totalement livide et une lueur de rage brillant au fond de ses prunelles.
Oh...! Il était en colère? Contre elle? Voyons...! Pour quelle raison pouvait-il donc être en colère?
Et même si la première réaction de la jeune femme avait été de s'inquiéter pour Ludovic, elle ne dura qu'une fraction de seconde avant qu'elle ne prenne tout cela avec un habituel détachement, même si quelque part, le fait qu'il soit en colère -probablement pour son départ d'ailleurs- soit presque... Touchant.

Mais cela, elle n'en laissa rien paraitre, et se contenta d'hausser les sourcils, comme provoquant le professeur d'hausser le ton contre elle. Peut-être était-ce pour cela qu'il retourna a sa "tâche" ? Là n'était sûrement pas la raison, et quoi qu'il en soit, Ludovic reprit son manège avec une cadence bien plus rapide, apparemment frustré et très, très énervé... Presque mignon!
Il marmonnait quelque chose dans sa barbe, sûrement grognait-il contre elle, après tout il ne murmurait rien avant son arrivée, accélérant le rythme de plus en plus jusqu'à ce que plus aucuns livres ne parcourt l'étagère en face de lui, lançant chaque ouvrage plus puissamment que le précédent, sûrement pas par hasard par ailleurs.
Tant de rage fit froncer un sourcil a Oswin qui observait les livres voler autour d'elle avant de retomber brutalement au sol, du moins, ce fut jusqu'à ce que le français ne se retourne pour presque lui hurler dessus toute la colère qui bouillonait en lui, lui demandant a maintes reprises ce qu'elle faisait ici tout en mêlant quelque juron français avant de lui ordonner de "s'en aller".
Un discours si bref, si agressif surpris légèrement Linda, il fallait l'avouer, mais elle ne se laissa pas impressionner, et juste avant qu'il ne se retourne, elle laissa échapper une nouvelle provocation:

-Chhhht... Professeur, voyons, nous sommes dans une bibliothèque!

Bon, d'accord, elle jouait avec le feu et n'allait pas tarder a se brûler, Descremps, bibliothèque, colère et impulsivité... Ooh que oui! Elle allait se brûler, et bien vite!
Mais qu'importe, même si au fond d'elle, elle était bien plus calme qu'en extérieur, où elle semblait prendre son pied de cette situation.
Il était en colère, contre elle. Pour son absence, et surtout, pour le fait de ne pas l'avoir prévenu.
Il s'était inquiété? Ennuyé? Quoi qu'il en soit, son absence ne semblait pas être passée inaperçue contrairement a ce qu'elle s'était dit quelques jours plus tôt, et ça... C'était bien plus important que ce qu'elle laissait paraitre.
C'est donc le regard beaucoup plus doux qu'elle se leva de sa chaise, s'étirant un coup avant de s'approcher du français avec lenteur, évitant de se prendre les livres qu'ecartait plutôt violemment son collègue du pied, s'appuyant de son épaule sur une étagère non loin -mais tout de même a une distance de sécurité, soyons raisonnables!- , observant l'autre d'un visage étrangement désolé malgré son amusement apparent.
Mieux valait le laisser finir son manège, au moins le laisser se calmer un peu avant de reprendre la parole, et c'est lorsqu'il s'éloigna de son tas de livres pour s'attaquer à une nouvelle étagère que la surveillante se décida à reprendre la parole, après l'avoir suivi à une distance respectable et avoir évité un nouveau livre jeté droit dans sa direction.

-Vous vous énervez ? demanda alors brutalement Oswin d'une expression étrangement neutre après quelques minutes de silence. Vous aurais-je manqué?

Une question directe posée par un regard droit et franc qui attendait une réponse. Aucune sévérité, aucune froideur, seulement une étrange neutralité et peut-être quelque incomprehension dans ces sourcils imperceptiblement froncés, à moins que cela ne soit tout autre chose?
Quelque chose d'assez déstabilisant de la part d'Oswin je vous l'accorde, Oswin qu'il y a encore quelques minutes riait de l'agacement du français.


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Ludovic Descremps
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MessageSujet: Re: Silence in the library   Silence in the library Icon_minitimeLun 27 Avr - 0:18

Silence in the library

Comme de bien entendu, la surveillante avait suivit le mouvement, à croire qu'il se promenait avec un roquet sur les talons. Ludovic n'avait pas relevé sa remarque sur la supposée tranquillité des bibliothèque. C'était une notion bien trop abstraite pour lui qui n'avait jamais connu que des bibliothèques bruyantes, à son plus grand plaisir. La seconde remarque d'Oswin en revanche ne manqua pas d'arriver jusqu'à ses oreilles et il poussa un ricanement amer qui aurait sans doute enfreint bien plus de règles de bienséance parmi les rayonnages que tout ce qu'il aurait pu dire.

— Sans blagues, maugréa-t-il s'adressant plus à lui-même et à ses livres volants.

Oh non, il ne s'énervait pas, absolument pas. Qu'elle idée saugrenue. Lui s'énerver ? Bien sûr qu'il s'énervait ! Il aurait fallut qu'il soit mort pour ne pas s'énerver. Il s'interrompit une nouvelle fois lorsque la jeune femme lui demanda soudain si elle lui avait manqué, et, si sa tignasse n'avait pas déjà été aussi ébouriffée, soyez sûrs qu'il en aurait sans doute eut les cheveux hérissés. Se tournant aussitôt vers elle, il fit quelques pas pour combler la distance entre eux allant au plus près qu'il pouvait de la surveillante comme pour la forcer à reculer.

— Bien sûr que non vous ne m'avez pas manqué ! répliqua-t-il aussitôt. C'est complétement idiot de penser ça. Je n'ai même pas remarqué la différence les trois premiers jours et je... C'est juste... j'ai juste... Prenant soudain conscience qu'il était ridicule, il détailla une seconde le visage d'Oswin comme s'il s'attendait à ce qu'elle lui souffle le mot qui lui manquait.

Après quelques secondes, il baissa les bras, poussa un soupir, et recula pour repartir d'où il venait, s'attaquant à une rangée juste au-dessus de celle qu'il venait de vider.

— Vous auriez mieux fait d'aller vous enterrer dans un bunker et de ne plus y revenir. Maintenant allez-vous en, je suis occupé. Et si vous pouviez emporter toutes vos affaires avec vous ça m'arrangerait.

Pourquoi avait-il cru bon d'ajouter ça ? Et bien parce que cela lui avait sans doute échappé. Car, le quatrième jour, il était bien entendu aller mener l’enquête sur la disparition de la surveillante, ne se privant pas de forcer une nouvelle fois sa porte au prix de beaucoup de patience et d'un petit moment assez gênant à consulter des livres sur les charmes de protection, assit en tailleur devant sa chambre - Non, la vie privée n'avait décidément pas beaucoup de prix pour lui tant qu'il ne s'agissait pas de la sienne. Lorsque ses efforts avaient fini par payer et qu'il avait trouvé abandonné dans la fameuse pièce quelques babioles oubliées en plus du mobilier habituel il n'avait pas sut quoi en penser. Il était repartit de sa visite plus soucieux qu'avant et avait passé les trois derniers jours à se demander pourquoi quelqu'un aurait pu vider avec soin tous ses tiroirs, mais oublier de vérifier que rien n'était resté au fond de son placard.

Heureusement, il avait eut d'autres choses auxquelles penser ou les dits objets oubliés auraient fini incinérés dans un poêle. Il semblait donc assez normal qu'il ait préféré qu'elle ne laisse rien derrière elle cette fois.

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Linda Oswin
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MessageSujet: Re: Silence in the library   Silence in the library Icon_minitimeLun 27 Avr - 2:18


Silence in the librairy

Sa simple question eut l'effet d'une bombe sur Ludovic qui se stoppa immédiatement, avant de s'empresser de s'avancer vers elle a grandes enjambées, semblant sur le point d'exploser tellement la colère montait en lui à une vitesse phénoménale.
A vrai dire, la première chose que remarqua à ce moment l'impassible surveillante, ce fut bien la proximité que l'enseignant mis entre elle et lui, quelque chose que d'habitude, elle appréciait, et qu'elle appréciait toujours d'ailleurs, mais cette fois, cette dite proximité avait un arrière goût amer et pourtant, d'étrangement rassurant.
De quoi déstabiliser la française une seconde à peine avant que le professeur de sortilèges ne lâche sa réponse tel un boulet, contrairement à l'avancée rapide de l'autre qui ne la fit nullement reculer.
Elle en avait vu des choses lui foncer dessus, un Ludovic en colère, et même très en colère, ce n'était finalement pas grand chose de ce côté là.

Et dés les premiers mots de l'autre, ses premières réactions et son premier regard, Oswin esquissa un léger sourire en coin en sentant qu'effectivement, elle lui avait manqué...
Sa déduction ne fit que s'affirmer par la suite des paroles de l'enseignant, alors qu'elle se demandait avec un certain amusement comment diable cette simple idée était possible... Lui? S'inquiéter? Pour elle de plus? C'était totalement... Irréaliste!
Le retrait brutal du français lorsqu'il perdit ses mots en se rendant sûrement compte d'à quel point il s'enfonçait accentua quelque peu le sourire de la jeune femme, et une lueur d'amusement revint dans ses prunelles inhabituellement vides lorsque l'échevelé avait parcourut son visage du regard.

-Donc vous avez remarqué mon absence au bout de... Quatre jours?

Oswin fronça légèrement les sourcils, avant de reprendre sur un ton légèrement plus insistant même si toujours calme et teinté d'amusement :

-Seulement quatre jours?

Son sourire laissa découvrir légèrement ses dents alors qu'elle assimilait lentement l'information, mais surtout tout ce qui allait avec, son regard presque doux fixant l'ancien Serdaigle "libérer" ses rayons de leurs livres.
S'en suivit alors une profonde inspiration alors qu'elle reprit de plus belle, cette fois approchant plus de la taquinerie:

-Vous êtes au courant qu'on ne se croise sûrement pas tous les jours? Et encore, une fois par semaine en général. Et... vous avez mis moins d'une semaine?

L'Auror croisa les bras alors qu'elle laissa échapper un soupir à la fois amusé et à la fois totalement incrédule, secouant lentement la tête comme si l'idée était bien trop saugrenue pour pouvoir être concrète.
Pas qu'elle niait avoir une relation plus ou moins compliquée avec cet homme qu'était Descremps, elle le connaissait, oui, c'était une connaissance. Et elle le détestait autant qu'ils s'entendaient bien quelques fois. Il l'avait conseillé, non, il l'avait aidée même. C'était quelqu'un de totalement inconscient, brillant, il fallait l'avouer, et quelque fois franchement douteux, et elle finissait pas le connaître le bougre!
Mais de la, à en arriver a cette idée...!

Ce fut d'ailleurs ce "bougre" qui la sortie de ses pensées lorsqu'il lui avoua qu'elle aurait mieux fait d'aller s'enterrer dans un bunker et de ne pas revenir, mais ce qui surpris le plus là, ce fut la dernière petite remarque qui arracha un discret pouffement totalement choqué même si elle le prit étrangement bien encore une fois.

-Toutes mes aff... Toutes mes affaires? Vous êtes rentré dans ma chambre? Nan, sérieusement?

Son regard dériva alors pour fixer l'étagère devant elle, un large sourire au lèvre avant que son regard ne glisse vers le sol, secouée de légers rires alors qu'elle se frottait les yeux.
C'était comme... Si ce qu'elle avançait depuis la première fois dans sa chambre se révélait être juste, comme s'il venait d'avouer que oui, c'était bien lui qui avait ouvert cette porte, et quelque part, cela rajoutait de l'impossible à ce personnage déjà totalement inconscient, quelqu'un qui rentre dans les chambres des gens simplement car il ne les a pas vu pendant trois jours, sans se préoccuper si la personne pouvait encore s'y trouver ou pas.
Il avait fouillé les moindres recoins pour trouver quelque chose qu'elle pouvait avoir laissé, pour quelle raison? Qu'est-ce qu'elle en savait?
Et puis si cela se trouve, il n'était même pas rentré dans sa chambre, alors tout cela, ce n'était qu'une supposition de plus sur la longue liste consacrée au Professeur.

-Donc... Je vous ai manqué. finit-elle par conclure avant que le français ne change d'étagère, revenant dans son premier quartier alors que la surveillante le suivit machinalement quelques secondes plus tard. Cependant, que ce soit clair, reprit-elle alors après quelques secondes de réflexions, il est tout a fait hors de question que je m'en aille d'ici avant que vous ayez arrêté votre "ménage". Alors attendez vous a me supporter encore un peu voulez-vous?

Se passa une pause, puis, s'appuyant toujours aux étagères, le tout à une distance de sécurité des livres volants, Oswin observa un instant le professeur en silence, lui et son manège qu'elle avait déjà vu la première fois, sans pour autant les voir tous les deux, déjà bien loin dans ses pensées.
C'était étrange à quel point une information que vous jugez inutile peut, d'un seul coup, changer votre point de vue sur quelque chose durablement, alors que d'un autre côté, rien ne change. Tout reste toujours pareil.
Les livres qui volent... Un, deux, trois bruits sourds... Le bras qui gigote, avec les livres qui volent... Un, deux, trois bruits sourds...

-Arrêtez cela.

Son regard étrangement vide fixait à présent l'homme qui lui faisait face, sa main tenant fermement le livre que l'enseignant s'était apprêté à jeter, alors qu'il semblait évident qu'elle ne lâcherait le livre qu'une fois bien en place dans son étagère.

-Arrêtez un peu...

Son ton se fit alors légèrement plus doux, peut-être une faiblesse? Sûrement une faiblesse, que pouvait est-ce d'autre?
Mais malgré cette "faiblesse", il en resta cependant très ferme et très direct, de cette fermeté dont faisait généralement preuve Oswin en toute circonstance.
Mais ces derniers temps, plus d'un savait que le généralement ne s'appliquait plus a Linda Oswin.

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MessageSujet: Re: Silence in the library   Silence in the library Icon_minitimeLun 27 Avr - 3:59

Silence in the library

Concentré sur ses livres, Ludovic tâchait de chasser de son mieux la surveillante de ses pensées, mais il semblait manquer quelque chose pour qu'il parvienne à faire totalement abstraction. Peut-être était-ce à cause du fait qu'elle n'arrêtait pas de parler, mais il avait déjà eut affaire à bien pire lorsque Jon s'était lancé dans l'idée de le rendre raisonnable. Peut-être était-ce parce qu'il s'était arrêté alors. C'était sans doute cela. Aussi surpris qu'il l'avait été il n'aurait pas du tourner la tête. Maintenant, il lui semblait juste impossible de reprendre le fil de son ménage et ses gestes lui semblaient beaucoup plus bâclés qu'ils n'auraient dut l'être. Pourtant, du point de vue extérieur, cela ne faisait absolument aucune différence. Il continuait à balancer ses grimoires avec la régularité d'une horloge, jetant des coups d'oeil assassins à la française lorsqu'elle se remettait à parler. Il avait décrété qu'il ne répondrait plus, mais la tentation était trop forte et il n'avait jamais été du genre à garder sa langue dans sa poche lorsqu'il n'en avait pas un minimum envie.

— Trois, lâcha-t-il donc d'un ton grinçant lorsque Oswin lui fit l'affront de penser qu'il lui fallait quatre jours pour remarquer une disparition.

Certes, il lui était arrivé de ne réaliser l'absence de certains de ses élèves que bien après leur retour de l'infirmerie, voir même d'ignorer encore que le professeur d'arithmancie n'était plus le même depuis son époque à Poudlard, mais il était bien assez souvent tombé sur la jeune femme pour voir la différence lorsqu'elle disparaissait subitement. D'ailleurs il n'y avait pas seulement le fait de la voir en face à face, comme semblait le penser la française. Il y avait aussi toutes les fois où il l'avait aperçu au détour d'un couloir avant de changer de chemin assez vite pour que leurs fameuses rencontres soient plus rares. Eviter quelqu'un implique souvent de savoir où il se trouve et ne plus rien avoir à éviter cela n'avait pas échappé à l’ébouriffé.

Malgré toutes ces bonnes raisons, il fit l'effort de rester silencieux et grinça des dents. Ne les desserrant que pour lâcher un simple "Non" lorsque la surveillante lui demanda si il était bel et bien entré chez elle par effraction. Ce n'était ni un "non" d'innocent, ni un "non" vraiment utile, plutôt une sorte de critique cachée derrière un mot un peu plus dans le contexte. Mais cela est un peu flou à se représenter, donc disons plutôt qu'il s'agissait d'un Non lancé pour la forme par un orgueil mal placé.

— Vous ne m'avez pas manqué ! répéta le français alors que la jeune femme insistait. Jamais vous entendez ? Et si vous continuez je vous enverrais manquer à personne au fond du lac.

C'était sa phrase qu'il allait finir par manquer. Heureusement, la surveillante changea enfin de sujet et le sourire de triomphe qui passa une seconde sur le visage de Ludovic fut bientôt chassé par une expression tout à fait sérieuse quoi qu'un peu trop à vif.

— Pour ça vous pouvez toujours courir, répliqua-t-il.

Et il quitta son étagère pour s'attaquer à celle d'en face. Reprenant son tri, là encore plus pour la forme. Il aurait préféré changer de rayon, mettre un peu plus de distance entre lui et la surveillante pour pouvoir repartir à zéro et faire soigneusement ce pour quoi il était là. Il aurait put aussi bien changer de bibliothèque si seulement Poudlard en avait eut une deuxième ou si celles des autres salles n'avaient pas été si vides et ennuyeuses. Il devrait faire avec. Il s'imagina avoir bel et bien changé de rayonnage, laissant une Oswin en plan derrière lui et parvint un instant à rester plongé dans ce qu'il faisait, s’apprêtant même à attaquer les rayonnages les plus hauts dans son enthousiasme, mais c'était sans compter sur la surveillante qui semblait n'avoir pas dit son dernier mot.

Lorsqu'il sentit une résistance bloquer son bras alors qu'il tenait encore un futur livre libre dans la main, il crut d'abord avoir été victime d'une sorte de panne musculaire intempestive. Aussi insista-t-il, essayant de se dégager de ce qui le retenait. Voyant que cela s’avérait inefficace, il se décida enfin à tourner la tête, redécouvrant - de façon un peu plus détachée - le visage d'Oswin comme si cela faisait encore une semaine qu'il ne l'avait pas vu. Il essaya une nouvelle fois de se dérober à l'emprise de la femme qui semblait ne pas vouloir le lâcher et lui demandait encore de bien vouloir arrêter. En vain.

C'était une demande polie, il fallait le reconnaitre, trop peut-être de la part de la française. Mais elle aurait tout aussi bien put lui faire une révérence ou le lui ordonner, lui lancer un sort ou même l'embrasser, il était tout à fait hors de question qu'il ne laisse pas tomber ce qu'il avait dans les mains et quitte cette bibliothèque au risque de ne jamais y remettre les pieds. Ce fut peut-être cette perspective, l'impression que c'était la dernière fois qu'il pourrait venir ici sans en subir de trop graves conséquences, qui lui fit manquer totalement la presque douceur dans la voix d'Oswin et lui fit lancer son bras libre droit vers les cheveux de la femme pour en serrer une bonne poignée entre ses doigts et la tirer vers lui.

— Que ce soit bien clair, gronda-t-il froidement. Si vous ne me laissez pas sur le champ pour retourner dans le trou perdu d'où vous sortez je vous jure - je vous jure - que je vous remet par terre jusqu'à ce que tout votre sang soit remonté dans votre crâne et que vous l'entendiez battre dans chaque parcelle de votre âme. C'est clair ? Si vous étiez restée, vous auriez peut-être votre mot à dire, si vous étiez un livre, vous auriez peut-être votre mot à dire. Mais vous n'êtes ni l'un ni l'autre. Alors lâchez-moi et barrez-vous. Maintenant !

C'était un miracle que personne ne soit encore venu voir ce qui se passait dans cette réserve. Ludovic n'avait peut-être pas parlé plus fort que ce qu'il faisait en temps normal, mais il avait fait bien assez de bruit depuis l'arrivée d'Oswin pour ameuter une armée de bibliothécaire. Pourtant il n'y avait toujours personne dans l'allée en dehors d'eux deux et cela valait sans doute mieux. Car il avait une fois encore parlé trop vite, bien sûr. Même s'il pensait chaque syllabe de ce qu'il venait de dire, il y avait très peu de chances que l'Auror se laisse faire et, à tous les coups, c'était lui qui aurait fini en très mauvaise posture sur le sol. Mais qu'importait. Il le pensait, il le disait, c'était comme cela que ça marchait et s'il le pouvait, dans la situation actuelle, il le ferait sans hésiter. Empoignant un peu plus solidement les cheveux et le livre toujours bloqué à mi-chemin entre lui et Oswin, Ludovic essaya de toutes ses forces de l'arracher des mains de la jeune femme.

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MessageSujet: Re: Silence in the library   Silence in the library Icon_minitimeLun 27 Avr - 22:27


Silence in the librairy

Lorsque Ludovic la corrigea en affirmant simplement que ce fut bien au bout de trois jours qu'il remarqua son absence, la surveillante se contenta d'un léger haussement de sourcil alors que son sourire s'étira de quelques millimètres.
C'était étrange d'avoir à faire à ce genre de réaction, très étrange, bien moins que l'idée que l'homme ait put s'inquiéter pour elle, évidemment, mais tout de même. Elle n'avait pas l'habitude, avec elle, les gens réagissaient plutôt... soit en lui crachant au visage, soit avec hargne et colère, ou encore avec amusement, même si quelques fois elle avait affaire à d'éternels silencieux qui l'ignoraient royalement. Non, avec elle il n'y avait plus depuis longtemps ce genre de réactions, et il lui faudrait sûrement un moment avant de se faire à l'idée qu'il pouvait toujours avoir ce genre de réactions.
Surtout de la part d'une personne aussi impossible et imprévisible que le professeur de Sortilèges.

-Oh, excusez moi...!

Suite à cette dernière remarque quelque peu ironique, la Française inspira profondément alors qu'elle redressa la tête, fermant les yeux une seconde en laissant l'autre à ses côtés continuer son manège machinalement. À peine avait-elle eut le temps de se poser un peu qu'elle avait dût s'en aller parcourir les couloirs de l'école. Encore heureux que personne ne lui avait confié de tâches depuis, sinon qui sait ce qu'il aurait put advenir d'un Ludovic Descremps dans une bibliothèque laissé totalement libre de ses mouvement?
...
Un Ludovic Descremps. Plus dans une bibliothèque, car plus de bibliothèque.

Cependant, ce dernier ne tarda pas à réagir lorsqu'elle résuma qu'elle lui avait manqué, rétorquant une nouvelle fois que ce n'était absolument pas le cas, avant de lui signifier assez clairement que si elle continuait, elle n'allait pas finir à rejoindre quelques personnes qui avaient sûrement énervé le Français par le passé, bien au fond du lac.
Oswin retint un rire pour ne pas énerver un peu plus celui qui mettait "de l'ordre" dans les livres, avant de lever les mains comme pour prouver son ignorance et ne laisser échapper aucuns commentaires supplémentaires. Qu'il essaie tiens! La prendre par surprise, pourquoi pas, cela avait été un beau coup de chance lors de la colle, mais même sa baguette en main et la ferme intention de la liquider, la faire couler au fond du lac ne serait pas une si simple affaire qu'il semblait le croire! Qu'il essaie donc un peu! Ils allaient bien rire!
Mais tout cela, elle se retint de le dire, quel grand effort, n'est-ce pas? Elle s'améliorait, c'était un bon signe!
De l'autre côté, elle reprenait peu à peu du poil de la bête, après plus d'une semaine à "souffler" et à rien faire, retrouver un peu de défi en dehors de ses papiers était plutôt bienvenue. Ca devrait aller, si elle était revenue, c'était parce qu'elle sentait capable d'affronter le regard de l'homme qui occupait à ce point ses pensées, alors elle devait simplement se reprendre, respirer un bon coup, et voir sur le moment si ce regard si bleu allait le percer aussi durement que précédemment.

Ludovic commença alors un étrange manège en s'éloignant de l'étagère dont il était en train de s'occuper avant de s'approcher d'une nouvelle et de zig-zaguer entre elles, comme s'il ne réussissait pas à se décider. Peut-être y avait-il une logique ou une raison à cela, mais quelle qu'elle soit, la surveillante ne la trouva pas. Ce fut donc à la suite de son refus catégorique d'arrêter son cirque que ces étranges allées et venues commencèrent, et cela ne fit qu'empirer lorsqu'Oswin tenta de le bloquer dans ses mouvements.
Le français sembla tenter de se dégager de l'emprise qui s'était emparée de son membre en premier lieu, ne semblant pas comprendre qu'il s'agissait de sa collègue qui l'avait empêché de continuer. Puis, il tourna enfin la tête vers le visage de la surveillante, comme s'il venait de s'apercevoir de sa présence à ses côtés. C'était quelque chose d'assez récurrent depuis peu, alors elle avait fini par s'habituer que l'intempestif professeur l'ignore avant de redécouvrir chaque dix minutes son visage comme s'il ne l'avait pas vu depuis des jours.
Peut-être que cela aurait blessé certaines personnes, mais dans son cas, cela ne faisait que conforter la brune que leur relation n'était... Qu'une relation type "je vous hais. Moi aussi". Eternellement, le genre de chose qui ne laissait pas la place au manque ou à l'inquiétude, et ce simple regard suffit à chasser tous doutes de l'esprit de la Française pour qui ses propres yeux se teintèrent d'une froideur et d'une dureté qui lui étaient bien plus familières.
Ne dit-on pas que les yeux sont le miroir de l'âme?
Et à qui cette expression pouvait mieux sied qu'à notre chère Linda Oswin?

Avec une lenteur qui ne faisait que renforcer le côté presque prédateur qui se réveillait lentement chez la surveillante, cette dernière pencha légèrement la tête en arrière en fixant l'enseignant tout en ignorant le regard noir qu'il lui jeta et lui avait jeté maintes fois auparavant.
Cela ne changeait tellement pas des autres gens.

-Arrêtez cela... maintenant.

À peine eut-elle terminé sa phrase que la main du Professeur de Sortilèges s'élança vers son crâne, se saisissant de sa chevelure d'une main ferme sans pour autant avoir lâché son ouvrage, arrachant une légère grimace à Oswin qui serra les dents en foudroyant l'autre du regard, se faisant aussi droite que possible malgré la situation.
Puis vinrent les menaces.
Les menaces... Et Linda Oswin... Non, décidément, une très mauvaise combinaison, et cela pour les deux partis.
Passer à l'action, ou bien ne rien faire, il fallait choisir, mais les menaces... Les menaces! Il n'y avait sérieusement pas meilleure source d'adrénaline que des menaces directes et sérieuses avec un regard noir et à ton à faire frissonner n'importe quel naïf d'esprit!

Le sang de la surveillante ne fit qu'un tour avant qu'elle ne fonde sur l'enseignant, lui saisissant le poignet d'une poigne dure alors que du pouce elle appuya sur un point sensible dans l'intérieur de l'articulation dans le but de lui faire lâcher prise sur elle, et une fois qu'elle fut totalement libre des mouvements, elle glissa vivement sur le côté en tenant toujours le bras de sa prise tout en le lui plaquant fermement entre les omoplates, le repliant pour plus d'effets, et dans le même mouvement, le second bras rejoint le premier dans une position fort désagréable.
Sans perdre de sa vivacité, l'Auror effectua une rapide balayette qui fit tomber Descremps à genoux avec brutalité, avant qu'elle ne se penche en avant pour accompagner l'autre qu'elle ramenait ventre au sol, assise à cheval sur les jambes du français pour ne pas qu'il se relève, tenant d'une main ses poignets alors que son avant-bras tenait fermement la nuque de l'homme au plus près du sol, si fort qu'il ne serait pas surprenant qu'elle se brise sans le moindre avertissement.

Penchée à l'oreille de sa proie, la respiration profonde alors qu'elle essayait de réguler la brutale montée d'adrénaline qui l'avait saisie, son regard bien plus froid qu'autre chose fixait un point dans le vide à quelques centimètres de son nez, Oswin tenait l'homme sans avoir la moindre intention de le libérer.
Ses bras contorsionnés le faisaient souffrir? Sa nuque sur le point de se rompre le gênait?
Et qu'est-ce que cela lui faisait?
Ce n'était plus une connaissance qu'elle tenait là, ce n'était plus le Professeur Ludovic Descremps, et ce n'était certainement pas quelqu'un du corps enseignant de Poudlard.
Non, ce n'était qu'un homme qui avait proféré des menaces contre elle en la mettant dans une position de faiblesse, et il ne méritait donc seulement qu'elle lui montre qu'on ne la menaçait pas si facilement que cela.

Ses lèvres s'agitèrent un instant auprès des oreilles de l’échevelé, lentement, comme si elle hésitait sur ce qu'elle allait dire, mais son regard toujours vague laissait deviner que c'était pour une raison bien différente que l'hésitation.

-Recommencez une fois... Une seule fois... Et cette fois, c'est moi qui "vous jure" que vous allez le regrettez...

Une fois sa propre menace terminée elle n'esquissa cependant aucuns mouvements pour se relever, ses doigts tapotant délicatement sur les membres qu'ils tenaient, comme si elle était plongée dans une profonde réflexion, totalement ailleurs.

-Je pourrais... Très simplement, tirer mon couteau de sa garde... Ce serait... Si simple de vous garder ainsi, même si j'avoue que j'aurais aimé me retrouver sur vous dans un... tout autre contexte.

Comme pour illustrer ses paroles, le bras qui retenait la nuque de sa pauvre cible la libéra lentement, laissant sa tâche à l'épaule de l'Auror qui prit d’ailleurs plaisir à parcourir du bout des doigts le corps du Professeur qui lui était alors totalement soumis. Mais loin d'elle l'idée d'en profiter, ce n'était...
Qu'un réflexe.
La vraie raison de cette main baladeuse était de récupérer à sa taille un couteau affuté sagement rangé dans son étui, se saisissant du manche avec lenteur pour en dégainer la lame dans un sifflement affuté, lame qui se mit alors à parcourir délicatement les courbes de Descremps sans pour autant le couper à quelque endroit.

-Un mouvement, et elle risquerait de s'enfoncer un peu trop profondément à votre goût il me semble... Ce serait dommage, non? Alors voyez-vous, je pense qu'il vaudrait simplement pour vous que vous me donniez votre parole de ne plus recommencer cela, et cette lame rentrerait très gentiment dans son étui... N'est-ce pas là un accord des plus "juste"?

Un sourire presque cruel étira alors les lèvres de la surveillante qui redressa lentement la tête, fendant le visage neutre jusque là de la française, un regard toujours aussi froid alors qu'une lueur qui avait un petit quelque chose d'effrayant prit place dans ce dernier.

Oh non, menace et Oswin ne faisaient pas bon ménage...
Car désormais, l'homme au sol n'était certainement pas le Professeur Descremps ou une quelconque connaissance, mais un simple...
Abruti qui lui avait proféré des menaces.
Et on n'insulte pas Linda Oswin si facilement.

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MessageSujet: Re: Silence in the library   Silence in the library Icon_minitimeMar 28 Avr - 0:44

Silence in the library

Ludovic grimaça en sentant une poigne d'acier lui tordre le poignet et fut bien obligé de lâcher la surveillante. Avant même qu'il ait eut le temps de réaliser, il s'était retrouvé un genou à terre, les deux bras dans le dos et avait tout juste put écarquiller les yeux qu'il se faisait plaquer au sol. Comment est-ce que cette femme aurait put lui manquer ? Un tiraillement terrible naquit dans ses épaules et remonta en réveillant la douleur dans son dos qui le bloqua jusqu'au bassin. Le français se tortilla en vain sur le sol pour essayer de trouver une position plus confortable, mais la surveillante qui pesait sur lui ne lui laissait pas beaucoup de libertés. Il s’arque-bouta, essaya de se débarrasser de la femme à coups de reins, et ne réussit qu'à provoquer un craquement sec au niveau de sa clavicule. Un peu refroidit, il s'efforça de rester calme, mais se tordit encore pour essayer de se dégager, agitant les jambes dans le vide jusqu'à trouver un point d'appuis sur la bibliothèque. Le résultat de toute cette agitation n'avait été que de le placer dans une position des plus curieuses, tout son corps tordu comme un bout de bois noueux.

Il avait dans l'idée de continuer à se débattre, lorsqu'il sentit le souffle de la surveillante lui réchauffer la peau. Il mit un peu de temps à reconnaitre sa langue maternelle, mais n'en manqua pas un mot. Les dents serrées, Ludovic regarda droit devant lui sans ciller, rendu aveugle par la frustration d'être prit au piège. Il donna un coup d'épaule rageur dans le vide en sentant les doigts de la surveillante tapoter ses bras. Geste inutile, mais il n'allait pas se laisser faire et la colère valait toujours mieux que la peur.

— Vous n'oseriez pas, marmonna-t-il en entendant le mot couteau surgir du lot des menaces.

Il ne l'avait pas dit sur le ton de l'inquiétude ni par provocation, plus comme une question à lui-même, comme s'il avait besoin de considérer le problème à voix haute. Bien sûr qu'elle en était capable, elle en était même plus que capable. La pression sur son omoplate se relâcha un peu et il sentit la main d'Oswin glisser le long de son corps. Cette fois, plutôt qu'essayer de s'en dégager, il sembla suivre le mouvement, un moyen de vérifier que cette main baladeuse n'allait pas chercher une arme au fond d'un fourreau. Hélas, il ne tarda pas à reconnaitre le bruit furtif d'un poignard que l'on dégaine. Un frisson glacé lui parcourut la nuque et il rentra le ventre pour se recroqueviller au mieux sur lui-même. Il avait retenu son souffle avant même de sentir la pointe gelée de l'arme redessiner ses traits. Un nouveau frisson glissa sous son épiderme et il déglutit, jetant un regard en coin haineux à la surveillante. Concentré tout entier sur son immobilité, il s'efforçait de respirer le moins possible, mais se trouva incapable de contrôler le tremblement nerveux qui lui parcourait le corps pour le forcer à se débattre.

A la proposition de la jeune femme, Ludovic serra un peu plus les dents et déglutit encore. Il aurait très bien put lui faire cette promesse, cela ne lui aurait absolument rien couté, mais il n'en était pas capable. Dans ce genre de situation il savait très bien qu'il valait mieux éviter de mentir, or il n'y aurait pas eut de pire mensonge qu'une telle parole, pas de mot plus creux qu'un "Promis". Il aurait put le dire, mais tout chez lui s'y refusait. Il serra donc les dents, ses yeux alternant entre la jonction de la bibliothèque avec le sol devant lui et le visage de la surveillante qu'il devinait aux limites de son champ de vision. Le temps sembla s'étirer, chaque seconde lui paressait être des heures. Si bien qu'il n'aurait pas été surprit d'apprendre que la nuit était tombée au court des dix dernières minutes.

Il aurait put rester ainsi une éternité, mais son épaule en décida autrement, donnant un nouveau coup dans le vide pour essayer de libérer son propriétaire. Le français s'immobilisa presque aussitôt, s'attendant à sentir le picotement d'une coupure, mais il semblait avoir eut de la chance. Il prit des respirations plus lentes et profondes, Oswin voulait une parole. Juste une parole. Il lui adressa un regard noir et desserra les dents de quelques millimètres.

— Je suis désolé.

Il n'ajouta rien d'autre et regarda encore une seconde la bibliothèque, le temps de digérer ce qu'il venait de dire. Lorsque ce fut fait, il prit une grande inspiration qui détendit chacun de ses muscles et reposa les yeux sur la jeune femme, toujours avec la même colère et une pointe de mépris ou de dégoût. Si elle voulait le tuer il n'allait pas lui faire le plaisir de fermer les paupières avant l'heure. Il avait fait sa part du marché, même si ce n'était pas une promesse. A elle de décider du reste. C'était une idée insupportable, mais il n'avait pas le choix.

Il resta donc là, résigné, à écouter ses poumons respirer, et durant tout ce temps, il ne remarqua pas que les livres qu'il avait jeté ne se trouvait plus par terre.

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MessageSujet: Re: Silence in the library   Silence in the library Icon_minitimeMar 28 Avr - 2:06


Silence in the librairy

Le fait que l'enseignant ne se débatte ne changea absolument rien à la façon et à la rapidité avec laquelle Oswin réussit a contrôler le français. Oh, évidemment, ce fut un peu plis agité, mais l'aisance était là et ces quelques gesticulations ne lui avaient pas posées problèmes.
Après tout, elle avait déjà réussit à soumettre La Colère par le passé, certainement pas avec cette technique là, mais il suffisait de bien choisir pour la bonne personne, et il n'était pas difficile avec un bon coup de main d'arriver à beaucoup.
Mais quand sa "proie", apparemment assez choquée mine de rien bien que très naturellement, très très en colère, marmonnait pour pour elle-même qu'elle n'oserait pas, sa réaction fut quasiment immédiate.
Une belle porte grande ouverte, il n'aurait manqué qu'un petit carton d'invitation et la proposition aurait tout simplement été parfaite!
Elle? Ne pas oser? Voyons! Pour qui il la prenait le décoiffé?

-Vous pariez...? demanda-t-elle d'un ton presque provocateur alors qu'un large sourire carnassier avait dorénavant pris place sur son visage.

Toujours avec cette lenteur certainement bien plus qu'agacante, elle continua a faire glisser la lame du couteau dans le but de dessiner les lignes de l'homme, alternant le plat de la lame avec le côté tranchant, montant lentement vers le buste de l'homme... Le buste, puis l'épaule, puis vint la nuque, la naissance de la chevelure, et enfin la mâchoire.
Penchée pour être plus a l'aise sur sa victime, Oswin traça de gestes délicats la mâchoire du bout de sa lame, si doucement qu'aucune trace ne resta sur la peau presque blafarde du pauvre homme. Un travail de maitre étrangement, un maniement d'une précision rare, mais un seul mouvement de la part de la victime... Et... Tt-tt-tt... Sa peau ne serait certainement plus aussi blafarde qu'à présent.

C'était toujours quelque chose de fascinant... Les traits du vissage, surtout d'aussi prêt.
La moindre petite ride qui de loin ne donnait qu'un aspect global semblait alors si... Si impressionnante, si importante, quelque chose qui faisait tout le charme d'une personne, toute sa vie... Au creux des yeux, ici, ce devait un homme qui étrangement souriait beaucoup. Une belle vie? Allez savoir, de petites ridules perçaient aussi au niveau du sourire, confirmant ainsi la première théorie. Des sourcils si significatifs, parlants, des rides sur le front, très expressif le bonhomme. Il devait vivre la vie à un rythme qui lui était bien propre! Et puis, la mâchoire, carrée, fine, pointue, il y en avait tellement, et c'était bien la tout ce qui donnait son charme à un homme.
Et pour finir, bien évidemment, le regard. Les yeux, expressions même à la place de tout le reste du corps. On pouvait mentir, aussi bien la comédie était-elle, les yeux ne mentaient jamais. Il y aurait toujours au fond une minuscule lueur de vérité, cette lueur que, de part son travail, elle avait finit par apprendre a reconnaitre et à détecter.
A son grand malheur.

Ludovic reprit ensuite la parole, dans un énième grand silence qui s'était installé entre les deux collègues, elle se perdant dans la contemplation de que le chose de plus ou moins fixé du visage du français, et lui probablement plongé dans ses pensées à grogner milles et unes insultes à son encontre.
Mais qu'en avait-elle a faire? Franchement?
Heureusement pour l'homme, lorsqu'il parla la lame s'était éloignée de quelques centimètres de la nuque de ce dernier, et suite a ces quelques mots, Oswin fut bien obligée de revenir sur terre pour y prêter attention.

Pardon? Qu'avait-il dit?

-Je suis...

"Je suis désolé !" ...? Ah! La bonne blague!
Non, vraiment, il avait vraiment dit cela? Nan mais, sérieusement, pourquoi diable serait-il désolé?
D'avoir voulut la violenter? La mettre en position de faiblesse?
Elle?!
Après tout ce qu'elle avait vécu?
Elle avait sentit cette fureur dans ses yeux, il était prêt à réellement la tuer en écrasant son crâne contre le sol en bois de la bibliothèque, et là, il s'excusait?!
Le lâche ! L'Idiot! Simplement pour garder sa vie sauve il se défilait sous de belles paroles!
Mais ces quelques mots, ces trois petits mots, elle les avait déjà entendu. La mêle voix, oui, et déjà, plus d'une fois, sincères.
Mais là, ils ne l'étaient pas, sincères. Ce n'était qu'une porte de sorte comme une autre... Pourquoi s'excusait-il?
Il n'était pas désolé, voir encore, c'était à elle de s'excuser pour son absence! Alors le voici en train de se défiler en sortant quelque belle parole en espérant que cela fonctionne...
Est-ce qu'il lui mentait?
Oui. Sûrement, mais pour être franche, elle était loin d'en être sûre a cause de son propre regard encore altéré par les émotions.

Sans réellement s'en rendre compte, Oswin s'était redressée, restant encore appuyée sur ses jambes et l'une de ses mains tenant toujours les bras de l'autre enseignant, mais le couteau lui, tenait en équilibre précaire dans sa main qui pendait mollement a ses côtés, mais sa poigne se raffermit sur le manche alors qu'elle fronça lentement les sourcils, esquissant une légère grimace de dégoût pendant quelques secondes, avant de brutalement rengainer son arme blanche dans son étui d'un geste presque rageur et de se relever vivement, s'appuyant froidement sur la bibliothèque derrière elle pour observer l'homme se relever, bras croisés et regard dur.

-Vous êtes un idiot... Bon, allez, relevez vous main...

Oswin ne finit pas sa phrase, son regard s'était posé sur la couleur du bois au sol, bien plus sombre et sale que le plancher de la bibliothèque de Poudlard. Se relevant ensuite, il passa en début les étagères : toutes pleines, et aucuns livres a terre... L'autre s'en était-il seulement rendu compte?
Le plafond aussi, etait différent, et la bibliothèque toute entière ne semblait tout simplement pas la même, alors... Que pouvait-il donc bien s'être passé?

-Mais qu'est-ce que...?!


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MessageSujet: Re: Silence in the library   Silence in the library Icon_minitimeMar 28 Avr - 16:24

Silence in the library

La surveillante sur son dos, ne manqua pas de sauter sur sa malheureuse question et Ludovic regretta aussitôt d'avoir pensé à voix haute. Enfin regretter... après tout, c'était bien ce qu'il faisait toujours. Penser à voix haute et essayer en vain de ravaler ses mots lorsqu'il remarquait soudain que, peut-être, il était allé un peu trop loin, ou que, peut-être, il avait oublié un certain détail de la plus haute importance. Comme le fait que la française se promenait armée par exemple, ou que cela ne se faisait pas de lancer des menaces de mort. D'autres ne s'en privaient pas, pourquoi l'aurait-il fait ? Après tout, cela restait la vérité, donc autant qu'elle se sache. Mais s'il avait été un peu moins enclins à partager son point de vue sans penser aux conséquences il aurait sans doute eut bien moins de problèmes dans la vie. Il s'était déjà fait la réflexion une ou deux fois, souvent dans le même genre de situations - à quelques détails près - et plutôt que décider de faire preuve d'un peu de bon sens, il continuait à se creuser la tête, à voix haute ou non, jusqu'à trouver un mot chanceux et sincère capable d'annuler le premier.

C'était donc cela qu'il cherchait, le mot de secours, alors que la jeune femme s'amusait à lui effleurer la peau de son arme, traçant sur son visage des fresques invisibles qu'il aurait presque pu trouver artistique si elle les avait faite sur une feuille avec un crayon au lieu d'un couteau. Ce ne fut qu'après s'être excusé qu'il réalisa qu'il avait réussit à garder une certaine forme de calme. Le connaissant, on aurait put dire que c'était là un grand exploit, mais il n'était pas du même avis. C'était toujours pareil face au danger, il y avait comme une ligne invisible entre le contrôle et la peur qu'il suffisait de franchir dans le bon sens. Le fait d'être du bon côté cette fois-là ne fit que lui donner un peu plus de courage pour soutenir tant bien que mal le regard de la surveillante. Mais colère et courage s'effacèrent pour faire place à un espoir presque incrédule lorsqu'il sentit la masse de la surveillante se faire moins pesante. Avait-il visé juste ? Aucune importance, tout ce qu'il voyait c'était qu'il avait une occasion de s'enfuir.

Il se redressa un peu, sans pouvoir faire grand chose d'autre alors que la jeune femme appuyait toujours sur ses hanches, mais dès qu'il sentit qu'on lui lâchait les bras et entendit le bruit du couteau remit à sa place, il n'attendit pas qu'on lui en donne l'autorisation pour se dégager et se redresser à toute allure. Si bien qu'il se trouvait déjà à trois bons mètres de distances quand la surveillante s'appuyait tout juste sur son étagère. Ludovic esquissa des cercles avec ses bras pour essayer de chasser le tiraillement dans ses épaules, fusillant la femme des yeux tandis qu'il ressassait toutes les insultes qu'il connaissait - et il n'y en avait une spectaculaire quantité. Il eut tout de même le bon sens de les garder pour lui et préféra bientôt se concentrer sur ses douleurs musculaires, songeant qu'il lui faudrait des heures pour parvenir à les chasser.

Ce petit bilan fait, Ludovic tourna les talons et partit au quart de tour alors qu'Oswin regardait ailleurs. Disparaissant en moins de temps qu'il n'en fallait pour cligner des yeux. Il n'allait pas attendre qu'elle l'assomme de critiques et encore moins qu'elle se vante de ce qui venait de se passer, car il était certain qu'elle le ferait, de plus, maintenant que l'état critique était passé, il avait besoin de marcher.

Sans un regard en arrière il s'enfonça donc dans les méandres de la bibliothèque, un peu déstabilisé en ne trouvant pas tout de suite la sortie. Il était pourtant sûr d'être partit vers le nord. Il ne s'arrêta pas pour autant et déambula dans les allée avec cette nonchalance toute particulière des personnes perdues qui ne veulent pas l'admettre. Heureusement, il ne tarda pas à découvrir la porte, presque à l'opposée de là où elle aurait dut se trouver, et faillit se cogner la tête contre le linteau tant elle était basse. Cela pour le coup, c'était curieux. Il n'avait jamais ce genre de problèmes d'habitudes, en dehors de quelques placards, toutes les portes du château étaient d'ordinaire assez haute pour qu'un semi-géant de deux-mètres cinquante puisse y passer. Pourtant, là encore, cela ne l'arrêta pas. Il se contenta d'assimiler l'information et continua sa marche sans ralentir, se demandant tout de même pour qu'elle raison le passage avait put rétrécir.

Les bizarreries semblèrent se multiplier à mesure qu'il avançait, lui faisant hausser un sourcil vaguement concerné. Sans vraiment s'en rendre compte, il traversa un petit couloir qui longeait une sorte d'étrange salon, un hall et une lourde porte d'entrée - toujours trop basse pour lui - qui le fit déboucher sur une vaste place boueuse couverte d'une foule malodorante.

Ludovic fut bien obligé de reconnaitre que quelque chose clochait. Aussi marqua-t-il un arrêt. Il regarda passer une vache brune guidée par un jeune garçon dont l’illettrisme se lisait sur le visage et passa en revu les étales de marchandises agglutinés les uns contre les autres. Légumes, poissons et viandes fumantes autour desquelles des essaims de mouches semblaient tourner d'un peu trop près, se trouvaient entassés en vrac de tous côtés. Il entendit les vendeurs braillards venter les mérites de leurs produits, sentit une affreuse odeur de purin lui agresser les sens et vit encore une brochette de chevaux occupés à se désaltérer devant ce qui ressemblait à une auberge issue tout droit du moyen-âge.

— D'accord... marmonna-t-il, on ne peut plus perplexe.

Il n'eut pas le temps de découvrir le reste du décor, qu'un bruit dans son dos le tira de sa surprise. Tournant une seconde la tête, il réalisa que la surveillante l'avait suivit. Sans lui prêter plus d'attention il reprit sa course là où il l'avait laissé, s'éloignant de la femme à grandes enjambées dans l'idée de la semer à travers la foule.

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Linda Oswin
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MessageSujet: Re: Silence in the library   Silence in the library Icon_minitimeMer 29 Avr - 0:49


Silence in the librairy
Oswin ne vit même pas l'enseignant la quitter, ses neurones s'activant brûtalement alors que son esprit émergeait vivement de son état presque "animal" dans lequel ses instincts dominaient avant tout.
Okay, le décors avait changé... Y avait-il quelque chose d'autre?
Plus personne, donc à part si un sort pouvait avoir des effets si diverses, elle avait changé de place... La question était donc: où cela?
Simplement dans... une bibliothèque? Infini? Labyrinthe? Y avait-il quelque chose derrière ces murs? Ou une créature entre ces étagères? Qui savait où elle était atterrie? Pas elle, cela, elle en était sûre, et celui qui pouvait encore le plus l'aider, c'était bien Ludovic.
Les geste suivant la pensée, la surveillante se retourna pour s'apprêter à appeler l'échevelé, fronçant les sourcils en le voyant d'ores et déjà disparu.
Encore?
Déjà?
Le mauvais sort? Non... non... C'était bien plus probable qu'il soit parti de son plein gré, quoi de plus naturel pour quelqu'un d'un naturel fuyard et qui venait de se faire nettement menacer par une véritable armurerie vivante -avec de beaux atouts-?

Linda s'était apprêté à l'appeler par son nom, avant de se rappeler que s'il était parti de son propre bon vouloir, il ne reviendrait certainement pas comme un chien à son maître.
Ou à la limite, comme un chien qui ne rêvait que de mordre dans les fesses de son Maître... Sans sous-entendus aucuns pour une fois, merci.

-Ah.. Les hommes...!

La brune soupira un instant, à la fois agacée mais amusée par l'ironie de la situation: à peine rentrée, elle croisait le Professeur Descremps. Et à peine croisé, la voici dans un endroit totalement inconnu avec une nouvelle fois la tâche de retrouver "les moutons" pour trouver une solution... Cela allait finir par devenir une habitude!
Sans perdre une seconde de plus, l'Auror repéra ou elle se trouvait avant de s'élancer dans un couloir au pas de course, tentant de se diriger au mieux vers le milieu pour couvrir un maximum d'espace en un minimum de temps. Si elle se dirigeait dans la mauvaise direction, mieux valait prendre le moins de temps pour éviter un retard trop important, avec la "chance" qu'il avait, l'enseignant était bien capable de trouver le seul passage secret menant à des cachots oubliés, ou bien de trouver l'unique porte qui s'ouvrait sur un monde de chaos et de démons...
Et dire qu'elle devait veiller sur cet énergumène!

Oswin ne tarda pas à trouver la porte de sortie de la grande bibliothèque à l'architecture plus que surprenante, s'y engouffrant après avoir pris une seconde de réflexion sur la possible présence de son collègue en ses lieux... Il était quand même assez doué pour réussir à sortir d'une salle sans se prendre une trappe dérobée quand même? ... Non?
À partir de là, elle suivit le même parcours emprunté précédemment par Ludovic, essayant de mémoriser le moindre détail qui s'offrait à elle dans une éventuelle utilité. Une simple habitude qu'elle avait pris lorsqu'elle se retrouvais en terrain inconnu, même si pour certains, cela ressemblait plutôt à de la paranoïa qu'à autre chose. Et lorsqu'elle atteint enfin la fin de ce long couloir, quelle ne fut pas sa stupeur en découvrant ce qui l'attendait derrière la porte!
Un tout nouveau monde, vivant, bruyant, des vaches, des chevaux, des étals... Un parfait pays du Moyen-Âge!
La respiration coupée par la surprise, Oswin observa autour d'elle pendant une bonne minute, abasourdie par tout ce qui se trouvait tout autour d'elle. C'était tellement différent! Tellement... inconnu! Comment pouvait-elle seulement s'y retrouver? Le souffle court, elle fit lentement quelques pas avant qu'un mouvement dans la foule n'attire son attention, un mouvement bien distinct, bien connus, et cela malgré la masse informe de personnes qui se déplaçaient tout autour: un éclair brun qui semblait à tout prix chercher à la fuir.

De qui donc pouvait-il s'agir si ce n'était l'enseignant qu'elle était venu chercher?

-Descremps!

Sortant de sa pensées, et tentant de faire abstractions des bizarreries qui l'entouraient, l'Auror se jeta à la poursuite de l'enseignant en bousculant les personnes qui lui bloquaient la route sans trop de problèmes. L'autre avait une avance considérable sur elle, mais c'était bien là le cadet de ses soucis, car dans la foule, elle réussissait parfaitement à s'imposer, et c'était un avantage certain dans ce genre de situation.
Il ne lui fallut pas longtemps -et quelques grognements- avant d'arriver au niveau de l'autre, dans un coin plutôt isolé de la grande place d'où elle venait, et toujours avec hâte, elle s'empressa de s'approcher de lui avant de lui saisir le bras sans la moindre violence, simplement assez fort pour réussir à retourner légèrement le français, de sorte qu'il puisse la voir au moins du coin de l'oeil.

-Ludovic! Où allez-vous comme ça?

Son ton, bien que toujours très ferme, ne pouvait s'empêcher d'être beaucoup plus calme, raison pour laquelle d'ailleurs elle avait utilisé le prénom de l'enseignant. Oh, bien évidemment, c'était aussi dans le but de tenter d'apaiser les tensions pour s'en faire un allié, mais le prénom était sorti assez naturellement... Alors pourquoi se justifier?
Ce n'était plus un ennemi, un inconnu qui l'avait menacé... Il s'agissait bien là de Ludovic, son collègue, et surtout, un avantage de taille dans ce nouveau monde inconnu.
Tentant de se calmer, Oswin prit une profonde inspiration en fixant droit dans les yeux -ou du moins le mieux qu'elle put- l'autre, sans pour autant lâcher le bras qu'elle venait de saisir.

-Bon, je serai directe: est-ce que vous savez où nous sommes?

Se passa un temps de silence durant lequel Oswin attendit la réponse de l'homme qu'elle avait en face d'elle, si encore elle était capable de recevoir une réponse. Avec tout ce qu'elle venait de faire, cela aurait été bien compréhensible qu'il ne veuille rien lui dire et se fasse à nouveau violence pour tenter de s'en aller... Qui ne l'aurait pas fais?
Pas elle.
Mais quitte à tenter, autant espérer recevoir quelque chose, une réponse, un signe, une parole, et cela quelle qu'elle soit. QUelque chose... Pour briser ce silence.
Cet étrange silence qui s'éternisait, puis, sans plus y tenir, la brune lâcha alors brutalement :

-Et puis, qu'est-ce qu'il vous a prit de partir ainsi? Oh, excusez moi, j'oubliais à qui j'avais à faire...! Ludovic s'éclipse sans un mot, j'ai finis par m'habituer, mais vous ne croyez pas que la situation exige un peu plus de... sérieux?

Et elle regretta immédiatement ces quelques paroles.
Bon côté calme, c'était raté.
S'en suivit donc un soupir discret ainsi qu'une grimace crispée, jeter l'huile sur le feu, pas franchement une bonne idée, mais elle n'y tenait plus, elle devait terminer... Changer ainsi d'attitude lui était impossible, et cela malgré ses nombreux talents de comédienne, au moins que le sujet soit clôt avant qu'elle ne commence autre chose.
Et tant pis s'il devait monter le ton, ce ne serait qu'une fois de plus, et elle n'aurait qu'à... serrer les dents.

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MessageSujet: Re: Silence in the library   Silence in the library Icon_minitimeMer 29 Avr - 2:31

Silence in the library

Fonçant à travers la horde de badauds, Ludovic se détachait de la foule comme une tâche sur une nappe blanche. Un véritable anachronisme humain qui tentait tant bien que mal de se tracer un chemin entre les bouses et les curieux qui ne lui accordaient aucune attention. C'était réciproque. Le français se frayait un passage entre les épaules du mieux qu'il le pouvait, mais ne cessait de ralentir à mesure que les passants se faisaient plus nombreux. Il se retrouva bientôt presque immobilisé et décida de quitter le gros de la foule pour ne pas risquer que la lenteur du mouvement l'agace et permette à Oswin de le rattraper.

Il se retrouva donc à marcher sur le bord, rasant les façades des maisons et échoppes dont il ne regardait même pas les enseignes, trop occupé à parcourir le plus de kilomètres possible en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Il avait repéré une sorte d'arche plus loin, sans doute l'entrée de la ville. A défaut d'autre chose, c'était par là qu'il se dirigeait. Ce n'était sans doute pas la meilleure des idées dans ce genre de situation, il aurait mieux fait de rester où il était, chercher une solution, mais il n'en avait que faire. Tout ce qu'il voulait c'était partir, marcher jusqu'à ce qu'il n'en ait plus la force et, ensuite, il aviserait.

Sa course effréné commençait à peine à faire accélérer son rythme cardiaque que la même voix familière qui lui avait attiré tous ces ennuis s'éleva au dessus de la foule. Il aurait très bien put ne pas l'entendre avec tout le bruit autour de lui et celui qui bourdonnait toujours aux frontières de son crâne, mais il la connaissait trop bien pour ne pas faire la différence. Pressant le pas, Ludovic fixa ses pieds, comme si cela avait put suffire à faire disparaitre la jeune femme. Après tout c'était possible, il y avait une chance infime. Ils se trouvaient dans un lieu inconnu, sans doute par le fruit d'une puissante magie, tout pouvait arriver. Mais il ne suffisait pas de le souhaiter pour en être débarassé.

La femme le rattrapa et le retint par le bras. Ludovic essaya aussitôt de se dérober, comme s'il venait de se frotter d'un peu trop près à une plaque de four à vif. Il s'arrêta tout de même, dévié de sa route et tourna la tête vers ce qu'il croyait être l'entrée de la ville. Continuant sa fuite dans son esprit à défaut de pouvoir le faire sur ses jambes. Il adressa un bref regard à la surveillante quand celle-ci lui demanda où il allait, son attention attirée instinctivement par son prénom. Comme quoi un nom à toujours plus de pouvoir qu'on ne le croit, mais, dans ce cas, il aurait peut-être mieux valut que la française ne s'en serve pas. Il lui servit un regard brulant de haine, un de ceux qui vous font clairement savoir que la seule volonté de leur propriétaire est que vous ne leur adressiez plus jamais la parole ou que vous vous liquéfiez sur place pour avoir osé vous trouver sur le même continent qu'eux, mais ça ne dura qu'une seconde.

Oswin enchaina alors qu'il regardait de nouveau sa porte de sortie, haussant les épaules pour toute réponse. Il ne savait pas où ils étaient et cela lui était bien égal. Envolés, tombé dans une autre réalité, envoyés à l'autre bout du pays, victime d'un grand coup monté ou mort... enfin non, tout sauf mort, il aurait préféré. Sinon cela aurait voulu dire qu'il était condamné à rester au même endroit qu'Oswin pour toute l'éternité. Ceci mis à part, où qu'il fussent tout ce qu'il savait c'était qu'il voulait en partir, mais quand la jeune femme haussa le ton, toutes ses préoccupations s'envolèrent pour laisser place à sa colère.

— Qu'est-ce qui m'a prit de partir ? Sérieusement ? s'étrangla-t-il, avant même que la surveillante ait finit de parler. Vous voulez que je vous dise ce qui m'a prit ? Réellement ? Vous disparaissez pendant une semaine. Aucune mot, aucune nouvelle. Même la sous-directrice n'a rien voulu me dire. Elle m'a dit "Elle est partit, d'autres affaires". Qu'est-ce que vous voulez que j'en fasse ? Je vous croyais morte et enterrée au fin fond de la Sibérie, découpée en morceaux au fond d'une boite ou en train de pourrir sur un tas d'ordures et vous réapparaissez comme par magie, tout sourire, l'air de rien, pour me donner des ordres et me mettre dans le pétrin ! Ça fait plus de vingt ans que je côtoie des livres dangereux, vingt ans ! Et il a fallut que je tombe sur vous deux fois pour qu'à chaque fois ça dégénère. Et vous me demandez ce qui me prend ? Regardez vous dans un miroir ! Parce que là quand je vous vois j'ai qu'une envie c'est que vous soyez morte pour de bon.

Il marqua une longue pause, un instant incapable d'en dire plus, mais ne cessa de dévisager la jeune femme comme pour la défier d'interrompre son silence. Il finit par tourner la tête vers le bout de la rue, l'air de s'assurer que personne d'autre ne l'avait entendu. Il aurait été tellement plus facile de partir. Puis il tourna de nouveau les yeux vers la surveillante pour reprendre là où il s'était arrêté.

— Maintenant la prochaine fois que vous voudrez me demander ce qui me prend, commencez par vous demander ce qui vous a prit.

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MessageSujet: Re: Silence in the library   Silence in the library Icon_minitimeJeu 30 Avr - 1:56


Silence in the librairy
À peine eut-elle finit sa phrase que l'enseignant prit la parole, s'étranglant de par les propos de la française en s'indignant calmement de ces quelques mots qu'elle venait de prononcer.
Est-ce que... Ce discours l'avait intéressé? L'avait-il touché? Est ce que le ton et les expressions qu'avait utilisé Descremps avaient suffit à la faire réfléchir?
Certains disaient que les mots étaient la plus grande arme que l'homme n'ait jamais inventé, bien plus que les balles, bien plus que la magie. Les mots pouvaient convaincre, changer, modifier, créer. Les mots peuvent faire voyager, blesser, meurtrir et tuer. Les mots peuvent faire naître des émotions nouvelles, peuvent modeler des esprits et ériger des idées. Les mots sont les clefs de la réussite, de l'évolution et surtout, ce sont eux qui nous permettent d'apprendre. Ils recueillent toutes les connaissances de l'univers, et cela quelle que soit la langue ou la provenance de ces écrits.
Certains disaient encore que les mots étaient simplement le moyen d'exprimer. Oui, bien sûr, évidemment... Mais que pouvait-on donc exprimer avec ces "mots"? Des sentiments? Oui, c'était plus que logique. Toute la souffrance de l'univers pouvait s'extérioriser en un mot comme en mille, et étrangement, aucuns ne pouvaient seulement décrire la beauté d'une simple rose. Car la vie était ainsi faite, de contradictions, mêlant logique et émotions.
Pensées et sentiments.
L'éternel combat.

Et qui de mieux qu'Oswin pour être la proie de ces deux parfaits opposés en ce même instant, le tout face à un seul homme. Ce même homme qui l'avait fait pleurer, rire, encore et toujours lui. Le même.
L'éternel Ludovic Descremps.
Alors revenons à notre question de départ voulez-vous?
Est-ce que les paroles de l’enseignant l'avaient atteinte? Est-ce qu'elle lui firent réfléchir à tout cela?
Et bien pour la faire réfléchir sur ses gestes, il aurait déjà fallut qu'elle n'y songe pas avant, or ici, dés qu'elle avait entendu le Serdaigle parler du professeur de sorts un peu trop extravaguant, son esprit avait commencé à s'agiter. Et cela même si ce fut infime, cette petite idée de culpabilité était née à ce moment, de la simple évocation d'un nom devenu déjà bien trop familier.

-Je...

Sa voix s'étouffa, refusant tout simplement de continuer cette phrase qui allait probablement s'avérer plus idiote qu'autre chose.

Totalement stupéfiée, la respiration de la surveillante semblait s'être coupée.
Puis comme pour couper court à cette scène semblant presque figée dans le temps, la larme qui perlait au coin de l'oeil de la française se décida enfin à couler.
Elle était restée quelques secondes ainsi, immobile, le regard brillant rivé sur l'homme qui lui faisait face, silencieuse, si encore ce n'était pas des minutes? Elle était restée un moment à chercher ainsi mentalement une réaction possible, ne serait-ce que comprendre tout ce que venait de décréter l'imbécile qui lui avait répondu. Le visage toujours avec cette expression de colère ou d'agacement, même si son regard aux sourcils éternellement froncés reflétait un étrange vide, un horrible vide, ce même vide qui s'était mis à briller au fond des prunelles de la brune la veille d'Halloween. Quelque chose composée de tristesse, de colère, de culpabilité... Et de désespoir.

-Je sais parfaitement ce que j'ai fait. parvint-elle alors à articuler du bout des lèvres.

Lentement, elle fit bouger les doigts de sa main droite, comme pour s'assurer qu'au moins son corps était opérationnel, puis elle caressa de toute sa paume le métal froid de son arme accrochée à sa hanche avant que sa main ne vienne essuyer d'un geste vif la larme qui menaçait de s'échapper elle aussi à son tour.

-Je sais... Parfaitement ce que j'ai fait! répéta-t-elle alors, plus froidement, et même si la colère se ressentait au son de sa voix, quelque chose d'autre ressortait, quelque chose de bien plus puissant.

Fermant les yeux, serrant les poings, Oswin tenta de s'isoler une seconde pour reprendre un maximum de calme, mais qu'importe ses efforts, ils ne furent que peu fructueux.

-Et cela, contrairement à ce que vous semblez croire! Mais je... je...

Et une nouvelle fois, sa voix l'abandonna.
Peut-être fut-ce là la raison de ce regard qui se fit soudainement fuyant alors que la minute précédente il fixait l'adversaire droit dans les yeux, ou peut-être pas, mais quoi qu'il en soit, après quelques secondes de silence, la surveillante finit par lâcher à voix basse:

-Mais je n'ai jamais dit que je ne regrettais pas.

S'installa alors un silence pesant, dans lequel la française refusa tout simplement de détourner son regard de ce tonneau de riz soudainement très intéressant, croisant alors les bras comme pour se protéger instinctivement d'un possible jugement.
Se confier n'avait jamais été quelque chose de simple. Jamais son truc.
Partager et s'exprimer, du moins sur les sentiments... C'était faire preuve de faiblesse. Et c'était pourquoi on ne confiait ses secrets qu'aux personnes dignes de confiances: partager ses faiblesses avec un allié qui ne vous trahira jamais n'était dés lors plus un désavantage.
Et elle, ne pouvait plus se permettre de se montrer faible, plus depuis longtemps.
Et sûrement pas avec n'importe qui.

"Je suis désolée."


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MessageSujet: Re: Silence in the library   Silence in the library Icon_minitimeVen 1 Mai - 0:39

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Un long silence avait suivit. Oswin s'était tue. Ludovic aurait dut être content d'avoir réussi à avoir le dernier mot pour une fois, de ne pas avoir eut à batailler bec et ongles pour se faire écouter. Il aurait dut être ravi, mais il n'avait pas dit tout cela pour se prouver qu'il était le plus fort, qu'il pouvait avoir le dernier mot ou qu'il avait raison. Il l'avait dit parce qu'il l'avait fallut, parce qu'il aurait mérité de rester piégé dans cet endroit curieux plein de mauvaises odeurs et de crasse s'il n'avait pas dit tout cela, chaque mot, surtout les derniers, surtout les plus durs qui lui avaient encore semblé trop légers en comparaison de la colère qu'il ressentait. Elle avait voulu savoir, désormais elle savait, et rester silencieuse était bien le minimum. Il aurait voulu qu'elle parle, qu'elle se taise, qu'elle s'en aille, qu'elle s'excuse et en même temps qu'elle ne fasse rien. Rien n'aurait pu convenir. Surtout pas le simple "Je" qui finit par s'échapper de ses lèvres et qui faillit bien faire s'enfuir le français jusqu'à l'autre bout du monde.

Il leva les yeux au ciel, soupirant de rage et se tourna une nouvelle fois vers l'extrémité de la rue, mais la jeune femme le tenait encore et il les foudroya des yeux, elle et sa main, comme si cela pouvait suffire à ce qu'elle le lâche. Je quoi ? Je suis désolée ? Elle aussi ? Comme si ça suffisait. Il était bien placé pour savoir que ça ne suffisait jamais. C'est là, alors qu'il fixait tour à tour un œil après l'autre de la jeune femme, qu'il vit couler la larme. Petite, minuscule, parfaitement claire, elle traça un sillon humide sur la peau de la surveillante. C'était peut-être une des seules choses à laquelle il ne s'était pas attendu - comment aurait-il put s'y attendre ? - et cela suffit à le calmer. Mais calmer n'était pas le bon mot, le refroidir peut-être. Non plus. Il se sentait mal à l'aise, partagé. Il était toujours en colère, furieux, les sourcils froncés à s'en faire mal, le regard noir et les mâchoires crispées, mais c'était comme si son visage avait gardé cette expression à défaut d'avoir put saisir les nouvelles sensations qu'il devait montrer. Ludovic détestait faire pleurer les filles.

Le silence se poursuivit, l'homme ne savait pas quoi faire. Il n'avait rien à faire, c'était de la faute de la française s'il avait dit ce qu'il avait dit et si cela l'avait fait pleurer. Elle l'avait mérité après ce qu'elle avait fait, pire même à en croire le français, mais c'était peut-être le fait de ne pas se sentir coupable qui perturbait le plus l'ébouriffé. Son regard toujours parcourut d'orages, commençait à se dérober de celui d'Oswin lorsqu'elle parvint enfin à prononcer plus d'une parole. Ludovic prit une inspiration, comme un second souffle qui lui redonna assez de force pour retrouver sa colère, infiniment plus calme, mais toujours bien présente. Si elle arrivait encore à parler, c'était que ça allait. Donc il pouvait lui en vouloir sans avoir à se demander si c'était moral ou non.

Un geste furtif attira l'attention de Ludovic qui sentit son sang se figer dans ses veines lorsqu'il vit la femme mettre la main à une autre arme à sa ceinture, nettement plus mortelle et rapide que n'importe quel couteau. Il savait qu'elle ne tirerait pas, son sixième sens le lui disait, mais il ne put s'empêcher d'esquisser un mouvement de recul, toujours retenu par l'autre main d'Oswin. Elle sécha ses larmes, répéta la même phrase, si terriblement insuffisante. La phrase, la colère, la larme et l'arme. Ludovic grinça des dents. Ce que les femmes pouvaient être frustrantes lorsqu'elles s'y mettaient. Il sentit la pression sur son bras augmenter alors que la surveillante fermait les yeux. L'ébouriffé se contenta de la regarder, le visage toujours fermé dans sa colère. C'était à vous rendre fou de devoir ainsi attendre des miettes d'explications, essayer de deviner si d'autres devaient encore venir ou si il pouvait répliquer, sans oublier la torture qu'était de passer en revue chacune des réponses qu'il aurait voulu donner pour se demander si elles n'étaient pas trop dures, s'il ne fallait pas les garder pour soi jusqu'à ce qu'il finisse par trouver même les mots les plus justes totalement superflus.

Une fois, Oswin sembla retrouver son assurance, presque sur le point de redémarrer la dispute, mais l'élan retomba aussitôt et Ludovic grinça encore des dents. S'il n'y avait pas eut la dernière réplique, l'aveu final, il aurait peut-être perdu le fil. Il espérait bien qu'elle regrettait, même un tout petit peu. Sinon il n'aurait vraiment plus sut quoi faire. Après ces quelques derniers mots le silence revint. Interminable, presque palpable. Ludovic, enfin libre, ne bougea pas. Jetant un coup d'oeil au panier que la surveillante fixait intensément. Il avait songé à toute une panoplie de sarcasmes, de critiques et de reproches à utiliser pour à peu près toutes les réactions prévisibles de la part d'Oswin, mais il ne pouvait s'empêcher de trouver cela ridicule désormais. Vu de l'extérieur, ils devaient ressembler à deux imbéciles tout occupés à bouder chacun de leur côté. Il aurait même put en rire s'il n'avait pas eut encore une telle dent contre la jeune femme.

Ludovic se racla la gorge et glissa les mains dans ses poches. Fixant lui aussi un point dans les étals, pas très éloigné du panier de riz.

— Bon... fit-il d'un ton encore emprunt de colère, mais d'un calme presque surnaturel venant de sa part. Je suppose qu'on ferrait mieux de chercher un moyen de sortir d'ici.

Il pivota sur lui-même et reprit son chemin où il l'avait laissé, prenant un pas mesuré pour s'assurer de ne pas semer Oswin.

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