(bellatrix&salem) - thunder only comes when it's raining

Salem A. Rembrandt & Bellatrix Black Thunder Only Comes When I'ts Raining

Pré-au-Lard, petit village à coté de Poudlard. Ce soir, elle était remplie de gens. Des visages qui marchent, qui discutent, qui regardent. Des visages simplement. Rien qui ne m’intéresse en quoi que ce soit. Ce village me semblait morne et triste, j’en n’en avais que faire des inconnus qui flânaient dans ces rues. Pourtant, j’étais obligée d’être ici. Comment les personnes peuvent-elles être indifférentes au monde dans lequel elles marchent ? Idiots. S’ils se rendaient compte de comment est leur monde. Pollué dirais-je, pollué oui.

Comme toujours, une cape noire sur mes épaules, j’attendais. Ce n’étais pas les missions que je préférais, celles où je devais attendre, oh que non. Mais le Maître, l’avait dit, alors je devais le faire. Attendre. C’était horrible, je n’aimais pas attendre. J’avais besoin d’action. Mais le problème devenait de plus en plus conséquent, les aurors commençaient à connaître mon visage. J’étais devenue recherchée. Quel beau langage... A moins d’être stupides, ils n’oseraient jamais se frotter à moi. Mais le Maître voulait être prudent, il avait un plan et il voulait qu’il soit réalisé.

Évidemment que j’allais faire comme le Maître le voulait. Jamais je ne dérogerais à ses ordres, je suis sa plus fidèle. Il compte sur moi après tout. Je méditais silencieusement pour qu’il y ait de l’action tout de même. Il m’avait autorisée à attaquer dans certains cas. Et j’attendais forcément ces cas. Allez action je vous prie...

Je me retenais depuis trop longtemps, il fallait que je marche un peu. De toute façon, j’étais méconnaissable sous ma cape. On ne voyait à peine que le bas de mon visage puisque j’avais bien pris soin de ne pas laisser mes cheveux vaguer en dehors de ma capuche. Ma tignasse n’était pas assez commune pour passer inaperçue.  A part moi, je ne voyais que l’autre reniée pour avoir des cheveux pareils... Hum... Je tressaillis à l’idée de la prochaine fois où elle croiserait mon chemin. Elle regretterait sa vie cette pimbèche.

J’avais effectué quelques pas jusqu’à la vitrine d’après. Je soupirais de soulagement. Rester longtemps au même endroit n’était pas une bonne chose. S’il y avait eu de l’action, j’aurais mis un petit moment à faire un pas. Heureusement, que ce n’était pas arrivé. En revenant vers ma place, j’eu le plaisir de me faire bousculer par une petite innocente. Le pire étant, elle ne s’en est rendant compte que quelques secondes plus tard.

« Pardon. Je suis désolée; je ne voulais pas. Je ne vous ai pas fais mal au moins ? »

Elle s’était excusée d’une petite voie désolée, et me regardai avec une tête de chien battu. Blonde, yeux vert. Elle me disait vaguement quelque chose... Ah oui... C’était celle-là. Maintenant que je la voyais, elle me disait quelque chose. Une « cousine ». Et surtout le genre de personne avec qui je n’avais rien à faire. Une « reniée », fugueuse et amie des moldues. Rien de pire. Elle atterrirait bien dans la même catégorie que l’idiote qui se prend pour ma sœur. Voilà l’action que je cherchais, juste de quoi me distraire un peu.

J’éclatais de rire, et rabaissais légèrement ma capuche. Comme elle était, elle pouvait voir mon visage. Mais seulement mon visage, mes cheveux étaient toujours cachés derrière. Ne tentons pas le diable tout de même. Je réfléchis vaguement à comment m’adresser à elle. Je ne tenais pas particulièrement à faire scandale, ce n’était pas la mission qui m’était confiée. Quoi que... Il pourrait être content si je pouvais en tuer quelques-uns au passage, mais je risquais de passer indésirable n°2 en cas de gros scandale dans la rue...

« Tiens... Mais qui avons nous là ? Ne serait-ce pas la petite cousine reniée ? Hein ? Je devrais peut-être appeler tes parents, j’imagine qu’ils seraient bienheureux de voir ton accoutrement. Je vois que tu t’es éprise de la vermine, quel sacrilège... »

Quitte à parler, autant dire tout de suite ce que je pensais d’elle. Finalement, j’étais heureuse de cette rencontre, peut-être que j’allais pouvoir en tirer quelque chose. Je le regardais de haut, pour lu montrer comment on traitait les gens comme elle. Mère me recommandais souvent de ne pas attaquer et de réfléchir avant, mais j’en étais tout bonnement incapable. Je préférais foncer dans l’ennemi directement.

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Peut-être qu’elle n’était pas si idiote ? Quoi que non… Elle répondait cette petite insolente. Ses parents savent ce qu’il en est ? Evidemment, ils l’avaient reniée. Incapable de savoir sa vie, non mais oh… Surtout qu’elle avait un petit air hésitant, on avait l’impression qu’elle n’était pas sure de e qu’elle disait. D’ailleurs, elle m’avait répondu. Qu’allais-je lui dire ? Je pourrais bien lui faire payer son insolence. Mais comment ? Je ne m’abaisserais pas à la frapper tout de même, ne nous mettons pas à sa hauteur. Un petit Doloris ? Hum… Trop gentil, vous ne trouvez pas ?

Il faut dire après tout que, si on la regarde en tant que ma cousine et « sorcière », elle n’était pas si mal à regarder. Ne trouvez-vous pas qu’il aurait été dommage de l’abimer ? Personnellement, j’aurais bien aimé qu’elle s’enfuie en courant. Quoi ? C’était moins drôle ? Rooohh… En même temps, cela m’aurait évité d’avoir envie de compromettre ma position pour une histoire de « famille ». J’hésitais à lui lancer un sortilège… Ainsi, pour éviter de trop me compromettre,  j’éclatais d’un rire franc et lui répondis :

« Quel courage ! Oser aligner des mots pour former une phrase alors que tu es en mauvaise posture… Digne d’une petite Gryffondor ! Ah non, autant pour moi, tu es une petite Serdaigle ! Oh, comme je me souviens encore de quand tes parents l’ont appris, c’était hilarant ! Je comprends un peu mieux leur réticence envers toi… »

De belles paroles pour ne rien dire finalement, mais c’était le seul moyen pour m’empêcher de l’envoyer au tapis. Comment dire… Elle allait devoir modérer sa réponse si elle volait finir en un seul morceau… Quoi que ! Je suis sure que ses parents seraient heureux de recevoir un morceau pour l’accrocher dans leur chambre ? Je devrais faire ça un jour tiens ! Si j’avais eu de quoi le noter, je l’aurais fait, mais tant pis. Revenons à notre petite insolente.

Actuellement, j’étais en plein débat. Je frappe ou je ne frappe pas ? J’hésitais vraiment… Le seul problème était pour moi de compromettre ma position… Ah... Tiens… Une chose que je n’avais pas remarquée… Il se trouvait que certaines personnes s’étaient arrêtées pour nous observer. Je pourrais presque affirmer que d’après les murmures, j’avais été reconnue par certains et qu’ils hésitaient, ne sachant quoi faire… Il faut dire que lorsque j’éclate de rire, tout le monde me reconnaît. Pourquoi dire ? Avais-je un rire si communicatif ? Il faudrait que je me penche sur cette question un jour tiens…

En attendant, ils me regardaient un peu de travers et je prenais sur moi pour ne pas lancer des sorts dans tous les sens. J’optais finalement pour l’idée de lui lancer un doloris si elle répondait mal. Qu’elle continue dans son insolence et elle le prendra cher. Il me fallait juste attendre qu’elle fasse un pas de travers…

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Continuer ma route ? Ouais... Je vois ce qu’elle veut dire. Le problème étant, je n’en avais pas vraiment envie. Je savais bien que je n’aurais pas du me faire remarquer, puisque ce n’était pas le but de ma mission. Mais maintenant que tout le monde nous regardait déjà, quel mal y aurait-il à jouer un peu avec elle ? Après hésitation, elle continua en annonçant son départ. C’était ridicule pourtant, puisqu’elle n’avança même pas d’un pas. Plus elle parlait et faisait des gestes, plus je la trouvais idiote et pimbêche.  Sa bouille d’ange donnait aussi une envie de destruction, comme si on avait qu’une seule envie, celle qui lui lancer un sortilège de torture.

« Oh mais non, je commence seulement à m’amuser. Tu es sure de ne pas vouloir rester plus longtemps avec moi ? »

Sans prévenir, je me jetais sur elle. Enfin... Plus ou moins... J’avais dégainé ma baguette si vite qu’elle n’avait surement pas vu le coup venir. Je l’arrêtais au niveau de son cou. De mon autre main, je la saisie par l’épaule et nous fis transplaner dans une ruelle.  Non pas que je n’aimais pas la vue du public, mais plutôt que j’évitais de trop compromettre ma mission. M’occuper de cette petite insolente au calme était mieux. Je lui murmurais à son oreille :

 « Alors... Ne sommes-nous pas mieux ainsi ? Nous allons t’éviter une humiliation inutile. Et puis... tu es si jolie, n’est-ce-pas ? Ta condition ne te va pas très bien. Si je venais à t’abimer, ce serait vraiment dommage. »

Je la tenais toujours fermement alors que je lui parlais. J’étais en pleine hésitation : devais-je lui lancer un sortilège vite fait bien fait ou bien je continuais à la torturer psychologiquement ? Je ne savais pas trop. Pourtant, j’avais envie de sang. D’un geste brusque, je la jetais par terre. Ce fut facile, elle n’opposa pas vraiment de résistance. J’avançais ma baguette vers elle, en m’agenouillant à son niveau. Je n’aurais pas besoin de dire mon sortilège, je savais parfaitement le lancer sans en dire la formule. Mais je le disais uniquement pour l’effet. Plus il était murmuré et joyeux, et plus les victimes en avaient peur.

« Endoloris. »

Je l’observais pendant mon sortilège. Si elle criait, elle attirerait surement du monde. Mais peu importe. Je le maintins quelques secondes, seulement. Je voulais prendre le temps de m’amuser. Au fond, j’espérais qu’elle réponde et qu’elle attaque. Ca aurait été tellement plus amusant. Mais en même temps, j’aimais qu’elle soit à mes pieds comme elle l’était. Après quelques temps, je relançais mon sortilège. Je pouvais faire mieux, mais je voulais commencer doucement. Si l’on pouvait appeler ça doucement.