EXTÉRIEUR - Félicia et Alice

J’étais heureuse d’être là, en compagnie d’Alice. Un verre d’alcool, qui était fort, mais ça pouvait aller et ça irait tant que je ne buvais pas trop. Je n’avais pas très envie de me donner en spectacle. Enfin... j’aurais une excuse si je faisais une bêtise. Ouais c’était ça l’avantage de l’alcool. Ceci dit, danser, ce n’était pas vraiment mon point fort. Je n’étais pas très douée. Et je préférais les jardins, être seule avec Alice, sans que personne ne puisse nous observer. Pour l’instant. Plus tard, peut être que je voudrais tenter une danse. On verrait bien.

« Je pense que quelqu’un va le remarquer. » Dis-je en souriant. Je ne dirais pas qui, mais Alice devais s’en douter. Son baiser sur ma joue me fit sourire, le « jolie blonde » me fit légèrement lever les yeux au ciel mais je me laissais entraîner vers la sortie de la grande salle. J’étais sûre que Luka nous regardait. Tant pis. De toute façon j’assumais mes bêtises, même si je ne trouvais pas que c’en était.

Une erreur de venir au bal ? Hum. Je haussais les épaules et je la suivis à l’extérieur. « Peut-être. » Répondis-je. Elle me demanda pourquoi est-ce que j’étais venue au bal si je n’aimais pas danser. Je fis la moue.

« C’est pas que j’aime pas... mais il y a trop de monde et je ne suis pas vraiment douée. » Je grimaçais un peu. Oui bon, j’avais surtout peur de lui marcher sur les pieds en fait. Ou de me ridiculisé devant tout le monde. « Et puis tu me l’as proposé, je ne pouvais pas te dire non. » Non, je ne rougissais pas. Pas du tout. Je souriais un peu timidement, mais pas gênée.

« Qu’elle remarque ce qu’elle veut, si elle te voulait elle avait qu’a te prendre avant que tu ne croise mon regard inouï. Et si elle est frustrée parce qu’elle peut pas danser avec ces gens glauques sur qui elle fantasme, c’est pas mon problème non plus. » Alice, dans toute sa splendeur, elle haussa les épaules, et s’appuya dehors sur la rembarde du balconnet. « J’crois juste qu’elle a peur que je te fasse souffrir. Genre, » Elle attrapa Feli et l’attira vers elle « que tu fasse une connerie comme tomber amoureuse de moi. » Un clin d’œil, elle se rapprocha presque assez pour l’embrasser et puis la repoussa gentiment. « Et que je finisse par me lasser. »

Elle recula un peu, et lui offrit un sourire dont elle avait le secret « Mais on sait toutes les deux que ça n’est pas arrivé et que ça n’arrivera pas n’est ce pa s ? » Parce qu’elles n’étaient pas amoureuses, et que du coup, rien ne ferait souffrir personne, point. C’était beau d’y croire.

En attendant elles s’étaient vaguement enfuies du bal, bon elles n’étaient pas spécialement loin, mais Alice avait des scenario peu chastes qui passaient dans sa tête, qu’elle devait taire, et elle devait se retenir aussi d’embrasser Felicia. Ca ne serait pas…. Ca ne le ferait pas. Disons ça. « Le monde, c’est bien quand ce n’est pas composé de gens qui ne pensent qu’a regarder dans l’assiette des autres. Et Poudlard est peuplé de gens comme ça. » Elle se rapprocha un peu plus, lui faisant signe de venir s’appuyer sur le balconnet avec elle. « Tu ne pourrais me dire non pour rien. Même si je te demandais de t’enfuir avec moi dans un pays lointain ? » C’était presque une question. Mais c’était une plaisanterie.

Je restais silencieuse, je ne comprenais pas vraiment tout au sujet de ce qu’elle disait, mais peu importe. Pour l’instant, ça n’avait pas vraiment d’importance. Le plus important était cette soirée. Puis Alice dit qu’elle pensait que Luka avait juste peur qu’elle me fasse souffrir. Je haussais un sourcil et je me laissais faire lorsqu’Alice m’attira vers elle. Que je fasse une connerie comme tomber amoureuse d’Alice. Hum. C’était vrai. On avait déjà parlé de ça avec Luka.

Alice m’embrassa et je répondis au baiser avant qu’elle me repousse légèrement, je souriais un peu. Le fait qu’Alice pourrait se lasser aussi Luka me l’avait dit.

Lorsqu’Alice me dit qu’on savait toute les deux que ça n’était pas arrivé et que ça n’arriverai pas, j’acquiesçais. « Oui, c’est vrai. » Bien sûr, je n’étais pas amoureuse et Alice non plus. Donc tout allait bien. N’est-ce pas ?

Il y avait trop de monde et je n’étais pas très douée. Au fond j’avais juste peur de me ridiculisé. Mais je tenterais bien une danse plus tard, quand tout le monde serait assez alcoolisé pour ne pas se rappeler de la soirée demain. Oui, c’était beau de rêver hein ? Parce qu’il n’y avait sûrement pas assez d’alcool pour que ça arrive. Le monde c’était bien quand ce n’était pas composé de gens qui ne pensaient qu’à regarder dans l’assiette des autres. Poudlard était peuplé de gens comme ça. Hum... Je m’appuyais sur le balconnet à côté d’Alice et je souriais en la regardant.

« Ce n’est pas faux. »

Je restais silencieuse un instant. C’était vrai que je ne pourrais que difficilement lui dire non. Mais la question était quand même un peu surprenante.

« Oh eh bien... tu me laisserais illustré tes livres ? » Répondis-je avec un sourire. Oui bon, c'était vrai que répondre à une question par une autre question c'était pas bien mais tant pis. En fait si j’étais tout à fait sincère, s’enfuir était une idée qui me plaisait. Mais je doutais d’en avoir un jour le courage, sauf si on m’y poussait. J’avais envie de vivre de ma passion. Illustration de livre, peinture, tout ça, ce genre de chose.

Oui, la relation Alice / Luka n’était pas des plus aisées, et en plus avec Felicia dans l’equation ça ne facilitait rien. Ce n’était pas tant que Luka soit amoureuse de Felicia, c’était juste qu’elle n’aimiait pas qu’Alice aime quelqu’un. Pas qu’Alice soit amoureuse… Non, mais non Alice n’était pas amoureuse, il fallait e^tre stupide pour penser ça n’est ce pas ? Comment quelqu’un comme Alice aurait pu tomber amoureuse de toute façon ? Bahahaha ! La bonne blague. Bon en tout cas elle avait presque tout dit à Felicia. Du moins, ce dont elle était persuadée elle aussi. Puis elle clasha un peu Poudlard, et elle… fut assez satisfaite que la serpentard soit du meme avis qu’elle.

« J’dis pas souvent des choses fausses tu sais. Bon sauf quand je fais des déclarations à des jolies filles pour les faire finir dans mon lit. Mais c’est une autre histoire pas vrai ? » Et peut être qu’elle essayait un peu de faire réaliser a Felicia qu’elle n’était pas une chic fille, ou quelque chose du genre. Peut être tout simplement que… qu’elle mentait un peu. Elle avait jamais fait de déclarations à FEli de toute façon. Parce qu’elle n’avait pas envie de lui mentir, pas à elle. Ca avait été clair depuis le début, elles ne pouvaient tomber amoureuses. Non. Mais Felicia était a elle un peu quand meme hein ? Non ?

Elle soupira un peu, et elle posa une question un peu étrange. A la quelle la blonde repondit, aussi étrangement. « Ca pourrait le faire. » Et ca pouvait être bien de rêver aussi parfois. Alors elle rajouta tout doucement, en attrapant la main de Feli pour la caresser avec tendresse, et un peu de provocation si quelqu’un regardait. « Tu fuirais vraiment avec moi ? Je pourrais le faire tu sais. Partir. Abandonner tout ça. C’est pas comme s j’avais pas les moyens de refaire ma vie. » Elle avait de quoi s’en refaire plusieurs même. Et l’envie de le faire aussi.

Enfin, elle lâcha la main, se rappelant un peu qu’elle était en public, et elle haussa les épaules. « Si je t’embrassais la. On se ferait virer tu crois ? »

C’était pas faux du tout ce qu’elle disait. Et je le confirmais. Amusée. Elle me dit qu’elle ne disait pas souvent des choses fausses, sauf quand elle faisait des déclarations a des jolies filles pour les faire finir dans son lit. Mais que c’était une autre histoire. Je restais un instant silencieuse. Dire que ça ne me faisait rien serait mentir, mais je n’étais pas prête à l’avouer. Mais... moi je n’avais jamais eu de déclaration. Alors, elle ne m’avait pas menti. Et ça me faisait plaisir. « Ne parlons pas des autres, effectivement. » Répondis-je finalement. Je n’avais pas envie de penser à ça ou pire de parler de ça. Le savoir et en parler c’était deux choses.

S’enfuir. Avec elle. Dans un pays lointain. Et pour éviter de répondre, je lui demandais si elle me laisserait illustrer ses livres. Parce qu’au fond, j’avais un peu peur d’imaginer ça. Le fait de m’enfuir avec elle. Loin. Ça pourrait le faire, me dit-elle et je souriais un peu. Elle m’attrapa la main et je la laissais faire, souriant doucement, presque tendrement en la regardant. J’étais pas amoureuse, mais je tenais à elle quand même. Elle me demanda si je fuirais vraiment avec elle. Je ne savais pas vraiment quoi dire, j’ouvris la bouche pour répondre, mais je la refermais aussitôt. Parce que rien ne me venais. Elle me dit qu’elle pourrait le faire. Partir et abandonner tout ça. Que c’était pas comme si elle pas les moyens de refaire sa vie.

« Pourquoi pas. » Soufflais-je. « Je dois dire que ça me plairait assez. » Au moins je n’aurais plus ma mère sur le dos, je n’aurais plus ses idées de me faire rejoindre les rangs de Voldemort, et je n’aurais plus à me soucier de ce mariage arrangé auquel je ne voulais pas penser.

Et puis, Alice lâcha ma main et je haussais un sourcil un peu interrogatrice, pourquoi est-ce qu’elle m’avait lâché la main hein ? Elle me demanda ensuite si on se ferait virer si elle m’embrassait là. Je clignais des yeux, un peu surprise par la question. « Je dirais que toi tu te ferais viré, moi on me verrait sûrement comme une innocente victime. » Répondis-je en levant les yeux au ciel.

Ca avait amené le silence un peu, ce qu’elle venait de dire. Et peut être que c’était le bon moment, que c’était le moment de mettre un frein à tout ça, à cette stupide relation qui ne les mènerait a rien, ni l’une ni l’autre. Peut être que c’était le moment de ne plus insister. De finir. Parce qu’Alice serait un poison pour Feli, une femme qui l’aimait peut être, mais qui ne saurait jamais l’aimer comme il faudrait. Mais voilà, Felicia était à elle, elle ne voulait pas la partager, comme elle, elle se partageait. Elle ne voulait pas lui faire croire des choses, mais elle avait envie parfois elle d’y croire. C’était une relation de merde, et Alice avait l’habitude de faire de la merde sentimentalement. C’était peut être pour ça que Luka la haïssait, parce qu’elle la comprenait. C’étiat peut être pour ça que… Ca n’avait pas d’importance. Il ne fallait pas parler du reste, FElicia avait approuvé, c’était suffisant peut être un peu.

Et même si ça ne servait à rien, elle savait qu’elle pouvait rêver d’un monde où elles pourraient partir toutes les deux, libres et heureuses. C’était une idée n’est ce pas ? Une bonne. Qui ne serait jamais réalisée. Parce qu’elles ne pouvaient pas. Elle poussa un petit soupir Alice. « Peut être qu’on finira par le faire un jour. S’enfuir. Je viendrais te chercher en moto moldue le jour de ton mariage. » Et elle sourit, en lui tirant la langue, parce qu’elle restait gamine par moment.

Mais voilà. Elle avait une question un peu amusante peut être, un peu… joueuse et taquine. Et la réponse la fit vaguement sourire. « C’est pas si grave, je pense pas que ça me déplairait d’être virée. Mais bon, j’attendrais peut être l’année prochaine pour tirer ma révérence. » Elle se rapprocha un peu, pas pour l’embrasser non, mais pour parler plus doucement, sans que personne ne les entende. « Mais on sait toutes les deux, que la victime ce n’est pas toi. » Un clin d’œil, elle lui fit un bisous sur la joue. « Tu veux faire quelque chose maintenant ? »

On était bien là, installées sur ce balcon, à discuter presque tranquillement sans que personne ne nous écoute. Je ne doutais pas qu’il puisse y’avoir des curieux qui viendraient tenter d’écouter notre discussion, mais ils ne comprendraient pas tout, n’est-ce pas ? Enfin, de toute façon personne n’avait besoin d’écouter ce qu’on se disait. Bref. On parlait de fuir, de quitter l’Angleterre. Pourquoi pas ? Moi je ne serais pas contre. Je serais même plutôt d’accord. Du moment que je pouvais vivre de ma passion. Elle me dit que peut être qu’on finirait par le faire un jour, s’enfuir. Qu’elle viendrait me chercher en moto moldue le jour de mon mariage.

« Tel le prince charmant sur son blanc destrier ? » Demandais-je avec un sourire. Pas sûre qu’une moto blanche serait l’idéal ceci dit, mais bon peu importe. Ca restait un rêve, n’est-ce pas ? Un rêve que j’aimerais bien voir réalisé. Bref.

Se faire virées si elle m’embrassait là. Pas sûre que moi je me ferais virée. Et je lui dis que je pensais qu’elle se ferait virer et qu’on me verrait sûrement comme une innocente victime. Pas si grave ? Ca ne lui déplairait pas d’être virée ? Je souriais un peu alors qu’elle ajoutait qu’elle attendrait peut-être l’année prochaine pour tirer sa révérence. Je hochais vaguement la tête, je comprenais plus ou moins. Un petit silence, puis elle me dit qu’on savait toutes les deux que la victime ce n’était pas moi. J’affichais un air des plus innocents. « Ce serait toi alors ? » Demandais-je sans me départir de mon air parfaitement innocent. Elle me demanda ensuite, après m’avoir embrassé sur la joue, si je voulais faire quelque chose maintenant.

« Ce que tu veux. » Répondis-je simplement, je lui souriais et je déposais un baiser sur sa joue.

HRP:

« Tel le prince charmant oui. Mais mon destrier sera d’avantage orange que blanc. » Elle sourit un peu, en pensant a son nouvel achat qui l’attendait dans son garage à Berlin. Chez elle. Et elle haussa les épaules chassant la nostalgie, qui la prenait à chaque fois qu’elle pensait à ça. A cette ville et cette vie qu’elle avait abandonnée pour venir enseigner ici. Puis elle sourit, parce qu’avec FEli elle aimait sourire, elle se sentait bien au point de le faire. « Je devrais faire livrer ma Bonneville ici, qu’est ce que tu en penses ? Je serais la terreur de Dumbledore, si je me mettais à faire des tours de moto dans le parc de Poudlard le week end ? » C’était toujours une plaisanterie un peu. C’était sa maison, les moldus, les choses comme ça qui lui manquaient à Alice, parce qu’elle se sentait mieux dans un monde où elle avait le pouvoir, que dans un monde trop plein de regles comme ça.

En tout cas, elle soupira. Elle avait envie de l’embrasser. Et … Elle devait se retenir, c’était dur peut être ? Mais… Enfin. Elle perdit son regard dans le vague. « Bien sur, je suis la pauvre professeur que tu séduis avec tes beaux cheveux blonds, et tes magnifiques yeux. » Un bisous sur la joue plus tard, elle lui rattrapa la main.

« Ce que je veux faire, ne se ferait pas en public. Enfin, pas que le public me dérange, mais les retombées… Nous en avons déjà parlée ma belle. » Un clin d’œil, elle passa pourtant un bras autour de sa taille. Discretement. Pour que ça ait l’air d’un moment où elle consolait Feli, plutôt qu’autre chose, et elle reprit la parole. « Un jour, je t’embrasserais en public, et personne ne nous en voudra pour ça. Tu le sais ? » … Et c’était stupide, parce qu’elle avouait à moitié qu’elle continuait à penser à un futur avec Félicia. Et ça lui faisait peur.