James & Lily ~ Il n'y a pas d'heure pour s'amuser

Le soir tombait sur Poudlard, après avoir eu une journée très productive, je décidai de rejoindre mes camarades afin de diner dans la grande salle, c’était un repas comme chaque soir, j’étais assis avec les autres Maraudeurs, à rire à leur blagues même ceux de Peter ce qui est rare de l’entendre s’exprimer, enfin bref continuons. Une fois le dîner terminé, Sirius parti en premier prétextant qu’il avait quelque chose à faire, quand à Remus et Peter, ils partirent pour la bibliothèque, ce qui ne me surprenait pas du tout. Moi dans toute cette histoire ? Je me suis mis à arpenter les couloirs à la recherche d’une distraction, qu’allais-je pouvoir faire avant d’aller me coucher ? En parcourant les innombrable couloirs de l’école, je me retrouvai face à deux Serpentards, des deuxièmes voire troisième année, ils étaient à ma recherche pour les avoir « embêté » la veille… Evidemment, je fis celui qui ne savait pas de quoi ils voulaient parler mais j’entendis un stupefix passer à quelques centimètres de mes oreilles :

- Allons les gars, vous ne voulez pas régler ça avec une partie d’échec ?

C’était plus fort que moi, même dans les pires situations, je ne pouvais m’empêcher de blaguer. Après les avoir pétrifiés, je décidai de prendre leur affaires, sacs, chaussures et pris la direction des escaliers quand soudain une idée germa dans ma tête, quelque chose d’extrêmement ingénieux, de quoi en rire pendant quelques semaines, je suis sûr que Sirius serait d’accord avec moi là-dessus. Sans plus attendre je me précipitai vers l’entrée de l’étage et regarda le plafond. Et si j’accrochais tout simplement leur affaire au plafond ? Dans les minutes qui suivirent, je mis mon plan à exécution, j'imaginais déjà la tête des autres élèves demain lorsqu'ils verront mon chef d'oeuvre, je jetais rapidement un coup d'oeil sur ma montre, flûte je venais de dépasser le couvre-feu, tant pis ce n'est pas comme si un préfet allait débarquer maintenant. Mais lorsque j’eu finis, j’entendis une voix familière derrière mon dos… Mince, ça sentait les ennuis…

HRP: Sorry pour la longueur... ce n'est pas mon fort l'ouverture ^^'

James & Lily

Il n'y a pas d'heure pour s'amuser ?

Le couvre feu venait d'être annoncé. Et pour Lily cela représentait une ronde. Elle prenait très à cœur son rôle de préfète. Oh bien sûr, elle n'abusait pas de ses quelques pouvoirs, mais n'hésitait pas à séparer ceux qui se bagarraient ou encore à rappeler les récalcitrants à l'ordre. Elle était gentille et douce par nature, toutefois Miss Evans savait se montrer suffisamment autoritaire pour faire valoir sa légitimité. Mais du plus loin dont elle se souvenait, elle avait toujours admiré cet insigne de loin sans avoir la prétention de le mériter. Non seulement cela sonnait comme une sorte de remerciement pour les efforts qu'elle fournissait pour être une élève studieuse, mais cette nomination voulait aussi dire qu'on lui faisait confiance. Et la confiance du corps professoral était très importante pour Lily, si bien qu'elle retirait une certaine fierté même si jamais elle ne l'avouerait.

Sa ronde débutait plutôt bien, sans encombre. En sortant de la salle commune, elle s'attendait à voir un ou deux retardataires, mais personne ne se trouvait planté devant le tableau de la Grosse Dame. Elle soupira de soulagement, pas mécontente de ne pas avoir à faire la morale à des premières années un peu perdues après seulement un mois à Poudlard. Ainsi donc, elle se dirigea vers les escaliers. Paraissait-il un serdaigle s'occupait des étages supérieurs. Alors forcément, elle récupérait les étages inférieurs. Mais elle ne s'en plaignait pas vraiment. Comme dit plus haut, elle portait beaucoup de respect à cette tâche qu'on lui avait confié. D'autant plus que Lily était la bonté incarnée et être préfète voulait aussi dire aider les autres. Et elle appréciait donner des conseils, écouter les plus jeunes raconter leurs petits problèmes et même les épauler pour leurs devoirs. Etant une élève brillante, les gens avaient pour habitude de lui demander de l'aide, ce qu'elle accordait sans le moindre problème.

La baguette levée, elle murmura une petite formule pour éclairer sur son chemin. Certains tableaux se plaignirent et elle s'empressa de s'excuser. Toutefois, en arrivant au quatrième étage, Lily laissa échapper un énième soupir. Elle voyait un garçon de loin qui jouait avec des affaires et les pendait au plafond. Visiblement, il s'agissait d'une blague qu'elle jugeait de très mauvais gout. « Non, mais je rêve ? » Pourtant, elle n'imaginait pas cette silhouette familière, cette touffe de cheveux toujours ébouriffée et ces lunettes plantées sur le nez. Elle s'avança vers lui. Non, elle ne se trompait pas. Sur son chemin se trouvait bien James Potter, le garçon qui l'horripilait le plus à Poudlard. Un gryffondor présomptueux qui avait pris pour victime le meilleur ami de Lily. Alors forcément, elle avait une très basse estime de lui.

Finalement, cela ne la surprenait pas de le voir là. Mais elle le pensait un minimum mature pour ne pas faire des bêtises dont l'humour était particulièrement douteux. Plus elle le voyait, plus elle se rendait compte qu'il était juste profondément stupide. Elle ne voyait pas d'autre explication à ce peu de maturité. Il était donc une vraie plaie. « C'est bon ? T'as bien fait mumuse avec ces chaussures et ces sacs ? J'espère que tu es satisfait d'avoir bien fait joujou parce que je te ferais remarquer que tu as encore brûler le couvre feu. » Encore, c'était peu dire. Combien de fois l'avait-elle vu dans les couloirs à une heure aussi tardive ? Bien sûr, on entendait tout le sarcasme dans le ton de sa voix. Lily était patiente, mais certaines fois, Potter avait le don de dépasser les bornes. « Bon maintenant, tu prends tes clics et tes clacs et tu rentres dans la salle commune. Ou il va falloir que je te tiennes la main pour te montrer le chemin comme les enfants qui vont à l'école primaire ? » Certes, sa question ne volait pas très haut, mais elle montrait clairement le ridicule de la situation. Elle avait parfois l'impression de faire face à un enfant de cinq ans auquel il fallait apprendre la vie. Et c'était très exactement ce qu'elle sous entendait.

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Ce soir, j’avais énormément de chance sarcastiquement parlant bien entendu, une fois mon chef-d’œuvre terminé, je n’eus pas la chance de contempler mon travail, un préfet se tenait derrière moi. Je devrai plutôt dire une préfète, une jolie rousse se trouvait dans mon dors. Je me tournais afin de regarder Lily Evans, même exaspéré, je la trouvais magnifique. Depuis le début de l’année, la jolie rousse était devenue une préfète et cela faisait déjà plusieurs fois qu’elle me croisait dans les couloirs après le couvre-feu lors de ses rondes. Avant ses nouvelles fonctions, je me souviens qu’elle nous réprimait déjà, Sirius et moi, pour notre « stupidité », là où les autres verraient plutôt de l’humour. Jamais je n’avais humilié une personne qui ne le méritait pas, bon à part Servilus mais lui est un cas à part, l’idée qu’il puisse être aussi proche de Lily ne faisait qu’alimenter mon dégout pour lui. Tout le monde savait qu’il trainait avec une bande de Serpentard qui adorait la magie noire, pourtant notre charmante préfète se donnait beaucoup de mal pour le défendre… Avec un sourire aux lèvres, je lui répondis :

- Huum maintenant que tu m’en parles, il manque un petit quelque chose à mon œuvre, mais je ne saurai dire quoi… A ton avis Evans ? Devrai-je rajouter du papier toilette ? elles sont justes à l’angle du couloir… Pardon tu disais ? un couvre quoi ?

C’était plus fort que moi, jouer l’imbécile devant Lily me semblait la meilleure manière de me rapprocher d’elle, évidemment pour elle je n’étais qu’un idiot, une personne qui ne pouvait s’empêcher d’amuser la galerie. Il est vrai qu’avec les Maraudeurs, nous passions nos journées à faire les pitres, surtout durant les cours d’histoire de la magie, pour moi c’était le cours le plus long et le plus ennuyeux de la journée, quoi qu’il rivalisé très bien avec ceux de Divination… La dernière phrase de la rousse arriva dans ma tête aussi vite qu’un sort de stupéfixion, la perche était beaucoup trop grande pour que je passe à côté, il fallait que je profite de l’occasion afin de m’amuser encore un peu. Je savais que ma soirée s’arrêtait avec la présence de Lily et s’il le fallait, elle m’escorterait elle-même jusqu’au dortoir. Avant de lui répondre, je rehaussais mes lunettes et affichais un large sourire.

- C’est étrange Evans, tout d’un coup je ne me rappelle plus vraiment du chemin de notre dortoir, tu ne voudrais pas m’aider ? C’est bien ton « travail » non d’apporter ton aide aux élèves qui en ont besoin ? Je te parie que j’arriverai à te faire rire sur le chemin…

Par moment, je ne savais pas m’arrêter, j’en faisais toujours des tonnes, d’habitude Sirius était là pour me canaliser, dans le sens où il était la seule personne qui parvenait à me faire redescendre sur terre et me dire lorsque je dépassais les bornes, Remus y parvenait de temps en temps en revanche Peter, c’était autre chose… Pour l’heure, j’étais avec Lily et personne n’était là pour m’empêcher de me comporter comme un parfait crétin… mais que voulez-vous… j’étais en présence de la seule fille qui faisait battre mon cœur…

James & Lily

Il n'y a pas d'heure pour s'amuser ?

Exaspérée et désespérée, Lily assistait à un triste et piètre spectacle. James Potter avait encore frappé et pas en bien comme on pouvait s'en douter. Comme à son habitude, il faisait l'idiot et comme d'habitude, ça tombait sur Lily. Elle laissa échapper un long soupir, tout en croisant ses bras sous sa poitrine en regardant les affaires toujours pendues au plafond. Elle était stupéfiée par le peu d'intérêt de cette blague. Si certaines fois, elle parvenait à discerner un peu d'esprit dans les bêtises douteuses des maraudeurs, pour le coup, elle était complètement larguée. A part une vengeance digne d'un enfant de quatre ans. Franchement, elle ne voyait pas. Elle arqua un sourcil quand il parla de papier toilettes. Et après ça, il se demandait pourquoi elle le détestait. Elle se mordilla la lèvre inférieure et roula les yeux. « Ahahaha ! Très drôle. Je suis morte de rire. » Dit-elle sarcastique, plantant son regard accusateur dans le sien. Souvent, elle s'interrogeait sur le choix de choixpeau en ce qui concernait Potter et sa bande. Il était évident qu'il avait manqué de discernement. C'était de la lâcheté que de régler ses comptes ainsi et de faire preuve d'une méchanceté gratuite pareille. « Si tu appelles ça une oeuvre, personnellement, je dirais qu'il s'agit d'un spectacle pathétique. Là, franchement, tu ne pouvais pas tomber plus bas. C'est tellement ridicule que je n'ai même pas la force de m'énerver à cause de ça. » Il fallait le reconnaître, Lily était on ne peut plus sérieuse. Et on ne pouvait pas lire dans son regard de la colère. Elle était tellement habituée à de telles absurdités de sa part qu'elle ne s'en choquait même plus. Parfois, elle se contentait uniquement de passer derrière lui pour réparer la faute commise. Elle leva sa baguette et lança un sort rapide qui eut pour effet de faire retomber les affaires sur le sol. « Maintenant, j'aimerais savoir d'où viennent toutes ces affaires. Oh et surtout, quel intérêt d'avoir volé tout ça ? Parce que j'ai beau cherché, je sèche. »

Elle ne comprenait pas pourquoi il agissait toujours de cette façon quand ils se retrouvaient en face l'un de l'autre. Pour elle, il était un cas social irrécupérable. Pourtant Sirius et Remus le supportaient à longueur de journée. C'est qu'il pouvait faire preuve d'un peu de sérieux, plus de cinq minutes... non ? Quoique elle en doutait fortement, malgré les dires de certains qui essayaient de la convaincre qu'il n'était pas aussi désespéré qu'il n'y paraissait. Elle essayait. Vraiment, elle essayait. Après avoir réalisé que cela ne servait à rien de discuter ce soir encore, elle choisit de lui conseiller de retourner dans la salle commune. Elle voulait simplement terminer cette conversation avant qu'elle ne tourne au vinaigre. Elle ne souhaitait pas perdre son temps alors qu'elle avait une masse de travail pour ce soir qui l'attendait. Puisqu'elle ne se trouvait que dans le quatrième étage. Il lui restait les trois d'en dessous ainsi que les sous-sols. Toutefois quand elle allait prendre la marche pour reprendre sa route, elle fit volte face. Surprise, elle l'observa avec tout le mépris du monde. Certes, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même, mais il allait vraiment trop loin. Elle soupira une nouvelle fois, tout en faisant deux pas en sa direction. « Sincèrement Potter, ça t'arrive d'être sérieux plus de cinq minutes ? Ou tu n'arrêtes jamais de débiter des bêtises à la seconde ? » Les questions étaient sincères. Elle attendait vraiment une réponse. Et elle espérait qu'il jouerait le jeu. Enfin si c'était possible. Mais ça lui semblait vraiment peu probable. « T'es vraiment pas croyable. Je tente vraiment d'être patiente et compréhensive avec toi. Mais quoique tu dise, quoique tu fasses, tu trouves toujours le moyen de m'exaspérer davantage. J'ignore si tu le fais exprès ou pas, mais tu joues les idiots, tout le temps. » Elle marqua une pause, tout à fait sérieuse, tout le contraire de lui. Ils étaient un peu le jour et la nuit, si différents. Et certains avaient même eu l'audace de dire qu'ils se complétaient. « Mais il faut que tu cesses de faire ça. T'es insupportable. » Et elle admettait sans mal que ça lui ferait des vacances de l'entendre parlé sérieusement ou de le retrouver à jouer aux échecs plutôt que de faire une bêtise dans ce genre là. Rentrait aussi en ligne de compte le fait qu'il s'en prenait toujours à son meilleur ami. Et ça en moins le rendrait surement moins bête aux yeux de Lily. Mais s'il ne pouvait pas s'arrêter de ridiculiser le serpentard, au moins pouvait-il mûrir un peu, prendre conscience que la vie n'était pas qu'un jeu. « Mais vue que je parle à un mur et que tout ce je pourrais dire n'aura jamais le moindre impact dans ta tête de troll. Je vais te ramener à la salle commune, au moins, je serais assurée que je ne retrouverais pas dans cinq minutes dans un autre couloir. »

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Pour moi, tout n’était que plaisanterie, je préférai une bonne blague plutôt qu’une longue discussion. Au moins je redonnais le sourire au gens et les entendre rire à mes pitreries flattaient énormément mon ego, de plus c’était un peu la marque de fabrique des maraudeurs. Les autres élèves pouvaient compter sur nous pour faire les pitres en cours ou les heures de repose. Généralement nous frappions le soir après le couvre-feu, grâce à la carte, nous pouvions éviter les préfets qui patrouillaient ou se promener avec Remus vu qu’il était lui aussi préfet, mais lorsqu'il fallait se séparer, on avait une de ces chances… comme moi ce soir par exemple, mais je n’avais pas trop à m’en plaindre, aujourd’hui je m’étais fait prendre par Evans.
Je sentais le regard accusateur de Lily, je me demandais par la même occasion à quoi est ce qu’elle pouvait penser en ce moment, vu son air ce n’était pas que du bien. Elle parla de mon œuvre et je l’admets j’aurais pu faire nettement mieux, mais vu le temps que j’avais eu à ma disposition c’était déjà pas mal.

- Ma pauvre Evans, tu n’as aucun sens artistique, ça ne fait rien Van Gogh aussi était quelqu'un d’incompris.

Pour ma défense, je faisais peut-être le pitre mais j’étais quelqu'un de cultivé. Je vis Lily lever sa baguette et faire descendre mon butin, retirant par la même occasion mon sourire.

- Attends que je m’en souvienne, c’est peut-être des premières années, à moins que ce ne soit des troisième, à ton avis est-ce que des premières années connaissent le sortilège de stupéfixion ? Ah bah je dirai des troisièmes années…

Je ne m’attendais pas à ce qu’elle prenne ma défense, elle me dira certainement quelque chose du genre : « tu l’as surement cherché ». Alors que pour une fois, je n’y étais pour rien, enfin pour aujourd'hui. Lorsque je lui proposai de me raccompagner jusqu’au septième étage, un frisson me parcourra de long en large, je venais de gâcher sa ronde.

- Je te rassure, je peux me montrer sérieux, seulement le mardi ou en présence d’une jolie fille…

Je vous l’accorde, Lily Evans était une très jolie, une très talentueuse sorcière, pas étonnant que Dumbledore l’ait nommé préfète. Préférant la laisser parler, je lui offris un grand sourire, je savais que ce sourire avait don de l’exaspérer. Je m’écartai un peu afin de la laisser passer tout en lui disant :

- Après vous Milady.

Je l’avais compris, il fallait que je change, mais ce n’était pas évidemment d’abandonner mes habitude ainsi, elle était la première fille qui me fasse battre le cœur ainsi, toutes les autres me courtisaient seulement car j’étais un maraudeur…

James & Lily

Il n'y a pas d'heure pour s'amuser ?

Lily cherchait réellement un sens à cette blague d'une nullité absolue. A dire vrai, elle ne considérait déjà pas beaucoup Potter, ceci ne la poussait pas à lui laisser une quelconque chance de monter dans son estime. Et bien sûr le fait rejoignait les paroles. Il ne tentait même pas de se rattraper, de nier tout en bloc. Non rien. Lily était consciente qu'elle perdait son temps avec Potter, que c'était bien une demi-heure de moins pour le reste de sa ronde. Et le temps de remonter jusqu'à la salle commune et de redescendre... Elle n'osait pas vraiment y penser. A force de jouer aux bébés, le gryffondor embêtait vraiment tout le monde. Et Lily en première. Elle arqua à nouveau un sourcil. Il venait de lui dire qu'elle n'avait aucun sens artistique. Soit. Elle se moquait pas mal de sa notion d'art. Ce n'était ni beau, ni pertinent. Ce n'était qu'un assemblage d'objets pour ridiculiser d'autres élèves. Et là Lily ne voyait rien d'artistique ou de poétique. « Tu te considères comme un artiste ? » Demanda t-elle dubitative en montrant d'un geste de la main méprisant le résultat de l'imagination du maraudeur. Elle roula des yeux avant d'observer fixement son camarade de maison. « Quant à Van Gogh, il était en effet un génie incompris, mais au contraire de toi, il essayait de représenter la réalité, de montrer ce qu'il voyait. Toi... toi, tu ne fais que t'amuser, guidé par la vengeance. Ce n'est pas artistique, c'est puéril. » Elle soupira, se rendant bien compte que malgré tout ce qu'elle pouvait dire, rien ne changerait jamais. Et après, il se prétendait avoir de véritables sentiments pour elle. Malgré toutes ses tentatives vaines, elle ne perdait pas totalement espoir de lui faire comprendre le fond de sa pensée. « Tu n'es qu'un gosse. » Conclusion ironique venant de la bouche d'une fille de son âge, mais contrairement à lui, elle était bien plus mature et essayait de voir plus loin que le bout de son nez. Elle ne se prenait pas pour intelligente qu'elle ne l'était.

Comme elle s'y attendait, il ne lui répondit pas sérieusement. Pire, il fit même de l'humour. Mais ce n'était pas drôle. N'importe quelle fille l'aurait mal pris à sa place. Elle s'enfonça les ongles dans la peau comme pour essayer de se calmer, de ne pas s'énerver. Potter avait facilement le don de lui mettre les nerfs à vif. Combien de fois avait-elle pensé lui foutre un paire de claques bien méritées pour lui exprimer clairement son dégoût et son mépris ? « C'est bon, j'ai compris. C'est comme demander à Peeves d'être prévenant une fois dans sa vie d'esprit frappeur. » Elle marqua une pause avant d'ajouter « C'est impossible. » Puis elle haussa les épaules, agacée, énervée, désespérée et surtout exaspérée. Tout ça à la fois. Elle serra les mâchoires et ne fit même pas attention aux deux petits mots qu'il prononça. Elle ouvrit la marche, mais bout de trois mètres, elle s'arrêta net avant de se retourner assez violemment. Elle ignora ensuite la douleur qui gagna sa nuque pour lui faire face. Le regard menaçant, elle le pointa de son index comme pour démontrer la colère qui montait en elle. Elle allait déballer son sac, non sans quelques insultes. « En tout cas, je te remercie du peu de considération que tu as pour moi. Car je ne vois pas d'autres conclusions. Tes blagues à deux gallions démontrent clairement que tu te fous royalement de moi. Pour toi, je ne dois être qu'un amusement et non une personne à part entière. Alors trouve toi un autre jouet, parce qu'un jour, je perdrais patience. » Elle préférait le prévenir plutôt que de se montrer violente. Peut être bien qu'un jour, elle pourrait user de ses poings pour se faire comprendre. Ce n'était pas son genre, mais ça rentrait toujours par une oreille et ça ressortait par l'autre. « Et par la même occasion, laisse Severus tranquille, à défaut d'être sérieux, tu peux sans doute te trouver une autre victime. Je suis sure que tu peux trouver un idiot qui serait ravi de se faire ridiculiser devant tout le monde. Il ne se laissera pas faire indéfiniment sans réagir. » Elle n'imaginait pas que dans la tête de James, les deux monologues n'avaient pas forcément de logique entre eux. D'ailleurs pour elle, il s'en fichait éperdument. Après tout, pourquoi apporterait-il de l'importance à ce qu'elle ressentait vraiment ? « Et si je suis une victime d'un de tes défis débiles, sache que tu as perdu d'avance. » Et en conclusion ajouta : « Je ne suis pas l'une des grues qui te suit partout ! » Maintenant qu'elle avait fini de dire ce qu'elle avait sur le cœur, Lily tourna les talons et reprit son chemin vers la salle commune.

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Malgré ce qu’elle pouvait me dire, ma bonne humeur ne s’était pas envoler. J’étais habituer à ce qu’elle me critique, mais c’est la première fois qu’elle parle aussi franchement, à la base je ne comptais pas la pousser autant à bout… Comprenez-moi bien, cette fille… est vraiment unique, elle ne peut être remplacé dans mon cœur, Sirius s’est moqué de moi l’autre jour parce que je lui ai dit que j’étais amoureux de Lily Evans, il a ajouté que c’était nouveau pour lui de me voir amoureux et je comprends ce qu’il voulait dire, je me comportais comme un parfait abruti lorsqu’elle était aux alentours…

Alors que nous prenions le chemin afin d’aller jusqu’au dortoir, je sentis dans ses propos qu’elle était très en colère et allez savoir pourquoi, j’en étais ravi. Comme d’habitude j’avais toujours quelque chose à dire, j’étais tellement têtu que je ne laisserai personne avoir le dernier mot, pas même Sirius que je considère comme un frère. C’est donc sur un ton assez brusque que j’essayais de me défendre auprès de mon accusateur, juge et bourreau, la belle et sublime Lily, lorsque celle-ci s’était arrêté pour se retourner et balancer tout un tas d’absurdités .

- Qui parle du peu de considération ? Je ne t’ai jamais considéré comme un simple amusement Evans ! Tu es la sorcière la plus intelligente que je connaisse, et même si ça me fait mal au cœur de le dire, tu es une plus grande sorcière maintenant que je ne serai jamais. Jamais je n’ai pensé que je pourrais t’utiliser comme un jouet, pour qui est-ce que tu me prends ? Je suis désolé pour toi, mais c'est comme ça que je suis et personne ne me changera, tu préfères que je me lève chaque matin en tirant la tronche comme Servillius ? Non, je préfère sourire et être plein de vie...

Je serrais les poings afin d’essayer de me calmer, j’avais répondu à ce qui me semblait être une provocation de la part de Lily sans vraiment réfléchir. Elle aborda ensuite un sujet que j’aurai préféré ne pas aborder… Rogue, rien que son nom me donnait envie de lui jeter un sort.

- Concernant Servillius, il est hors de question que je le laisse tranquille, l’autre jour, il s’en ait pris à Peter alors qu’il se rendait dans la grande salle, pour nous rejoindre afin de prendre notre diner, alors non, il ne s’en tira pas comme ça…

Je ne comprenais vraiment pas pour elle se donnait autant de mal à défendre ce Serpent, j’imagine qu’il doit lui raconter des monstruosités sur mon compte, tel un fourbe, cela ne m’étonne vraiment pas qu’il le fasse… Sans attendre une réponse de sa part je lui fis part de mes pensées. Je ne pus m’empêcher d’afficher un rictus de mépris sur mon visage.

- Il a dû te raconter que Potter le monstre s’en ait encore pris à lui alors qu’il lisait gentiment sous un arbre ?

En début de soirée, j’étais ravis de croiser Lily mais au fur et à mesure de la conversation je commençais à regretter de mettre fait attraper par cette dernière…

James & Lily

Il n'y a pas d'heure pour s'amuser ?

Elle roula des yeux. Elle n'en pouvait plus. Les mots lui manquaient pour dire à quel point la situation était grotesque. Elle avait honte de le conclure, mais en se retrouvant de la sorte pour lui dire ses quatre vérités, ça avait été une lamentable erreur. parce que c'était entrer dans son jeu, lui accorder plus d'importance qu'il n'en méritait. Et maintenant, Lily le regrettait amèrement. Elle avait cherché comme d'habitude à avoir le dernier mot, mais elle était fatiguée de se battre pour une cause perdue d'avance. Quand il lui répondit, elle ne chercha même pas à comprendre un traitre mot de ce qu'il disait. Pour elle, ça n'avait pas de sens. Elle laissa échapper un rire nerveux et empli de sarcasmes. Quand il prononça cet horrible surnom dont il avait affublé son meilleur ami, elle serra les poings, inspira profondément. « Tu t'es encore trompé dans la prononciation de son prénom. » Bien sûr, elle était parfaitement conscietce qu'il disait cela volontairement, mais elle préféra le prendre pour un enfant. Puisque finalement, il agissait comme un gamin, toujours et encore. Et cette attitude lui sortait par les yeux, si bien qu'elle se disait souvent que finalement James Potter ne grandirait jamais. Il était coincé dans l'enfance, à l'image de Peter Pan, sauf que Pan était un personnage imaginaire, un héros d'une pièce de théâtre, puis ensuite d'un conte de fée. Ce n'était rien d'autre. Et James Barrie ne s'était pas trompé en créant Peter Pan, beaucoup d'enfants ne voulaient pas grandir, un peu comme le garçon qui faisait face à Lily. « C'est fou ça que ça ne veuille pas entrer dans ta cervelle de troll. » Bien sûr, elle ne manqua de lui faire une petite remontrance au passage, puis elle reprit. « Tu vas voir, suffit de répéter après moi, S-E-V-E-R-U-S. C'est un peu comme si t'apprenais un sortilège, tu vois, c'est tout simple. Un petit effort, tu parviendras peut être à apprendre quelque chose de ta vie. » Elle parlait comme une enseignante s'adresserait à un enfant pour lui apprendre la prononciation d'un mot. Bien sûr, son effort était vain et jamais il ne chercherait à faire un seul pas en cette direction. C'était une parfaite illustration de ce qu'elle disait tout à l'heure, comme quoi il n'avait pas de considération pour elle. S'en prendre à son meilleur ami tous les jours n'était pas une chose qui montrait de l'estime qu'il pouvait avoir pour elle. « Tu dis que je suis intelligente et meilleure sorcière que toi, et après ? Qu'est-ce que ça change ? Tu ne sais rien de moi, à part peut mon nom de famille et ma date de naissance à la rigueur. » Puis elle marqua une pause. « Là, à ce jour, je peux dire sans me tromper que tu n'as jamais rien fait pour me montrer cette prétendue considération. Je n'y crois pas simplement parce que... parce que tu es toi, toujours toi. » On ne pouvait pas faire plus clair. Elle n'aimait pas sa personnalité. Elle ne demandait pas qu'il change, mais qu'il lui foute la paix. C'était radicalement différent. « Quand vas-tu comprendre que je ne t'apprécie pas et que je souhaite seulement que tu me laisses tranquille ? » Demanda t-elle le plu sérieusement du monde, sans aucun mépris. Son était dépourvu de tout sentiment, juste de la neutralité. Il ne fallait pas chercher midi à quatorze heures. S'il était incapable de se montrer sérieux en sa compagnie, s'il était incapable d'être juste calme alors cela ne servait à rien de s'entêter. Elle ne l'aimerait jamais.

Quand il lui répondit au sujet de Severus, elle arqua un sourcil, se demandant où était le soucis. Avait-vraiment un problème de compréhension ou le faisait-il exprès ? « Donc là, t'es en train de me dire que Severus s'en est pris à Peter parce que toi et ta petite bande êtes gentils avec lui ? Qu'il s'en est pris à ton ami comme ça, sans raison ? » Dit-elle dubitative. Elle ne voyait pas en quoi cette excuse était une justification suffisante pour toutes ces années durant lesquelles Severus avait servi de victime, de cobaye de quelques blagues à l'humour douteux. Elle croisa ses bras sous sa poitrine plus agacée qu'en colère. Elle ne voulait pas perdre son calme, visiblement qu'elle dise ce qu'elle avait sur le cœur ne servait à rien. « Je ne dis pas que c'est bien ou mal ce qu'il a fait. La véritable histoire, j'en ai rien à faire. Mais tu ne crois pas qu'être pendu par le pied au moins six fois par jour, ça ne pourrait pas en agacer plus d'un ? Qu'est-ce que tu ferais toi si on te faisait ça toujours et encore devant tout le monde tout ça pour amuser la galerie ? Tu resterais digne et tu serais tellement content d'être le nouveau pantin d'un idiot que tu applaudirais ? Demain Sirius sert de victime pour disons un groupe de quatre de serpentards... à ton avis, il ferait quoi ? Il éclaterait de rire tellement cela l'amuserait ? » Cette série de question rhétorique et ironique avait pour but de lui faire comprendre que c'était une conséquence logique de cet harcèlement. Puis en faisant un pas vers lui, elle soupira. « J'ai une autre question pour toi. Tu t'en prends constamment à mon meilleur ami et les trois quart du temps tu le tyrannise devant moi. Est-ce qu'une seule fois je t'ai ridiculisé devant tout le monde par vengeance ? Bien sûr, ne me sors pas la réponse débile comme quoi je prends sa défense. » Il était évident qu'il ne trouverait pas d réponse à cette question. Si elle, le laissait en paix, alors pourquoi lui servait-il l'excuse bidon avec Peter ? Exaspérée, elle trouva seulement cela à lui répondre. « Parce que tu crois qu'il me parle régulièrement de toi ? J'ai des yeux et ce que je vois avec me suffit suffisamment pour me faire une opinion de toi. » Jamais Severus n'avait dit monstre pour qualifier James. Non, il avait plus de vocabulaire que ça. De toute façon, quand Lily se trouvait avec son meilleur ami, elle n'abordait pas vraiment le sujet Potter. « Et si ça peut te rassurer, t'es loin d'être notre sujet de conversation phare. » Et c'était vrai. Il y avait bien d'autres choses que Potter et sa bande. Lily réalisait dernièrement que Severus fréquentait des personnes cruelles avec les nés moldus qu'elle n'appréciait pas et alors elle lui faisait part de ce qu'elle pensait. Ça c'était un sujet de conversation régulier de ce dernier mois.

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La discussion avec Lily prenait une tournure que je n’aimais pas du tout. Pourquoi fallait-il que je me comporte ainsi ? Par orgueil ? Pour montrer à tous que rien ne pouvait atteindre James Potter ? Eh bien figurez-vous qu’il n’y qu’une seule personne capable de me blesser et elle se trouvait devant moi… après la longue tirade de la jolie rousse, je lui dis sans le vouloir :

- C’est bon t’as fini ? Si je t’écoutais, on serait encore là jusqu’à la promenade matinale du moine gras…

Bon sang James, réfléchies un peu avant de parler, si tu cherches à te faire détester par Lily c’est bien joué… quoi qu’elle me déteste déjà. Par réflexe je passai une main dans les cheveux afin de les ébouriffer.

- Tu sais très bien qu’on fait la guerre avec les Serpentard, ils se contentent d’attaquer chaque lions qu’ils croisent sans aucune raison et toujours de façon déloyal, tu vois la fillette de deuxième année qui reste tout le temps devant la cheminée de la salle commune ? Oui la née-moldu, ils lui ont volé son chat et l’ont torturé… Tu crois qu’on va laisser passer ça ? Les maraudeurs sont certes des gamins immatures mais jamais on se rabaisserait à leurs niveaux… Sirius humilié ? Dans un premier, on en rirait puis on le taquinerait pour s’être faire avoir par des Serpents et après on monterait une farce afin de leur rendre la pareil.

Oui je pense que le reste des Maraudeurs serait du même avis que moi, même Remus. Mais d’autres avaient commencé à répondre aux attaques répéter des Serpentard, nous n’étions pas les seuls à nous en prendre aux Serpents.

- Quant à Seve… Servillius, je suis désolé mais je n’y peux rien, il m’insupporte, lui et toute sa bande d’apprenti mage noir, tout le monde est au courant pour leur adoration pour Lord machin et…

Avant de pouvoir continuer, un sortilège de stupéfaction siffla près de mon oreille, j’eus le temps de tourner la tête vers le bout du couloir le plus proche pour apercevoir les troisièmes années à qui j’avais volé les affaires. Je sortis ma baguette, attrapai la main de Lily et commença à courir, ne lui laissant pas d’autre choix que de se sauver avec moi. D’un ton moqueur, je lançais à nos assaillants :

- Je pense qu’il va falloir retravailler la précision les gars…

Il semblerait que ma petite pique en énerva un, vu que le sortilège allait me toucher, heureusement que j’eus le réflexe de lancer un protego à ce moment là, le stupéfix vint s’écraser sur mon bouclier.

- Par ici Evans, il y a un passage secret près d’ici, Sirius va m’en vouloir mais il va falloir que je les utilise…

Peter et lui avaient mis du temps à les installer, je les entendais déjà me sermonner, je continuai ma course tout en soupirant, arrivé devant la tapisserie, je donnai le mot de passe qu’un septième année nous avait donné afin de mettre en place notre coup, la tapisserie et vérifiant qu’ils n’étaient pas derrière nous, j’invitai Lily à entrer la première :

- Les dames d’abord…

J’étais plutôt content de moi d’avoir réussi à entraîner Lily dans cette course-poursuite. Je tendis l’oreille et un sourire s’afficha sur mon visage lorsque j’entendis les Serpents crier de dégouts.

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