So calm and frozen here { PV Féli }

Le soleil s'était déjà levé depuis plusieurs heures. Enfin le rythme scolaire s'était pleinement imposé au Château. Et désormais, les entraînements de Quidditch avaient repris de bon train. Après deux heures de Sortilèges, Lins s'était vu convoqué pour une séance importante, la deuxième du semestre. Les sélections qui avaient eu lieu lors de la première avaient encore été l'occasion d'amuser la galerie : de piètres joueurs s'étaient encore présentés cette année, pourtant Serdaigle avait logiquement la réputation d'abriter des élèves malins, alors pourquoi fallait-il que des parfaits empotés viennent tenter leur chance, alors qu'ils arrivaient à peine à monter sur un balai et manquaient toujours leurs cibles quand ils jouaient ? Néanmoins, voir certains se cogner l'arrière train contre les buts ou encore se prendre un cognard dans la tronche avait réussi au moins à rendre cette après-midi là plus agréable.

Désormais poursuiveur, sans s'en être vanté alors qu'on lui avait confié le poste une quatrième fois, il valait mieux ne pas rater une séance vu qu'il s'agissait de sa dernière année d'expérience à Poudlard et qu'il n'était pas question de manquer une miette de cette aventure. Seulement rien ne se passa vraiment avec enthousiasme, ou du moins avec une ambiance des plus détendues : Le capitaine de l'équipe arriva déjà en retard et visiblement irrité à cause d'une masse de devoirs trop important et un prof chiant à mourir, quelques autres joueurs lui rétorquèrent que pour un capitaine, son retard n'était pas acceptable, une querelle eut lieu et l'entraînement se fit sous une tension permanente. Lins en était tellement agacé de cette atmosphère oppressante qu'à chaque fois qu'il avait lancé le souaffle dans les buts, il l'avait fait de manière brutale.

Après le repas de midi dans la Grande Salle, excédé des commentaires piquants de certains sur la situation de l'équipe à table, ou exaspéré de voir que l'ambiance ne s'arrangeait en aucun cas, Lins ne s'épuisa guère à poursuivre son rôle de médiateur entre le capitaine et les joueurs, et quitta la table aussitôt après avoir terminé son assiette, l'air tendu. Il se suggéra à lui-même de trouver un endroit calme et dépourvu de source de chaleur, pour lui trouver moyen de réfléchir sur cette atmosphère ennuyeuse au Quidditch et s'apaiser légèrement.

Traînant d'un pas lent, le Serdaigle pénétra dans les cachots. Rapidement, il s'assit dans un coin dans l'ombre, puis s'aperçut qu'en définitive, il n'était pas tout seul..

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Lins et Félicia

Les cachots × Fin Septembre ? × Début d'après midi ?

J'avais décidé de ne pas aller dans la grande salle pour manger, j'avais fait un passage dans les cuisines et j'avais demander un truc léger. Puis j'étais partie dans une salle des cachots, avec mon matériel de dessin et de peinture. J'avais envie de calme, et c'était le meilleur endroit pour ça. On ne me chercherait pas ici.

Je m'installais dans un coin de la pièce, assise sur un bureau, du papier étaler devant moi. Avec des crayons. Ainsi que mon matériel de peinture.

J'étais en train de refaire une esquisse du lac quand j'entendis quelqu'un entrer dans la salle où je me trouvait, je levais les yeux de ma feuille pour voir Lins Icho. Un Serdaigle qui était ami avec Luka, mais avec qui je ne m'entendais pas forcément bien. Je soupirais, adieu tranquillité.

« Salut. » Marmonnais-je avant de reposer mon regard sur ma feuille pour continuer mon dessin.

« Qu'est-ce que tu fiches ici ? » Rajoutais-je a nouveau sans le regarder, complètement plongée dans mon dessin.

Tandis que dehors, le soleil surplombait les murs du château, gorgeait le parc de lumière et se reflétait à travers les feuilles et l'eau du lac, le voilà qui était enfermé dans les glaciaux et humides cachots du château. Mais avec l’atmosphère malsaine accumulée avec l'ambiance au Quidditch, il n'avait pas d'autre choix car celle-ci régnait partout, où qu'il se rendait. Or, s'il pensait s'être éloigné des ennuis, le voilà qu'il allait être désagréablement surpris. Lins dévisagea une silhouette posée dans un coin, avec une sorte de carnet entre les jambes. Cette personne la fixait également. Cependant, avec les faibles lumières qui éclairaient ces couloirs sombres, essayer de décrypter le visage de façon précise n'avait rien d'adéquat en l’occurrence.

« Salut. »

Il pensa avoir mal entendu, mais hélas, il ne pouvait pas échapper à son destin. Félicia était bien la blondinette assise sur le sol en oblique par rapport à lui, de l'autre côté. Il n'était jamais arrivé que les deux puissent entrer dans une querelle tempétueuse et brutale, mais leur calme froid entre eux restait mentalement violent, voire agaçant souvent.

« Salut, Félicia »

Le ton piquant, sec, d'un naturel peu amical et très distant, prenait immédiatement le dessus. C'était une opposition naturelle, leurs caractères devaient y être pour quelque chose sans doute, car leur niveau de compatibilité n'était guère très élevé. Dès le moment où il sut qu'elle n'était qu'une égoïste, menteuse et arrogante, il se doutait qu'il devait la caser avec tous les Serpentards qu'il haïrait toute sa vie. Le Serdaigle s'interrogeait d'ailleurs à comment Luka avait-elle fait pour se lier d'amitié avec elle ? Le mot amitié lui semblait tellement impossible avec une personnalité si détestable.

« Qu'est-ce que tu fiches ici ? »

Lins la trouva culottée. Comme si lui se serait permis de ce genre de question, alors que le lien qui les unissait se résumait à se voir en classe et à se dévisager avec un mépris accru. Avec le même ton tranchant, mais gardant son air calme à la fois, il lui répondit :

« Ca te regarde ? »

Ca ne changerait rien s'il le lui disait, mis à part le fait qu'elle trouverait peut être quelque chose à dire là dessus et lâcher sa mauvaise langue, comme on lâcherait un chien enragé.

« La curiosité est un vilain défaut.»

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Lins et Félicia

Les cachots × Fin Septembre ? × Début d'après midi ?

Bon sang, dire que j'avais juste envie de calme. Et évidement ce crétin de Serdaigle venait dans ce coin, c'était une sacrée coïncidence. Humph. Juste un simple « salut » sans aucune agressivité, un peu froid peut être mais pas agressif. Enfin pas vraiment. Je continuais de dessiner alors que je lui demandait ce qu'il fichais là, sans relever le regard de ma feuille, j'étais assez bien placée pour que mes feuilles soient éclairées.

Ça te regarde? Oh bah charmant, surtout sa façon de répondre, je regrettais de ne pas avoir été agressive tout d'un coup. Étrange non ? J'haussais vaguement les épaules en posant mon crayon par terre pour en prendre un autre.

« Oui ça me regarde, parce que j'avais envie d'être seule pour dessiner. » Répondis-je en soupirant.

Entre nous ce n'était pas la guerre déclarée, mais plutôt la guerre froide. Un jour ça pourrait exploser, mais pas aujourd'hui.

« Enfin puisque t'es là autant faire avec. » Rajoutais-je en posant mon crayon pour en prendre encore un autre. « Quant a la curiosité, c'est juste une question de point de vue. »

Et dans tout ça, je n'avais toujours pas été agressive. Pas forcément amicale, mais pas agressive.

[ HJ : Après un mois d'attente xD ]

En seulement quelques secondes, la sérénité que Lins pensait pouvoir accueillir à bras ouverts s'était envolé en fumée, comme la ville de Fukushima après le passage de la bombe atomique ( RIP ). Déjà rien qu'à la vue de ce regard perçant, ses yeux malicieux, sournois... Il ne pouvait exister pire présage. Rien ne l'avait pourtant forcer à lui parler. C'est vrai quoi, regardez la: assise tranquillement contre le mur, un cahier sur ses genoux, en train de griffonner. Lins aurait très bien pu faire demi-tour à pas feutrés. Mais à la place de ça, elle a été plus rapide pour l'en empêcher et engager la conversation. Phénomène d'ironie du sort ? Le Serdaigle osait à peine y songer. Il y voyait plutôt une forme de manipulation quelque part. Et suffisamment de personnes étaient au courant que Félicia n'était pas la plus candide et innocente des élèves de Poudlard sur ce point..

« Oui ça me regarde, parce que j'avais envie d'être seule pour dessiner.

Lins posa un regard sur son cahier, mais de là où il était, il ne pouvait que vaguement distinguer ce qui se trouvait dessiné sur les feuilles de la Serpentard, et changea alors de vue pour remonter à son interlocutrice.

« Enfin puisque t'es là autant faire avec. Quant a la curiosité, c'est juste une question de point de vue. »

" Mmh. Te connaissant et vu nos rapports."

Lins n'ajouta rien de plus et soupira faiblement, et de là où il était, sans doute à deux ou trois mètres, il s'assit. Le jeune homme ne se donna pas évidemment la peine de se rapprocher. Au plus il y avait de distance, mieux c'était. Il l'observa vaguement en train d'user de son crayon pour y tracer ses dessins sur les feuilles, puis leva les yeux vers le plafond, n'ayant plus l'envie de se préoccuper d'elle. Les seuls bruits que l'on pouvait entendre, étaient les sons du crayon qui rayaient, accrochaient le papier. Les torches s'illuminaient faiblement ce qui donnait une ambiance tamisée. Mais soudain, alors qu'il manifestait une certaine attention à l'une des torches, les flammes s'éclipsèrent toutes en même temps de leur torche, laissant le Serdaigle et la Serpentard dans le noir. On entendit dès lors plus que leurs respirations et les faibles chuchotements glaciaux des murs humides des cachots.
Lins tourna la tête vers Félicia et s'aperçut, bien que l'obscurité ne rendait pas les choses faciles, qu'elle avait toujours son carnet sur ses genoux.

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Lins et Félicia

Les cachots × Fin Septembre ? × Début d'après midi ?

Je continuais de dessiner a la lumière des torches, je n'étais pas satisfaite de mon dessin. Perfectionniste ? Oui je l'étais un peu, beaucoup peut être, mais a vrai dire je m'en fichais. J'avais tenter d'engager la conversation avec Lins, mais visiblement lui n'en avait pas envie. Tsss. Dire que j'étais d'assez bonne humeur pour ne pas l'envoyer chier.

« Tu n'me connais pas vraiment. Tu ne connais que les apparences. » Marmonnais-je sans lâcher mon cahier du regard. C'est vrai il ne connaissait que les apparences, il ne connaissait que mon masque de parfaite petite Serpentard de Sang-pur, fière et arrogante.

Et puis soudain les torches s'éteignirent et je clignais des yeux, lâchant mon crayon brusquement. L'obscurité. « Merde. Fait chier. Mon dessin doit être fichu. » Je soupirais et relevais la tête, pour « regarder » Lins, malgré l'obscurité je pouvais plus où moins le voir.

« T'as une idée de ce qui a pu se passé ? » Demandais-je en fouillant a l'aveuglette dans ma poche et dans mon sac pour récupérer ma baguette et nous éclairer d'un lumos.

« Tu n'me connais pas vraiment. Tu ne connais que les apparences. » avait chuchoté Félicia.

Lins n'avait envie de répondre que les apparences lui suffisaient déjà pour ne pas avoir envie de se rapprocher d'elle. Elle non plus, de toute manière, ne le connaissait pas réellement. La seule chose peut être qu'ils côtoyaient chacun l'un de l'autre, c'était le penchant mauvais de leur caractère, ou du moins les attitudes qu'ils adoptent lorsqu'ils sont amenés à rester de marbre face à quelqu'un qu'ils n'apprécient guère énormément.
Qu'il ait voulu ou non lui rétorquer, ça n'aurait rien changé. Et de surcroît, les ténèbres venaient de les immerger. Lins distingua très vaguement la Serpentard en train de donner un coup de crayon de trop sur son carnet.

« Merde. Fait chier. Mon dessin doit être fichu. »

Le Serdaigle ne se délectait pas de cette situation, dans le noir avec une personne dont la relation avec n'était pas des plus agréables, il fouilla dans la poche de son jeans pour saisir sa baguette, quitte à aider à Félicia à récupérer de la lumière même si ça ne l'enchantait pas vraiment de l'aider. Lorsqu'il lança un Lumos en informulé, il se figea sur place. Sa baguette avait pourtant lancé le sort, les torches étaient censées s'être ravivées, et au lieu de ça, rien ne se produisit. Sa passive nervosité se changea soudainement en angoisse qui lui monta jusqu'à la gorge et donna des chocs éléctriques à ses jambes tellement celles-ci tremblèrent. Chaque sorcier avait pour habitude de contrôler la lumière autour de lui, à son gré selon ses envies, et voilà que même avec la magie, il n'avait plus de contrôle sur rien.

« T'as une idée de ce qui a pu se passé ? »

Lins resta silencieux. C'était comme si sa voix s'était enfuie dans le fond de sa trachée et qu'il était en train de s'étrangler tellement sa respiration se saccadait.

« Ne te donne pas la peine de sortir ta baguette, Félicia. Je viens d'essayer. La magie ne marche plus...C'est...étrange.. »

Et loin d'être très rassurant car s'il se passait quelque chose de louche, ce qui l'étonnerait toutefois car Poudlard était un des lieux au mondes les mieux gardés et les plus protégés, il ne pourrait rien anticiper. Et à côté de la Serpentard, même elle n'était pas une dangereuse criminelle, le noir pouvait souvent rendre certaines âmes perverses et vicieuses..

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Lins et Félicia

Les cachots × Fin Septembre ? × Début d'après midi ?

Les lumières s'étaient éteinte alors que je dessinais, et j'avais sûrement fait un trait de travers... et mon dessin était fichu. D'ailleurs c'était surtout ça qui me faisait jurer, alors que je laissais tomber mon crayon pour tenter de chercher ma baguette dans ma poche, mon sac.

Et je demandais a Lins s'il avait une idée de ce qui avait pu se passé tout en cherchant, mais il ne répondit pas tout de suite, et moi je fouillais mon sac besace. Merde... pourtant j'étais sûre de l'avoir prise avec moi ce matin. Attendez... peut être que... La voix de Lins me sortit de mes réflexion, il me disait que je ne devais pas me donner la peine de sortir ma baguette. Et qu'il venait d'essayer, que la magie ne marchait plus. J'écarquillais les yeux et j'ouvris la bouche pour dire quelque chose, mais je la refermais sans émettre un son.

Un peu fébrilement je ramassais mon crayon et mon cahier que je glissais dans mon sac, avec le reste de mon matériel.

« De tout façon... j'ai pas ma baguette. » Avouais-je.

Ce matin j'avais eu potion, donc pas besoin de baguette. Et cet après midi j'avais... Runes. Et j'avais promit a Luka de l'accompagner en étude des moldus. « Ma baguette elle est... » Je m'interrompit brusquement, Lins n'avait pas besoin de savoir.

Je me relevais en tenant mon sac et je tentais de me repérer dans le noir, de voir où était Lins par rapport a moi.

« Faut qu'on essaie de se repérer pour quitter les cachots... Et faut qu'on reste calme. Si on s'énerve... c'est pas bon. »

Lins n'avait jamais connu aucun endroit auparavant où sa magie eut été bloqué. Mis à part sa force physique ( quand même loin d'être négligeable mais pas au point de détruire de l'or massif avec un coup de pied ), il avait toujours compté sur ses pouvoirs pour le soutenir dans ses actes et ses situations d'urgence parfois. Et quel choc, quelle confrontation que de savoir qu'il était nullement possible de s'aider de la magie ici. Et à Poudlard en prime, lieu sévèrement protégé de tout intru. Alors qui avait su lancé un charme si puissant qu'il annulerait tous les autres ? Le château entier était-il touché ou bien s'agissait-il uniquement de l'endroit, comme par hasard, où se trouvaient Félicia et lui ? Les professeurs devaient-ils faire face à une crise importante en ce moment même ? Quelqu'un était-il mort ? Tant de questions aux réponses cachées pour le moment..

« De tout façon... j'ai pas ma baguette. »

Et curieusement, ce fut une délivrance pour lui qu'elle eut avoué cela. Même si au fond, elle pouvait très bien avoir menti. Mais vu les circonstances, et la tendance à ne plus vouloir envenimer les choses, il aurait été périlleux de la part de la Serpentard de commettre un mensonge. A cette nouvelle, il ne répondit rien, préférant miser sur le silence.

Ma baguette elle est... »

Le Serdaigle s'attendit à ce que Félicia continue sa phrase sauf qu'elle ne l'acheva pas. Elle la laissa en suspension, comme prise au dépourvu par elle-même. Il s'interrogea sur cette halte si soudaine dans sa phrase alors que celle-ci se remit debout et tâtait Lins dans l'obscurité.

« Faut qu'on essaie de se repérer pour quitter les cachots... Et faut qu'on reste calme. Si on s'énerve... c'est pas bon. »

« Oui, s'énerver va tout foutre en l'air..Mais..tu disais, ta baguette ? T'as oublié de finir ta phrase. Tu l'as perdue ? »

C'était indéniable qu'il allait lui demander. Ne pas finir ses phrases n'avait rien de très...élégant ? Il se mit cependant à tenter de croiser la silhouette de la jeune femme en se dirigeant dans la direction de la dernière fois qu'il l'eut entendu. Il parvint à saisir une parcelle de peau, il ne put deviner laquelle. Puis il se rendit compte que c'était son épaule, à force de la tâter.

« C'est moi, pas de frayeur hein. Viens, on va avancer ensemble, on peut pas rester ici. »

Ils entamèrent quelques pas et puis tout à coup une porte claqua violemment contre un mur et Lins sursauta aussitôt en manquant de crier.

« Rassure moi, toi aussi tu as entendu la porte ? »

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Lins et Félicia

Les cachots × Fin Septembre ? × Début d'après midi ?

Je me sentais conne. Avoir oublier ma baguette chez Alice ce matin. Et avoir failli le dire a Lins. Ça c'était une très mauvaise idée. En tout cas j'avais réussi a rassembler mes affaires et a tout ranger dans mon sac et je m'étais relevée. Lins revint sur ce que j’avais dit concernant ma baguette. Et je me sentis rougir, heureusement il ne me voyait pas assez bien pour le savoir. Je marmonnais deux trois mots incompréhensible, quelques jurons en fait.

« Je l'ai oubliée, ce matin. Comme j'avais juste cours de potion et qu'on en a pas besoin, je l'ai pas remarquer. » Répondis-je, et ce n'était que la vérité, j'omettais juste de dire où je l'avais oubliée. Mais ça, c'était pas important. Je sentis une main sur mon épaule et puis j'entendis la voix de Lins près de moi, il me disait de ne pas avoir peur que c'était lui. Et qu'on devait avancer ensemble, qu'on ne pouvait pas rester ici.

« Je suis tout a fait d'accord avec toi. » Je souriais légèrement, finalement, il n'était peut être pas aussi chiant que je le pensais. On avait a peine fait quelques pas, qu'une porte claqua violemment contre un mur, nous faisant sursauter tout les deux.

« Oui. » Soufflais-je en attrapant inconsciemment le bras de Lins, m'y accrochant un peu mais doucement, je ne voulais pas me retrouver seule. Ça devenait effrayant, digne d'un scénario de film d'horreur dont les moldus sont friand. « Bon sang qu'est-ce qui se passe ici ? » J'allais pas avouer que je commençais a avoir peur, d'autant plus que ce que Luka m'avait raconter au sujet d'un vampire me revenait tout d'un coup en mémoire.

« Faut vraiment qu'on quitte les cachots. » Murmurais-je, je me souvint soudainement d'un truc... et je fouillais dans ma poche. « Je viens de me rappeler que j'ai ça. » Après une tentative loupée, dans le noir en même temps, je réussit a allumer le zippo que j'avais acheter cet été. Ça n'éclairait pas beaucoup, mais au moins on avait un peu de lumière.

« Je l'ai oubliée, ce matin. Comme j'avais juste cours de potion et qu'on en a pas besoin, je l'ai pas remarquer. »

Peu importait. Ce qui comptait, c'était au moins de savoir qu'il ne risquait en rien que Félicia lui fasse une entourloupe, maintenant qu'elle avait révélé ne plus avoir sa baguette sur elle. Bien entendu, le fait que sa magie à lui ne marchait pas ne le rassurait pas non plus. Il aurait souhaité savoir si sa magie à elle aurait fonctionné dans cet endroit. Car cet état d'inactivité de sa baguette demeurait loin d'être habituel, il n'avait jamais entendu de cas de baguette ''en panne'' ou une situation de ce type-là. On dit d'ailleurs souvent que l'inconnu nous effraie. Quelque part, l'auteur qui a lâché cette phrase ne devait pas avoir complètement tort.

Lorsqu'il suggéra pour eux de partir ensemble, la Serpentard lui assura :

« Je suis tout a fait d'accord avec toi. »

Elle aurait répondu l'inverse, il n'était pas certain qu'il s'en serait soucié, quitte à l'emmener de force. Car il ne se permettrait pas, amie ou pas amie, de laisser une demoiselle en détresse dans le noir sans secours et sans aide sur laquelle s'appuyer. Loin de là de la sous-estimer, il fallait admettre que les conditions n'étaient pas top.

Lorsque la porte produisit un vacarme insupportable, Lins fut soulagé d'entendre Félicia partager ses craintes.

« Oui. »

« D'accord, je ne suis pas encore fou. »

Puis elle lui saisit son bras si brusquement, qu'il eut un soubresaut lorsqu'elle le lui agrippa. Mais manifestement, elle ne sembla pas le remarquer, elle paraissait ailleurs, même s'il ne pouvait distinguer que la lumière qui reluisait dans ses yeux. C'est vrai que niveau visibilité du visage, on avait fait mieux. Mais néanmoins, il ne s'était pas attendu de sa part à ce qu'elle ait un contact tactile aussi..comment dire ? Elevé peut être. Néanmoins, il ne la réprimanda pas pour ça, remettant cela sur les circonstances extérieurs.

« Faut vraiment qu'on quitte les cachots. »

Il n'était pas vraiment concentré sur ce qu'elle disait. Car dans les secondes qui suivirent, une vision tout à fait hasardeuse s'empara de lui et brouilla son angle de vue pour pouvoir l'immerger dans un écran de fumée et le plonger dans des images sans vraiment de sens. C'était un des couloirs des cachots, lui aussi très obscur, sans aucun torche allumée. Il avait donc curieusement vite compris que cela ne pourrait être en rapport qu'avec eux. On croisait rarement les cachots plongés dans les ténèbres. Ils étaient systématiquement éclairés. Puis une silhouette floue rampa au sol et puis s'évapora aussitôt, dans un moment fugace. Et c'est là que s'arrêta sa vision. Il ne pensait pas que Félicia ait compris ce qui se passait. Généralement, seul la couleur de ses yeux le trahissait. Ou bien le fait qu'il ne réponde pas si le volume de sa vision était trop puissant.

« Je viens de me rappeler que j'ai ça. »

Il secoua la tête et regarda vers elle. Il entendit qu'elle fouillait dans une poche et reconnut le clic métallique d'une sorte de briquet. Un zippo pour être précis. Une flamme en jaillit et les éclairait très légèrement. Au moins, c'était déjà moins sombre, on ne pouvait sans plaindre.

« C'est peut être la seule chose qui semble fonctionner et nous aider..Un coup de chance sans doute. Bien, avançons. » conseilla t-il.

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Lins et Félicia

Les cachots × Fin Septembre ? × Début d'après midi ?

Pas fou, ça, ça restait a voir hein. Mais j'allais pas lui dire. Bref. Rendue un peu paranoïaque par ce que Luka m'avait dit, le noir ambiant et le fait que la magie ne fonctionnait pas, je m'étais un peu accrochée a Lins. Moui bon, j'avais peur, c'était normal de ne pas vouloir le perdre de vue... enfin de vue, oui bon je me comprend hein.

Fallait qu'on parte. Je n'avais pas peur du noir, mais là j'avais peur, parce que je n'avais pas ma baguette. Parce qu'on ne pouvait pas faire de magie d'après Lins. Il resta silencieux après que j'ai dit qu'on devait vraiment quitter les cachots, je lui jetais un vague coup d'oeil en me demandant ce qu'il avait, mais je me rappelais que j'avais un zippo. Et je lui dit en fouillant dans ma poche pour attraper le dit zippo. Avant de l'allumer. Bon ça n'éclairait pas fort, mais c'était mieux que rien.

Je remarquais alors que je m'étais accrochée a lui, mais je ne le lâchais pas. Tant pis pour ma réputation. J’acquiesçais légèrement.

« Oui, avançons. Mais dit, pourquoi t'es rester silencieux y'a quelques instants ? » C'est vrai que son silence n'avait pas été long, mais suffisamment pour que ça m'intrigue, parce qu'il aurait eu le temps de me répondre avant que je me rappelle de mon zippo. Je regardais rapidement autour de moi, mais malgré la lumière du zippo, je n'arrivais pas vraiment a me repérer.

« Par où on va ? »

Le zippo avait débarqué dans cette situation cauchemardesque tel un miracle : il s'agissait de leur seule source potentielle de lumière. Mais si fragile qu'un coup de vent était capable de l'éradiquer hélas. Lins laissa faire Félicia, ça lui appartenait de toute façon. Etant donné la vision mystérieuse qui s'était emparé de lui, il jugeait vital de comprendre ce qui allait se tramer. Il tenta de retourner dans sa tête pour aller revoir sa vision, mais il ne parvint, en tant que voyant amateur pour le moment, qu'à récolter quelques bribes seulement. Et toujours cette même silhouette glissant au sol, léger comme une plume..comme une cape.

« Oui, avançons. Mais dit, pourquoi t'es rester silencieux y'a quelques instants ? »

Que répondre ? Bonjour, je m'appelle Lins, je suis voyant, ne me fais pas de mal s'il te plaît. Dur à comprendre, surtout à la fin de la phrase, non ? Et parfois, c'est dur à ingurgiter aussi. Comme par exemple, son camarade de maison, Lachlan, qui ne l'avait jamais cru. L'un des rares. Et ils pouvaient se compter sur les doigts d'une main. Le Bleu et Argent ne clamait pas son pouvoir sur tous les toits, il jugeait qu'avec ce qu'il avait vécu, et à la vue du regard des autres, c'était sans doute plus profitable. Sans oublier que ce qui ne se sachait pas était toujours un désavantage pour un ennemi. La voix de Félicia sembla foncièrement perplexe, et Lins sut que pour lui calmer ses interrogations, il fallait que son excuse soit valable.
« Ah oui ? Je ne m'étais pas rendu compte. Je devais être dans mes pensées. »
Ce qui finalement, n'était ni vrai ni faux non plus.

« Par où on va ? »

« J'aimerais pouvoir te dire exactement, sauf que j'ignore où nous risquons notre vie, et où nous sommes en sécurité. Tu n'as rien entendu par hasard ? »

Le sol froid, et le silence assourdissant des cachots commençaient à le rendre malade. Il se demanda même sur le moment comment les Serpentards pouvaient supporter d'être aussi bas dans le Château. Salazar Serpentard avait de bien drôles d'idées n'empêche.

« Tant qu'on ne voit rien sur notre route, on peut foncer...jusqu'à quand, je l'ignore. Je ne suis pas voyant après tout. »

*Non, bien sûr que non* pensa t-il ironiquement

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Lins et Félicia

Les cachots × Fin Septembre ? × Début d'après midi ?

Il était rester silencieux un moment et je me demandais pourquoi. D'ailleurs je lui demandais. Pas rendu compte ? Être dans ses pensées ? J’acquiesçais légèrement, je le croyais en même temps j'avais aucune raison de ne pas le croire, avant de lui demander par où on allait.

Lorsqu'il me répondit je me mordillais les lèves. Hum... Néanmoins je restais silencieuse en tâchant de voir si je pouvais entendre quelque chose, mais rien. Je n'entendais que nos respirations, et les battements de mon cœur.

« Non j'ai rien entendu... » Répondis-je doucement, pas trop fort, j'avais un mauvais pressentiment.

J’acquiesçais quand il me dit que tant qu'on ne voyait rien on pouvait foncer. Il ignorait jusqu'à quand. Bon ben, puisqu'il fallait y aller, allons-y. Je ne le lâchais pas et nous reprenions notre marche dans les cachots. Assez rapidement, mais pas trop pour ne pas risquer de se prendre un mur, ce qui serait con.

« J'ai un mauvais pressentiment. Et tout ça... cette situation est effrayante. » Murmurais-je. Oui j'avouais une « faiblesse » mais qu'importais, c'était pas comme si ma réputation allait encore tenir longtemps avec tout ça.

Sa peur de s'être fait grillé dû son silence curieusement long s'estompa lorsqu'il vit le visage de Félicia – entre deux scintillement de la lumière de son zippo – s'apaiser. Lins expira sans bruit mais longtemps, pour se détacher du poids d'avoir eu le risque de se faire découvert, par une personne, qui plus est, n'est pas forcément la plus proche et la plus inoffensive vis à vis de lui pour comprendre qu'il n'aimerait pas ébruiter ce genre de choses. C'est en y songeant qu'il s'apercevait qu'au fur et à mesure des secondes, et depuis bien plus longtemps déjà, Félicia devenait étrangement proche. Autant physiquement ( depuis qu'elle s'était agrippée à son bras ) que de façon émotionnelle. Mais il fallait admettre que de parler sans cesse voix basse donnait un peu plus de chaleur à l'ambiance. Ils semblaient tous deux avoir ôté leur comportement glacial. Le Serdaigle se risqua à ouvrir la bouche mais la ferma aussitôt. Inutile et imprudent serait de faire remarquer à la blondinette ses réflexions qu'il venait de faire.

« Non j'ai rien entendu... »

Ouf. Au moins, il n'avait rien manqué pendant sa vision. Il espérait avec force qu'il n'en recevrait pas d'autres. Lorsqu'elles arrivaient par mégarde, les visions pouvaient devenir énormément handicapante et vous couper de tout instant du monde. Il ne lui restait plus qu'à tendre ses deux oreilles et à prier pour qu'aucun bruit qui pourrait avoir l'air menaçant ne survienne dans les environs.

« Bon..c'est pas grave. » dit-il toujours à voix basse, en reprenant un bol d'air considérable.

« J'ai un mauvais pressentiment. Et tout ça... cette situation est effrayante. »

Dans le genre rassurant, il y avait sans doute plus appréciable, c'était vrai. Lins ne parvint pas à lui répondre et laissa le silence lui servir de réponse. La lune ne semblait pas être pleine cette nuit, il ne distinguait aucun reflet qui pouvait provenir de l'extérieur, avec le peu de fenêtres qu'on pouvait trouver dans ces cachots maudits. La seule amélioration de cette confusion dans le chaos était que leurs yeux s'habituaient graduellement au noir et percevaient de mieux en mieux les formes et silhouettes obscures, car le zippo n'éclairait pas une si grande surface que ça finalement.

Il était hanté par la silhouette vêtue d'une cape qui glissait au sol comme si elle volait. Il n'y comprenait rien mais cette image revenait toujours, et il n'attendait plus qu'une chose : de la voir en vrai. Il serait bien tenté de s'accroupir et de ramper pour attendre sa venue par terre, mais il aurait l'air bien idiot d'agir de la sorte. Pendant le temps qu'ils s'avançaient à pas feutrés, Lins chuchota :

« C'est cool !..Enfin pas la situation je veux dire » dit-il en se frottant la nuque, embarrassé d'avoir dit ça. « Mais ça change de pouvoir se parler comme ça et pas de vivre nos conversations frigides de d'habitude.»

Tout à coup, un vent froid balaya tout le couloir des cachots. Puis tout s'arrêta brutalement. Lins eut le réflexe vouloir sentir sa magie se propulser dans sa baguette pour lancer un sort, sauf qu'elle ne marchait toujours pas, alors il la baissa. Puis ça y est. Elle était là.. Glissant au sol, sans le toucher Plus ténébreuse que tout ce qui se trouvait devant eux. Sans véritable forme et vêtue d'une cape.

« FELICIA COURS ! MAIS COURS !! »

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Lins et Félicia

Les cachots × Fin Septembre ? × Début d'après midi ?

Bon sang, j'avais peur. Et pourtant je continuais de marcher en compagnie de Lins, m'agrippant un peu a lui, j'étais rassurée de savoir que je n'étais pas seule. J'avais un mauvais pressentiment et j'avouais plus ou moins a Lins que j'avais peur. Il ne répondit pas, mais nous continuions d'avancer, éclairer par la faible lueur de mon zippo, heureusement que j'avais acheter ça cet été c'était utile bien que peu éclairant.

Finalement je restais silencieuse, je ne savais pas quoi dire et je n'osais pas faire de bruit. Finalement, c'est Lins qui reprit la parole, en chuchotant. J'haussais un sourcil et je lui jetais un coup d’œil. « Hum... c'est vrai. Faut dire qu'on a jamais fait d'effort avant. » Répondis-je sur le même ton que lui, continuant toujours de marcher doucement.

Je frissonnais en sentant soudain un vent froid et mon zippo s'éteignit a cause de ça. Heureusement je m'étais habituée a l'obscurité malgré le zippo et j’aperçus ce qui approchait, je restais figée, incapable de bouger. Mais quand Lins me cria de courir je clignais des yeux, lui jetant un vague coup d’œil, avant d'obéir a ce qu'il m'avait dit. En même temps j'avais trop peur pour rester là, et s'il voulait jouer au héro, c'était son affaire. J'avais fait tomber mon zippo, mais ça n'avait pas d'importance. Par contre je courrais a l'aveuglette pour tenter de quitter les cachots, et ce qui devait arrivé arriva, je me prit un mur.

/Bam, assommée./

Hj:

Si Lins avait eu le réflexe de lui dire de partir la première, c'était pour des raisons qui lui paraissaient évidentes : ils n'avaient pas la possibilité d'utiliser la magie, donc toute défense soit-elle devrait se faire via les mains et les pieds. C'était sans se vanter qu'il pensait être celui qui avait le plus de force pour pouvoir défendre leurs vies. Et même s'ils pouvaient de nouveau faire de la magie, Félicia n'avait quand même pas sa baguette avec elle. Dans tous les cas, il valait mieux qu'elle aille s'abriter en un lieu certain et hors du danger.

Face à cette silhouette de cape noir qui rampait au sol, Lins ne savait que faire. Elle se trouvait à quelques mètres seulement de lui, et ne produisait aucun bruit ce qui rendait la situation encore plus effroyablement angoissante. Ce n'était pas quelqu'un mais quelque chose. Ca n'avait pas du moins la corpulence et la taille humaine, donc il devait s'agir d'autre chose. Un épouvantard se serait déjà transformé, puisqu'il ne leur fallait pas une courte distance pour détecter les présences humaines. Idem pour les détraqueurs, mais ils attaquaient rarement en se laissant glisser près du sol, et il ne faisait absolument pas froid dans le couloir. C'est là qu'il comprit..et cria de peur.

Que faire face à une créature aussi redoutable ? En toute logique il ne craignait rien mais très peu de personnes connaissait le mode de vie de la chose horrible qui rampait sur le sol en direction de Lins. Ce dernier regard par dessus son épaule pour s'assurer que sa partenaire de soirée démente s'était bel et bien envolée mais non : avec l'obscurité, elle avait foncé droit sur un mur et se trouvait inconsciente par terre sans doute. Mordant sur ses lèvres, il oscilla à nouveau vers la silhouette encapuchonnée et comprit que lui ne risquait rien. En revanche, Félicia y laisserait sa vie si elle restait là. Mais une créature aussi hors du commun, Lins ne pouvait pas la laisser se balader dans toute l'école, il fallait qu'il la neutralise. Elle était à trois mètres, puis deux...puis un.

« Expecto Patronum ! »

Un éléphant, la taille en était si impressionante qu'elle couvrait la largeur du couloir, fonça avec ses défenses droit sur la drôle de créature alors que dans le couloir, une porte s'ouvrit à la volée mais Lins ne regarda pas qui s'était et déguerpit aussi vite pour aller retrouver Félicia étendue par terre.

« On pourra pas dire que t'auras été te mettre à l'abri toi. » dit-il avec un petit sourire même si elle ne pouvait pas vraiment l'entendre.

Il la souleva et la porta tel un sac à patate alors que la personne qui avait ouvert une des portes s'avança vers lui. Il s'agissait du professeur de l'option « Arithmancie ».

« J'entends du vacarne et qui je croise ? Mr Icho. Vous avez une explication ? »

« Oui, regardez derrière vous. »

Il se hâta et voyant la bête assommée par le patronus de Lins qui restait à proximité d'elle, il écarquilla les yeux comme si ceux-ci voulaient sortir de leurs orbites.

« Mais..c'est..impossible. J'en avertirai le professeur Dumbledore. Je n'en reviens pas qu'une telle créature soit au Château. »

« Monsieur ? Je ne pouvais pas utiliser la magie tout à l'heure ? Comment se fait-il que.. »

« Un enchantement. Beaucoup d'étudiants s'amusent à venir lancer des sorts pour tout et n'importe quoi ces temps-ci, alors du coup, avec Mademoiselle Starkweather, et avec l'accord du professeur Dumbledore, nous nous sommes mis à l'oeuvre pour empêcher les garnements de lancer quoi que ce soit jusqu'à l'heure du couvre-feu. Et je crois qu'elle était dépassée au moment où vous vous êtes défendus. »

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Lins et Félicia

Les cachots × Fin Septembre ? × Début d'après midi ?

C'est la sensation de mouvement qui me « réveilla », je n'étais restée assommée que quelques instants... quelques minutes au plus. Je clignais des yeux en tentant de reprendre contact avec la réalité. Pendant la discussion entre Icho et le prof je restais silencieuse, en train d'essayer de me remettre de mes émotions. Se prendre un mur comme ça, ça ne faisait pas du bien. J'avais pas vraiment comprit ce qu'ils racontaient, j'avais juste capter quelques mots, j'étais encore un peu dans les vapes.

« Humph... » Grognais-je en secouant la tête, tentant de regarder le Serdaigle. « Eh repose moi ! Ça va, je vais pouvoir marcher ! »

Oui bon d'accord je ronchonnais un peu, mais c'était normal quand même. Et puis j'avais l'excuse de m'être prit un mur en pleine figure. J'avais mal a la tête du coup.

« Enfin si tu veux me porter, tu peux mais fait le autrement. » Marmonnais-je, non mais quand même quoi, c'était pas vraiment une façon de faire hein. « Mal a la tête. » Ajoutais-je a mi-voix en fermant les yeux.

« il s'est passer quoi, Icho ? » Marmonnais-je a nouveau, gardant les yeux fermer, j'avais envie d'aller dans mon lit et de dormir. Ou d'aller ailleurs pour dormir aussi. Bref. « Il est où mon zippo ? »

L'enchantement avait donc été levé juste au moment où je nous avais défendu. Il s'en était fallu de peu. Voilà qui expliquait tout à coup la vision qui m'avait frappé : cette silhouette encapuchonnée rampant au sol , il s'agissait d' un Morempilis ! C'est une créature dangereuse qui pourtant est rare, vu qu'elle vit dans les pays tropicaux. Si le bloquage de sortilèges n'avait pas cessé après, de Félicia et moi il ne resterait pas grand chose..En parlant d'elle, elle émit un grognement pendant qu'elle était sur mon dos. Je n'avais pas vraiment eu d'autres choix sur le moment, elle m'avait pas vraiment filé de coup de main pour nous garder en vie. D'accord, elle râlait, j'allais pas non plus lui passer un café et des biscuits au dessus de mon épaule et lui dire de profiter de la vue pour calmer sa mauvaise humeur.

« Eh repose moi ! Ça va, je vais pouvoir marcher ! »

Je restais quand même sceptique. Après que sa tête eut heurté le mur de manière brusque, je doutais que le choc disparaisse d'une seconde à l'autre sans laisser de symptômes post-traumatiques. D'accord, je ne l'avais pas en face de moi pour commencer à la regarder et l'ausculter (certes, je n'étais pas diplômé en médicomagie, mais j'avais fini par connaître une bonne centaine d'encyclopédies dans ce domaine par coeur tellement j'en lisais et relisais chaque soir) néanmoins par prudence, je la laissais tout de même en mode sac à patate.

« Enfin si tu veux me porter, tu peux mais fait le autrement. »

« Oh si c'est ça qui te gêne.. »

Je la fis glisser contre moi, en reprenant les pieds par un bras et en soutenant son dos par l'autre bras. C'était digne d'un film romantique, le chevalier portant la princesse dans ses bras..Malheureusement pour moi, ce n'était pas Shannon et c'était loin d'être l'amour fou aussi.

« Mal a la tête. »

« Pas étonnant » dis-je aussitôt. «Je ne t'ai pas vu te cogner, mais t'étais complètement ailleurs quand je t'ai ramassé par terre. Ca devait être puissant.»

Je manquais de rire car la scène aurait été tordante à voir mais ce n'était sans doute pas le meilleur moment. Félicia ne semblait pas être vraiment d'humeur à rire, mais serait-ce possible que plus tard, elle en rie avec moi ? Je n'arrivais toujours pas à croire qu'on avait pu cesser de se lancer des pics et d'être rigides l'un envers l'autre. Moi-même étant toujours caustique, je l'avais quand même été moins que de coutume cette fois. Et je me dis que Luka serait contente en voyant ça. D'abord surprise, vu la façon dont je tenais la blondinette, mais contente. On ne pouvait pas tous forcément s'aimer, et j'étais bien placé pour savoir que certains détestaient mes attitudes d'élèves trop modèles en classe sans que je leur ai demandé cette haine innée chez eux, mais la façon dont on pouvait connaître une personne en profondeur ou changer la façon d'abord la liaison avec elle remettait toute la relation en question en fin de compte.

« il s'est passer quoi, Icho ? »

Je ne comprenais pas toujours pourquoi, même dans mes amis, on tendait à m'appeler Icho. En somme, Lins n'était pas moins court. La preuve, c'était le même nombre de lettres autant dans mon prénom que dans mon nom de famille.

« Il est où mon zippo ? »

Je déposai Félicia par terre, en l'observant pour être certain qu'elle ne s'effondrerait pas dès le premier pas puis je balayai tout le couloir du regard en me retournant régulièrement dans les deux directions pour repérer le petit objet métallique.

« Là je pense.» dis-je en pointant du doigt quelque chose qui luisait dans le noir sur le sol à quelques mètres.

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Lins et Félicia

Les cachots × Fin Septembre ? × Début d'après midi ?

J'y pouvais rien si j'avais rien pu faire, j'avais pas eu ma baguette. Et puis flute hein c'était lui qui m'avait dit de courir et j'avais pas vu où j'allais. Mais quand même c'était quoi cette façon de me porter ? Pfeuh. Ah les hommes aucunes manières. J'avais aussi tôt fait remarquer ça qu'il me prenait dans ses bras de façon plus correct. Et je m'accrochais un peu, j'avais mal a la tête. Et ce qu'il dit me fit marmonner un peu alors que je posais ma tête contre son épaule.

« Te moque pas. » Marmonnais-je en lui frappant mollement l'épaule contre laquelle je n'avais pas ma tête. « C'pas drôle et ça fait mal. »

Je tentais de reprendre correctement mes esprits, si je ne voulais pas faire un tour a l'infirmerie et pouvoir aller récupérer ma baguette... hum nan mauvais plan. Connaissant Icho il serait capable de m'accompagner pour vérifier si je ne faisais pas de malaise ou autre truc du genre hein. Bon en tout cas je lui demandais ce qui s'était passé, mais il ne répondis pas. Et puisqu'il ne répondais pas je lui demandais où était mon zippo. Il me reposa par terre. Humph. Pas juste, j'étais bien installée quand même. Je vacillais un peu mais je restais debout. Puis je cherchais aussi du regard et c'est lui qui trouva mon zippo, il me le dit et je souris doucement.

« Ah tant mieux. » J'étais rassurée. Oui bon ce n'était qu'un zippo, mais c'était un objet moldu. Et je n'avais pas envie de le perdre et de devoir en racheter un. Je me dirigeais vers le zippo et je le récupérais avant de me retourner vers Icho. Un peu trop brusquement puisque je vacillais un peu mais je réussi a me maintenant en me tenant au mur.

« Humph. » Je retournais vers Icho glissant mon zippo dans mon sac, j’espérais que rien ne s'était casser dans ma rencontre inopinée avec le mur et ma chute. « Bon il s'est passé quoi alors. » Demandais-je a nouveau. J'avais envie d'aller dormir, mais je voulais savoir. « Tu vas vouloir m'accompagner a l'infirmerie je parie ? »

« Te moque pas. C'pas drôle et ça fait mal. »

Félicia, remplie d'amertume, n'hésita pas à le cogner mais de façon presque grotesque sur son épaule, ce qui équivalait à frapper contre du béton. La Serpentard semblait oublier qu'elle n'était pas dans le meilleur état possible pour tenter de nuire à quelqu'un. Mais Lins se laissa tomber dans la sagesse de ne pas la réprimander. Il y avait eu une telle métamorphose dans leur relation ce soir, c'était aussi déroutant que la fois où Kennedy lui avait demandé de pouvoir avoir une liaison dénuée de froids et d'agressivité, ce que pourtant lui n'avait jamais désiré vu qu'elle avait commencé à se montrer méprisante à son égard et de manière répétitive.

En soit, il y avait un progrès, un progrès qui s'était sournoisement glissé entre les deux élèves et qui avait tout changé. Le Serdaigle n'était pas dans la tête de Félicia pour savoir si elle aussi songeait aussi loin sur ce qui venait de se penser. Quelques jours auparavant, ils ne se parlaient jamais ou bien lâchaient mutuellement de temps à autre une phrase désagréable.

Elle se soulagea de voir que son zippo était « sainf et sauf » et ça fit plaisir à Lins. Pour la première fois de sa vie, il lui rendait service et elle le lui rendait bien. Un sourire illumina son visage, et il s'abstint de faire un bond en arrière tellement ce genre de scène lui parut invraisemblable.

« Bon il s'est passé quoi alors. »

« Alors t'as commencé à courir n'importe où, mais pas très longtemps car tu t'es pris la tête dans un mur. Et je me suis retrouvé tout seul avec une fille dans les vappes, et un Morempelis, une sale bête qui a l'apparence d'une cape noir qui ondule sur le sol et qui part dans le lit des humains pour les dévorer sans laisser de traces. A mon avis, elle était à l'affût d'une proie, si j'avais pas crée de patronus, tu serais déjà morte en fait. Je ne sais pas en revanche si elle pourrait s'attaquer aux humains éveillés, mais elle est juste abominable comme créature. Normalement, elles sont rares car elles habitent les pays tropicaux. »

Il se retint de continuer car toutes ces paroles formaient un gros blabla que la blondinette aurait peut être du mal à assimiler en un seul coup.

« Et le professeur d'Arithmancie est arrivé, il s'est demandé d'où venait tout ce bruit, je lui ai montré la bête, il s'est étonné, je lui ai dis aussi que notre magie avait été bloquée, en fait, c'est un système de blocage anti-sorts qui a été installé dans ces couloirs-ci jusqu'à l'heure du couvre-feu par les élèves y vagabondent et lancent des sorts sans raison. Il s'est levé juste au moment où j'avais lancé mon sort, par la barbe de Merlin ! Là, le prof est parti apporter le Morempilis au professeur Dumbledore. »

« Tu vas vouloir m'accompagner a l'infirmerie je parie ? »

« Avec une soirée aussi étrange, tu m'étonnes. »

Ils commencèrent à se diriger vers les escaliers, tandis que Lins se proposa de tenir les sacs de Félicia. Puis il demanda avec un air malicieux :

« Je rêve ou tu as souri tantôt ? »

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Lins et Félicia

Les cachots × Fin Septembre ? × Début d'après midi ?

Non mais il osait se moquer alors que j'avais mal, c'était nul, et pas digne d'un Serdaigle. Du coup je le frappais a l'épaule, pas un coup pour faire mal, de toute façon je n'avais pas taper fort. Juste pour dire de le remettre à sa place. Qu'il n'avait pas à se moquer de moi.

En tout cas après que j'ai pu récupérer mon zippo, je lui demandais ce qui s'était passé exactement. Il me dit que j'avais commencé a courir n'importe où et je grognais en croisant les bras, vexée. Je n'avais pas couru n'importe où. Il s'était retrouvé seul avec moi et un Moremplis. En étalant sa science pour dire ce que c'était. Tsss. J'étais pas stupide non plus, je savais ce que c'était, je soupirais et je levais les yeux au ciel alors qu'il continuait de parler. Puis il expliqua que le prof' d'Arithmancie était arrivé et ce qui s'était passé pendant que j'étais dans les vapes. En disant qu'il y avait un dispositif anti-sorts. Et que le prof' était parti apporté le Moremplis au directeur. Hum...

« À l'avenir évite de me prendre pour une idiote. C'était pas la peine de m'expliquer ce qu'est un Moremplis, je sais ce que c'est, j'ai lu mon livre au sujet des animaux fantastiques. » Lançais-je en lui adressant un regard noir, je gardais les bras croisés, sans cesser de le fixer. Là j'étais de mauvaise humeur. « Et je n'ai pas couru n'importe où, tu m'as dit de courir, j'ai obéit. Mais dans le noir, difficile de voir un mur. »

Autant mettre les choses au clair directement hein. Surtout que je n'appréciait pas qu'on me prenne pour une idiote. Et c'était un peu ce qu'il avait fait. Bref, finalement, je lui demandais s'il allait vouloir m'accompagner a l'infirmerie. Évidement, comme je m'en doutais la réponse était oui. Humpf. Il proposa de tenir mon sac et j'acceptais. Puis il me demanda s'il avait rêver, ou si j'avais vraiment sourit. Je haussais un sourcil en le regardant.

« Hum... non je pense que tu as du rêver. » Répondis-je en levant les yeux au ciel alors qu'on commençait a monter pour aller a l'étage de l'infirmerie.