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 Stranger on the inside

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Ludovic Descremps
Ludovic Descremps


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MessageSujet: Stranger on the inside   Stranger on the inside Icon_minitimeDim 29 Mai - 1:48




Stranger on the inside
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Ludovic était assit à son bureau, la tête tournée en direction du mur, le poing posé parmi un désordre de papiers ; des plans, des illustrations, des notes, des pages de livres soigneusement recopiés par ses soins dans son écriture plus ou moins lisible, jonchaient le bois à moitié brulé et tapissaient le mur depuis une éternité sans, parfois, qu'il ne les ai regardé depuis plusieurs mois. Il gardait les yeux fixés sur un coin d'obscurité en direction du mur, un coin moucheté d'étoiles immaculées. Cependant, ce n'était pas le fait d'avoir un bout de ciel dans sa chambre qui le préoccupait. A vrai dire, il y était habitué. Depuis plusieurs jours déjà se trouvait tout autour de lui des milliards d'étoiles, un univers qui avait envahit les lieux de son immensité jusqu'à faire disparaitre la pièce tout entière sous un horizon à peine parcouru de nuages, moucheté de lueurs, marbré de nébuleuses et bousculé de comètes auxquelles il ne prêtait pas plus d'attention qu'aux feuilles alors qu'elles semblaient tourner autour de lui comme tant de planètes gravitant vers un soleil aux sourcils froncés.

— Et celle-ci, c'est ma favorite.
— Qu'est-ce qu'elle signifie ?
— Je n'en ait absolument aucune idée, assura le français, mais c'est celle qui, quand je la voit, me fait penser à toi.


Un doigt après l'autre, Ludovic ouvrit la main, offrant sa peau pâle à la lueur diffuse des étoiles. L'école était endormie, pour longtemps qui plus est puisque le week-end ne devait pas tarder. Ce n'était qu'une question d'heure, voir de minutes. Dehors, le paysage était encore englué dans la noirceur profonde de la nuit. Pas un seul son ne perçait, pas une seule ombre ne filait à travers les recoins de la forêt interdite. Le monde entier paraissait dormir pour ceux qui souffrent d'insomnie. Seul dans son immense chambre, il semblait au professeur qu'il se trouvait en un lieu où plus rien n'existait. Uniquement lui, la surface encombrée de son petit bureau à moitié carbonisé et la lueur vacillante des millier d'étoiles brulantes. Seul et au calme, dans le cliquetis lointain et régulier des rouages et des sorts, le murmure continue qui habitait le vaste espace qu'était sa chambre et semblait lui donner comme une respiration.

L'enseignant inspira profondément, son regard encore perdu une seconde parmi les spirales du cosmos tandis qu'un picotement léger naissait au creux de sa main, faisant pousser comme en un lent accéléré une petite fleur chétive, froissée au creux de sa paume, qu'il laissa s'épanouir en toute intimité avant d'oser baisser les yeux pour admirer ses fragiles pétales courbés. Tandis que la fleur magique s'élevait légèrement elle paru se flétrir jusqu'à s'effacer en une fine poussière dorée qui se perdit dans les étoiles. Ludovic la suivit des yeux un instant, observant la façon dont les particules de magies se perdaient dans l'infini, puis il leva le bras pour couper le moteur ensorcelé de l'énorme machine qui ronronnait à côté de lui. La lentille du projecteur s'éteignit dans un soupir, faisant s'effacer la galaxie pour laisser place à d'énormes cloisons presque nues. Ludovic se redressa, repoussant sa chaise avant de s'éloigner à pas lents tout en veillant à ne pas écraser par mégarde l'une des centaines de fleures ensorcelées qui tapissaient le sol.


***

Avec une légère grimace, Ludovic appliqua un peu plus de baume sur les entailles à sa jambe. Ce n'était pas comme si la douleur était encore vive, au contraire, la morsure ne dégageait qu'un picotement intense, semblable à une armée de fourmis courant sous sa peau, mais cette sensation irritante et le froid glacé du remède suffisait à lui faire se mordre la langue pour ne pas bouger. Les entailles avaient déjà bien cicatrisés. La marque profonde des crocs dans sa chaire s'était déjà beaucoup résorbé depuis le jour où le monstre imaginaire avait manqué lui arracher la jambe, mais il restait toujours quatre larges marques rougeâtres et légèrement boursoufflées qui lui rendaient le genou raide. Dire que parmi toutes les choses qu'on pouvait trouver sur cette planète ou dans une potion il avait fallut qu'il soit allergique à celles qu'on utilisait pour les baumes de cicatrisation... Sous la couche épaisse de la pommade sa peau commença à prendre une teinte un peu plus pourpre alors que les bords des cicatrices se refermaient à peine et une intense démangeaison commença à lui faire agiter les doigts.

— Je t'ai dit non... grommela le brun quelques secondes avant qu'un bruit sec ne vienne frapper à la porte.

Le son résonna en écho à travers toute la salle, mais au lieu d'aller ouvrir, le sorcier prit soin de refermer le flacon de pommade et de se redresser lentement pour aller en boitant le reposer sur une table, ramassant au passage un petit objet en fer qu'il plaça devant sa bouche.

— Tire-toi Jon putain ! rugit fermement le brun.

Les mots à peine prononcés, il balança son bien sur la table sans plus s'en préoccuper. Récupérant quelques papiers éparpillés en pagaille avant de hausser un sourcil surpris lorsqu'une voix féminine trancha l'atmosphère.



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Linda Oswin
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MessageSujet: Re: Stranger on the inside   Stranger on the inside Icon_minitimeLun 30 Mai - 23:17




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Ce jour là était censé être une journée comme n'importe quelle autre, normale, calme, à la limite de l'ennuyante. Le travail s'accumulait au fil des jours qui défilaient les uns après les autres, d'autant plus depuis qu'elle tentait de proiter un peu de sa vie à Poudlard et de prendre sa mission un peu moins au pied de la lettre. Si il n'y avait pas eu tous ces rapports, cette paperasse, toutes ces lettres lui rappelant son engagement ou encore ses rares collègues au courant de sa mission, elle aurait presque pu croire que ce séjour dans l'école des sorciers était une bénédiction plus qu'autre chose. Néanmoins, un pareil monde n'existait pas, et rien que la légère brûlure qu'elle s'était faite à la jambe lors de sa dernière mission lui rappelait la vie dans laquelle elle s'était engagée et à laquelle elle devait faire face.
Mais depuis le Bal d'Haloween, il lui semblait qu'elle pourrait y arriver : consigner sa mission et son propre bon vouloir pour mener ici quelques temps qui pourraient peut-être même lui plaire. C'était peut-être un rêve un peu fou, mais allez savoir.

Enfin, en ce jour là, elle avait décidé de rattraper tout ce qu'elle avait délaissé pour un temps, pour rattraper les choses notamment, mais il fallait croire que pour elle, une "journée comme les autres" n'était jamais totalement normale... Elle était encore le nez dans ses papiers lorsqu'elle avait reçu la visite inattendue d'un enseignant qu'elle commençait à connaître, Lakenstridge, ou plus simplement, le meilleur ami de celui qu'elle connaissait le mieux dans cette école. Il était arrivé, gêné, dévasté, et s'était mis après une courte hésitation à supplier la jeune brune d'aller voir le français pour... Elle ne savait plus trop bien quoi. Lui parler ?

-Je vous en prie... J'ai... J'ai tout raté, je suis incapable de bien m'y prendre et j'ai l'impression que... Il m'est impossible d'être là pour lui. Mais peut-être qu'à vous... S'il vous plait, il n'est pas bien et refuse de m'en parler...

Voilà ce qu'il lui avait alors demandé, mais ce fut tout de même avec le coeur lourd que Oswin avait répondu non. Peut-être que cela aurait put s'arrêter à là si, plus tard, la sous-directrice ne l'avait pas convoquée dans le but de lui faire transmettre un message à une certaine personne. Et devinez qui ? Bingo.
Ludovic Descremps.

Oswin attendait, nerveuse derrière la porte du bureau de celui qu'elle était venu voir. Elle avait déjà toqué, et très franchement, elle hésitait à pousser la porte avant d'avoir une réponse. Après tout, le connaissant, elle craignait très sincèrement de le trouver dans une situation embarrassante qui tournerait bien vite au gênant des deux côtés. Elle s'attendait à tout et, sans vouloir paraître malpolie, espérait sincèrement en finir avec cette affaire au plus vite. Pas que cela l'agaçait, elle n'était pas même grinçante, elle avait seulement la boule au ventre, ce genre de choses n'était jamais très bon, et vu l'anxiété du professeur d'astronomie, elle s'attendait au pire.
Etait-elle prête à servir de soutien à un homme qui l'avait déjà tant étépour elle ?
Allez savoir, ce jour là était censé être un jour comme les autres...

La brune fini par pousser la porte, lâchant un soupir de soulagement lorsqu'elle ne vit pas l'autre dans la salle suivante, mais une chose en entrainant une autre, il fallut bien vite qu'elle passe une nouvelle porte, et cette fois, il s'agissait bien de la chambre de l'homme.
S'avançant lentement vers cette-dernière, Linda mena la main à la poignée, s'arrêtant une seconde avant d'en effleurer le métal froid, puis, elle prit une profonde inspiration et redressa la tête, portant son regard contre le bois tandis qu'elle toquait trois coups distincts avant d'attendre quelques secondes. La tension monta d'un cran, craignant que quelque chose n'explose ou qu'un cri ne se fasse entendre, mais rien ne lui répondit si ce n'est le silence lui même. Elle toqua à nouveau.

-Descr...

La voix de l'homme la coupa, lui tirant un froncement de sourcils alors qu'il lui hurlait presque dessus, lui intimant de partir alors qu'il se trompa de nom. Jon ? Le Lakenstridge si sa mémoire était bonne. La brune baissa la tête, déglutissant en s'humectant les lèvres alors que son regard se voila d'une brève inquiétude. Peut-être aurait-elle mieux fait de partir ?

-Descremps, c'est Oswin. Vous pouvez ouvrir ?

Non, elle devait lui rendre la pareille.

-C'est moi.



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Ludovic Descremps
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MessageSujet: Re: Stranger on the inside   Stranger on the inside Icon_minitimeMar 7 Juin - 16:22




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Le sorcier n'avait pas rêvé, c'était bien une femme qui l'avait interpelé de l'autre côté de la porte, pas n'importe laquelle qui plus est puisqu'il s'agissait de cette même femme avec laquelle il s'était retrouvé obligé de vivre durant une semaine dans un livre magique sans possibilité de s'échapper. La même également qui lui avait mis un coup de poing, l'avait "surveillé" au cour d'une assez divertissante punition, avait retrouvé sa baguette, faillit lui faire perdre sa baguette tout ça après qu'il l'ait rencontré au court d'une explosion de four. Certes, faire le résumé de toutes les choses qu'ils avaient vécu ensemble aurait prit un peu de temps, mais ce fut exactement ce que cela prit au français qui, on aurait presque pu le dire, vit un instant sa vie défiler devant ses yeux alors que, de l'autre côté de la porte, la jeune femme devait commencer à s'impatienter. Dans un petit frisson de surprise qui lui fit l'effet d'une décharge, le brun, jusque là immobile, sembla se ranimer une seconde lorsque la jeune femme lui indiqua que c'était elle et non Jon qui venait le voir. Certes, il s'en doutait, il l'avait reconnu, mais cette petite phrase ne fit que lui rappeler qu'il fallait qu'il se décide assez vite avant qu'elle ne s'en aille. Ouvrir ou pas ? L'homme fixait la porte avec des yeux exorbités, comme s'il s'attendait à ce que l'Auror ne surgisse tout à coup dans la pièce pour lui tordre un bras alors qu'elle devait être à au moins un petit kilomètre de là, devant la bonne entrée.

— Je... j'arrive, balbultia le brun par automatisme avant de se rappeler qu'elle ne pouvait sans doute pas l'entendre. Ne bougez pas, se corrigea-t-il d'un ton plus assuré en récupérant le petit objet de fer pour pouvoir lui parler.

Pour toutes les mauvaises langues, ce n'était pas tant parce qu'il avait peur d'elle que le brun semblait ainsi pétrifié, mais plutôt parce qu'il n'aurait pas imaginé une seule seconde la voir durant cette journée. Certes, ils semblaient être victimes d'une certaine malédiction qui les faisaient sans cesse retomber l'un sur l'autre, mais de là à ce que l'Auror décide de venir lui rendre visite il y avait une énorme différence. Aussi, Ludovic hésita-t-il encore sur la marche à suivre, se demandant s'il s'agissait d'un piège ou d'une illusion avant de se dire que la brune ne l'attendrait pas éternellement et de se décider à rejoindre la porte, récupérant sa baguette sur la table en oubliant de récupérer aussi ses vêtements. Tapotant le bois du bout de l'outil en noyer, Ludovic ouvrit la porte, débouchant à l'autre bout de sa chambre dans une pièce bien différente dépourvue de désordre et de bruit. Le brun tenta de ranger sa baguette à sa ceinture par réflexe, réalisant soudain qu'il lui manquait quelque chose, il se dirigea en vitesse vers une de ses commodes, passant rapidement un caleçon et une chemise en veillant à ne pas retirer le baume sur sa jambe qui continuait à faire effet. Un peu plus vêtu, le brun rangea enfin sa baguette à sa "ceinture", avant de déverrouiller la dernière porte d'un tapotement de doigts.

Le verrou pivota dans un claquement sec et l'homme hésita encore avant d'entre-ouvrir la porte, suffisamment pour vérifier qui se trouvait derrière, mais aussi peu que possible pour que la femme ne le voit pas.

— Qu'est-ce que vous voulez ? demanda-t-il.



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Linda Oswin
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MessageSujet: Re: Stranger on the inside   Stranger on the inside Icon_minitimeMar 14 Juin - 14:22




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A peine Linda s'était-elle annoncé qu'un long et lourd silence lui répondit, la mettant quelque peu mal à l'aise tandis qu'elle attendait la réponse la gorge peu à peu serrée. Sentant le doute l'envahir au fur et à mesure que le temps passait, elle lança machinalement quelques regards à la porte derrière elle comme un dernier avertissement à elle même : elle pouvait encore sortir, cela finirait encore mal comme toujours, elle ne ferait qu'envenimer les choses et McGonagall allait sérieusement lui en vouloir, déjà qu'elle ne l'aimait pas beaucoup... Mais alors qu'elle allait se décider à partir, elle entendit la réponse de l'autre, un peu hâtive, comme par automatisme, mais il lui semblait que ces quelques mots suffirent à faire repartir sa respiration, bloquée jusque là tant elle était plongée dans ses pensées. Elle ferma les yeux, lâchant un soupir de soulagement pendant qu'elle se remettait bien face à la porte, prête et présentable pour lorsqu'il ouvrirait la porte.
Mais cela ne vint pas aussi vite qu'elle l'aurait cru. Peut-être était-il occupé ? Peut-être voila qu'elle le dérangeait en plein milieu d'une affaire importante ?

Enfin, l'autre arriva, lui ouvrant à peine la porte tant et si bien qu'elle même peinait à le voir vu le peu d'ouverture qu'il lui laissait et le contraste de luminosité entre les deux espaces. Ainsi, elle fronça légèrement les sourcils, s'apprêtant à parler mais l'autre la devança et lui demanda ce qu'elle était venu faire ici ou du moins, quelque chose y ressemblant.

-Je... commença la surveillante en s'humectant les lèvres, baissant un instant la tête avant de la redresser pour parvenir à la fin de sa phrase. Je suis venue vous porter un message de la part de McGonagall.

Elle pencha tête sur le côté en s'étirant le cou, comme pour voir derrière la masse de l'homme qui lui bloquait tant la vue que l'entrée. Puis, voyant que sa tentative se montrait vaine, elle soupira. Elle pouvait juste lui délivrer un message, mais en réalité, il n'y avait pas que cette raison qui l'avait menée jusque là. Alors, certes, elle n'accordait que peu de crédit à la demande d'un fou perché au sommet d'une tour tout le long de la sainte journée, mais autant faire d'une pierre deux coup... Non ? Alors, Oswin demanda plus doucement en un soupir :

-Dîtes, je peux rentrer une minute ? C'est... C'est important.



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Ludovic Descremps
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MessageSujet: Re: Stranger on the inside   Stranger on the inside Icon_minitimeJeu 30 Juin - 1:00




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La porte entre-ouverte, le brun n'eut aucun mal à deviner la silhouette de la surveillante qui se tenait parmi le désordre ambiant de son bureau. Il la connaissait déjà bien assez pour la reconnaitre, surtout dans la lumière de la pièce, il n'y avait pas de piège, pas de tromperie, c'était bel et bien Oswin qui se tenait devant lui. Le brun resta en retrait, sourcils légèrement froncés alors qu'il ne parvenait toujours pas à organiser ses pensées. C'était à la fois si étrange et imprévu d'avoir une visite de ce genre qu'il hésitait sur la façon dont il devait réagir. L'inviter ? La tenir dehors ? Lui claquer la porte au nez ? L'Auror répondit à sa première question, celle qu'il avait prononcé à voix haute, tandis qu'il cogitait, lui tirant un léger soupir soulagé. Un simple message ça n'exigeait rien. Il fallait simplement écouter quelques secondes et puis il pourrait retourner à ses affaires. Enfin... A sa morne journée. Ludovic appuya son bras contre le battant, semblant déjà moins méfiant alors qu'il s’apprêtait à demander à la jeune femme de quoi il retournait lorsque cette dernière ajouta quelque chose qui le rendit bien plus inquiet. Important ? Quoi donc ? Au ton qu'elle adoptait cela semblait grave. Est-ce que quelqu'un était mort ? Est-ce que le loup-garou faisait de nouveau des siennes ? Pire ? L'échevelé recula, l'air beaucoup plus pâle si c'était possible alors qu'il semblait sur le point de refermer la porte pour tourner les talons.

— Une minute, fit-il.

Il referma le battant une seconde sortant sa baguette pour lancer un bref sort qui fit changer la pièce, le faisant revenir dans sa chambre si vide et rangée qu'elle en aurait paru fraichement construite si une fine pellicule de poussière n'avait pas recouvert le lit, la commode et le petit bureau coincé sous la fenêtre. Ludovic jeta un coup d'oeil aux environs, rouvrant la porte en plus grand sans trouver de pantalon. Bien sûr que non, il n'y avait rien dans cette pièce en dehors du tapis et de la porte vers sa minuscule salle de bain. L'ancien Serdaigle laissa entrer la femme sans prononcer le moindre mot pour l'inviter ni lui adresser le moindre regard. Au contraire, il semblait obstiné à fixer les dalles au sol et tourna le dos à son invité à peine eut-il refermer la porte derrière elle, glissant son pouce contre le bois pour la verrouiller.

Toujours en silence, Ludovic se dirigea à pas rapide en direction de sa commode, ouvrant un tiroir presque sans réfléchir pour en retirer de quoi se vêtir un peu plus complétement. Il aurait préféré s'en passer naturellement, mais cela ne se faisait pas de recevoir des jeunes femmes en étant à moitié nu, surtout lorsqu'elles venaient pour des affaires graves. Il passa le pantalon en vitesse, remontant le tissu de manière à ce qu'il ne frotte pas trop contre le baume sur sa plaie et referma le meuble avant de pivoter à nouveau, s'appuyant contre le mur en croisant les bras, de manière à se trouver aussi loin que possible, mais en face, de son invitée.

— Je vous écoute.



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Linda Oswin
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MessageSujet: Re: Stranger on the inside   Stranger on the inside Icon_minitimeDim 31 Juil - 21:09




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Bien qu'il semblait réticent, Ludovic ne tarda pas à lâcher une brève phrase en lui signifiant d'attendre afin de refermer la porte, sans doutes pour vérifier que rien n'était trop... indiscret ou personnel en laissant ainsi une surveillante silencieuse derrière lui.
Une dernière fois, Oswin se passa la langue sur les levres, les humectant de cette manière tandis qu'elle lançait autour d'elle un énième regard, observant nerveusement le bureau tout en se repassant mentalement la raison de sa présence. McGonagall avait été claire, elle devait -enfin, elle ou une autre sans doute- faire passer le message au professeur de sortilèges comme quoi la situation commençait à devenir légèrement compliquée. Personne ne voulait le renvoyer bien sûr, mais il semblait évident que s'il continuait si souvent à aller et venir parfois même sur ses heures de cours, il allait être difficile de le garder ici à Poudlard, rien qu'en ce qui concernait l'avenir scolaire ou même la sécurité des élèves. Et ça, Linda en avait trop bien conscience.
Il était simple de remplacer quelqu'un, un peu moins de se faire passer pour lui sur un trop long terme, mais quelques minutes suffisaient... Les accidents arrivaient vite, et Poudlard avait tout de même une réputation et un rang à défendre. Nuls doutes qu'une attaque quelconque provoquerai le chaos et inquiéterait les parents, et puis, avouons le, la brune ne se le serait jamais pardonné, en plus du fait que cela grillait sans doutes toutes possibilités d'augmentations...

Enfin, c'était peut-être spéculer un peu trop que d'imaginer déjà les conséquences d'une possible attaque par la faute de l'homme qu'elle attendait. Mais peut-être qu'au fond, ce message qu'elle ne devait que faire passer l'affectait elle aussi, comme une reproche de son manque de sévérité peut-être ? Peut-être que la sous-directrice considérait que son travail, pour une Auror envoyée spécialement dans un but précis, n'était que médiocre comparé au poids qu'elle était ici ?
Allez savoir.
Linda soupira, baissant la tête avec un sourire un peu triste aux lèvres alors même qu'elle entendit la porte s'ouvrir à nouveau sur un hôte qui s'éclipsa vite de l'entrebâillement pour faire... Quelque chose. La brune fronça les sourcils, esquissant un discret sourire alors qu'elle eu un léger air amusé qui passa dans son regard, ainsi, elle poussa la porte, regardant de l'autre côté avec une légère appréhension pour y surprendre un Descremps... En sous-vetements. Nouveau froncement de sourcils. La jeune femme pénétra un peu plus la chambre en observant l'autre farfouiller gaiement dans le tiroir qu'il venait d'ouvrir, hésitant à lui poser quelques questions embarrassantes avant d'entrevoir son air anxieux. Immédiatement, son visage se fut plus sérieux, un peu plus terne, se faisant remarquer une nouvelle fois que l'homme qui l'accueillait n'était pas dans son état normal. Puis, avant qu'elle n'ait terminé sa réflexion, l'homme se tourna vers elle parfaitement habillé, croisant les bras en lui demandant sombrement de lui expliquer ce qu'elle avait a dire.

Lentement, la brune jeta un coup d'oeil autour d'elle, cherchant ses mots avant de prendre une profonde inspiration et d'enfin s'expliquer :

- McGonagall m'envoie pour vous passer un message. Elle veut... Que vous soyiez plus attentif à vos horaires de cours, et que vous évitiez de vous absenter trop régulièrement pour des Questions... Évidentes de continuité dans les cours des élèves, de sécurité, et d'organisation.

Oui, parce qu'en plus de tout ça, le temps que l'on se rend compte que le franca s'en était allé la moitié des élèves étaient allé vagabonder dehors quant à l'autre moitié, elle se retrouvait toujours sous la surveillance de Sindoh, Luke ou elle même, et ça... C'etait quelque chose de déjà plus contraignant lorsqu'elle était submergée de choses à faire.
Oswin déglutit, baissa la tête avant de reprendre en se redressant, fixant l'autre de ce regard ferme qu'elle réservait aux élèves :

-Autrement, si ça devient trop compliqué à gérer, j'ai bien peur qu'il pourra vous arriver quelques sanctions.

Ainsi, elle laissa planer le silence quelques instant, son regard rivé dans celui de l'autre sans qu'elle ne faiblisse une seconde. Froide, tête haute, fière, digne de sa réputation qui courrait les couloirs en ce moment même. Mais malgré tout, elle ne pût empêcher son regard de se faire un peu plus doux, comme désolé, laissant transparaître sur son visage une légère inquiétude mêlée à une curiosité discrète.

-Voilà... Je devrais y aller maintenant. Oui, elle aurait dut. Mais...

Elle déglutit, hésitant une ultime fois avant de se lancer :

-Tant que je suis là... Si je peux me permettre... Quelque chose ne va pas ?



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Ludovic Descremps
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MessageSujet: Re: Stranger on the inside   Stranger on the inside Icon_minitimeJeu 11 Aoû - 18:30




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L'Auror ne répondit pas tout de suite, semblant faire trainer les choses durant une éternité sous le regard sombre du français. Quoique, pour être honnête on ne pouvait pas vraiment dire que ce regard lui était adressé vu que le brun fixait plutôt intensément les larges dalles du sol. Comme si en se concentrant assez il avait pu les faire se changer en plancher pour pouvoir les incinérer. Son humeur s'était pourtant un peu arrangée avec l'arrivée de l'Auror. Lui que Jon avait irrité et que les affres du calendrier rendaient maussade avait un temps été distrait par sa surprise et cette urgent malaise propre aux célibataires à qui l'ont vient rendre visite sans prévenir, se retrouvait désormais agacé par les manières de son "invitée". Elle avait quelque chose à lui dire, il avait quelque chose à faire, il voulait bien l'écouter mais ils n'allaient tout de même pas y passer la journée. Aussi continua-t-il à ruminer contre son angle de mur, foudroyant le sol des yeux à défaut de se sentir le cran de les lever vers quelqu'un.

Cependant, lorsque la surveillante se décida enfin à lui faire part de ce pour quoi on l'avait envoyé là, le brun ne tarda pas à braquer ses prunelles sur elle. Ayant de plus en plus de mal à avaler ses paroles à mesure qu'elle les prononçait. Des sanctions ? Comme quoi ? Le virer ? Lui ? Simplement à cause de ses "horaires" ? Le français se redressa peu à peu, se détachant du mur, aussi tendu qu'un chien aux arrêts, rongeant son frein jusqu'à ce que la jeune femme ait terminée. Non, il ne pouvait pas en croire ses oreilles.

— Quoi ? Comment ça des sanctions ? gronda-t-il soudain. Qu'est-ce qu'elle entend par "sanctions" ? insista-t-il en s'approchant d'Oswin pour lui cracher sa question avec un regard rouge et furieux. Elle veut encore me trainer dans une salle de classe pour une idiote punition c'est ça ? Ou me faire laver le sol peut-être ? Sous vos bons soins peut-être ! Comme si je n'avais pas déjà assez de problèmes comme ça ou même besoin d'aide pour être ridicule, fulmina le professeur en se passant une main sur les yeux avant de foncer droit devant lui à grand pas sans se soucier de marcher sur la désormais invisible messagère. C'est de sa faute si les choses sont comme ça, reprit le français en pivotant vers l'Auror une seconde. Uniquement de sa faute. Si elle se plaint de mes absences qu'elle commence par arrêter de m'envoyer promener aux quatre coins du pays sans raison, plaida l'homme en pivotant et tournant de nouveau la tête vers le sol. Des horaires je t'en fouterais moi, gronda le brun plus pour lui même et ses quatre cents pas. Il n'y avait qu'à pas les mettre là, poursuivit-il avant de cracher toute une flopée de jurons à la langue non identifié quelque peu dégradants pour les chats. Après tout ce que j'ai fait... tout ce que j'ai fait pour cet endroit elle n'a pas le droit de me virer. Le loup-garou, commença-t-il, listant le reste de ses maigre et éparses succès de quelques gestes, comme s'il comptait dans le vide, sans même entre-ouvrir les lèvres. Ce n'est même pas le milieu de l'année, putain.

Ludovic se tue, sentant sa voix commencer à le trahir et tourna le dos à la jeune femme pour s'immobiliser face au mur. Comme s'il avait besoin d'annonces dans ce genre là. D'un geste brusque quoi qu'un peu tremblant, le brun passa furtivement une main sur ses yeux, chassant quelques larmes qui commençaient déjà à s'accumuler au coin de ses paupières. Ce qu'il pouvait détester cela, pleurer pour un rien parfois. Il n'en voulait pas de ce boulot, il n'avait jamais voulu être là, il n'avait même pas postulé ou alors très vaguement il y avait bien longtemps de cela. Il n'avait aucune raison de pleurer à l'idée de le perdre. Ce n'était pas comme s'il était né pour être prof, comme s'il avait toujours voulu enseigner entre ces murs avec la même force que celle qui l'avait poussé à en sortir. Et puis même ! ça ne se faisait pas un point c'est tout ! Il n'avait pas besoin d'enseigner après tout ! Ce n'était pas comme s'il en avait envie ! Bien sûr que si.

— Excusez-moi, reprit le français d'un ton soudain très neutre après avoir lâché un profond souffle pour se calmer. Je n'aurais pas dut m'emporter. Ce n'est pas de votre faute... Vous ne faites que passer le message.

S'interrompant de nouveau, l'échevelé s'efforça de songer un instant aux conséquences que pourraient avoir ces dites sanctions sur sa personne. Il était certain que tout n'était pas allé pour le mieux en ce début d'année. Du petit boulot tranquille il s'était retrouver à courir après des mangemorts et des loups-garous tueurs, sans parler de la maudite psy qu'on lui avait collé dans les pattes pour tous ses vendredis. D'autres que McGonagall aurraient sans doute pu comprendre qu'il y avait là, parfois, de quoi rater quelques horaires, mais même s'il pouvait toujours se venter d'avoir des excuses imbattables pour ses retards et ses manquements, il n'y en avait pas même un dixième qu'il aurait pu faire valoir. Il n'avait donc pas vraiment le choix, techniquement il était bel et bien en faute et c'était à lui de s'arranger pour que ses diverses "activités extrascolaires" n'aient pas d'influence plus néfastes sur ses cours. Le français soupira, levant une de ses mains pour se mordiller l'ongle. A tous les coups, s'il avait été loup-garou, on lui aurait sans aucun doute laissé plus de liberté.

Ce fut une question qui le sortit de ses réflexions. N'ont pas une de celles qui tambourinaient à son crâne pour tenter de lui faire mesurer l'immense étendue du problème, mais bien une autre, provenant de l'extérieur et, en apparence, tout à fait anodine. Pourtant, il aurait été bien impossible de dire si ce fut la question en elle-même ou bien le fait de savoir de qui elle provenait qui l'étonnait le plus, car, lorsqu'il se retourna en direction de la jeune femme, il fut non seulement presque surpris de la voir encore là, mais n'était pas non plus très loin de lui demander de répéter ce qu'elle venait de dire. Mais, malheureusement pour Oswin, la brève confusion qui en résultat ne dura pas longtemps et le visage du brun se tordit bientôt en un air incrédule, avant que sa bouche ne réplique.

— Vous voulez dire : en dehors du fait que je vais probablement me faire virer ? demanda-t-il d'un ton on ne pouvait plus sarcastique.

Ce n'était même pas drôle. L'échevelé soupira, se passant une fois de plus une main sur le visage, apparemment un peu plus calme voir légèrement embarrassé.

— Excusez-moi, fit-il encore. Ce n'est pas contre vous. Ce... n'est simplement pas mon jour. Le brun s'appuya une nouvelle fois contre le mur avec l'impression d'étouffer dans cette pièce trop petite, son regard coulant furtivement en direction de la fenêtre et des portes ; à peu près partout en fait où il n'aurait pas eut à croiser celui de sa collègue. Vous... vous devez être occupée peut-être, reprit-il soudain, cherchant de son mieux à engager la conversation. Mais si vous voulez... enfin si je peux faire quelque chose pour vous ou bien si vous avez d'autres choses à me dire... le brun tourna une énième fois la tête en direction de la fenêtre, se tortillant contre son support, tendu comme un lion en cage. Est-ce que... fit-il soudain, s'interrompant tout aussi vite le temps de s'accorder encore un peu de réflexion. Ça vous dirais de voir quelque chose ? demanda l'ancien Serdaigle d'un ton à la fois plus léger et sérieux.





Dernière édition par Ludovic Descremps le Mer 17 Aoû - 2:50, édité 1 fois
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Linda Oswin
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MessageSujet: Re: Stranger on the inside   Stranger on the inside Icon_minitimeVen 12 Aoû - 2:20




Stranger on the inside






Elle était en train de difficilement expliquer le message qu'elle devait faire passer de la part de la sous-directrice tandis qu'elle sentait déjà les choses se compliquer. Comme une réaction instantanée, l'air se fit plus lourd, comme chargé d'électricité tandis que l'homme lui se tendait de plus en plus. Et pourtant elle continua, sachant que l'orage arrivait et aller éclater d'une minute à l'autre... Et elle n'eut pas tord.
Lorsque l'autre s'approcha soudainement d'elle d'un pas rageur, elle fit instinctivement un pas en arrière, trop prise de court pour réussir à encaisser le coup comme si de rien n'était et tout de même surprise d'une réaction aussi excessive. Son regard flancha dans sa fermeté et assurance constante alors que l'autre commençait à gronder sérieusement tandis que sa main alla chercher une assurance réconfortante près de sa ceinture où était attaché sa baguette à défaut de n'avoir aucune arme à feu.

Se remettant difficilement de cette attaque de front, la brune eut à peine retrouvé un semblant d'impassibilité que Ludovic lâcha une pique à son égard cette fois et lui étant directement adressée, ce qui ne tarda pas à faire réagir la jeune femme. Mâchoires serrées à en faire crisser les dents, regard noir envers l'enseignant qui s'indignait face à elle de tout ce que McGonagall aurait pu lui faire pour le punir, et poings serrés, il fut clair que ces quelques mots pourtant lâchés dans un excès de colère n'étaient pas à prendre tant au sérieux, mais là, c'était elle qu'il critiquait. Et gratuitement en plus, alors qu'elle était venue là spécialement pour lui et que, oui, avouons le, elle s'était presque inquiétée pour lui. Quel égoïste... Car oui, il semblait que toute cette hésitation et cette dite inquiétude se soient partiellement voir totalement envolées à l'instant même où il s'était mis à la critiquer, son ton agressif n'arrangeant rien, ce fut avec difficultés que la surveillante fixa la porte qui menait à l'extérieur de cette chambre à défaut de pouvoir la quitter, elle devait rester. Faire les choses bien, et ne pas quitter cet homme sur un coup de tête de la sorte. Elle n'était pas si puérile après tout...

Ses sourcils se froncèrent sur son regard noir alors que l'autre évoquait que la sous-directrice l'envoyait vagabonder aux quatre coins du monde, ne voyant évidemment pas de quoi il voulait parler et ravivant une lueur de méfiance chez l'Auror qui n'oubliait pas que, malgré tout, chacun avait son jardin secret. Et elle était bien placée pour le savoir.
Puis, la voix de l'homme commença à trembler, trahissant l'émotion qui lui venait soudainement. Néanmoins, froide comme jamais, son regard dur rivé sur celui qui ne faisait que ce plaindre tandis que son propre agacement était sans doute clairement perceptible, Oswin n'eut à peine qu'un pincement au coeur face à cette nouvelle scène. Elle n'avait pas demandé à être ici, et pour le coup, ce n'était que d'autres qui l'avaient voulu. Et puis pourquoi elle hein ? Pas comme si elle avait un lien particulier avec cet homme qu'était l'un de ses collègues, alors certes, ils avaient partagé quelques moments plus ou moins insolites et inoubliables, mais il ne fallait rien exagérer...

Elle soupira, clairement agacée par le comportement de l'homme bien qu'elle ne fit aucuns commentaires de plus, laissant simplement l'autre se défouler -tout le monde avait besoin de crier un peu quelques fois-, puis s'excuser. Excuses qui d'ailleurs n'eurent pas beaucoup d'effet sur le moral à vif de la brune qui se contenta d'un regard lourd de reproches à défaut de vouloir engager les hostilités à son tour.

-Oui, c'est ça... Je ne fais que passer le message.

Enfin, elle s'était inquiété aussi.
En tous cas, il semblait en pleine forme pas vrai, à cran, mais aucuns problèmes majeurs en vue. Le reste ne la concernait pas, et s'ils voulaient savoir ce qu'il se passait, ils n'avaient qu'à venir eux même, et tant pis s'ils se faisaient jeter, elle n'était pas le hibou de service non plus. La surveillante baissa un instant la tête, déglutissant en repensant à la supplication qu'elle avait eu un peu plus tôt de la part du professeur d'astronomie... Elle était désolée, vraiment, mais elle ne pouvait rien pour lui. Alors, elle releva la tête, son regard ferme et inexpressif -comme toujours lorsqu'elle travaillait- fixant le français, mais lorsqu'elle prit la parole une dernière fois, sa voix tremblait légèrement, laissant ainsi transparaitre certes son agacement, mais aussi sa claire culpabilité :

-Dans ce cas là, je n'ai plus rien à faire ici, on a terminé se se servir de mes "bons services". Et je vous épargnerai la peine de me montrer quoi que ce soit, comme ça vous m'aurez moins sur le dos. Par contre, j'ai... J'ai effectivement quelque chose d'autre à vous dire. Elle fit une pause, hésitant une seconde avant de reprendre, la voix moins ferme cette fois : Il y a des gens ici qui s'inquiètent pour vous. Des gens qui mériteraient que vous les rassureriez, ou que vous les éclaireriez au moins. Ils voulaient que je les rassure ou non mais je crois qu'ils ont choisi la mauvaise personne...

Un bref sourire jaune étira un coin de ses lèvres durant quelques secondes. Tant pis pour elle, elle se passerait donc de savoir ce qui avait mit l'autre dans un tel état. Alors, elle se retourna, et poussa la porte de la chambre dans l'autre sens cette fois :

-Désolée de vous avoir dérangé... J'espère que vous passerez malgré tout une agréable journée.



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MessageSujet: Re: Stranger on the inside   Stranger on the inside Icon_minitimeMer 17 Aoû - 4:09




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L'homme ruminait encore ses sombres pensées qu'une réaction soudain de la part de la surveillante le tira soudain de ses pensées. Tournant la tête dans sa direction avec un air quelque peu surpris, le brun s'étonna de la voir réagir aussi brusquement à ce qu'il venait de dire. Il avait bien le droit non ? C'était le minimum quand on vous annonçait une pareille nouvelle, il n'y avait rien de personnel envers elle.

— Je vous ait vexé ?
s'enquit-il, l'air réellement inquiet.

Après tout, il ne l'avait pas laissé entré pour ça. S'il avait souhaité incendier quelqu'un il aurait tout aussi bien pu le faire à travers une porte. Elles étaient bien là pour ça. Faire gagner du temps aux deux parties en indiquant par un message subliminal fort complexe à comprendre dans cette école que, si la porte était fermée c'était qu'on ne voulait pas parler.

La suite confirma bientôt que, d'une façon ou d'une autre, ses paroles avaient bel et bien blessé la jeune femme. Ludovic l'écouta lui faire une série de reproches, pratiquement incrédule que l'Auror soit autant remontée pour si peu que ça. Après toutes les piques qu'ils s'étaient lancés il ne comprenait pas pourquoi quelques mots de travers prenaient une tournure si personnelle. Il s'était excusé non ? La surveillante poursuivit bientôt, ajoutant quelques répliques brèves, un tout petit peu moins cinglantes à propos du traitement qu'il réservait à ses proches. Le brun en resta bouche-bée, depuis quand est-ce que cela la préoccupait ? Il ne revint à son état normal qu'au moment où cette dernière se mit à bouger. Pivotant d'un pas déterminé pour filer en direction de la porte.

— L... commença-t-il, se retenant de justesse avant que plus de syllabes ne franchissent ses lèvres. Oswin attendez, fit-il en avançant précipitamment vers elle, saisissant sa main pour la retenir avant de la lâcher et reculer d'un pas, se reprochant presque aussitôt son audace. Je... je suis désolé, fit-il, semblant s'excuser autant pour son geste que pour ses paroles. Je ne voulais pas vous vexer, réellement. Je... j'ai une mauvaise journée et... l'échevelé soupira, levant les yeux au ciel avant de se frotter les yeux du bout des doigts. Je ne sais pas pourquoi je dis ça... c'est tellement insuffisant, grommela-t-il le regard sombre en croisant les bras et détournant la tête. Vous avez raison de m'en vouloir, affirma-t-il. Je ne suis qu'un con. Même pas capable de tenir une conversation. Je... souffla-t-il avant de soupirer, baissant les yeux vers le sol. Je ne voulais pas vous heurter. Si je l'ai fait j'en suis désolé. Je ne croyais pas... Je ne pensais pas ce que je disais. Qu'est-ce que je peux dire ? demanda-t-il, levant une seconde les yeux en direction de ceux d'Oswin avant de les baisser de nouveau. Qu'est-ce que je peux faire pour que vous me pardonniez ? Je vous en prie. Je sais que j'ai déjà eut... beaucoup trop d'occasions de me racheter, de faire preuve de bonne conduite et même que vous vous en moquez probablement. A quoi bon se préoccuper de moi ? On ne se connait pas à ce point là, fit l'homme non sans une amer touche d'ironie. Mais je ne veux pas que vous partiez fâchée. Pas vous. Je m'en voudrais, reprit-il, levant les yeux et tendant sa main ouverte en direction de la jeune femme sans s'avancer. Laissez-moi une chance de me rattraper. S'il vous plait.



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MessageSujet: Re: Stranger on the inside   Stranger on the inside Icon_minitimeMer 17 Aoû - 15:18




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A peine Linda avait-elle fait un pas vers le couloir que l'homme prononça son nom, cherchant à la rattraper avant de lui saisir la main comme pour l'empêcher de continuer son chemin. Et pourtant, il s'écarta bien vite, comme s'il devinait d'avance la réaction de l'Auror qui sursauta à ce contact inattendu, lançant par la même occasion un regard noir à l'enseignant qui avait d'ores et déjà commencé à s'excuser. Linda soupira, baissant la tête en se mordant la lèvre avant de la redresser, prenant une profonde inspiration tout en croisant les bras comme si, de par ce geste, elle essayait inconsciemment de se protéger des paroles du français, comme si, elle craignait encore qu'il ne puisse la blesser. Son visage pourtant ne reflétait aucune colère, aucune angoisse, il semblait neutre voir froid, peut-être un peu las voir même désolé, mais cette apparente inexpressivité ne dura pas tandis que Ludovic s'expliquait. Plus il parlait, plus Oswin abandonnait cette expression contre des sourcils froncés et une claire perplexité... Attendez, il pensait qu'elle l'avait mal pris à ce point ? Pourquoi s'excusait-il autant ? Il n'y avait pas mort d'homme pourtant ! Alors, oui, certes, elle était vexée voir même un peu blessée, mais ce n'était pas grand chose, cela passerait, et ce n'était certainement pas une raison d'en faire tout un plat !

Alors que la brune allait prendre la parole en interrompant l'autre, lui expliquant la méprise, ce dernier continua encore, finissant par lâcher qu'il ne pensait absolument pas ce qu'il venait de dire, ce qui eut pour effet de rembrunir d'autant plus la française. Tout le monde disait cela, mais elle était bien placée pour savoir que, sous la colère, on disait beaucoup de choses, mais uniquement ce qu'on pensait. C'était le but même de la colère, d'extérieurisé tout cela. Alors oui, c'était quelque peu exacerbé, mais sous cette émotion il n'y avait que la vérité qui sortait, la vérité que chacun possédait, différente à chaque fois, mais tout de même. Oswin baissa la tête en soupirant, fixant distraitement le sol en écoutant vaguement l'argumentation de l'autre, tantôt se dévalorisait-il, tantôt il demandait comment se rattraper, comment se racheter aux yeux de la surveillante. Puis enfin, il termina, lui demandant de lui accorder une nouvelle chance en lui tendant la main, le regard presque suppliant.

Oswin se redressa entièrement, fixant longuement la main de l'autre sans un mot avant de baisser la tête en un soupir las encore une fois. Elle se frotta ensuite le coin des yeux du pouce et de l'index, relevant à nouveau la tête en recroisant ses bras, fixant l'homme dans les yeux un instant avant de lâcher :

-Oui, vous m'avez vexée.

Elle pinça ses lèvres, les humectant une seconde, son regard dur toujours fixé sur l'autre avant qu'elle ne s'avance d'un pas se radoucit alors, prenant une teinte bien plus désolée :

-Mais je ne vais pas vous en vouloir éternellement pour ça. Elle lui sourit, un sourire discret certes mais tout de même bien présent, quelque peu amusée par la réaction exagérée qu'avait eu l'autre à l'idée de la laisser partir fâchée. Je ne suis pas si rancunière, et encore moins aveugle. J'ai bien vu que vous n'étiez pas de bon poil et, je suis sûre que vous vous en doutiez, je ne suis pas un ange non plus dans ce genre de situations. Je pensais simplement qu'il valait mieux que je vous laisse seul pour le moment avant que les choses ne dégénèrent vraiment, mais il semble que vous vous soyiez déjà un peu calmé non ?

Elle lui sourit à nouveau, plus franchement cette fois alors que son visage prit un air plus doux voir même amusé. Il n'empêche qu'elle ne le pensais pas si émotif, c'était plutôt drôle dans le fond, voir même un peu mignon. Pour un adulte, il semblait vraiment se préoccuper de ce genre de choses, et sans vouloir paraître méchante, elle trouvait en lui un air d'enfant malheureux d'avoir vexé un ami. Cette nouvelle idée lui tira un rictus plus amusé tandis qu'elle baissa le regard, prise d'un discret pouffement. Puis, elle releva la tête, prenant une nouvelle inspiration avant de lâcher plus posément :

-Bon et bien... Est-ce que vous pourriez répondre à ma question maintenant ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Vous voulez en parler ?  



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Ludovic Descremps
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MessageSujet: Re: Stranger on the inside   Stranger on the inside Icon_minitimeDim 21 Aoû - 17:05




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Ludovic resta immobile, main tendue en offrande alors qu'il attendait patiemment la réaction de son invitée. Cette dernière semblait réfléchir, soupirant et remuant presque... hésitante s'il ne l'avait pas si bien connu, mais elle se redressa bientôt, aussi ferme et décidée qu'à son habitude et, rien qu'à en entendre sa voix, le brun vit bien qu'il ne l'avait pas le moins du monde fait flancher avec ses piètres excuses. Après tout, cela valait mieux ainsi.
Le brun baissa les yeux, hésitant une seconde avant de ramener également sa main contre lui lorsque la sorcière poursuivit ; lui expliquant de son mieux qu'elle n'allait pas non plus lui en vouloir à vie pour ça. L'homme ne répondit pas, se contentant de hausser les épaules en glissant ses mains dans ses poches sans réellement prêter attention à ce qu'on lui disait. Qu'importait dans le fond ? Il ne s'était que couvert de ridicule une fois de plus, c'était tout ce qu'il y avait à savoir. Le brun tourna la tête, jetant un coup d'oeil à la fenêtre, laissant la jeune femme tout à loisir se moquer de lui. Il n'avait qu'une envie c'était de rester bel et bien seul pour son "sport préféré" : ruminer, mais la jeune femme insista un peu, essayant d'obtenir une nouvelle fois une réponse à sa question.

— Non, je ne veux pas, répondit toujours un peu sèchement l'enseignant, s'efforçant d'être plus poli que précédemment avant de lâcher un soupir, croisant les bras l'air de, à son tour, réfléchir. Vous savez, reprit-il, avant que vous ne partiez j'avais décidé de faire en sorte de vous aider. De vous montrer qu'il n'y avait pas que... des gobelins pré-pubères et des fantômes dans ce château, ironisa le brun à demi-mot. Je voulais vous montrer qu'en cherchant bien on y trouvait aussi un peu de magie. Rien que vous montrer les passages secrets ou bien les coins que personne ne connais, je me disais que ça vous aurais plu. ça m'aurait fait plaisir. Parce qu'après tout, c'est comme si j'étais nouveau ici une seconde fois et j'aurais bien aimé redécouvrir l'endroit avec vous, expliqua-t-il, un peu plus doux. Ne me demandez pas pourquoi, devança l'homme en fronçant légèrement les sourcils pour se draper une seconde dans sa dignité. J'avais simplement... envie. De vous faire plaisir. Après toutes les querelles que nous avons eut ça me semblait un minimum. Je crois que vous savez pourquoi je ne l'ai pas fait à ce moment là, affirma le brun non sans une once de reproches, mais j'aurais eut beaucoup d'autres occasions de le faire après. C'est simplement que je n'étais pas... disons... disposé à venir vous voir pour vous demander ça. Maintenant, ça me semble un peu déplacé. J'imagine que si vous êtes revenue c'est que vous aviez de bonnes raisons et je ne penses pas que mes pitreries en fassent partie, mais si jamais vous voulez... vous changer les idées en ma compagnie je serais ravi de vous montrer ce que je connais, enfin... ce que vous voudrez, enfin... vous voyez. Je sais que McGonagall vous à sans doute déjà fait visiter, mais je vous assure que je ferais de mon mieux pour être moins... monocorde, compléta l'échevelé avant d'adopter un ton quelque peu plus sérieux. En tout bien tout honneur, naturellement. Si vous avez d'autres préoccupations je comprendrais, mais sinon... vous n'aurez qu'à me demander.

Le brun laissa passer un instant, affichant un pâle sourire avant de continuer.

— J'ai cru comprendre que l'ancienne magie vous intéressait aussi. Alors si vous avez un peu de temps libre pour essayer... ça vous dirait ?



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MessageSujet: Re: Stranger on the inside   Stranger on the inside Icon_minitimeMar 23 Aoû - 19:16




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La vaine tentative d'adoucissement de la part de la surveillante se révéla bien vite totalement vaine alors que l'autre lui répondit sèchement voir presque brusquement qu'il ne désirait pas parle de quoi que ce soit avec elle. Presque étonnée de cette soudaine agressivité, Oswin fut prise d'un léger recul alors qu'elle fronçait les sourcils d'incompréhension puis, elle baissa la tête, soupirant avant de s'éloigner d'un pas de l'homme, comme si, par ce geste, elle s'avouait vaincue. S'en suivit un silence, et les choses auraient très bien pu se terminer là. Il aurait pu ne plus rien dire, laissant Oswin poireauter la boule au ventre avant de s'en aller, ruminant contre elle, contre lui, et contre cette satanée sous-directrice et cet astronome à deux gallions qui lui avaient tous deux demandé de venir ici, s'enquérir de l'état du français pour "la bonne cause". Mais il se trouva qu'il fallait croire que le destin en avait décidé autrement, ou que, du moins, Ludovic semblait encore avoir un peu de pitié ou de compassion car il reprit bien vite la parole, et vu la manière dont il commença sa phrase, la brune cru même un instant qu'il ne faisait cela que pour l'enfoncer un peu plus. Heureusement pour elle, ce ne fut pas le cas et les paroles qui suivirent furent pour le moins... Inattendues.  

Plus le français parlait, plus le visage de son auditrice semblait se détendre, abandonnant cette expression de déception et d'anxiété pour laisser place à quelque chose de plus neutre, plus léger. Elle en vint même à esquisser quelques sourires face à quelques tournures de phrases amusantes ou encore délicieusement véridiques que l'autre lui proposa, son regard se faisant un peu plus doux et son sourire plus sincère face à ce ton qu'il employait alors avec elle, plus doux, plus tendre, presque nostalgique, mais aussi à mesure que l'enseignant lui expliquait à quel point il avait voulu... Bien faire les choses.
Elle l'ignorait, enfin, l'avait ignoré. Il n'était pas venu lui proposer ce genre de sorties ou expéditions dernièrement et jamais elle n'aurait pensé qu'il voulait vraiment lui faire découvrir un peu de ce monde magique dans lequel elle se sentait encore étrangère parfois. Alors, certes, il lui avait tenu un peu ce même genre de discours juste après le bal d'Halloween, et encore deux-trois fois lors du livre, mais en aucuns cas elle n'avait pensé que c'était sincère et non de simples paroles en l'air pour la pousser à rester. Comment l'aurait-elle deviné ?
Alors là, elle culpabilisait... un peu... Et, la tête basse, elle espérait encore pouvoir voir ce genre de choses en compagnie de l'autre qui semblait pourtant si enthousiaste à cette idée.
Ludovic lui avoua ensuite n'avoir jamais eu le... Le "courage" pour venir lui proposer de genre de choses, puis, les choses s'étaient enchainées, ne leur permettant pas quelques folies telles quelles, mais alors qu'il lui proposait à demi-mot de l'emmener prochainement visiter les côtés méconnus du château si elle le voulait encore, il marqua un temps de silence, souriant doucement à son auditrice avant de lui proposer finalement d'expérimenter, un jour, ce qu'il appelait "l'ancienne magie".

Oswin leva la tête, sortant de sa douceur alors que dans son regard prenait place une lueur bien familière maintenant : cette curiosité qu'elle ne dissimulait plus depuis longtemps. Les yeux brillants, la bouche légèrement entrouverte comme si elle voulait dire quelque chose, elle fixa l'autre quelques secondes avant de baisser ses prunelles noisettes, souriant plus franchement en oubliant totalement les cris et la dispute à laquelle elle venait d'assister. Alors, elle croisa un peu plus les bras sous sa poitrine, redressant la tête avant de la pencher légèrement sur le côté tout en répondant avec un paisible enthousiasme qui bouillait en elle bien plus qu'elle ne le laissait paraître :

-Je... Elle s'humecta les lèvres avant de lâcher un nouveau souffle. Tant pis, soyons sincère et franche pour une fois, elle avait bien droit de le montrer un peu quand même ! J'adorerai ! Elle lui sourit plus franchement, baissant les yeux encore une fois en s'imaginant déjà en train d'essayer d'apprendre une nouvelle chose... Dangereux, surtout quand elle y prenait goût. Ca me ferait vraiment plaisir que vous me montriez tout ça, reprit-elle alors, son attention revenant sur le maigrichon alors qu'elle affichait un air calmement heureux, j'adore ce genre de choses vous voyez ? Et même si je... J'aurais dut vous demander avant, j'espère que votre offre tiens toujours. Brève pause. D'ailleurs... J'ai un peu de temps devant moi, enfin, toute la journée pour être franche, c'est mon jour de congé. Alors... Ca vous dirait de commencer dés maintenant ? termina-t-elle alors avec un sourire simple mais qui, si on regardait bien, dévoilait sans mal sa curiosité, sa hâte, et son plaisir face à ce qui s'annonçait déjà.



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Ludovic Descremps
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MessageSujet: Re: Stranger on the inside   Stranger on the inside Icon_minitimeJeu 1 Sep - 4:50




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Le français se trouvait désormais assez gêné, comme honteux d'avoir proposé une chose pareille. Il y avait pire comme honte bien sûr, et on ne pouvait pas réellement dire ça, mais à défaut de trouver un mot plus faible et adapté, c'est de celui-là dont on servira. Il l'avait dit, cela ne lui semblait plus très approprié. Les choses avaient changées, Lisbeth, son humeur... l'Auror était revenue, elle devait être occupée surtout avec les dernières oeuvres des mangemorts. Maintenant, avec le recule, il se trouvait un peu idiot de croire qu'il suffisait d'aller se promener pour chasser tous les problèmes. D'autant que la jeune femme semblait déjà plus à son aise puisque, à peine rentrée, elle ne s'était pas privée pour reprendre ses vieilles activités. Patrouiller dans les couloirs, jeter des regards noirs... si elle y arrivait c'est que cela devait aller suffisamment bien pour qu'elle n'ait pas besoin qu'il soit collé à ses pieds.

Cependant, lorsque la surveillante répondit, le regard presque illuminé par l'idée, le professeur oublia vite ses ruminations pessimistes pour afficher un franc sourire. L'enthousiasme contagieux le faisant presque danser sur place d'impatience à mesure que la brune poursuivait. Elle était intéressée, c'était inespéré ! L'homme ne fit que sourire un peu plus alors que l'Auror proposait de profiter de son jour de congé pour commencer tout de suite.

— Bien sûr ! s'exclama-t-il, affichant encore son plus beau sourire avant de tendre une nouvelle fois le bras pour saisir doucement le poignet de la surveillante. Allons-y. Le brun pivota aussitôt, entrainant la jeune femme à sa suite sans se soucier d'éventuelles protestation, marchant en ligne droite et dans un grand enthousiaste en direction du mur. Ne vous en faites pas, fit-il d'un ton plus sérieux, faisant référence à la façon dont il l'avait agrippée, mais surtout ne me lâchez pas sinon vous ne pourrez pas passer. Ludovic s'arrêta au pied du mur, glissant le bras le long des pierres l'air de les caresser. Alors... des fois je n'arrive pas à le retrouver... il y a une semaine je me suis prit le mur en pleine face, j'étais un peu pressé, mais... Ah ! lâcha-t-il, en sentant le mur se creuser dans une forme plus familière.

L'échevelé recula légèrement, prenant de l'élan avant de foncer à bonne allure droit sur les pierres de taille, ne s'arrêtant pas, bras en avant jusqu'à traverser le mur comme s'il n'avait jamais existé. Il resserra un peu sa prise sur la brune, tandis que ses doigts heurtaient sans hésiter une surface de bois bien connue qui pivota dans un silence velouté jusqu'à ce que les deux français se retrouvent de l'autre côté, perchés sur un disque rocheux larges comme une barque à plusieurs kilomètres au-dessus d'une terre asséchée. Il n'y avait rien en dehors d'un paysage sans limite. Du ciel à perte de vue et des pitons rocheux immenses formant un grand canyon aux pieds plongés sur une terre presque désertique zébré d'un ou deux ruisseaux et piqué de quelques buissons. Ludovic avança, marchant jusqu'au bord du plateau rocheux sur lequel il se trouvait sans se soucier de voir si l'Auror le suivait. Elle ne risquait plus de se perdre maintenant que le mur était passé, ni même de s'enfuir puisque la porte s'était aussitôt verrouillée derrière eux, aussi l'avait-il lâché, préférant continuer de marcher à bonne allure, sans se soucier du fait qu'il était tout à fait anormale qu'une porte secrète donne sur un extérieur qui n'avait rien d'une façade de château.

— Vous venez ? demanda le français en faisant un pas dans le vide, l'air de léviter dans ce paysage improbable, avant de se retourner une seconde vers l'Auror en ne voyant derrière elle ni mur ni porte, mais uniquement les feux d'un grand soleil couchant.



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MessageSujet: Re: Stranger on the inside   Stranger on the inside Icon_minitimeLun 5 Sep - 21:17




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Son verdict changea radicalement le visage du brun qui s'illumina soudainement, prenant un peu de court Oswin qui, pourtant, prit plutôt bien ce brusque changement d'humeur. Un sourire un peu hésitant aux lèvres, une lueur amusée s'alluma à nouveau au fond de ses yeux noisettes, brillant face à l'excitation à peine contenue de son interlocuteur qui semblait presque sautiller sur place tant il n'y tenait plus. Alors, elle leva les yeux au ciel, s'apprêtant à parler pour lui dire de se calmer un peu sinon elle n'allait pas pouvoir suivre mais, à la place, l'homme lui coupa la parole, lui saisissant le bras -la faisant sursauter- tout en lui affirmant que cela ne lui posait pas de problèmes. Il lui lâcha rapidement quelques consignes qu'elle assimila tant bien que mal avant qu'il ne la tire ailleurs, déjà pressé de voir la suite -quelle qu'elle puisse être-, en tapotant le mur d'en face comme si il cherchait un passage secret... Non... Vraiment ?
La surveillante fronça les sourcils, perplexe, observant l'autre sans un mot bien qu'elle se demandait déjà ce que cet original d'enseignant avait bien pu inventer derrière ce mur... Des plus normaux. Est-ce qu'on pouvait casser les murs de Poudlard sans se faire virer ? Enfin, les pousser, déplacer, changer, parce que exploser elle avait déjà lu tout ce qu'il y avait à lire dessus... Mais lorsque l'autre fonça purement et simplement dans le mur face à eux, pour Linda qui n'avait jamais eu l'occasion de faire cela, elle cru bien que son coeur aller rater un battement... Plusieurs même en fait et, bien qu'elle tenta de résister sur la fin, elle fut bien trop surprise pour réagir assez vite quand bien même elle avait quelques réflexes, ils étaient proches. Bien trop proches.

Elle ferma les yeux.

Puis, une forte lumière tapa sur ses paupières, baignant ses yeux d'une lueur rougeâtre qui lui fit instinctivement rouvrir les yeux, s'arrêtant tout juste au bord d'une falaise, un sincère pique de peur étincelant dans son regard tandis qu'elle battait des bras, faisant vivement un pas en arrière pour ne pas risquer un accidents. Le souffle court, le coeur battant, les yeux ronds comme des billes alors qu'elle haletait discrètement, la brune s'humecta les lèvres, ses yeux s'arrondissant d'autant plus lorsqu'elle prit conscience de l'endroit où elle se trouvait. Se retournant brutalement, l'Auror fit voler ses cheveux autour d'elle alors qu'elle fixait désormais le mur, ou plutôt, l'absence de mur derrière elle. Interdite, elle fronça les sourcils, se calmant peu à peu tandis que sa curiosité reprit l'avantage sur sa peur, et, ainsi, elle s'approcha lentement de la direction d'où elle venait, tendant doucement la main comme craignant de ne se cogner contre quelque chose d'invisible ou pour identifier un portail quelconque. Mais avant de terminer sa tâche, Ludovic, son hôte, s'avançait paisiblement dans son dos, attirant son regard qui le croisa alors là, en plein milieu des airs et, bien qu'elle en fut quelque peu surprise, elle ne prononça pas un mot, réfléchissant d'autant plus afin de trouver de quel genre de sortilège cela pouvait bien être. Elle recommença donc, terminant son geste en effleurant, comme elle s'en doutait, l'écran de pierre qu'elle avait traversé. Sans se presser par le moins du monde, elle fit courir ses doigts sur les reliefs, sentant, du bout des doigts, le côté plus rêche du mur, les bosses, les trous...
Alors, elle baissa légèrement la tête, délaissant son air froid et concentré pour laisser un sourire percer sur ses lèvres, plus chaud, plus enthousiaste. Puis, elle fit demi-tour, s'avançant de quelques pas avant de poser un genoux à terre, touchant délicatement le vide à quelques centimètres de la fin de la falaise. Enfin, si l'on pouvait concrètement toucher le vide, et pourtant c'est bien ce qu'elle fit, créant une sorte de légère ondulation, comme quelque chose de plus flou là où elle avait déposé ses doigts.

Satisfaite de ses trouvailles, Oswin se releva, un charmant sourire collé au visage tandis qu'elle se mit à avancer avec hésitation dans ce vide si angoissant. Elle n'avait pas l'habitude. D'ailleurs, elle préférait la terre ferme. Mais elle se doutait bien qu'elle n'était pas si haut que cela, alors, passant outre cette étrange impression, elle accéléra le pas, courant même sur quelques mètres afin de rattraper son guide, le regard brillant d'une douce excitation.

-Je me disais bien aussi qu'il y avait un peu trop de poussière dans votre chambre pour que vous y passiez autant de temps ! taquina-t-elle, clairement espiègle bien qu'elle se fit bien vite plus posée, et sincère. C'est magnifique ...! souffla-t-elle. Où sommes-nous ? Enfin, je veux dire ce paysage. En Australie ? Ou en Amérique peut-être ? Pourquoi l'avez vous-choisi ?

Elle sourit un peu plus, l'air autre part avant de lâcher une dernière question, comme si, malgré tous ses efforts, elle ne pouvait pas s'en empêcher :

-Vous en avez encore beaucoup des surprises comme ça ? Non parce que, autant j'aime ce que je vois et j'apprécie les surprises, autant je préfère que vous me préveniez si jamais on doit encore foncer dans un mur solide ou sauter d'une falaise !

Mais, sincèrement, elle espérait clairement une réponse positive. Parce que, bon sang... Qu'est-ce que ça faisait du bien de pouvoir être surprise encore aujourd'hui !



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Ludovic Descremps
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MessageSujet: Re: Stranger on the inside   Stranger on the inside Icon_minitimeMar 6 Sep - 1:32




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Avouons-le ; c'était drôle. La petite sensation fugace de peur mêlée d'un parfait étonnement de la surveillante n'avait pas échappée à notre legillimen de service et, rien que cela, lui assura qu'il ne s'était pas trompé. Rien que pour cet émerveillement pur, à mi-chemin entre la frayeur et la curiosité insatiable, il avait bien fait d'accepter sa proposition, enfin, de l'inviter, enfin... vous avez compris. Peu importait qui avait fait le premier pas en soit, maintenant qu'ils étaient dans un tout autre monde, seul l'incroyable comptait et, l'incroyable il comptait bien en réserver une bonne dose à la jeune femme. Ne serait-ce que pour partager avec elle un peu de ses inventions et découvertes délurer, dérober quelques réactions savoureuses dont les gens se trouvaient parfois trop dépourvus à son goût tel que la surprise, le dégoût, la joie, l'incrédulité et cette petite chose indescriptible qui faisait naitre une étincelle aussi merveilleuse qu'insondable dans les yeux. Pour tout ça oui, il avait hâte de courir aux quatre coins de son repaire, débusquer autant de merveilles qu'il pourrait en trouver et, surtout, espérer faire encore un peu sourire l'Auror.

Sans trainer, n'étant pas le moins du monde surpris par le phénomène surnaturel qui avait lieu devant lui, le brun laissa tout loisir à son invité de se remettre du choc, traçant à toute allure en direction du large et plongeant horizon. Marchant à toute allure sur une atmosphère qui n'en était pas tout à fait une, l'homme glissa machinalement les mains dans ses poches, y cherchant des clefs ou tout autre objet utiles qu'il aurait dut normalement y trouver. Malheureusement pour lui, si la magie avait permis bien des choses elle n'avait pas encore réalisé le miracle d'avoir toujours sous la main ce dont on avait besoin. Tant pis, il ferait à l'ancienne.

Scrutant l'espace devant lui comme s'il souhaitait voir jusqu'à quelle distance portaient les piques rocheux de son canyon, l'échevelé continuait à progresser dans le ciel, d'une démarche quelque peu curieuse qu'aurait pu adopter un touriste dans une foule pleine qui cherche à apercevoir une carte des lieux. Il fut soudain ramené sur terre - ou peu s'en faut - par le retour précipité de la française qui avait fini par le rattraper. La respiration un peu pressée d'avoir couru pour combler la longue distance qu'il avait déjà parcouru, les cheveux légèrement en pagaille, l'air aussi curieuse que ravi... il ne lui en fallait pas beaucoup plus pour capter son attention. Il adressa vite un petit sourire en entendant sa taquinerie, ne tardant pas à hausser un sourcil de surprise au fait qu'elle ait noté la fine pellicule blanche qui couvrait parfois les draps jamais défaits de son véritable lit. C'est vrai qu'il y avait eut du relâchement ces derniers mois. Normalement, les elfes de maison servant au château ne toléraient pas ce genre de laissé-aller dans une de leurs chambres, surtout l'une de celles que McGonagall elle-même leur avait demandé de ranger avant la rentrée, mais ils fallait croire que les petites créatures avaient trouvées d'autres préoccupations. Non pas une quelconque vengeance pour un four malmené, non, mais il semblait à Ludovic que depuis plusieurs semaine une bande de joyeux elfes inconscients s'était mis en tête de débarrasser et ranger le désordre innommable qui encombrait son anti-chambre et sa salle de classe. Autant dire qu'il ne comptait plus le nombre de fois où il en avait pris un la main dans le sac à lui voler quelque bibelots à priori cassés et même ; il avait même dut en dégager un ou deux d'une situation bien périlleuse impliquant des serpillères tibétaines et une marmite de géant. Et pendant tout ce temps là, Rognure, son fidèle valet, veillait seul et à grand renfort de grognement sur l'entretien de cette vaste salle dont le reste de l'école ignorait tout.

Son fin sourire toujours collés aux lèvres, le brun s’apprêtait à répondre par ces petites anecdotes lorsque la jeune reprit. S'émerveillant - c'était le mot - sur le choix du décor. Gonflé d'orgueil, l'ancien Serdaigle dressa un peu plus la tête, son sourire toujours plus large. Une série de questions, par chez lui, indiquait toujours une très bonne journée ou, du moins, moins mauvaise que ce qu'elles pouvaient parfois sembler.

— Etats-Unis, Arizona, partie... répondit aussitôt le brun avant de mettre sa main en visière pour essayer de se repérer malgré ses souvenirs qui commençaient à dater. Nord-Ouest du grand canyon. C'est un peu simple, mais j'avais besoin d'un lieu qui possédait une très vaste surface.

Le brun poursuivit sa marche, devinant du coin de l'oeil une nuée d'oiseaux voltiger au ras des falaises le long d'un courant ascendant tandis que le soleil continuait lentement à décliner. Une petite distraction qui le fit légèrement ralentir, mais ne dura pas longtemps avant que la jeune femme ne reprenne le fil de la conversation. Lui posant une question qui aurait presque pu sonner comme un reproches si elle n'avait pas paru si enthousiasmée par ce qu'elle voyait.

— Oh ! se reprit l'homme à propos du mur. Désolé pour ça. Je pensais que vous en aviez déjà vu. Vous n'êtes pas passée par King's Cross pour prendre le train jusqu'ici ? C'est un sort assez courant surtout à la frontière entre le monde magique et non sorcier. Je me disais que dans votre métier vous en aviez déjà croisé... songea-t-il l'air un peu plus distrait. Je pourrais vous montrer comment on les fait si vous voulez ce n'est pas très compliqué et vraiment très pratique. Par contre ça peut être un peu long quand on n'a pas l'habitude, j'ai bien dut mettre une bonne heure et demi sur celui-ci ! Vous n'imaginez pas l'épaisseur qu'il y avait dans le mur, confia-t-il encore avec un air entendu.

Quant à savoir si et comment il l'avait percé... cela resterait son petit secret.

— Mais venez plutôt voir ça, rebondit l'homme en comblant de quelques pas surexcités la distance qui le séparait d'un léger vrombissement dans l'atmosphère.

Ludovic s'arrêta au sommet d'un autre plateau, attendant que l'Auror le rejoigne alors que les oiseaux approchaient, tournoyant à toute vitesse dans leur direction. Ils passèrent à quelques mètres d'eux, si nombreux et leurs ailes si pressées qu'il était presque impossible de les différencier, mais à bien y regarder, il n'y avait dans leur allure rien de très duveteux et familier à de banals volatiles. On aurait plutôt dit un mélange curieux entre des lutins et des chauves-souris. Cependant, l'essaim eut tôt fait de passer et s'éloigner en plongeant à toute allure vers le ruisseau qui coulait aux pieds des monts rocheux. Simple, mais toujours aussi beau. Ludovic afficha un sourire un peu plus large, la main levée dans les airs, avant d'abaisser un interrupteur invisible. En une seconde, le ronflement de moteur qui faisait doucement gronder l'air s'étouffa, faisant disparaitre les curieuses créatures ailées avant que le reste du canyon ne se volatilise à son tour, se fondant en un vaste brouillard peint des couleurs du couchants avant de dévoiler une immense salle aux murs gris et plafond démesuré, comme si l'endroit entier n'avait était qu'un grand nuage que le vent venait de disperser.

— Ceci,
reprit le brun en s'appuyant nonchalamment sur l'énorme machine fort semblable à une vieille caméra posée sur un trépieds juste à ses côtés, est un petit gadget que j'ai ramené de Chine. C'est une sorte de projecteur vous voyez ? expliqua l'homme en se laissant tomber à genoux pour trifouiller son précieux jouet. Normalement vous mettez une sorte de petit disque ici qui représente un paysage. Un illustration, une peinture, une photographie... et la machine le projette en trois dimensions dans toute la pièce à travers ces lentilles, poursuivit le professeur en montrant respectivement un petit compartiment dissimulé à la base de l'engin puis les lots de lentilles colorées qui ornaient chacun de ses côtés. C'est normalement utilisé dans les cafés ou les salons privés ce genre de choses. Il sert pour les représentations de théâtre ou de marionnette, pour donner un cadre plus... vivant à la pièce. Certaines de ces machines sont tellement perfectionnées qu'elles peuvent faire apparaitre de véritables objets qu'on peut toucher ou même vous donner l'impression de sentir bruler le feu d'un dragon. Malheureusement, c'est très difficile d'en obtenir une. Elles sont réservée à un rang très particuliers de sorciers, j'ai dut beaucoup négocier pour arriver à acheter celle-ci qui n'est pas tout à fait... opérationnelle. Je n'arrive à obtenir ni son ni texture, mais ce que je voudrais réellement faire avec, ce serait de réussir à projeter un paysage en temps réel. C'est à dire mettre une sorte de capteur quelque part, n'importe où dans le monde et parvenir à recréer ici le même paysage exactement au même moment, comme si vous veniez réellement de voyager à l'autre bout du monde. C'est assez délicat, je ne vous le cache pas, surtout que j'ai tendance à la perdre quand j'oublie où je l'ai posée et que je ne possède pas exactement tous les morceaux... mais pour en revenir à votre question, si j'ai "choisi" les Etats-Unis c'était surtout pour un point de vue technique. Normalement cette machine ne parvient à créer une ambiance dans ce genre là que sur quelques mètres, limité à une salle de théâtre. Donc l'image qu'on y entre est assez... limitée. Résultat, j'ai d'abord voulu voir si je pouvais étendre cette distance à de plus vaste surface et si la machine survivrait à une plus grosse quantité de données. Alors... quitte à mettre de la matière autant avoir quelque chose d'agréable à regarder, avoua le brun, avant de continuer. Pour ce qui est du grand canyon en revanche je n'ai pas réellement pu décider. J'ai fabriqué plusieurs capteurs que j'ai placé à plusieurs endroits dans le monde et, les intempéries faisant, je n'ai plus ou moins que celui là qui ait survécu. Peut-être le temps ou l'emplacement... songea encore le français. Je n'ai pas eu l'occasion d'aller vérifier. Mais j'en oublie les bonnes manières, reprit Ludovic, l'air de n'avoir visiblement pas besoin de respirer. Laissez-moi vous présenter mon atelier.

Reculant légèrement, le brun désigna du bras le reste de l'immense salle grise, offrant dans un vif pas de valse un rapide tour d'horizon à l'Auror sur la volées de portes plantées autour du vaste hall qu'ils venaient de traverser et qui faisaient presque offices de murs tant elles étaient nombreuses. Poursuivant son tour sur l'immense façade de verre dressée dans son dos qui dissimulait à peine l'épaisse végétation d'une grande serre avant de revenir se planté bien droit devant son invité pour lui adresser un franc sourire.

— Par où voulez-vous commencer ?






Dans ce genre là le projo:
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Linda Oswin
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MessageSujet: Re: Stranger on the inside   Stranger on the inside Icon_minitimeMer 7 Sep - 2:08




Stranger on the inside






Il était content, comme heureux de pouvoir, encore une fois, lui en mettre plein les yeux. Il sautillait sur place, croisant son regard avant de le poser sur autre chose, puis encore autre chose, comme se prouvant à lui même que tout cela... C'était plutôt sympa mine de rien. Les baguettes, le duel, la magie, la peinture... A croire qu'il en avait de nombreux tours du genre au fond de ses poches plus grandes à l'intérieur, comme cette chambre d'ailleurs. Comme si... Au final, elle était son hobbie. Son passe-temps qui le sortait un peu de son quotidien -en avait-il seulement un ?- et lui permettait d'impressionner, de partager, d'expliquer... C'était stimulant sans doutes, elle, elle n'avait pas ce plaisir là que de pouvoir faire découvrir des choses, et quand bien même il devait bien y avoir des sujets où elle était incollable, elle doutait sincèrement faire une bonne metteuse en scène ou simplement enseignante. Mais en tant qu'élève ou auditrice, elle était certainement dans ce qu'il se faisait de mieux, alors quelque part, elle comprenait bien l'excitation dont faisait preuve le français lors de ce genre d'instants. C'était justifié, et tout de même, assez amusant elle devait bien l'avouer. Quant à ce qu'elle apprenait... Elle en venait, même maintenant, à se demander comment elle pouvait bien être Auror en ignorant tant de choses dans, lui semblait-il, tous les domaines.

Alors là, dans un tel environnement, flottant au dessus de ce vide qui lui procurait un léger malaise, tout semblait si irréel d'une façon si... Extraordinaire. Il fallait bien l'avouer, Ludovic et elle avaient bien deux manières bien distinctes d'utiliser la magie. Et sa manière lui semblait tellement plus vivante, passionnée, bouillante d'émotions qui s'exprimaient de telle ou telle manière... Franchement, est-ce que d'autres enseignants faisaient ce genre de choses dans leurs chambres ? Il faudrait qu'elle vérifie, mais elle en doutait sincèrement. Alors, des fois, lorsqu'elle repensait au calme à tout ce qu'elle savait ou plutôt ne savait pas du sorcier, elle se rappelait son tatouage, si semblable à celui des Mangemorts, elle se rappelait toutes ces fois où elle l'avait vu presque fou, sombre, voir effrayant... Et rien qu'en songeant à sa magie, elle ne pouvait comprendre comment un homme tel quel puisse être un Mage Noir. C'était diamétralement opposé ! Cela ne pouvait être cela...
Ainsi, elle fermait les yeux sur le problème, le remettant au lendemain, puis, au surlendemain, puis, au jour d'après, et ainsi de suite jusqu'à ce, qu'à nouveau, elle ne se retrouve face à ce genre de détails qu'elle se forçait à ignorer.  

Oswin observait les falaises se jeter tels des monstres aux crocs sortis vers la rivière. Leurs bords irréguliers et coupants s'arrachant, ocres sur le ciel bleu, dans un contraste saisissant. Et pourtant, bien qu'elle venait de demander quel était l'endroit qu'ils voyaient à présent, elle sembla parfaitement revenir à elle lorsque l'autre le lui expliqua. Oui, le Grand Canyon... Bien sûr. Machinalement, elle hôcha la tête, se souvenant brièvement de sa seule, longue et marquante mission en Amérique du Sud qu'elle avait elle même vécu. Totalement différent, cela n'avait absolument rien à voir. Enfin, pour le coup, elle ne savait pas si elle préférait l'humidité et les moustiques au vide sous ses pieds... Ca, c'était encore à voir.
Puis, elle lâcha un bref commentaire, demandant à ce que la prochaine fois que l'homme la pousse à faire quelque chose d'inattendu, il prenne la peine de la prévenir au moins. Stricte minimum. Et l'autre ne tarda d'ailleurs pas à réagir, s'excusant rapidement pour la rentrée un peu brutale dans ce nouvel univers avant de lui confier avoir pensé qu'elle connaissait déjà ce genre de système.

-Oui, croisé... J'en ai déjà croisé évidemment. Mais en général je ne les emprunte pas, tout simplement car je passe finalement peu de temps dans des quartiers sorciers vu mes missions. Et lorsque de passe de l'un à l'autre, il faut souvent un code ou ce genre de choses, vous voyez ? Comme au Chemin de Traverse. Mais traverser un mur... C'est une grande première. Elle baissa la tête, se perdant dans ses pensées avec un léger sourire qui étirait ses lèvres. C'était, en quelque sorte, sa petite rentrée à elle. Sa première rentrée.

Puis, l'homme s'arrêta, abaissant sans doutes une sorte de levier invisible avant que tout le paysage ne disparaisse brutalement, faisant papilloner des yeux Linda qui dut se ré-habituer à une luminosité soudain bien moins forte. Et là, se dressait une machine. A première vue, elle aurait dit un appareil photo, mais ce fut sans tarder que l'autre la contredit, lui imposant le silence alors qu'il se mit à parler longuement, dévoilant le pourquoi du comment de la chose qui se trouvait face à elle. Proprement fascinée par tout cela -bien que le genre de machine ne lui était pas inconnue, la capacité elle, était bien plus impressionnante-, Oswin écouta attentivement, hochant régulièrement la tête, certes moins excitée mais tout de même clairement intéressée.
Puis, Ludovic mit lui même fin à ses élucubrations, tirant un sourire amusé à la surveillante qui ne commenta pas bien que ce petit fait la diverti bien. Mais lorsqu'alors, il lui laissa le choix, on pouvait aisément dire que pour une Auror, elle se trouvait bien désemparée.

Ne laissant pas planer son air surpris plus de quelques secondes, la brune regarda alors autour d'elle, observant les portes, puis, la serre non loin d'eux.

- Vous me prenez un peu de court là... avoua la jeune femme en souriant un peu plus, se redressant tout à fait en fixant l'autre dans les yeux. Je ne sais pas trop, comme vous voulez ? Pause. Je ne savais pas que vous cultiviez des plantes, c'est encore l'un de vos hobbies ?



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