La carte du Maraudeur

[Portoloin] pour lire les sujets importants du forum ♥



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez
 

 we want to break free ! sin&sirius&remus

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Remus J. Lupin
Remus J. Lupin


Gallions : 3450
Date d'inscription : 19/10/2014
Multicomptes : V.E.B.
Caracteristique : Préfet
MessageSujet: we want to break free ! sin&sirius&remus   we want to break free ! sin&sirius&remus Icon_minitimeMer 29 Oct - 0:38

    Un mercredi comme un autre, une fin d’après-midi comme une autre.

    Certains se lèvent plein de bonnes intentions. Aujourd’hui, je vais terminer mon devoir de potions. Aujourd’hui, je m’entraîne aux sortilèges. Promis, aujourd’hui, je lui dis. D’autres savent déjà que la journée se terminera en enfreignant le règlement, en outrepassant encore toutes les règles.  « Ce soir, on sort. » Ces mots dans la bouche d’un maraudeur se suffisent à eux-mêmes, nul besoin d’explications. Ces mots, dans la bouche d’un maraudeur, n’ont rien d’exceptionnel. Et puis, il fallait être à la hauteur de la réputation qu’ils s’étaient forgés ces quatre dernières années, non ?

    Les heures d’études sont terminées, ou du moins pour ceux de la majorité. Le temps clément du début d’automne incitait à  la détente, à profiter des derniers rayons de soleil entre les nuages menaçants d’Ecosse. Un entrainement de Quidditch, une ballade sur le lac noir, une tentative d’exploration de la forêt interdite. Tout cela semblait bien trop commun. Pourtant, rien ne semblait trop commun pour Remus. A vrai dire, sans une si mauvaise influence, il serait certainement dans la salle commune de Gryffondor. Devant le feu, un thé près de lui et un livre sur les cuisses. Mais ce matin, il ne s’était pas fait prier car un drame avait troublé le paisible quotidien de quatre lions, une pénurie de bièraubeurre et de patacitrouilles. Imaginez-vous. Il avait alors fallu attendre une heure raisonnable. Une heure où il n’était pas étrange de voir qui que se soit se promener, ou presque. Une heure jusqu’à laquelle la moitié du groupe fut pourtant incapable de tenir. Il avait suffit que James croise le chemin de Severus, pris la main dans le sac avec Peter ; même si Sirius et lui-même n’étaient pas bien loin. Les voilà en retenue et eux, échu à la lourde tâche d’aller faire les courses.

    Avec le brun, la carte dans les mains, adossé à un mur, il veillait à ce que le couloir du troisième étage soit libre. Ils avaient laissé la cape d’invisibilité au dortoir, au cas où les autres pourraient les rejoindre une fois la punition terminée.

      — C’est bon, la voie est libre.

    Même avec son insigne de préfet piqué sur le pectoral, Remus n’avait rien changé à leurs habitudes. Les autres y voyaient une opportunité, lui était tout de même soucieux de le garder et donc, éviter autant que possible de se faire prendre. Réputé si sage et pourtant si influençable ... Sur le parchemin jauni sous ses yeux, des noms bougeant au grès des pas des nominés. Cinesorus O'Shanahan. Il rôdait pas très loin d'eux. Un premier année certainement, ils ne craignaient rien. Le sorcier refila la carte à Sirius, et passa devant, la baguette à la main. La statue de la sorcière borgne n’était pas loin, laide, seule au milieu d’un pan de mur ; l’un des passages amenant à Pré-au-Lard le plus rapidement. Il se demandait tout de même comment le propriétaire d’Honeydukes n’avait jamais pu remarquer ce passage ... C’était d’un grossier. Mais ça les arrangeait.

      — Dissendium.

    Un mot de passe millénaire, de bouche à oreille, transmis comme un des secrets de Poudlard. Même prononcé à mi-voix, la statue s’ébranla et glissa sur le côté, dévoilant un passage où le gryffon dû se courber pour passer. Un toboggan de pierre attendait les habitués, lisse et froid ; et c’est sans hésitation que Remus s’y aventura le premier.

      — Et attend que je sois arrivé en bas cette fois, hum ?

    Le ton blasé, le regard inquisiteur. Pas comme la dernière fois où tu m’as piétiné les lombaires. Un chemin de terre les accueillerait, les amenant tout droit au but en toute insouciance.Une simple promenade de santé.


HRP:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité


MessageSujet: Re: we want to break free ! sin&sirius&remus   we want to break free ! sin&sirius&remus Icon_minitimeMer 29 Oct - 23:22


Une sortie nocturne. Ce n'était pas une grande nouveauté pour notre petit groupe de Maraudeur. Nous nous lancions souvent dans des missions de grandes envergures dans les couloirs du château pour mettre en place une petite surprise ou récupérer quelques "ingrédients" nécessaires à son élaboration. Ce soir il était question de bièraubeurre et patacitrouilles. Une bonne raison de risquer les ennuies. James était à la tête de cette initiative mais un petit accrochage avec Servilus l'empêchait de se joindre à nous. J'avais eu la chance de ne pas être là, toujours occupé dans une énième joute verbale avec Sulpicia, sinon je serais à ses côtés en salle de retenu. Peter était avec lui. Il ne restait donc que Remus et moi. J'espérais qu'il ne se défile pas parce que l'idée de devoir le pousser tout au long ne m'enchantait pas. Il était l'esprit calme du groupe. C'est lui qui nous empêchait d'aller trop loin. Ce qui n'était en soit pas une mauvaise chose. Nous aurions fini par nous faire renvoyer à force. Ce soir il semblait décidé.

Le plus compliqué dans cette mission fut d'attendre une heure acceptable pour s'éclipser. Je m'occupais comme je pouvais en errant dans les couloirs ou en me baladant dans la bibliothèque en espérant croiser Myria... Notre dernière rencontre avait été rude grâce à Mulciber et je n'avais pas encore eu l'occasion de m'expliquer et mettre les choses au clair. Je la soupçonnais de m'éviter, ce qui ne serait que normal. L'heure du crime sonnait. Nous prenions notre carte si précieuse, laissant la cape derrière nous. Sait-on jamais elle pouvait être utile aux autres. Troisième étage et le fameux passage. Je laissais Lunard vérifier que la voie était libre, préférant m'intéresser à nos arrières. J'attrapais la carte tendu et la fourrais dans l'une de mes poches après avoir fais disparaître les indications.

La statut s'écartait à peine les mots magiques furent prononcés. C'était l'un des secrets de Poudlard. Il y avait des passages inconnus qui n'attendaient qu'à être découvert. On se transmettait de générations en générations les petites astuces mais peu osait les utiliser. Le passage était là, puis le toboggan. Je levais les yeux au ciel lorsque Remus me demanda d'attendre.  " Oui oui. Arrête de râler et vas-y." Je n'étais pas patient, je n'y étais pour rien. Je n'avais pas eu le courage d'attendre que le toboggan de pierre soit dégagé pour m'y aventurer. En même temps les pas de McGonagall résonnait au loin. Je n'allais pas me faire prendre. " Et je te signal que la dernière fois on était à deux doigts de se faire prendre." J'avais déjà assez d'heures de retenue à mon actif. Sans parler des beuglantes que mes parents s'amusaient à m'envoyer... Une de plus ou une de moins.

La statut se refermait derrière moi. J'avais un mauvais pré-sentiment. Je prenais donc le temps de vérifier à l'ouïe que le passage était bien scellé dans notre dos pour me lancer dans le passage. " C'est bon ? Je peux me lancer ? " lançais-je moqueur à mon ami. Je n'attendais pas sa réponse et le suivais. Il n'y avait pas une minute à perdre. La rapidité était notre meilleure alliée pour réussir cette mission.   
Revenir en haut Aller en bas
C. Sindon O'Shanahan
C. Sindon O'Shanahan


Gallions : 3591
Date d'inscription : 26/10/2014
Multicomptes : Néant.
Caracteristique : Cracmol.
MessageSujet: Re: we want to break free ! sin&sirius&remus   we want to break free ! sin&sirius&remus Icon_minitimeJeu 30 Oct - 4:10


    Le deuxième étage empestait le camphre, une odeur qui prenait Sin au nez depuis plus d’une heure si bien qu’il ne sentait quasiment rien d’autre que cela. La pleurnicheuse avait encore frappé ; le sol était inondé et aucun professeur n’eut jugé bon d’utiliser sa maudite magie pour nettoyer le carnage à sa place. Ces effluves de médicament javellisés l’écœuraient et pourtant il devait encore plonger ses deux mains dans l’eau suspecte, où rouille et calcaire formaient un dépôt vaguement rebutant, pour y tremper sa serpillère et l’essorer au-dessus du seau approprié. Sin avait maintes fois hurlé sur Geignarde, aussi fort qu’elle et même des octaves au-dessus, sans succès sinon celui de la faire pleurer un peu plus. Maintenant, il se résignait à éponger ses saletés, rien de très glorifiant. Il ruminait diverses méthodes de vengeance, vaines, jusqu’à ce qu’Ashen n’accourt vers lui. Ses petites pattes clapotaient doucement à la surface, il sautillait plus qu’il ne trottinait réellement et se logea sur l’épaule de son propriétaire. Le furet blanc aux pattes noires lui mordilla l’oreille, signe qu’il voulait attirer son attention.

    Le concierge abandonna sa corvée, jetant négligemment ses chiffons par terre, et Ashen sauta sous ses yeux et lui ouvrit le chemin. Il suivit l’animal jusqu’au seuil de l’étage, ouvert sur les escaliers capricieux, et leva la tête en direction des niveaux supérieurs. Ashen grimpa le long de sa jambe jusque dans le creux de son cou, Sin fit quelques pas en arrière et se dissimula derrière le mur. Quelqu’un descendait. De sa cachette, il entrevit deux silhouettes à l’uniforme un peu trop reconnaissable pour qu’il se trompe sur leur qualité d’élève. Ashen venait simplement de le prévenir que deux étudiants étaient en train de se balader tranquillement dans l’école, à des heures normalement réservées à l’étude ou la salle commune. Le roux soupira profondément, égara même ses yeux au ciel tant la lassitude l’envahissait. Combien de fois devrait-il surprendre des élèves sur le fait, les coller et les punir, pour qu’ils cessent leurs bêtises ? Sûrement jusqu’à se retraite. Sin gratta brièvement le poitrail du furet en guise de récompense tandis que les indisciplinés, non identifiés, s’engouffrèrent dans le troisième étage. L’irlandais attendit quelques minutes avant d’emprunter les mêmes pas que ses cibles. Aucune idée de l’heure, l’absence de fenêtre ne lui permettait pas d’en juger, cependant il se situait aux alentours de dix-huit heures. Sindon ralentit la cadence en entendant des voix lointaines, dans le couloir perpendiculaire au sien. Il hésita, prêt à rebrousser chemin, puis entendit une incantation qui lui dressa les cheveux sur la tête. Utilisation de magie.

    Aussitôt, Sin s’élança en avant et se plaqua dans l’angle du mur. Ce qu’il vit le stupéfia d’un curieux mélange de colère et de perplexité. Il se sentait stupide, réellement. Lui qui prétendait connaître tous les passages secrets de cette école, il comprenait à quel point il s’était lourdement trompé. Sin remarqua une tignasse brune sans avoir eu le temps d’en apercevoir le visage puisqu’il s’engouffrait déjà sous la statue déplacée. Ashen n’attendit pas son maître puisque celui-ci le vit bondir vers l’ouverture. « Ashen ! » chuchota le concierge, assez fort. L’animal disparut dans le passage, Sin frappa rageusement le mur tout en s’approchant à son tour. Il était méfiant, peu rassuré, et avisa l’entrée. Seulement, lorsque la sorcière borgne recommença à bouger pour reprendre sa place légitime, le cracmol n’eut d’autre choix que de se glisser à l’intérieur avant qu’elle ne scelle l’accès. Néanmoins, Sindon s’immobilisa sitôt entré, particulièrement aux aguets. Un long glissement attira son oreille, il devina la présence d’une pente, mais certainement pas d’un toboggan. Mal habitué, perdu dans l’obscurité et handicapé par son œil droit déficient, il tâtonna autour de lui. Le jeune homme espérait surtout qu’Ashen ne se soit pas blessé à cause des idioties des deux élèves.

    Le pied de Sin rencontra malencontreusement le rebord du toboggan, qu’il n’avait absolument pas appréhendé ; il glissa. Son crâne et son échine claquèrent douloureusement contre la roche lisse, il serra les dents. Alors qu’il dévalait la pente, un stupide réflexe le poussa à se relever ou retenir aux parois, écorchant ses doigts et son visage. Sindon termina son affolante chute fort peu gracieusement ; il se vautra à la sortie, les quatre fers en l’air. Il ne tint pas longtemps cette position car, furibond, il se redressa à une vitesse impressionnante. Son sang de vélane n’avait fait qu’un tour. « VOUS ! » vociféra-t-il à l’attention des élèves à quelques mètres de lui. L’adulte fondit sur eux, sa crinière de feu n’irradiant pas autant que ses yeux bleus pourfendeurs. Il les surplomba de sa haute taille, la douleur le rendait d’autant plus agressif. « VOUS AVEZ TOUT INTÊRET A TROUVER UNE FOUTUE BONNE EXCUSE ! » Il n’était pas réputé pour tempérer son ton et son vocabulaire une fois énervé, et là, il était vraiment remonté. Une égratignure, d’où perlait un peu d’hémoglobine, ornait sa tempe. La fureur crispait ses traits d’une telle façon que sa mâchoire semblait prête à céder. Il braqua ses prunelles à l’éclat rageur sur Sirius, qu’il reconnut enfin. « Vous, toujours vous, BLACK ! » Il cracha son nom d’une telle manière qu’on ne pouvait se méprendre sur la fatigue agacée qu’il lui inspirait. Sirius représentait à peu près tout ce qu’il ne supportait pas ; arrogance, nonchalance, cruauté à ce qu’il en jugeait avec Severus. Il le fusilla du regard, féroce malgré la finesse de son visage androgyne. Sindon s’attendait à tomber sur Potter, découvrir Remus Lupin à ses côtés n’en fut que plus décevant. Il le jaugea avec sévérité. « Quant à vous, Remus, vous me décevez énormément. » Le ton avait baissé, ce qui n’était pas forcément bon signe. D’ailleurs, le concierge reprit, plus véhément : « Vous êtes censé tempérer les conneries de vos amis, pas les assister ! »  

    Ashen surgit enfin des ténèbres et rejoignit l’épaule de son maître, le mustélidé montra ses petits crocs aux deux élèves pris en faute avant de se rouler en boule tout contre sa jugulaire. « Passez devant. Et je vous conseille de méditer sur des excuses convaincantes pour que je me montre clément. » Hors de question de les avoir derrière lui, il ne connaissait pas le chemin et ne faisait pas confiance aux deux gryffondors, surtout à Black. Des individus munis de baguettes magiques demeuraient un danger pour Sindon, majeurs ou non. Sindon essayait de relativiser, chose difficile étant donné que sa chute avait relancé le terrible tenaillement de ses doigts amputés. Ces sales mômes.
Revenir en haut Aller en bas
Remus J. Lupin
Remus J. Lupin


Gallions : 3450
Date d'inscription : 19/10/2014
Multicomptes : V.E.B.
Caracteristique : Préfet
MessageSujet: Re: we want to break free ! sin&sirius&remus   we want to break free ! sin&sirius&remus Icon_minitimeSam 8 Nov - 3:05

    La pierre lisse l’avait à peine échauffé une fois descendu le long toboggan. La force de l’habitude certainement. La réception était toujours rude, les genoux pouvaient en prendre un coup quand on ne savait pas ce qui vous attendait en bas. Le sorcier s’était redressé, juste à temps avant que Sirius ne déboule en bas à son tour. Il n’avait pas eut le temps de lui répondre ; Remus leva les yeux au ciel dans un air faussement excédé. Blasé était le terme. « On a failli se faire prendre parce que James et toi êtes tout sauf patients et silencieux. » répliqua-t-il placidement. Enfin. Le Gryffondor s’écarta un peu pour épousseter son jean. Dans ce genre de sortie clandestine, il privilégiait des tenues moldues. Même si une fois arrivé à Pré-au-Lard, la moitié des commerçants, au moins, les reconnaître malgré l’absence de l’uniforme.

    Remus sortit sa baguette une nouvelle fois de sa poche, un lumos pour éclairer leur chemin était nécessaire même s’ils connaissaient tous deux le moindre relief de ce sol.

    Leurs deux ombres s’étiraient derrière eux, deux fantômes silencieux. Ils n’étaient pas dans leur intérêt de se faire prendre. Autant pour Sirius qui devait être fatigué de recevoir des courriers incendiaires un jour sur deux que pour son propre titre de Préfet. Son père en était fier, le perdre serait une cruelle déception. Leurs pas résonnaient dans le long tunnel froid, la pierre humide était tâchée de mousse. La statut avait glissé au loin, laissant les deux élèves s’éloigner sans se douter un instant de ce qui allait leur tomber dessus.

    « Tu as entendu ? » dit-il à mi-voix, s’arrêtant. Les sons se répercutaient facilement, et il y avait peu de choses qui pouvaient échapper à l’ouïe d’un loup-garou. Mais à peine put-il échanger un regard avec son ami que la voix du concierge fit trembler les fondations de l’école, à n’en pas douter. La baguette à la main, le Gryffondor s’était retourné avec un air encore assez impassible, fataliste un peu peut-être. Merde. La crinière du cracmol presque hérissée, ses yeux exorbités de colère. Mieux valait se taire pour ne pas empirer leur cas certainement ... Il baissa les yeux d’assentissement, jetant un regard en coin au Black en haussant un sourcil. Comment on s’en sort cette fois ? C’était sur lui que l’on se reposait dans ce genre de situation car le concierge se méprenait. Il n’était pas là pour tempérer leur connerie, mais temporiser les conséquences.

    La fouine du roux apparut sur son épaule, c’était certainement cette bestiole qui les avait senti et dénoncé. Comment n’avaient-ils pas pu voir Sindon sur la carte ? Remus retint un soupir, tournant les talons pour reprendre le chemin. Méditer. Méditer à comment l’apitoyer, à comment est-ce qu’il avait pu leur échapper aussi ... comment faire maintenant qu’il connaissait ce passage ? « Tu l’avais vu toi ... ? » chuchotant près de son camarade d’infortune.

    Toujours est-il qu’ils ne pouvaient aller au bout de leur plan. Impossible de l’amener chez Honeydukes ou le reste de leur scolarité serait d’un ennui mortel. Par chance, les maraudeurs connaissaient bien mieux les lieux que le gardien de ceux-ci et il n’eut pas besoin de la carte cachée, heureusement, dans la poche du brun. Prenant à gauche à une intersection, il décidait de l’emmener dans une direction où la sortie se ferait encore dans l’enceinte de l’école.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité


MessageSujet: Re: we want to break free ! sin&sirius&remus   we want to break free ! sin&sirius&remus Icon_minitimeMar 11 Nov - 14:14


Nous venions de nous faire prendre comme des bleus. Je bouillais intérieurement. Comment avait-il fait ? Cette fois Remus pourrait justifier ses reproches à mon égard. J'étais convaincu de ne pas l'avoir vu sur la carte des maraudeurs : Pourquoi ? Il allait falloir que j'éclaircisse ce mystère rapidement... Ou n'en était-ce pas un et comme mon ami l'avait souligné quelques minutes plus tôt, simplement la faute à mon impatience ? Bref, nous étions dans une situation complexe et il allait falloir être malin pour s'en tirer sans trop de dommage. Eviter les punitions n'était pas ma grande spécialité ! J'allais certainement finir par avoir une chaise à mon nom en salle de retenue, juste à côté de celle de James. Mais cette fois j'allais faire un effort : Sindon était hargneux et je ne voulais pas que Remus soit à nouveau incriminé. Son statut de préfet était important pour lui et quand même super utile. Il allait falloir la jouer fine. Le cracmol était dans une colère noire. Ses cheveux étaient presque hérissés sur son crâne. Il voulait une excuse ? Quelle excuse ? J'allais ouvrir la bouche lorsque le regard du préfet m'en dissuadait. Je fus sa première cible. Oui toujours moi. Cette fois je ne pouvais m'en empêcher. Je levais les yeux au ciel et un léger sourire moqueur se dessinait sur mon visage. _" Ca deviendrait presque redondant je vous l'accorde." J'avais reçu tellement de beuglantes qui m'étaient spécialement dédié... Une de plus ou une de moins... Il fallait que je me contienne : mon arrogance n'allait pas aider. Son regard me fusillait sur place. Je continuais à le regarder, pas du tout impressionné. Ce fut au tour de Lunard. _" Ce n'est pas faute d'essayer." Bon il n'essayait pas de nous empêcher de faire des conneries, c'était impossible. Dans ces cas-là nous ne l'écoutions pratiquement jamais. James et moi avions une capacité hors du commun à nous emballer très rapidement une fois que nous avions une idée en tête. Il essayait juste de faire en sorte que nous ne nous fassions pas prendre ou de plaider notre cause. Il était assez doué dans cet exercice. En voyant l'animal monter sur son maître je venais de comprendre... C'était lui qui avait causé notre perte. Saleté de bestiole.

Passer devant Sindon venait de nous donner une chance de nous en sortir. Il était possible de ressortir à l'intérieur du château ce qui nous permettrait de limiter la sanction. L’apitoyer sur notre sort ? Plutôt me faire renvoyer. J'avais encore un minimum de fierté. Nous prenions la tête du cortège. Je secouais négativement la tête. _" Ca va largement compliquer les choses..." Maintenant qu'il connaissait notre passage secret, nous allions avoir de grosses difficultés à sortir... Les nuits de pleine lune ça va être un bazar sans nom. Je lançais un regard à celui qui s'était également fait prendre. J'avais peut-être une idée. _" Je vous conseille de nous suivre à la trace." N'était-ce pas ce qu'il avait l'intention de faire de toute façon ? _" Vous risqueriez de vous perdre... Ou pire encore." Je me retournais pour faire face un air grave sur le visage que beaucoup ne me connaissaient pas. _" On ne sait jamais ce qui se cache dans ses tunnels." Il n'y avait bien entendu rien à craindre mais nous pouvions lui faire croire le contraire. Un grand sourire moqueur se dessina sur mon visage. _" Ce serait vraiment bête que le concierge se perde dans son propre terrain de jeu." Ma voix sous-entendait que je me ferai un plaisir sans nom à faire circuler cette nouvelle dans toute l'école. Je croisais le regard de Lupin. J'étais convaincu qu'il était possible de le semer ou dans le pire des cas s'amuser.   
Revenir en haut Aller en bas
C. Sindon O'Shanahan
C. Sindon O'Shanahan


Gallions : 3591
Date d'inscription : 26/10/2014
Multicomptes : Néant.
Caracteristique : Cracmol.
MessageSujet: Re: we want to break free ! sin&sirius&remus   we want to break free ! sin&sirius&remus Icon_minitimeJeu 26 Fév - 5:42


    Il y avait quelque chose que Cinerosus supportait encore moins que l’indiscipline. C’était l’arrogance, celle qu’incarnait Sirius, généreusement étalée sur ses traits parfaits de sang-pur. Si naturelle qu’elle en paraissait inconsciente, même innée. Quoi de plus normal ? Les Black avaient-ils seulement besoin de prouver toute la suffisance qu’on leur connaissait déjà ? Le Gryffondor pouvait rejeter sa famille autant qu’il le voulait, il en restait un membre à part entière aux yeux du concierge, son insolente assurance ne venait pas ailleurs que du berceau où il fut traité à l’égal de son rang. Sindon essayait de se montrer clément, il pensait l’avoir suffisamment été avec eux durant ces cinq ans. Il arrivait à saturation. Hélas rien ne changeait et il craignait déjà le futur, lorsque les barrières de l’âge sauteront pour cet adolescent. Son bon fond ne sauvait pas le reste. Peut-être dramatisait-il, et peu lui importait d’ailleurs car c’était son devoir que de garder ces enfants dans l’ennuyeux cadre des règles, de la réalité. Bien plus que de la fureur, c’était de la peur presque paternelle qu’il éprouvait pour eux. Si les deux élèves considéraient la situation comme un jeu, elle représentait plutôt un grave problème pour le roux. Ce fut ce qui le poussa à saisir Sirius par le col de son uniforme.

    Sans un mot, Sindon plaqua rudement le brun contre une paroi du tunnel. Il le dominait de toute sa stature. Une seule main lui suffisait pour le garder collé au mur, l’autre était occupée à tenir une petite sphère lumineuse capable d’éclairer l’endroit sur quelques mètres ; un bon substitut au lumos, cadeau de Dumbledore pour palier à ses faiblesses de cracmol. Le concierge faisait fi de son image d’adulte sage et raisonnable. Parfois, les mots ne suffisaient plus. Les iris du vélane irradiaient d’une colère mesurée et beaucoup plus sensée que celle ayant suivi sa chute, qui ne fut au fond qu’une réaction à la douleur générée. Non, cette colère-là signifiait bien plus ; l’exaspération, l’incompréhension face à tant de stupidité, le tout façonné sur un substrat d’inquiétude pour des sales gamins qui ne le méritaient même pas. Sindon laissa planer un lourd silence durant lequel rien ne put filtrer entre ses dents serrées. Ashen montrait ses petits crocs pointus et cracha en direction de Black. « J’écraserais volontiers mon poing dans ta petite gueule arrogante, Black, si tu avais un peu plus de poils sur la bite. » lâcha l’adulte qui abandonnait totalement ses pincettes. Les mots sortaient, sans tamis, sans régulateur ; un véritable acide trop longtemps concentré, retenu par une patience infructueuse. Il reprit, plus froid que jamais, pas un mot plus haut que l’autre : « Pendant que vous allez et venez joyeusement dans ces souterrains, pensant comme des petits crétins être à l’abri de tout, des élèves se font massacrer dans l’enceinte même de l’école, des gens crèvent dans les rues de Pré-au-Lard. On s’acharne à vous protéger, on passe des heures à s’inquiéter pour vous, tout faire pour vous préserver, tout ça pour des petits connards inconscients dans ton genre qui pissent allègrement sur nos efforts. » Le visage baissé à sa hauteur, le souffle de Sindon s’écrasait violemment sur la bouche de Sirius, son front quasiment collé au sien tant il voulait le pourfendre de ses prunelles azur. Même écumant de rage, il émanait toujours de lui une certaine sensualité pour qui y était réceptif. Dépourvu de tout pouvoirs magiques, Sindon flamboyait quand bien même ; l’aura vibrante de son ire. « Tu crois que je prends plaisir à vous courser toute la journée ? Constater combien tu n’as aucun respect pour ceux qui se fatiguent à protéger tes fesses ? Dis-moi, Black, jusqu'à quand le sang de tes insupportables congénères va te faire te comporter comme un parfait petit enfoiré ? TAIS-TOI ! » aboya-t-il avant même que l’élève ne tente de lui répondre. Les traits du vélane devinrent si terrifiants l’espace de quelques secondes qu’ils auraient fait fuir une manticore le dard entre les jambes. Finalement, le concierge relâcha l’élève non sans brusquerie. Son ton était redevenu bas, aussi glacial que ses yeux. « Faut croire que la pourriture s’accroche, quand bien même on la nie. » Il le cloua d’un regard mêlant déception et amertume, ne l’invitant clairement pas à la réplique. Sa tension sanguine redescendait doucement et le roux finit par détourner ses yeux sur la sphère qu’il tenait. Il essuya les égratignures sanguinolentes de sa joue de ses doigts amputés et ajouta de manière plus neutre : « C’est la dernière fois que je vous couvre. J’en ai assez. » L’adulte se sentait épuisé par le dépit. Il aurait dû les punir bien plus sévèrement mais l’envie lui manquait Ils recommenceraient. Il récupérait sa contenance et son calme au prix de longues inspirations, devinant la culpabilité poindre. Il n’aimait pas avoir des mots durs envers ses élèves, exceptés ceux qui constituaient une irrécupérable engeance tels que les Malefoy. Mais il savait que Sirius était bon au-dessous de ce glacis d’orgueil. « Continuons, » ordonna-t-il finalement.

    Un raclement terreux provenant des ténèbres le fit se redresser de toute sa taille et darder les pupilles en direction du bruit intempestif. Ashen hérissa son poil et émit un grognement plaintif avant de partir se cacher dans la chemise de son maître. Un courant d’air froid balaya le tunnel silencieux. Quelque chose bougeait dans l’obscurité. « Reculez ! » ordonna le roux, tirant brutalement Sirius par l’encolure pour qu’il reste derrière lui. Sindon tira une dague dissimulée à sa cheville, une bien maigre défense contre le monde magique, et tendit la sphère au-devant dans l’espoir de révéler la créature tapie dans l’ombre. Une baguette blanche émergea de la noirceur, pointée sur le concierge. Ce qui y était rattaché ne tarda pas à suivre. Un grand homme à la chevelure rousse et aux yeux cruels apparut. Son élégance n’avait d’égal que l’hostilité dont il faisait preuve. Ecrasant, effrayant. Sindon eut un hoquet ; il s’étrangla totalement et laissa tomber la sphère comme son arme devant ce qu’il ignorait être un épouvantard. Tout ce qu’il voyait était son père, le célèbre guérisseur-en-chef Ornatus O’Shanahan, le menacer sans détour. Une douleur fulgurante lui mordit les tripes, rongea ses doigts et ravagea sa tête. Il se mit instantanément à saigner du nez. « J’avais dit que je te retrouverai, Cinerosus, articula lentement l’homme avec menace, je te l’avais dit. Je te l’avais promis ! AVADA KEDAVRA ! » L’éclair vert transperça le concierge. Celui-ci eut le souffle coupé, les yeux figés dans une expression horrifiée. Il tomba à genoux avant de s’effondrer sur le dos. L’illusion fit son office ; le faux sortilège de mort entraîna Sindon dans une aliénation totale. Il hurla à la mort, convulsant sévèrement et s’arrachant le visage de ses longs ongles recouverts de sang. L’épouvantard, face aux deux Gryffondors, hésitait maintenant quant à la forme adopter.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité


MessageSujet: Re: we want to break free ! sin&sirius&remus   we want to break free ! sin&sirius&remus Icon_minitimeMer 4 Mar - 0:36

Je tentais de nous sortir de ce mauvais pas à ma façon. J’avais l’impression de mettre fait prendre comme un bleu. Nous n’avions pas prévu la présence de l’animal. Nous avions été idiots. Je détestais me faire prendre, particulièrement dans le cas présent. Résultat : j’allais certainement être collé tout comme Remus par cet imbécile de concierge et en plus je n’étais pas prêt d’avoir des patacitrouilles… Génial. Ma mauvaise humeur commençait à se ressentir et je faisais preuve d’une certaine arrogance dans mes paroles. Je me retrouvais collé contre le mur, l’une des mains d’O’Shanahan sur mon col. Mon regard changea du tout au tout. Il était plus noir que jamais, véritable héritage de la famille Black. « Ne me touche pas. » Ce n’était pas une demande mais bel et bien un ordre. Je plongeais mon regard dans le sien. Ses iris brillaient également de colère. Je tentais de me dégager de son emprise mais je devais reconnaître qu’il avait beaucoup plus de force que moi. D’un seul coup sans prévenir ses paroles se déversèrent sur moi. Je ne sourcillais pas, plus digne que jamais. Je serrais les lèvres avant de commettre l’irréparable. Le véritable danger était à deux pas de lui, sans qu’il ne s’en doute une seule seconde. Même si Remus n’y pouvait rien, il n’en restait pas moins dangereux les soirs de pleine lune. Nous les protégions. Enfin, nous évitions surtout à Lupin de très gros ennuis. Son souffle s’écrasait contre moi. Je devais me contrôler pour ne pas le mordre. Oui le mordre. Voilà la première idée qui m’avait traversé l’esprit. Il déblatérait, rapprochant sans cesse son visage du mien. Je détestais être dans cette position d’infériorité. Oh j’allais lui faire payer. « Lâche moi. » Je détachais chacune des syllabes du mot, ne prenant pas la peine de répondre à ses paroles. J’entrais dans une colère noire alors qu’il parlait de ma famille. Il n’en avait aucun droit ! Je n’étais pas comme eux. N’importe quel Black ne se serait jamais laissé traité de cette manière sans crier au scandale. N’importe lequel lui aurait jeté sa situation de cracmol au visage sans aucune considération. Je n’étais pas comme ça. Même si j’allais lui faire payer à ma manière. Il me somma de me taire. Je le fis contre toute attente. Sachant parfaitement que j’allais regretter chacun de mes mots. Il me libéra enfin ajoutant une dernière remarque. « Nous ne t’avons rien demandé. » Ce fut au tour de Remus de me foudroyer du regard. Je n’y prêtais pas attention, bouillant intérieurement. Il nous ordonna de continuer. Je serrais le poing.

Un grognement rauque résonna dans le passage. Je jetais un coup d’œil à Remus. C’était un mauvais signe, nous le savions tous les deux. Ce bruit me disait vaguement quelque chose pourtant je n’avais pas souvenir de l’avoir entendu dans ce tunnel. Sindon nous ordonna de reculer. La bestiole émit un grognement plaintif. Ok j’allais écouter son maitre sans me faire prier. Je n’avais de toute façon pas le choix étant donné que le concierge tira dans mon encolure une fois de plus. Je sortais ma baguette dans un geste rapide et vif. Un homme apparut devant nous. Je plissais les yeux. Qui était-ce ? Je vis Sindon s’étranglait devant cette apparition. Le connaissait-il ? La sphère et le poignard s’écrasaient sur le sol. Je me mettais immédiatement sur la défensive. C’était quoi ce bordel ? Je regardais Remus. J’avais besoin de ses lumières. « Un épouvantard… » murmurais-je. Je lançais à l’intention de Sindon. « Il n’est pas réel ! » La créature prenait la forme de nos peurs les plus secrètes, les plus inavouables. Un avada Kedavra fusa, mettant le cracmol à genou. Ce n’était qu’une illusion. Ses hurlements étaient stridents. La peur avait gagné. Je hurlais une fois de plus qu’il n’était pas réel. « Tu n’es pas mort. » ajoutais-je exaspéré, effrayé par tant de démonstration. Il allait falloir agir. Je fis un pas en avant. Remus était plus enclin à calmer celui qui nous protégeait des dangers des souterrains… Tu parles… « Je n’ai pas peur de toi. » Je déglutissais néanmoins en voyant l’épouvantard me fixer. J’étais la cible idéale. James apparut devant nous… Ou plutôt James de dos. Je sentais mon cœur s’emballer. J’avais peur de le voir s’en aller, de les voir s’en aller. L’épouvantard avait prit la forme de James car j’avais besoin de lui plus que jamais en ce moment. Il était ma seule passerelle entre ma vie actuelle et celle que je souhaitais. Je respirais de plus en plus difficilement. Agir. Je secouais la tête alors que la confusion commençait à prendre le contrôle de mon esprit. J’avais l’impression que mes jambes ne me portaient plus. Je ressentais de la peur et une grande tristesse. Le tunnel me semblait loin, très loin. J’entendais la voix de Remus au loin comme un écho… Un écho assez fort pour me faire tourner la tête vers lui. Il était là. Il était mon ami. Personne ne me laisserait tomber. Ne pas se laisser abattre. « Riddikulus. » Le sort foudroya l’épouvantard qui se mit à tourner encore et encore sur lui-même. Foutu pari qui venait de nous sauver. Je me laissais tomber sur le sol, le cœur battant à tout rompre, un énorme sourire aux lèvres.
Revenir en haut Aller en bas
Remus J. Lupin
Remus J. Lupin


Gallions : 3450
Date d'inscription : 19/10/2014
Multicomptes : V.E.B.
Caracteristique : Préfet
MessageSujet: Re: we want to break free ! sin&sirius&remus   we want to break free ! sin&sirius&remus Icon_minitimeJeu 21 Mai - 11:01

    Un cracmol dans une école de sorciers, c’est un peu comme un prêtre à Sodome et Gomorrhe. Inutile, vulnérable. Et surtout cible de moqueries aussi diverses que variées, cela malgré les nobles idéaux du directeur. Il suffisait d’écouter les bruits de couloirs pour se rendre compte de la difficulté du concierge à faire valoir son autorité ; que cela soit dû à la situation politique actuelle ou à l’arrogance naturelle du sorcier, du gentil Poufsouffle au plus infecte Serpentard, tout le monde s’était déjà permis une remarque ou une comparaison sur le pauvre Sindon. Même Remus, il fallait bien le reconnaître. Si le concierge n’était pas le professionnel le plus respecté de l’établissement, la majorité des élèves savaient néanmoins reconnaître son autorité. Et c’était le cas du jeune loup-garou. A vrai dire, il appréciait Sindon. S’il ruinait leur plan, il n’oubliait pas que cela faisait aussi parti du jeu ; il ne pouvait lui en vouloir de faire son travail après tout, et sûrement pas de s’inquiéter pour eux. Une inquiétude difficile à comprendre pour de jeunes adolescents en mal d’aventure, naïfs malgré les récents évènements. Ca n’arrive qu’aux autres paraît-il ; ce sentiment d’invulnérabilité propre à ceux qui n’ont pas dépassé la vingtaine.

    Mais arrive un moment où il paraît judicieux de se rester droit dans ses bottes, voire de s’avouer vaincu. Avant même que l’arrogance ne dégouline des lèvres de son ami, il savait que ce genre de comportement n’était pas Black. Aussi Gryffondor qu’il était, son ami portait bien son nom ; une chose qu’il ne fallait certainement pas lui faire remarquer. Ce petit ton suffisant, cette moquerie inhérente à son charme ravageur ; Remus croisa le regard de Patmol. Il voulait s’amuser de la situation, le préfet voulait quant à lui plutôt arranger les choses de la meilleure façon possible. Il voulu hocher doucement la tête, négatif, mais il vit plutôt le maraudeur voler entre les mains du concierge pour être rudement plaqué contre la paroi humide du souterrain. Grimace fataliste, soupir désabusé. Qui n’avait jamais eu envie de secouer Sirius, de toutes façons ?

    Néanmoins, la vulgarité et la violence de Sindon surpris le sorcier. Il ne se souvenait pas l’avoir déjà vu perdre son calme ... ou du moins pas de cette façon. C’était le côté un peu prude de Remus qui ne s’attendait pas à entendre le mot bite dans ce genre de situation. Ni dans aucune autre. Enfin, il ne pouvait nier la légitimité de sa réaction ... quoiqu’exagéré. Un peu. Il était dur avec Sirius, mais il n’intervint pas. Parce qu’il était un adulte, ou parce qu’il dégageait quelque chose de plutôt effrayant. Sa haine le transfigurait et le Lupin préférait rester à l’écart que d’ajouter de l’eau à son moulin. Les yeux baissés, il se gardait bien d’intervenir mais certains propos le ramenaient à sa propre culpabilité. Par sa faute, il entrainait ses amis dans des situations aussi périlleuses qu’improbables. Il faisait d’eux des hors-la-loi, ne serait-ce que par leur apprentissage d’animagi. Il les menaçait de blessures voire de mort, il les forçait à aller outre le règlement. Bon, il était bien loin d’être responsable de toutes les stupidités de James et Sirius ; mais il était sûr d’entretenir en un sens leur goût de l’interdit. Pourtant, que ferait-il sans eux ? Il pardonnait volontiers tous leurs travers, tous leurs défauts, seulement parce qu’ils avaient besoin d’eux. On peut bien dire qu’il les admire un peu trop, qu’il les couve aussi précieusement qu’une poule ; ils avaient changé sa vie. Alors voir ainsi son ami se faire insulter, lutter contre les répliques qui lui brûlaient visiblement les lèvres, lui-même devait serrer les dents. Contenir cette colère, cet instinct de protection. Veiller sur sa meute, c’était ça son rôle.

    Le silence revint dans le couloir humide, lourd et électrique. Évidemment, Sirius ne pouvait s’empêcher de vouloir avoir le dernier mot. Remus le foudroya du regard ; il ne savait pas s’arrêter, décidemment. Le rouge et or avait hâte de sortir de ce dédale finalement ; tant pis pour Honeydukes, ils se contenteraient d’aller soudoyer les elfes de maison dans les cuisines. Se remettant en marche, un bruit lugubre s’éleva dans les ténèbres. Le lycanthrope se figea, les sens aux aguets. Nombre de rumeurs allaient concernant les créatures qui vivaient dans les entrailles de Poudlard ; Remus ne les avait jamais prises à la légère mais n’avait jamais eu l’occasion d’en vérifier la véracité. Et peut-être aurait-il préféré qu’il en soit toujours ainsi. Il eut le temps de plisser les yeux, renvoyé en arrière avec le maraudeur en même temps qu’il sortait instinctivement sa baguette. S’il reconnu un homme s’approcher, son odeur ne pouvait tromper le sorcier. Il y avait le parfum acide de Sirius, l’envoûtant de Sindon et les effluves chauds d’Ashen ; l’humidité des murs, le relent de moisissures, la fraicheur de la terre foulée. Mais ça, ce n’était certainement pas humain. Le visage devenu sérieux, il n’avait pas bougé alors que l’obscurité les enveloppait de sa glaciale menace avant qu’un lumos ne les protège enfin. « Un épouvantard. J’ai entendu dire qu’il y en avait quelques uns. » lâcha-t-il avant toute question sans même desserrer les dents.

    Comment expliquer à un novice que la chose la plus effrayante au monde n’était pas vraiment là ? La même peur vous prend aux tripes, la même angoisse vous fait trembler. Si l’on se laisse emporter par la panique, il a gagné et tout est fini. Et le roux semblait bien incapable de lutter contre ça ... Un éclair vert avait illuminé leur visage, faisant s’effondrer le concierge dans des hurlements hystériques. Sirius pouvait bien s’acharner, avec exaspération ou non, Sindon n’était plus vraiment là. S’arrachant à sa stupéfaction et l’effarement, Remus se précipita vers l’adulte. Il avait pris à deux mains les poignets du roux pour écarter ses ongles de son visage, essayant de l’empêcher de se faire mal. « Sindon arrêtez ! Calmez-vous et regardez-moi ... Rien de tout ça est réel. » essaya-t-il de le raisonner avec douceur, priant que l’adulte revienne à la raison. « Tout va bien, vous ne risquez rien ... »

    Ou presque. Inquiet de ne rien entendre venant de Sirius, il avait levé les yeux vers son ami pour le voir figé face à la silhouette de James. Peu importait la force psychologique, il fallait beaucoup de sang-froid et d’expérience pour affronter un épouvantard ; nombreux étaient ceux qui sous-estimaient le pouvoir de ces étranges créatures. « Sirius débarasse-t-en ! Tu n’es pas seul, je suis là Sirius, allez ! » Il connaissait ses peurs, les craintes et les doutes qu’il ne formulait pas à voix haute, il les devinait derrière ses sourires sûr de lui et ses pieds-de-nez à sa famille. Et il était bien loin d’envier sa vie et le fardeau qu’il avait à porter ... Remus l’encourageait sans s’éloigner du concierge, respirant enfin quand l’horizon du couloir se vida de la vision. Mais l’épouvantard tournoyait sur lui-même, il n’était peut-être pas K.O. Le sorcier rejoignit son ami, posant ses mains sur ses épaules. « Tu m’as fait peur ... » Il s’était vu un instant devoir gérer deux crises d’angoisse à la fois. « Ca va aller ? » Il n’avait pas un sourire qui le rassurait à vrai dire ... Fouillant les poches de sa veste, le gryffondor en sorti une plaque de chocolat, en cassant un morceau qu’il mit dans les mains du brun. En cinq ans, il avait appris que le chocolat était le remède à bien des sortilèges, bien plus parfois qu’un sort d’apaisement. Maintenant, il en avait toujours sur lui. « Mange ça. Il ne faut pas rester là, je ne suis pas sûr qu’il nous lâche la grappe. Et tu vas peut-être devoir m’aider avec Sin ... » Il ne pouvait décemment pas l’abandonner ici. En plus, il n’avait aucune envie de voir son tour arriver. Moins encore devant Sindon et ce peu importe son état.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


MessageSujet: Re: we want to break free ! sin&sirius&remus   we want to break free ! sin&sirius&remus Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
we want to break free ! sin&sirius&remus
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» ‣ BREAK FREE
» All I want is to be untamed and free, howl and dream ~
» Baby you're not alone ! Cause you're here with me ! [ Pv Sirius ]
» Show Me How You Fly (Sirius)
» L'explosion Si & Su → PV Sirius Black

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Seven Wonders :: 
POUDLARD
 :: Le 3eme étage :: Couloirs
-