La Dispute { Pv Lisbeth Anthony }

Le vent était tellement glacial et la température si peu élevée que j'avais enfilé un bonnet, prit un manteau à col montant très épais et une large écharpe ainsi que des gants. Puis je m'étais avancer vers le Pré au Lard, loin de ma démarche énergique habituelle, faut dire que prendre cinq kilos, ça aidait pas, et que perdre quasi toute sa masse musculaire aussi. J'avais une sorte de bouée autour de mes hanches, et ça ne m'étais pas arriver depuis l'après Quidditch, quand j'étais rester au lit pendant 1 mois complet sans aucune activité physique. Et Merlin savait pourtant qu'actuellement j'en faisais du sport. Mais rien n'y faisait, comme si mon organisme ce révoltait contre moi. Je n'y comprenais rien et... Et cette faim. Cette faim me faisait devenir fou. J'avais même manger des parchemins. Ca devenait de pire en pire, et même un Impero ne pouvait rien pour moi...

Et je n'avais pas envie de reprendre un cocktail de drogue mélangé à un Impero pour que mon esprit soit petit à petit dompter... Je n'avais même pas confiance en Lisbet, Amélia ou Ludmilla pour ça. Je n'avais confiance en personne en fin de compte. En Lisbeth parce que j'avais peur de lui faire du mal... De la blesser physiquement... Amélia car je ne pensais pas notre relation sérieuse et sur la durée. Elle était trop jeune, trop fougueuse pour rester toute sa vie avec une personne comme moi, nous n'étions pas fait pour nous entendre. Sur de courtes périodes peut être, mais sur plus. Non. Et Ludmilla... Je lui avais déjà assez fait de mal comme ça, et je devais la tenir éloignée de ce qui avait attrait à la Gourmandise.

Avant que je ne sois sortit de mes pensées, j'entendais la clochette de chez Honeyduke sonner. Je m'avançais immédiatement vers les sucettes au sang, en prit une dizaine et laissais le prix en Gallions sur le comptoir, grognant un vague désolé a Chess avant de ressortir. Il comprendrait sans doute que j'étais malade et que je venais... Non, il ne comprendrait sûrement pas, mais ce n'était pas grave. Je lui expliquerais quand j'irais mieux.

Je n'avais rien d'autre à faire au final ici.... Et c'est la tête basse que je repris le chemin de Poudlard. Si j'avais su...

Des bruits de pas derrière moi, le bref espoir que l'on me dépasse sans qu'on ne vienne me parler, mais le bruit du trottinement est caractéristique... Avant que la voix ne m'interpelle je sais déjà qui c'est, et je blinde déjà mon cœur. Je sais presque ce qui va arriver. Je vais lui briser le cœur, elle va briser le mien, on va se séparer avec le cœur gros et avec les larmes aux yeux... Mais il le faut.

Je ne répond pas de suite, continuant à marcher sur quelques pas avant de parler, sans toujours la regardé.

-C'est Anthony. Pas Hendricks.

Le ton est sec, la voix presque aussi glaciale que le temps qui nous entoure. Il faut que ça soit comme pour un pansement qu'on arrache, rapidement et sans coup férir. Sinon ça peut se révéler aussi destructeur que la plaie en elle même.

-Et non ça va pas. Mais je me passerais de ta sollicitude. Maintenant dégage Lisbeth. J'ai pas envie de voir des gens.

Ce qui était à demi-vrai à demi-faux. En cet instant j'aurais plongé mes crocs en elle, et j'aurais manger son corps avec un grand plaisir, j'en tremblais déjà... Le sang chaud sur mon visage, sa chair tiède et caoutchouteuse entre mes dents. Je poussais un léger gémissement avant de faire quelques pas et de m'adosser à un arbre, me frictionnant le visage.

J'étais en train de virer à la folie pure, et mon esprit semblait vouloir absolument me rappeler mon rêve... Celui où j'avais dévorer l'enfant qu'elle portait... Avant de la dévorer elle. Je n'avais pas finis le rêve, du moins, quand elle avait été là... Mais les autres nuits, des flash... Je n'en pouvais plus, il ne semblait n'y avoir aucune solution, les potions et les Imperos avaient même échoué... Et maintenant voilà que je me mettais à dos avec celle que j'avais longtemps aimé, mais que je n'arrivais aujourd'hui qu'à considérer que comme une réserve de chair... Et en plus je n'avais plus aucun contrôle sur mes pulsions, la Gloutonnerie me reprenait, et je prenais énormément de poids...