Baby don't hurt me - Eleonor et Remus

Cela faisait quelques jours que nous étions rentrés à Poudlard. J'étais heureux d'être là. L'été m'avait parut durer une éternité. Certes je n'étais plus obligé d'être cloîtré chez moi comme lorsque j'étais enfant, mes parents ayant enfin compris qu'on pouvait me contrôler, mais j'aimais Poudlard. C'est là que j'y ai rencontré mes premiers amis. C'est ma maison. Ma libération. Sans Poudlard je me serais sûrement pendu depuis bien longtemps. J'avais vu James et Sirius régulièrement pendant les vacances, mais ce n'était pas pareil, l'ambiance du château m'avait manqué ainsi que les autres élèves même si je ne m'entendais pas avec tout le monde, ça se passait plutôt bien pour moi.
En plus de ça, j'avais été nommé préfet cette année et j'étais très fier de mon rôle. Même si la vérité est que je n'aime pas trop les règles, je suis content de pouvoir aider mes confrères Gryffondor surtout les petits nouveaux. Quand je repense à quel point j'étais perdu lorsque je suis arrivé, si je peux les soulager d'un poids en étant un préfet cool...

Je sortais du cours d'études de moldus avec Mademoiselle Rembrandt, j'étais heureux, j'adorais cette prof qui était franchement géniale, tout se passait bien pour moi. J'étais avec James et Sirius et nous discutions de tout et de rien avec vivacité. Bref, une journée sympa parmi tant d'autres. Quand tout à coup au détour d'un couloir une chevelure rousse attira mon attention. Cela pouvait aussi être Lily, sauf que Lily porte un uniforme rouge et non bleu. Celui des Serdaigles. C'était Eleonor. Je ne l'avais pas vu depuis l'année dernière, et déjà en cours d'année dernière elle avait commencé à m'éviter, je ne savais pas pourquoi. J'avais pu réfléchir à tout ça pendant les vacances, me poser un peu, et j'avais décidé de la choper dès que j'en aurais l'occasion pour parler de tout ça. Je tenais à elle et je ne voulais pas la perdre pour des conneries. Je fis signe à Sirius et James de continuer sans moi et courut à travers les élèves pour atteindre la jeune fille. Une fois à sa hauteur je l'interpellais.

« Eleonor ! On peut parler s'il te plait ? »

J'étais tellement concentré sur la chevelure rousse que je n'avais même pas fait attention à ce que Eleonor était en train de faire. Le fait est qu'elle était en train de discuter avec une autre fille. Ce n'était pas mon genre de couper la conversation de quelqu'un alors je regardais la fille avec un petit sourire d'excuse. Mais c'était trop tard j'aurais dû faire gaffe maintenant le mal était fait. Eleonor se retourna, elle avait fait des jolies tresses, quand ses yeux étaient mis en valeur de la sorte elle était encore plus belle que d'habitude. Mais bon je n'étais pas là pour lui faire des compliments. Même si, à chaque fois que je la voyais je ne pouvais que remarquer à quel point elle était belle. Elle me plaisait vraiment, et je m'en rendais compte encore plus maintenant qu'elle m'évitait. Mais je ne le lui dirais jamais, parce que de toute façon une fille comme elle ne s’intéresserait jamais à un type comme moi. On ne joue pas dans la même cour. Et en plus, si par pur chance elle s’intéressait à moi aussi je ne sortirais jamais avec elle, je ne lui ferais pas courir le risque d'être avec un loup-garou. Je ne sortirais jamais avec une fille, c'était quelque chose que je m'interdisais. Mais ce n'est pas pour ça que je voulais qu'elle ne me parle plus. Elle prononça mon prénom, ce qui eu pour effet de faire apparaître un sourire sur mes lèvres. J'étais vraiment niais quelques fois mais que voulez vous on ne se refait pas ! Elle me demanda de quoi je voulais parler, mais ne me laissa pas le temps de répondre qu'elle ajouta qu'elle était pressée parce qu'elle avait soit-disant des choses à faire. Je relevais un sourcil, sceptique.

« Des choses à faire ? Hé bien je pense que ce que je veux te dire est plus important que ce que tu as à faire.»

Pas que je voulais l'empêcher si elle avait vraiment quelque chose à faire, mais ça se voyait comme le nez au milieu de la figure que c'était un pur mensonge et qu'elle cherchait une excuse pour m'éviter une fois de plus.

« Je veux savoir pourquoi tu m'évites. Et ne me dis pas que c'est faux, je suis pas débile. J'ai fait quelque chose de mal ? Si c'est le cas évites moi mais je veux juste le savoir. J'ai besoin de savoir pourquoi.»

J'avais décidé de parler avec elle dès la rentrée et malheureusement pour elle j'étais plutôt du genre têtu. Même si je suis gentil et tout le tralala, quand je me fixe un objectif je fais tout pour l'atteindre, pas de chance pour Eleonor mon objectif était d'avoir des explications. J'avais vraiment mal vécut le subite changement de comportement de la jeune fille à mon égard. Pas seulement parce que c'était mon amie, mais parce que je l'aimais plus qu'une simple amie et ça m'énervait de ne pas comprendre pourquoi elle agissait de la sorte avec moi. Alors je la mettais devant le fait accompli, je lui demandais clairement ce qui n'allait pas et ne lui laissait aucun échappatoire. Pas d'excuse possible, pas de pirouette pour s'enfuir. Soit elle me le disait, soit elle refusait et si c'était le cas elle mettrait fin à toute relation entre nous. Je la perdrais alors à tout jamais, mais je me disais que si ça se passait comme ça c'est qu'elle ne méritait pas que je lui accorde de l'importance. Alors que je parlais, elle semblait chercher quelque chose à dire pour éviter la conversation que je lui imposais. Lorsque je lui dis que je voulais réellement savoir, et qu'elle comprit qu'elle ne pourrait pas y échapper, son expression changea, elle avait l'air contrariée. Ok, elle était quand même super jolie comme ça mais je ne devais pas me laisser attendrir par sa bouille trop mignonne. Elle finit par soupirer, et j'attendais une réponse. Je ne me désisterais pas. Je la fixais dans les yeux pour montrer ma détermination. Pas méchamment, mon regard n'était pas dur ni froid, juste, normal. Elle commença à me dire que ce n'était pas de ma faute. Je connaissais ce genre de choses, c'est pas toi c'est moi, c'est juste qu'on s'entend pas. Blablabliblablabla... Elle ne savait pas par où commencer, et moi j'attendais, j'attendais juste qu'elle me donne une réponse claire. Elle cherchait ses mots. Pourtant ce n'était pas si compliqué de dire la vérité non ? Enfin il pouvait parler il avait lui un lourd secret à cacher et était obligé de mentir régulièrement. Elle posa sa main sur mon bras, comme si elle allait me dire un truc triste et qu'elle voulait me remonter le moral. Je la regardais, attentif au moindre de ses gestes et de ses paroles. Je sais ce que tu es. Je me raidis instantanément, sursautais presque imperceptiblement à ses mots. Je ne comprenais pas. Est-ce qu'elle parlait réellement de ça ? Est-ce qu'elle se trompait ? Est-ce qu'elle parlait d'autre chose ? Je ne devais pas me laisser démonter elle parlait peut être de n'importe quoi d'autre. Je ne devais pas dire ok t'as raison désolé je suis un loup garou. Si elle savait réellement ça, je ne sais pas comment je réagirais, mais pour l'instant je restais sur le fait qu'elle parlait d'autre chose. Elle rajouta qu'elle ne pouvait pas dire comment elle le savait. Je devais en savoir plus. Je regardais aux alentours, et repérais un placard et pris Eleonor par le bars pour l'emmener dans le placard. J'allumais la lumière, et une fois à l'intérieur à l'écart des autres, certain que personne ne pourrait entendre notre conversation je lui demandais, le coeur battant, la boule en ventre, redoutant horriblement sa réponse:

« Qu'est ce que tu veux dire ?»

J'étais réellement angoissé à l'idée que quelqu'un puisse découvrir mon secret. Imaginez si cela commençait à se savoir parmi les élèves, cela créerait un mouvement de panique, je serais rejeté, les parents se plaindraient à Dumbledore et menaceraient de retirer leurs enfants si je restais à Poudlard, et alors tout recommencerait, je serais à nouveau enfermé chez moi et je ne pourrais plus voir personne. Mon dieu... Faites qu'elle se trompe. Faites qu'elle n'ai pas réussit à savoir d'une quelconque façon ce que je suis. Dumbledore m'avait promis de veiller sur moi, promis que ça n'arriverait pas. J'aurais pu cacher ma nature aux maraudeurs, certes, ils se doutaient de quelque chose, mais lorsque j'en avais parlé à Dumbledore il m'avait dit qu'il pourrait m'aider à trouver une excuse et à la rendre crédible en s'en mêlant, mais j'avais décidé d'avouer la vérité à mes amis parce qu'ils étaient tout pour moi et que je ne voulais pas leur cacher plus longtemps, c'était assez dur comme ça de leur mentir jusqu'ici. Bref, j'avais entraîné Eleonor dans un placard, je ne lui laissais pas le choix, je devais savoir ce qu'elle pensait savoir sur moi, et je ne voulais pas qu'elle le dise dans le couloir où n'importe qui pourrait nous entendre. Etant donné sa résistance à mon geste et sa tête paniquée comme si j'allais la manger je redoutais qu'elle n'ai réellement deviné. Et cela m'inquiétait au plus haut point. Et si elle en avait déjà parlé à ses amies ? Je lui posais donc la question, essayant de garder le plus possible mon calme alors que mon coeur et ma tête étaient sur le point d'exploser. Elle soupira de nouveau. J'attendais, ne souhaitant pas la brusquer non plus en insistant ce qui risquait de la faire se braquer et qu'elle ne veuille plus me dire ce qu'elle savait. Finalement, elle répondit qu'elle savait que j'étais un loup-garou et sincèrement je cru que j'allais m'évanouir. Je toussais, j'avais la tête qui tournais. Tout était fini pour moi. Je m'adossais au mur de peur de tomber dans les pommes, il fallait que je m'accroche. Je ne cherchais pas à savoir comment elle le savait, ça n'avait pas d'importance pour moi à ce moment-là, elle savait, c'était tout. Déjà toutes mes chances ne seraient-ce qu'infimes avec elle venaient de s'envoler loin loin dans le ciel. Et je redoutais vraiment qu'elle puisse en parler à quelqu'un d'autre. Si ça venait à se savoir... Non il fallait que j'arrête de penser à ça... Qu'est ce que je pouvais faire ? Et si je demandais à Dumbledore de la faire oublier ça ? Et si je niais tout en bloc ? Si je lui disais qu'elle se trompait ? Je cherchais une solution désespérément, ne faisant franchement plus trop attention à elle lorsque je sentis sa main attraper la mienne. Je relevais les yeux vers elle, étonné. Elle savait que j'étais un loup-garou et elle me prenait la main ? Cette fille n'était décidément pas normale. Elle m'expliqua la raison pour laquelle elle m'avait évité. Évidemment qu'elle avait peur de ce que je devenais, moi-même j'en avais peur... La façon dont elle l'avait découvert ? Là je ne suivais plus du tout... Et elle m'expliqua. Elle était voyante. Alors elle m'avait vu. Elle m'avait vu sous mon aspect de loup-garou, et cette nouvelle me brisa le coeur. J'étais horrible, un monstre, je voulais que personne ne me voit comme ça, et elle, la fille pour laquelle je craquais totalement elle m'avait vu. J'avais envie de pleurer comme un gamin à ce moment-là.

« Je suis désolé, je ne voulais pas que tu me vois comme ça. Je ne voulais pas que tu le saches. Je comprend que tu veuilles t'éloigner de moi je n'essayerais plus de t'en empêcher désormais mais sache que Dumbledore a prit toutes les mesures nécessaires et que les nuits de pleine lune je ne suis pas du tout dans le coin, je ne risque d'attaquer personne, sinon jamais je n'aurais accepté de me rendre à Poudlard, la sécurité de ceux qui m'entourent est ma priorité. Alors je t'en prie... N'en parle à personne... »

Si elle refusait, il allait falloir que j'aille voir Dumbledore. Le fait qu'elle m'ai également confié son secret ne me semblait pas être un échange, je ne le voyais pas comme ça, en fait je savais que je ne dirais rien, je n'étais pas du genre bavard, alors je me voyais mal faire du chantage, ça ne me venait même pas à l'idée.