[Flash-back] J'aime penser que la lune est là même si je ne la regarde pas.

Il devait être aux alentours des deux heures du matin, le ciel noir moucheté d'étoiles s'étendait sans limites aussi loin que portait le regard et semblait déborder sur terre en teintant les monde de ses couleurs sombres et tranquilles. L'air était mordant malgré les douceurs d'été qui s'attardaient encore en ces premiers jours de Septembre. Malgré la nuit, des milliards de bruits abitaient le parc, des crissements d'insectes, des murmures, des froissements de broussailles sur le passage d'animaux et le souffle désordonnés d'un homme, assit torse nu dans l'herbe.

Vêtu d'un simple jean, il était replié sur lui-même, les bras autour de ses jambes resserrées contre lui, sa peau frissonnante d'être ainsi découverte, mais ce n'était pas tant le froid qui le faisait trembler. Il soufflait et inspirait à rythme saccadés, comme s'il avait oublié comment il fallait s'y prendre pour respirer, le rythme cardiaque précipité, avec une crampe tenace dans les mâchoires semblable à celles qui vous bloquent la gorge avant que vous vous mettiez à vomir. Il leva une main pour se frotter les yeux, elle vibrait avec intensité et se calma à peine en se posant contre sa paupière. Il eut un souffle tremblant au rythme de son corps et leva la tête vers les étoiles sans les voir. Il se dégoutait.

Il voyait encore l'image cuisante du visage en pleurs d'une jeune fille blonde, se repassait en boucle les émotions contradictoires qu'il avait ressentit alors qu'il avait réalisé ce qu'il était en train de faire. Incapable de réagir, de stopper sa déchéance, comme un rongeur captivé par le regard d'un serpent, conscient que la fin approchait sans pouvoir si opposer. Il agrippa la peau de son avant-bras gauche et commença à gratter, encore et encore, comme pour s'enfuir de cette enveloppe qu'il ne reconnaissait plus. Il n'arrêta pas avant qu'un tiède liquide poisseux, aussi noir que la nuit - sans lumière pour en montrer le rouge - commence à lui réchauffer le bras. Il plaqua la plaie contre son ventre noué et poussa un nouveau souffle, se refusant le droit à un sanglot, tout en s'agitant d'avant en arrière comme pour se bercer, les yeux clos.

Il aurait voulu s'enfuir, remonter le temps, ou simplement mourir pour oublier qu'il avait faillit violer une fille qu'il ne connaissait même pas. Tout ça à cause d'un tableau et d'un parfum. Parce qu'il était incapable de résister aux charmes d'une velane. Il se faisait l'effet d'un faible, d'une larve, d'un monstre, de pire que tout cela. Une fois de plus, mais en beaucoup plus fort. Il avait cru un temps que revenir à Poudlard l'éloignerait de toutes ces choses qui avaient fait de lui un homme qu'il ne reconnaissait plus et qu'il préférait ne pas voir, mais il s'était trompé. Les malheurs le poursuivaient, étaient en lui, suivaient son sillage. Il sentit une migraine lancinante envahir son crâne, se recroquevilla d'avantage et se mit à claquer des dents nerveusement. Il posa le front contre ses genoux, frigorifié, complétement écœuré par lui-même, incapable de penser et se mit à pleurer, bien vite de rage d'avoir céder, sous la douceur paisible des étoiles.

♦ Gallions : 3687 ♦ Date d'inscription : 07/05/2014

La nuit était tombée depuis plusieurs heures alors que je venais juste de finir ma journée de travail. Les centaures étaient particulièrement agité et j’avais passé une grande partie de ma soirée avec eux à tenter de les convaincre que les élèves de l’école n’étaient pas de plus en plus dangereux et que non, ils n’avaient toujours pas le droit d’entrer dans la forêt mais qu’ils restaient des enfants.

J’éteignais ma baguette en sortant de la forêt afin de profiter du ciel étoilé qui s’offrait à mon regard. J’avançais rêvant déjà à mon lit lorsqu’un bruit qui n’était pas censé de faire entendre dans le parc à cette heure-ci attira mon attention.

Méfiante, je rallumais ma baguette à la recherche de l’intrus que je soupçonnais être un élève hors de son dortoir. Discrètement, j’avançais jusqu’à ce que ma lumière tombe sur quelqu’un recroquevillé sur lui-même, torse nu et visiblement en train de pleurer.

Mon envi de réprimander un élève s’envola aussitôt et encore plus loin lorsque je me rendis compte que ça n’était pas un élève mais un professeur et pas n’importe lequel.

- Ludovic ? L’appelai je doucement.

Et oui, j’avais pris la décision de l’appeler par son prénom car après tout, nous étions collègue. Je rangeais ma baguette dans ma poche pour ne pas le gêner avec la lumière et m’assis à côté de lui.
J’allais lui demander ce qui n’allait pas lorsque je vis qu’il grelottait de froid mais qu’en plus il était visiblement blessé.

- Que s’est-il passé ? Lui demandais-je en posant ma longue veste de cuir marron sur ses épaules pour le réchauffer.

Je ne savais pas si il avait envie de parler ou même si il avait envie de moi auprès de lui mais je ne pouvais pas le laisser. J’allais attendre qu’il se reprenne un peu avant de lui proposer de le ramener chez lui ou lui proposer de venir boire un thé (ou quelque chose de plus fort) chez moi. Mais surtout, il fallait que je sache si cette blessure sur son bras était la seule et si elle était dangereuse pour lui.

Une lueur vive apparut soudain dans le champ de vision de l'homme qui tourna vivement la tête, esquissant un mouvement de fuite avant de laisser tomber, trop fatigué pour essayer. Il jeta un regard en coin honteux et apeuré au nouvel arrivant, sans parvenir à l'identifier entre ses larmes et la lumière trop intense. Lorsqu'il entendit son nom, il eut une seconde de panique avant de reconnaitre la voix de la garde-chasse. Il cacha sa tête sous son bras droit, essayant de stopper ses tremblements et de ravaler le liquide salé qui coulait de ses yeux. La lumière disparut et il retint son souffle, paupières scellées, attendant désespérément d'être seul à nouveau.

Une sensation douce sur son dos le fit frisonner d'inquiétude avant qu'il ne se détende, reconnaissant un manteau qui lui prêtait sa chaleur. Il ne dit rien, se contentant de respirer par accoues. Une odeur de forêt lui emplit les sens, profonde et familière, une odeur sincère. Il la respira une seconde, dans l'espoir qu'elle chasse le parfum de la velane de ses pensées. Il n'arrivait pas à la voir autrement. Pour lui, c'était comme s'il y avait eut une personne de plus dans ce couloir. Lui, la créature qui l'avait envouté et la personne qu'elle l'avait poussé à agresser. Ce qu'il pouvait avoir les pouvoirs en horreur, ces talents traitres qui provoquent plus de dégâts qu'il n'en résolvent. Tout était de sa faute, il n'aurait pas dut approcher. Jane était particulièrement jolie, il aurait put se méfier, il savait qu'il n'arrivaient pas à résister, il aurait dut se méfier.

Ses larmes et sa migraine s'étaient arrêtées, il passa la langue sur le bord de ses lèvres pour en goûter la saveur amer. Il se sentait calme alors qu'il n'en avait pas envie. Il resserra son bras gauche contre son ventre, étalant un peu plus la tâche sanglante qu'il s'était faite sur l'abdomen. La poisse rouge lui donnait froid maintenant qu'elle coagulait et séchait. Il regarda les arbres qu'il devinait dans les ombres au loin, toujours aussi recroquevillé. La brise nocturne les faisait s'agiter dans leur parfaite mélodie de feuilles bruissantes. Il frissonna comme eux, mais plus en profondeur, par intermittence. Il se sentait bien, tant qu'il n'y pensait pas cela pouvait aller. Il sentit de nouvelles larmes grossir au coin de ses paupières, mais ne fit rien pour les chasser. C'était si beau autour de lui alors qu'il se sentait si laid. Elizabeth lui avait posée une question, il eut un long sanglot pour toute réponse.

♦ Gallions : 3687 ♦ Date d'inscription : 07/05/2014

Il n’avait visiblement pas envie de parler mais il ne m’avait pas dit de partir non plus. La situation était étrange et je devais bien avouer que j’étais un peu perturbé de le voir dans cet état. Sans savoir quoi faire, je passais ma main distraitement dans mon dos comme quand on console un enfant d’un chagrin.

- Tu ne veux pas me dire ce qui se passe ?

Mais pour toute réponse, un sanglot s’échappa de ses lèvres.

Visiblement, il était très atteint par quelque chose et même si je ne voulais pas insister, je ne pouvais pas le laisser dans cet état là et l’expérience m’avait appris que parler libérait de bien des souffrances.
D’un coup de baguette, je fis apparaître un bandage ainsi que des compresses et une bouteille d’antiseptique. Si il ne voulait pas parler pour l’instant, je pouvais au moins soigner son bras.
Il résista un instant mais je le tirais de force. Je tamponnais la blessure et constatais avec horreur qu’il avait dut se faire cela lui-même, qu’il s’était visiblement griffé jusqu’au sang.

Que pouvait-il bien se reprocher pour s’infliger une telle torture ?

Avec douceur et patience, je soignais son bras et discrètement, je jetais un œil à son abdomen car j’y vis également des traces de sang mais ça ne devait que être dut à son bras. De toute manière, pour le moment, je sentais qu’il n’était pas temps que je lui en demande plus.

Le froid commençait à se faire sentir sur moi, après tout, je lui avais donné ma veste et même si je ne le regrettais pas, je ne pus retenir un frisson.

- Tu veux venir boire quelque chose de chaud ou de fort, chez moi ?

J’attendis un instant pour voir si il réagissait à ma suggestion et finit par me lever en le tirant par le bras.

- Allez viens ! Il faut bouger et aller boire quelque chose sinon on va finir par se changer en glaçon ! Je sais qu’il fait encore doux pour cette période de l’année mais j’ai froid ! Lui dis-je en souriant doucement.

Je ne voulais pas être condescendante, je tenais juste à ce qu’il se rende compte qu’il n’était pas tout seul et que si il le désirait, je pouvais le soutenir dans son épreuve, quelle qu’elle soit.
Je n’étais pas du genre à juger les gens. Nous étions tous humains… Enfin, plus ou moins suivant les personne mais une chose était sûr, nous faisions tous des erreurs alors il n’était certainement pas de notre ressort de juger les autres.

Il semblait si vulnérable à cet instant que je n'avais qu'une envie, c'était de le prendre dans mes bras et de le consoler.

Les yeux dans le vagues, Ludovic ne fit presque pas attention à la main qui passa dans son dos. Il valait mieux. S'il s'en était rendu compte cela aurait put lui rappeler ses propres mains dont il avait perdu le contrôle. A la place, il se frotta la tête du bout des doigts, comme pour accompagner le mouvement qui s'interrompit bientôt. Un enfant, c'était vrai. Etrange comme les larmes et le chagrin pouvaient vous faire retourner en enfance. Il sentit qu'on cherchait à lui tirer le bras gauche. Il résista, s'enroula autour, mais on ne lui laissait pas le choix. Il sentit de la colère monter en lui alors qu'il laissait un autre que lui s'en occuper, le regarder. Il sentit des points de douleur lui mordre la peau. Certains dût à l'antiseptique et d'autres plus familiers. Il agrippa ses cheveux et serra les mâchoires.

Lorsqu'il sentit un tissu couvrir ses griffures et la poigne qui le retenait se relâcher, Ludovic ramena son bras contre son ventre. Qu'importe s'il abimait ou défaisait le bandage, il ne voulait pas le laisser ailleurs. Il entendit Elizabeth lui proposer d'aller boire ou se mettre au chaud et fit de son mieux pour s’alourdir et resté solidement ancré sur le sol.

— Non, fit-il d'un son rauque.

Il se laissa un peu de temps pour reconnaitre sa voix et la rendre plus sûre avant de reprendre.

— Je suis bien là. Si vous avez froid rentrez ou reprenez votre veste, ça me dérange pas. J'voudrais juste... rester.

Il l'avait dit sans y croire, si elle voulait le trainer de force à l'intérieur il n'aurait pas pu l'en empêcher. Ce n'était pas vraiment une supplique, juste ce qu'il avait à dire. Il n'avait pas l'impression de pouvoir décider de ce qu'il ferait. Tout échappait à son contrôle ce soir-là. Ce qu'on dirait de lui dépendrait de ce que répéteraient l'infirmière et le Gryffondor qui les avait surpris et ce qu'on croirait pouvait lui faire perdre ce qu'il lui restait. Il essayait de ne pas y penser, il avait confiance presque en ceux qui avaient assistés à la scène. S'il ne le répétait pas, ils ne le feraient pas non plus, n'est-ce pas ? De toute façon il garderait le secret, un de plus, alors que les autres le répètent ou pas qu'importe, il les laisserait faire. Il avait juste besoin de calme et d'espace loin de l’étroitesse de ces innombrables pièce qui semble se refermer sur vous pareil à un tombeau. Pas ce soir, pas le courage. Il préférait passer la nuit dehors quitte à se faire trouver au matin par un autre Gryffondor, mais il n'était pas certain de pouvoir encore décider de quoi que ce soit.

♦ Gallions : 3687 ♦ Date d'inscription : 07/05/2014

Il avait lutté pour reprendre son bras et il l’avait récupéré, le tenant serré contre lui comme si il avait peur que j’y touche.
Il avait refusé de se lever et venir avec moi, il voulait même que je reprenne ma veste et… Il m’avait vouvoyé et sans savoir pourquoi, c’était ce dernier point qui me faisait le plus mal. Je pensais que nous étions amis, je pensais qu’il tenait un peu à moi…
Mais pour qui est-ce que je me prenais ? Je n’étais que la garde-chasse et ce presque baiser ne devait rien signifier pour lui après tout il était français.

J’essayais de ne rien laissé paraître de ma blessure. Pourquoi est-ce que je m’évertuais à tenter de me lier à des gens ? Ils finissaient tous, invariablement par me faire souffrir. Mais pour ce soir, il était trop tard. Le mal était fait et à présent que j’étais là, je ne pouvais pas le laisser là, dans cet état.

Je poussais un soupir en me rasseyant à ses côtés. Les genoux repliés contre ma poitrine, je les encerclais de mes bras et regardais le ciel en tentant de faire le point dans mes pensées. Il ne s’agissait pas de moi et de mes états d’âme en cet instant mais d’un homme qui n’allait visiblement pas bien.

- Les étoiles sont magnifiques ce soir ! J’avais presque fini par l’oublier à force de parler avec les centaures ! Ils ont tellement la manie d’y voir des symboles tous le temps que je ne parviens presque plus à les contempler !

Je parlais pour ne rien dire, je le savais bien mais puisqu’il n’avait pas l’air décidé à bouger ou à parler, autant faire la conversation. Je me doutais bien, ou tout du moins, j’espérais qu’il finirait par se confier et si ce n’était pas à moi, il faudrait bien qu’il parle à quelqu’un.

Je rageais intérieurement de ne pas pouvoir faire plus.
J'aurais voulu le prendre dans mes bras pour le consoler.
J'aurais voulu lui hurler dessus pour qu'il laisse enfin sortir cette douleur intérieur qu'il retenait et qui le rongeait.
J'aurais voulu voir son sourire.
J'aurais voulu qu'il m'embrasse...

Sentant mes pensées s'égarer, je repoussais un frisson et tentais de me reconcentrer sur la situation.

Il aperçut un mouvement à côté de lui, juste une silhouette qui s'asseyait dans l'herbe. Il ne bougea pas. La main dans ses cheveux glissa sur sa nuque, il avait presque chaud maintenant, mais il tremblait encore de temps en temps. La garde-chasse se mit à lui parler d'étoiles. C'est vrai que c'était beau, ces milliards de points dans le ciel qui semblaient veiller sur votre sommeil. Il ne leva pas la tête, il avait la tempe appuyée contre ses genoux, le visage légèrement tourné vers Elizabeth sans l'avoir fait exprès. Il l'écouta parler et ne dit rien un moment.

— C'est le mois des conjonctions, murmura-t-il lentement sans lever les yeux. Toutes les planètes suivent la lune. Saturne, Mercure, Uranus, Neptune... On ne s'en rends pas compte. Pour nous c'est comme si elles ne savaient pas où aller alors qu'elles connaissent la route depuis une éternité.

Il se tut un instant, imaginant le ciel qu'il avait tant de fois regardé alors qu'il était élève. Parfois du crépuscule jusqu'au matin, au moins une fois par chaque fenêtre qu'il avait put croiser. Depuis la tour d'astronomie ou même depuis les toits. Il les avait regardé juste comme ça, n'avait appris leurs noms que pour passer ses BUSEs, écoutait parfois ce que lui racontait Jon à ce sujet et aurait été incapable de dire quel point était qui sans regarder sur une carte. Sauf pour une.

— Ma préférée c'est l'étoile polaire. Je ne sais pas toujours où elle est, mais je la trouve quand je me perds. C'est pas très original... J'aurais voulu préférer une étoile que personne ne connait, je trouve qu'elles sont plus belles quand personne ne les regarde.

Encore un silence. Pour écouter la brise. Il ne connaissait pas particulièrement le ciel, savait juste l'apprécier. Les comètes, les soleils, les flots de poussières et les planètes, toutes ces choses gigantesques qu'on ne voyait pas à l’œil nu et qui peuplaient la voûte au-dessus de leur tête le fascinaient. Inaccessibles, plus lointain que tout endroit où il ne pourrait jamais aller et à la valse si incroyable. Le rêve des voyageurs.

— Ils vont lancer des satellites, souffla-t-il sentant sa gorge se nouer, ça va tout gâcher. Un jour on ne verra plus que ça ou on ne verra plus rien. C'est toujours pareil... faut toujours tout gâcher.

Il tourna la tête pour appuyer ses yeux contre ses genoux, sentant les larmes revenir, et croisa son deuxième bras contre son ventre en s'agitant un peu pour se bercer. Il ne pleurait pas, c'était déjà ça, mais les images stellaires s'étaient dissipées pour lui montrer un visage pâle de terreur qu'il n'avait vu qu'une fois, mais qu'il trouvait déjà trop familier.

♦ Gallions : 3687 ♦ Date d'inscription : 07/05/2014

J’étais perdue entre mes pensées et la contemplation du ciel lorsqu’il se mit à parler. Mes paroles avaient dut un peu le sortir de sa torpeur. Il me parlait des étoiles, de sa préférée et des satellites qu’ils lanceraient dans le ciel.
Je ne répondis pas, l’écoutant simplement.
Puis il se tue à nouveau se renfermant sur lui-même.

J’étais complètement perdue. Je ne savais pas comment réagir.
Je n’avais jamais été très doué dans mes relations avec les gens et c’était sans doute aussi pour cela que j’étais devenue garde-chasse, car je préférais m’isoler dans la forêt plutôt que d’être entouré de monde.

Dans un soupir, je m’allongeais sur l’herbe pour pouvoir mieux admirer la voute étoilée.

- C’est vrai que l’étoile polaire est très belle et ce n’est pas un mauvais choix ! Elle guide les voyageurs égarés!

Je laissais le silence s’installer un instant entre nous avant de reprendre.

-Tu sais… Tu n’es pas obligé de répondre mais il s’est forcément passé quelque chose pour que tu te mettes dans un état pareil et… Enfin… Tu n’es pas obligé de m’en parler à moi, je peux appeler quelqu’un si tu veux mais tu ne peux pas rester comme ça ! Mais… Je sais que je suis une oreille attentive et discrète ! Tu peux demander… Je sais écouter et si c’est de mon jugement que tu as peur et bien… Sache que ce n’est pas mon genre que de blâmer les gens après tout, on fait tous des erreurs !

Je n’avais pas parlé très fort, je crois que je n’essayais même pas de le convaincre au fond. Je disais juste ce qui était pour qu’il sache à quoi s’en tenir.
Je n’avais plus qu’à attendre et voir si il me parlerait… De ce qui c’était passé ou juste si il me demanderait d’appeler quelqu’un ou encore me demanderait de partir.

Tout ce qui comptait pour le moment, c’était qu’il sorte de sa torpeur.

Ludovic leva la tête en entendant Elizabeth insister pour qu'il se confie. Il aurait bien aimé, ça n'était pas arrivé depuis des années qu'il ait envie de parler de ce genre de choses, mais il ne pouvait pas. Il essaya, mais les mots restait bloqués en travers de sa gorge. L'habitude peut-être. Il aurait voulu tout raconter. Le tableau, le passage refermé sur lui, le pas de trop... Dire comment les choses s'étaient aggravées parce que la jeune vélane ne s'était pas reculée. Pourquoi elle ne l'avait pas fait d'ailleurs ? Elle n'avait pas compris ce qui se passait ? Non bien sûr, parce qu'il l'avait retenu, empêché de s'enfuir. Parce que n'importe qui autre que lui aurait eut assez de volonté pour faire un pas de côté.

Il aurait voulu parler du pire aussi ; de la sensation d'avoir aimé être envouté, d'avoir voulu aller plus loin, d'avoir regretter de s'être arrêté alors que tout ça n'était pas lui et que cela l’écœurait. Le visage en larmes, le cerveau à cent à l'heure, l'impression d'être deux dans le même corps. Il lui aurait même dit ce qui s'était passé après, comment il s'était enfuit, retourné à sa chambre le plus vite qu'il avait put et avait eut tout juste le temps d'enfiler un pantalon et de sortir se cacher dans le parc avant de s'écrouler par terre. Un parfait abruti. Il baissa les yeux sur l'herbe qui se glissait entre ses doigts de pied. Il n'avait même pas de chaussures, c'était absurde. C'était tout ce qu'il aurait put dire et ce qui resterait toujours au fond de lui.

— J'ai fait une erreur... murmura-t-il. J'ai blessé quelqu'un... c'est comme d'habitude.

Il regarda devant lui, devinant la surface sombre et immobile du lac noir. C'était un bon souvenir ce lac, bien qu'il ne se souvienne pas l'avoir déjà vu de nuit. C'était un mauvais endroit aussi, où il avait cru mourir. Comme partout, comme toujours, deux opposés dont il ne gardait souvent que le mauvais.

— Si un jour vous découvriez qu'il y a quelqu'un d'autre en vous qui se fiche de ce en quoi vous croyez et que vous ne contrôlez pas, vous ferriez quoi ?

Il avait parlé d'une voix calme, presque glaciale. Il n'attendait pas de réponse, il avait déjà la sienne.

♦ Gallions : 3687 ♦ Date d'inscription : 07/05/2014

Le froid commençait à se faire sentir, après tout nous étions en plein milieu de la nuit et je lui avais donné ma veste… Loin de moi l’idée de me plaindre mais je devais bien avouer que j’étais fatiguée et que je commençais à grelotter sérieusement. Pourtant, je parvenais à reléguer cette information au second plan. Pour le moment, ce qui comptait c’était mon ami et vu comment il était habillé, jamais je ne lui aurais repris ma veste.

C’est à ce moment-là que je réalisais que j’étais une sorcière et que de ce fait, rien ne m’empêchait de faire venir la couverture qui reposait tranquillement sur mon lit. Mais je ne la fis pas venir car il s’exprima et ce qu’il me dit me laissa perplexe.
Il avait fait une erreur… Il avait blessé quelqu’un… Il ne se contrôlait pas ?

Je devais bien avouer que j’étais intriguée mais également inquiète de ce qu’il avait put faire. A présent, je comprenais que l’incident incluait une autre personne et je me demandais ce qu’il avait bien put lui faire. Après tout, je ne le connaissais pas et à l’entendre parler de penchant qu’il aurait et qu’il ne contrôlait pas…
De plus, sa voix avait changée ainsi que son comportement. Il était devenu froid, comme… Distant et je ne supportais pas cela.
Je voulais qu’il soit mon ami.
Je prenais soudainement conscience que je ne le connaissais pas et cette révélation me fit l’effet d’une claque en pleine figure.
Comment avais-je put autant m’attacher, autant penser à un homme que je connaissais à peine. Certes, nous étions collègues mais rien de plus et je ne voulais pas de cette situation. Je le voulais comme ami. Je le voulais comme…

Je secouais la tête en me relevant comme pour chasser ces drôles d’idées qui avaient tendance à s’infiltrer dans mes pensées, à son sujet, ces temps ci.

J’avais plus ou moins comprit que sa question était rhétorique mais je ne pus m’empêcher d’y répondre.

- Je ne sais pas ce que je ferais mais je pense que j’apprendrai à le maitriser, à vivre avec et pour moi, la meilleure façon d’y parvenir ce n’est pas de s’apitoyer sur son sort mais d’apprendre de ses erreurs ! On dit souvent que le début d’une guérison commence par avouer que l’on a un problème et se pardonner soi-même ! … Je comprends que tu ne veuilles pas parler de ce qu’il s’est passé ce soir mais peut-être que je pourrais t’aider à y voir plus clair ? Peut-être que je pourrais t’aider à maîtriser ce côté qui te fait si peur !

J’espérais qu’il accepterait mon aide mais au fond de moi je savais que même si il la refusait, je le soutiendrai tout de même. Je l’aiderai, de gré ou de force. J’avais le sentiment que si il continuait sur cette voie, seul, il sombrerait et rien de bon ne pourrait en découler.

Une vague glacée parcourut l'homme qui cessa aussitôt d'osciller et prit une brève inspiration comme s'il avait ravalé sa salive. Il sentit sa nuque se raidir, ses poils se hérisser et ferma le poing. C'était assez impressionnant comme un simple mot pouvait lui faire changer d'humeur du tout au tout. Trop de passif avec les mots, trop de sens derrière chacun d'entre-eux qui parfois se mélangeaient et ne lui montraient pas le bon. La garde-chasse n'y avait peut-être pas fait attention, ce n'était pas l'essentiel de ce qu'elle lui avait dit, mais il n'en avait retenu que ce simple mot.

— Je n'ai pas peur, cracha-t-il alors que ses yeux se remplissaient de colère.

Il se redressa, laissant tomber la veste dans l'herbe et pivota pour se dresser au-dessus d'Elizabeth. Il faisait sombre, il ne la voyait pas très bien, mais il y avait assez de lumière entre la lune et les étoiles pour qu'il devine sa silhouette et la place de son visage. Il planta le regard là où il pensait trouver ses yeux et souffla, mi-furieux mi-tremblant. Il serra les poings à s'en faire blanchir les phalanges, les mâchoires crispées. Il grinça des dents un instant et souffla une nouvelle fois.

— Ne redite jamais ça, ordonna-t-il d'un ton sans appel.

Il enfonça ses mains dans ses poches et fit demi-tour, marchant à grands pas pour se calmer, le sang bouillant de colère. Il garda les yeux rivés sur ses pieds, devinant l'herbe en s'y enfonçant plus qu'il ne la voyait. Il commençait à traverser le parc sans véritable itinéraire, droit vers le lac. Que ferait-il une fois là-bas ? Demi-tour peut-être, Elizabeth aurait eut le temps de partir, mais il y avait peut de chances qu'il prenne le risque. Il le longerait sans doute, puis continuerait tout droit jusqu'à ce qu'il commence à fatiguer ou qu'il oublie pourquoi il marchait. Il aurait eut besoin d'aller à la bibliothèque, de se promener sur les toits sans que personne ne le voit ou juste de lever la tête pour admirer le ciel, mais trop de pensées se bousculaient dans son esprit pour qu'il y songe et il garda les yeux baissés.

Il ralentit et s'immobilisa, sentant une vive douleur le saisir à la poitrine qui le fit se plier en deux. Il ferma les yeux, s'efforça de respirer lentement et posa une main sur son coeur. Il avait l'impression qu'il battait dans le chaos, un coup à gauche, un coup à droite, deux pulsations ou une seule. Tout ça c'était dans sa tête. Il aurait voulu s'asseoir de nouveau, alors il resta debout. Il fallait qu'il se calme. Il leva sa main libre pour se masser les tempes, stopper le flux, une chose à la fois.

♦ Gallions : 3687 ♦ Date d'inscription : 07/05/2014

J'avais voulu une réaction et j'en avais eut une. Plutôt violente d'ailleurs. Il s'était montré froid et colérique, il m'avait fait peur, je devais bien l'avouer.
Il s'était levé et m'avait fait face de toute sa hauteur. Je n'avais pas su réagir tellement j'avais été surprise de sa réaction. Puis il était parti sans un mot de plus, visiblement fou de rage. Tout ce que j'avais trouvé à faire c'était de m'aplatir sur le sol comme pour mettre un peu de distance entre nous.
Il me semblait être un tout autre homme et sa remarque sur une autre part de lui-même me frappa dans toute sa vérité. L’homme qui venait de me faire face semblait tout à fait différent de celui avec lequel je m’étais promenée dans les bois. Mais malgré tout, je ne pouvais pas m’empêcher d’être intrigué. J’étais effrayée mais mon envi de l’aider n’avait jamais été aussi forte.

Je ne savais pas ce qui avait bien put lui arriver ce soir et alors qu'il s'éloignait de moi et que me redressais un peu, je me rendis compte que j'avais arrêté de respirer.
Prenant une grande inspiration, j'analysais la situation.
Trois choix s'offrait à moi, soit je le laissais partir et je rentrais chez moi, soit j'appelais quelqu'un pour l'aider, soit je le rattrapais.
Non en fait, je n'avais pas le choix et sans attendre je me retrouvais a lui courir après. Qu’il le veuille ou non, je m’étais attachée à lui, sans même m’en rendre compte il était devenu mon ami et que ce soit avec ou sans leurs accords, mes amis je les aidais quand ils en avaient besoin.

Malheureusement, dans la nuit je n'avais pas vu qu'il s'était arrêté et je le percutais de plein fouet tombant avec lui dans l'herbe. Avant d’avoir pu le réaliser, je m’étais retrouvé à califourchon sur lui.

- Tu peux me hurler dessus, ça n’y changera rien ! La fuite n’est pas une solution ! Lui criais-je dessus.

Mais une chose était sûr, je ne m’excuserais pas de ma conduite envers lui, ni de mes propos qui l’avaient tant mis en colère car c’était bien de cela qu’il s’agissait : de peur mais peur de quoi, c’était ce qu’il restait à déterminer.

Un choc dans le dos lui coupa le souffle. Il se sentit partir sur le côté, être entrainé par un élément non identifié qui n'arrivait pas à freiner. Il n'eut pas le temps de s'écraser sur son épaule qu'il roulait en se brûlant la peau contre le sol. Il s'étala à terre, sa tête heurtant une bosse d'herbe avec violence. Il grimaça, dents serrées, les bras ouverts. Il essaya de se relever, mais une pression sur le bas-ventre l'en empêcha. Il prit des inspirations sifflantes pour retrouver sa respiration et regarda ce qui le maintenait au sol. C'était la garde-chasse, du moins il le supposait. Il eut confirmation lorsqu'elle se mit à lui crier dessus. Il s'aplatit un peu plus contre la pelouse bien que cela ne faisait pas une grande différence. Attendit qu'elle ait fini et qu'il ait retrouvé son souffle.

Ses pupilles s'étrécirent alors qu'il réalisait dans quel position il se trouvait et il souffla de colère. Il sentit des sueurs froides lui parcourir la nuque, son estomac se contracta violemment. Il retroussa les lèvres, mâchoires toujours serrées, le regard fou et lança ses bras en avant pour se protéger. Agrippant brusquement la jeune femme par les bras, il la projeta sur le côté, s'aidant d'un coup de rein pour se libérer. Il s'assura s'assura qu'elle était bien à terre puis se retourna pour faire quelques pas plié en deux avant de glisser dans l'herbe et s'étaler une nouvelle fois de tout son long, face contre terre. Ludovic resta un instant sur place, appuyé sur les avants-bras, la respiration haletante, le corps secoué d'un tremblement constant.

Il appuya son front contre ses pouces, dire qu'il n'avait pas sa baguette, qu'il l'avait laissé dans sa chambre avant de partir. S'il l'avait eut il aurait put se défendre et disparaitre ou même faire oublier tout ça à Elizabeth, mais même s'il l'avait eut le sort aurait put échouer, surtout dans son état. Ne jamais se fier à la magie. Il ramena ses jambes sous lui, hésitant à se mettre à genoux, finit par s'allonger sur le côté droit. Il arracha le bandage, ayant besoin de sentir l'air sur sa peau. Une poignée de minutes, une heure maximum, et il venait de s'attaquer à une autre personne. Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui ?

— Allez-vous en, siffla-t-il avec une voix enrouée. Allez-vous en laissez moi seul.

♦ Gallions : 3687 ♦ Date d'inscription : 07/05/2014

(HRP : Désolé pour l’attente et les temps employé à certains endroits, je suis sûr qu’ils ne sont pas bon mais je suis nulle en concordance, et en plus c’est court !! Aucune excuse !)

[blockquote] Il était en colère, très en colère contre moi et il me le fit bien comprendre mais je n’avais pas l’intention de partir. Il pouvait hurler ou me frapper, ça n’y changerai rien. Je ne savais pas vraiment pourquoi j’avais tellement envi de l’aider et au fond, je m’en fichai. L’important était que je devais l’aider.

D’un mouvement rapide, il m’envoya valdinguer dans l’herbe avant de se replier sur lui-même. Je sentais bien qu’il ne supportait pas cette situation mais j’avais si peur de ce qu’il pourrait faire une fois seul que je n’avais pas le choix.

Dans un soupir, je le regardais s’allonger arrachant son bandage au passage. Je pensais savoir ce qu’il ressentait, ce sentiment d’étouffement, cette impression que personne ne pourra comprendre.
Alors, mon dos prenant appui sur le tronc d’un arbre, je restais à un mètre de distance, assise dans l’herbe froide et humide. J’attendais. Je crois que j’aurais attendu toute la nuit si il l’avait fallu mais j’espérais que je n’aurais pas à le faire.

Vu l’état dans lequel il se trouvait, je savais que je ne pourrais rien faire pour lui et surtout tant qu’il s’évertuait à me repousser. Je me demandais qui je pourrais appeler pour l’aider mais aucun nom me vint à l’esprit… Peut-être Aidrian ? Mais à cette heure-ci de la nuit ?
Non, je ne savais plus quoi faire à part veiller sur lui et attendre qu’il retrouve un peu ses esprits.

Calé contre mon tronc d'arbre, les bras serré autour de ma poitrine à la recherche d'un semblant de chaleur, je sentais ma tête devenir lourde de sommeil. Je ne savais pas depuis combien de temps je me trouvais là et après ma longue journée de travail suivit par "l'incident Ludovic", la fatigue me rattrapait enfin.
Je ne pouvais plus lutter et bientôt mes yeux se fermèrent alors que mon esprit s'enfonçait dans les méandres d'un sommeil profond.
[/blockquote]

Le calme était enfin revenu. L'air frais, le bruit du vent, l'odeur de la pelouse qui commençait à se couvrir d'une fine couche de givre. Juste du silence. Ludovic se laissa glisser sur le dos, couchant l'herbe sous lui, une main posée sur 'abdomen, l'autre abandonnée avec son bras le long de son corps. Il regarda les étoiles, à moitié dissimulées par les premiers nuages. Des milliards d'étoiles qui semblaient toutes d'une couleur différente alors qu'elles étaient toutes d'une blancheur immaculé. Comme s'il avait eut au dessus de sa tête une grande toile noire qu'on aurait percé avec une aiguille.

Il sentait son ventre se soulever et s'abaisser au rythme lent et régulier de sa respiration. Une bourrasque de vent, le bruissement des feuilles, les volutes grises des nuées légèrement accélérée. Il ferma les yeux et écouta. Juste une seconde et il se retrouvait devant une mer gelée couverte de neige. Le ciel nocturne avait laissé place à une épaisse croute de nuages jaunâtres et l'horizon d'arbres à un flou sans limites entre la terre et le ciel. Il se trouvait assit sur la banquise, au beau milieu du pôle sud et des flocons charriés par de glaciales rafales, pour son premier tour de garde. Le bout du monde juste devant ses yeux et aucun mot ne lui serait venu pour le décrire. Pourquoi faire ? Il le voyait.

Il rouvrit les paupières. Le ciel lui semblait plus clair. Il tourna la tête à la recherche de l'ouest... ou de l'est, il ne savait plus très bien. Pas de lueur, il avait dut s'assoupir moins d'une heure. Il essaya de se redresser, mais stoppa, complétement courbaturé. Après un instant, il parvint à s'assoir et se frotta les yeux. Il prit une profonde inspiration et sentit un frisson lui mordre la nuque alors que l'image d'une jeune blonde passait devant ses yeux une seconde. Ce n'était pas la première fois qu'il était victime de ce genre d'incident, mais c'était la première où il s'en était rendu compte sur le moment. C'est ce qui suffisait à faire la différence. Il faudrait faire avec, ça non plus ce n'était pas la première fois et il n'avait pas le choix. Avec le temps on guérit de tout, si pour une fois cela pouvait être vrai plus tôt il en aurait été reconnaissant.

Il vit tout à coup que la garde-chasse se trouvait encore avec lui, assise au pied d'un arbre. Elle semblait s'être endormit. Ludovic se redressa et marcha jusqu'à elle. Il se mit à genou, se retrouvant à hauteur de ses yeux. Elle n'eut pas l'air de réagir. Il récupéra doucement la baguette de la jeune femme, veillant à ne pas la réveiller et lança un accio sur le manteau abandonné plus loin. Le vêtement fit un bon vers lui, mais s'arrêta à trois bons mètres. Normal, ça n'était pas sa baguette. Il se leva à nouveau et alla récupérer le manteau, glissant le morceau de bois dans une poche. Puis il posa l'habit sur les épaules d'Elizabeth, comme elle l'avait fait pour lui. Il la regarda un dernière fois, pour être sûr de ne pas l'avoir réveillé, avant de tourner le dos, main dans les poches et retourner au château.

» [flash-back] Le biblioquoi ?
» [Flash-back]Chasser le naturel
» [Flash-back] Soutien moral
» [Flash-back] Une surveillante peu commune
» [Flash-back] Une année de plus... Oui, et qu'est-ce que ça change?