(rembrandt x2) - misplaced

La rentrée avait été un véritable soulagement pour moi cette années. Les deux mois de vacances ne m’avaient jamais paru aussi long. Surtout lorsque ma mère se mettait a parler de son boulot au ministère, qu’il fallait fuir les repas sans que personne ne pose trop de question. Non être devenu vampire n’était pas un bon plan dans une famille de sang pur. Tout ça a cause d’un stupide pari. Salem pouvait rire maintenant. Je me demandais bien si elle le faisait. Allez savoir.

Et ce soir la c’était encore l’heure du repas que je fuyais.  J’avais presque oublié les somptueux repas de la grande salle. Mais plus rien ne me donnait faim la bas. Ca n’allait pas être facile de s’éclipser tout les jours. Mais il fallait que je commence a m’entrainer. Aujourd’hui j’etais resté un peu en retrait. Et je marchais dans le parc en me disant que de toute façon personne n’irait mettre son nez pres du lac a l’heure de manger. Enfin … ça ce n’était pas tout a fait vrai. Alors que le soleil declinait de plus en plus je continuais d’avancer pour aller jusqu’au lac. Le soleil parlons en tiens. J’avais réussi a trouver un sortilege dans un vieux bouquin poussiéreux. Je m’etais pas mal entrainé avant que ça ne fonctionne bien. Et les brulures du soleil sur la peau d’un vampire je peux vous assurer que c’est … Assez douloureux.  

Eh merde a ma grande surprise je n’étais pas seul. Ma sœur était juste devant le lac absorbé par ses pensées. Comme d’habitude. J’etais presque sur qu’elle ne m’avait même pas entendu arrivé. En tout cas elle était reconnaissable entre mille avec ses cheveux aussi blond que les miens. Parfois on se demandait si notre père faisait bien parti de la famille mais a y réfléchir il en faisait sans doute plus parti qu’elle.

- Tu vas louper l’heure du repas tu le sais ?

On ne tutoie pas son professeur c’est mal. Mais étant donné qu’il n’y avait personne dans le coin je ne voyais pas pourquoi je lui donnerait plus de respect que ce qu’elle meritait. Oui oui je l’aime ma sœur. Et c’est réciproque je crois.

- Vous avez passé de bonnes vacances vous aussi ?

Non, ce n'était pas une hallucination j'étais bel et bien en train de parler à une petite famille de canards accroupie au bord du lac. Perdue dans leur contemplation et dans mes pensées, totalement hermetique à ce qui pouvait se passer autour de moi. Bien sur, si un eleve s'etait pris d'une pulsion et s'était noyé je l'aurais probablement appercu, ou du moins j'aurais entendu le plouf, mais dans les autres cas ça me semblait assez improbable que je ne détourne mon attention. La preuve... Un crétin venait d'apparaitre deriere moi.

- Je dois vous laisser, je reviens plus tard.

Non, je n'avais pas ignoré le blond qui venait de surgir, et je me retournais, lui adressant le sourire que j'offrais toujours aux gens de ma famille. Un sourire mi blasé, mi forcé. Mon frère. Aaron, Serpentard de son état... Fierté de nos parents, d'une manière inversement proportionnelle à moi. Une joie de ne le voir que pendant les periodes de cours. Cependant contrairement à lui, et aux autres imbéciles qui composaient ma famille, je ne pouvais m'empecher d'être gentille.

- Je ne serais pas la seule visiblement. Mais la encore, je suppose que les plats cuisinés ne t'attirent pas. Les vacances n'étaient pas trop longues ?

Pour une fois j'aurais presque pu être désolée de ne plus vivre chez mes parents, mais... vu les échos que j'avais eu, je supposais qu'il avait du être difficile pour lui de cacher son nouvel... état. Si mes parents savaient ça.... Enfin, ce n'était pas moi qui allait leur dire. J'avais plus d'honneur que ça. Plus qu'eux quoi.

Il fallait le voir pour le croire. Vraiment. Dumbledore avait embaucher « ça » … Une femme qui parlait aux canard et aux petits animaux lorsqu’elle avait du temps libre. Ce sorcier était vraiment stupide. Comme ma sœur. Et ses canards. Elle était poli avec eux en plus. Elle s’excusait de les laisser. Comme s’ils comprenaient.  C’était juste pitoyable. Limite triste. Mais j’avais quand même mieux a faire que d’être triste pour elle. Sa bouille toute mignonne ne faisait aucun effet sur moi. C’était sans doute parce que j’avais grandis avec elle.

J’étais étonné  lorsqu’elle c’était retourné j’avais même eu droit a un sourire. Enfin non ce n’était pas surprenant en fait. C’était dur de lui arracher son petit sourire. Je crois que sa « gentilesse » ne m’avais jamais autant enervé. Mais je tentais de garder mon calme. En plus en fin de journée je mourrais de faim.  Ce n’était pas simple d’être un … mort vivant comme le dirait gentiment notre très cher mère. En tout cas Salem elle semblait presque compatir. Et mon regard c’était fait plus noir encore a ses mots.

- Très drôle.

Non je n’avais pas envie de lui répondre que pendant ces deux mois j’avais pu limite la comprendre. Que j’avais moi aussi passé la plupart de mon temps a me terrer dans ma chambre et a être horrifié par les propos de mes parents. Bon pas pour les même raisons. Mais en fait il fallait bien avoué que pour le coup ça avait fait naitre un point commun entre nous deux .

- Et les tiennes ça allait ? Je suis sur que par moment tu devais bien te marré. Me fais pas croire que ça ne t’amuse pas ce qui m’est arrivé.

Non je n’y croirais pas. Pas que je n’avais pas confiance en elle mais … Ah ben en fait si. D’ailleurs je m’étais empressé d’ajouter :

- Tu compte leur dire quand au fait ? Histoire que je me prépare.

Mon frère, joie de la famille, cauchemar pendant longtemps. Par chance il avait dix ans de moins que moi, et n'était qu'un jeune connard quand j'étais partie de la maison. Il n'avait pas été bien vieux non plus quand j'avais causé le scandale, en fuyant le mariage arrangé qui aurait rendu les Rembrandt fiers de leur fille.... Et pourtant, comme eux, il me haissait... ? Ou me meprisait. Ca n'avait pas vraiment d'importance en fait. Ca ne me touchait pas. Ou plutot aurais-je du dire que cela ne me touchait plus. A force de supporter les regards de mépris, on s'y fait. Les animaux étaient bien plus agréables que la race humaine, de toutes les façons.

Cependant, l'homme qui se trouvait en face de moi, était mon frere sans l'être. Quelque chose en lui avait changé.  Moi ? Je ne savais pas vraiment comment ça lui été arrivé sa morsure, je ne savais pas non plus comment il le vivait, tout ce que je savais c'etait que ça ne devait pas être pratique. Et qu'avec le métier de sa mère ça finirait probablement par se savoir.... Tant pis ?

Ma compassion n'avait cependant pas l'air de lui plaire, et si moi, j'arrivais à passer outre les clichés et le reste, les manieres inculquées, les lavages de cerveaux de nos enseignements pour prendre sur moi et tenter de le comprendre, je savais que ce n'était pas le cas pour lui. Il y'avait de la haine dans son regard. Quelque chose que j'avais vu toute ma vie... Rien de bien nouveau. Bien que ce soit toujours décevant.

- Ce n'était pas vraiment censé être de l'humour. Et non a vrai dire la situation ne me fait pas vraiment rire.

La vie avait un humour noir, et le sang pur fier de l'être se retrouvait partie integrante des creatures que sa propre mere detestait. J'aurais du m'en rejouir. Ce n'était pas le cas. Son accusation me fit d'ailleurs plus mal que ce que je ne voulais bien montrer.

- Même si je te disais jamais tu ne me croirais pas. Mais dis moi, qu'est ce que je gagne à leur dire ?

Nos parents ne m'aimeraient pas d'avantage parce que j'aurais vendu mon frère, bien que.... ma mere traquant les vampires et autres loups, pour les enfermer, peut être aurais-je une récompense ? Ou un peu de respect dans leurs yeux ? Ouais, mais non. La difference entre eux et moi, c'était que je ne causerais jamais le malheur d'autrui. Hans c'était une autre histoire.

Je restais et je resterais persuadé qu’une part d’elle ne cesserait de hurler « bien fait » en me voyant ainsi. Elle était gentille certes. Une personne adorable vraiment. Allez savoir comment elle avait fait en vivant dans une famille comme la notre pour rester ainsi. On avait pas été eduqué comme ça. D’ailleurs la compassion ça nous faisait vomir. Qu’est ce que j’avais été fier de ne pas en avoir durant toute ces années. Et la … Je rêvais et j’esperais que nos parents en aient un peu pour moi en apprenant ce qu’on avait fait de moi.

Salem maintenait que ça ne la faisait pas rire. Moi j’étais un peut surpris. Elle mentait. Ca ne pouvait être que ça un mensonge. C’était quelque peut desespérant. Comme le disait nos parents c’était a croire qu’elle n’avait pas de volonté. J’avais froncé légèrement les sourcils a ses mots a cause de la surprise. Elle attendait quoi  pour me rire au nez en fait :

- Oh arrête un peu. Je suis sur que c’est faux. On a le même sang après tout. Je suis sur qu’au fond de toi tu dois te dire que c’est bien fais pour moi.

Elle ne pouvait pas tout renier comme ça. Elle se cachait derrière son image de jeune fille innocente et gentille mais un jour peut être qu’elle prendrais gout au fait de mépriser les gens ou de leur faire du mal. Oui j’avais encore un peu d’espoir pour elle contrairement a mes parents qui n’en avaient plus.

Mais il ne fallait pas en avoir.  Non la preuve elle était en train de me dire qu’elle tiendrais sa langue. Evidement que j’avais du mal a le croire. Surtout que contrairement a ce qu’elle pensais elle avait beaucoup a y gagner. Enfin c’est ce que je pensais.

- Une vengeance personnelle. Ou juste la satisfaction que pour une fois nos parents seront plus fier de toi que  de moi.

En fait il fallait avoué que la elle m’avait laissé  un peu beaucoup … Perplexe.

- Jamais … Pourquoi ?

Je me mis a réfléchir.  Ah finalement je venais de comprendre pourquoi. C’était évident en fait. Si elle ne dirait rien a nos parents c’était pour une simple et bonne raison.

- … T’attends quelque chose de moi c’est ça ?

Comment est ce qu'il vivait maintenant ? A vrai dire je n'avais jamais vraiment prété attention aux vampires, je m'en fichais comme de ma premiere dent. Quoi que non mauvais exemple, ma premiere dent était tombée quand j'étais toute petite, et que j'étais tombée du lit. Ouais bon elle était pas tombée elle s'était cassée du coup, mais c'était un peu du pareil au même.Toujours était il que maintenant, je me demandais comment vivait ce frère qui ne m'avait jamais aimé. Comprenait il les joies d'etre different dans une famille au sang pur ? Avait il besoin de quelqu'un ? Et surtout est ce que j'étais capable de prendre sur moi, pour être cette personne la ?

En tout cas, que je sois prete à l'aider ou non, son état ne me faisait pas rire. Et si une petite voix en moi voulait crier " bien fait " elle ne le faisait cependant pas. Je n'y arrivais pas. Me rejouir de la souffrance de quelqu'un, aussi detestable soit il, ce n'était pas dans mes cordes.  

Du coup je hochais vaguement les épaules, qu'il croit ce qu'il veut, ça ne m'importait peu, mais pourquoi par tous les diables était il venu m'importuner alors que je conversais avec mes amis ? Juste pour venir s'exhiber ? Ou peut être qu'au fond de lui il avait besoin de parler à quelqu'un de famillier ? Foutaises. J'étais loin d'être sa famille... Il me detestait. Je me foutais de son existence.

- Penses ce que tu veux. Je m'en fiche.

En revanche, j'étais assez blessée qu'il me croit capable d'aller le cafter a nos parents. Comme si... Ouais non, ce n'était pas mon genre. Mais genre, pas du tout. Il me connaissait tout de même mieux que ça non ? Enfin, lui, avait l'air de penser que j'aurais beaucoup à y gagner, et moi ? J'étais convaincue du contraire, pas que ce soit important de toute façon.

- Comme si ils pouvaient être fiers de moi un jour.

Oh je me rappelais trés bien de tout ce qu'ils m'avaient dit. Les atrocités que j'avais pu entendre, le " pars et ne reviens jamais "... La seule chose de bien qu'ils avaient pu me donner était ce nom, que j'appréciais par sa sonorité. Rien d'autre. Ils me donnaient envie de vomir quand j'y pensais trop. Et Jamais, oh grand jamais ils ne seraient fiers de moi. J'étais née femme, puis j'avais été repartie a Serdaigle.... Puis...

D'un coup je me figeais, en le regardant longuement avant de laisser echapper un petit rire. Franc et candide.

- Attendre quelque chose de toi ? Et que pourrais-je bien attendre ? Que tu viennes faire mes devoirs ? Ou que tu m'apporte le petit dejeuner au lit ? Moi, je n'ai plus rien à voir avec cette famille.

Mon rire avait disparu alors que je prononcais la derniere phrase. Comme si... le serieux de la situation m'avait rattrapé tout d'un coup. Comme si soudainement le froid s'était immiscé.

Elle ne réagirait pas plus que ça. Tant pis. Et dire que maintenant que j’etais devenu un monstre pour de bon j’avais l’impression de la comprendre un tout petit peu. Enfin ça je ne comptais pas lui dire. Ca flatterait son ego. Quoi que je doutais serieusement qu’elle en ai un. Et pourquoi est ce que je continuais de parler avec elle ? Ah je voulais m’assurer qu’elle se taise. Mouais c’était ça.  Je soupirais un peu avant de dire :

- Jme doute bien. Que ce soit ce que je pense ou ce que pense nos parents tu t’en est toujours foutu.

Comment elle faisait en fait. Moi le simple fait de me dire qu’un jour nos parents me regarderaient avec déception m’horrifiais. Elle le savait je suppose. C’était peut etre ça qui la poussait a avoir pitié de moi. Mais fallait pas qu’elle est pitié. Elle avaiit pas a ressentir se sentiment la. Parce que c’était vraiment honteux de faire pitié et encore plus a quelqu’un comme elle.

D’ailleurs elle persistait a croire qu’elle ne serait que deception. C’est sur que si elle continuait d’agir ainsi elle le serait. Mais la elle avait la change de tout changer. De faire tourner la roue. Alors bon sang pourquoi est ce qu’elle ne le faisait pas ? A sa place il y aurait beaucoup de monde qui aurait sauté sur l’occasion.

- Il n’est jamais trop tard tu sais. Enfin … Pour toi hein. Pas pour moi.

Pour moi c’était mort. Et c’était le cas de le dire. Aaron le fils adoré des Rambrandt était mort y’a quelques mois parce que ce n’était rien qu’un gamin provocateur. Mais qu’est ce qu’elle attendait pour leur dire … J’etais sur qu’elle allait fini par cracher le morceau. Sauf que non. Je restais silencieux a ses mots. Elle n’avait effectivement plus rien a voir avec notre famille :

- Ca aurait du être toi

Ce n’était pas gentil mais je n’avais pas pour habitude de l’être. Elle elle était déjà la honte de la famille apres tout. Alors pourquoi. Nos parents avaient toujours compté sur moi pour rattraper les erreurs de Salem. Mais maintenant je ne pouvais plus rien faire a part les décevoir.

- Tu crois que maman me tuerais ?

Elle ne me repondrais probablement pas apres ce que j’avais dis. Mais j’avais pas pu m’empecher de poser cette question.  J’avais un peu l’impression d’être redevenu le gamin qui posait des questions a sa grande sœur d’un coup.

M'étais-je reellement comme il le disait toujours foutu de ce que les gens pensaient ? Oui, quelque chose comme ça, il n'empechait pas que parfois les choses faisaient mal, certains mots étaient douloureux. J'avais grandi avec. Avec la douleur et la conscience que les gens ne faisaient que faire du mal ? J'avais grandi comme ça ? Alors oui, non... Effectivement je me fichais de ce que lui ou les Rembrandt en general pouvaient penser. Je me fichais des avis des stupides sang-purs qui voulaient asservir le monde, je me fichais de plein de choses. Ca coulait sur moi en fait. Comme de l 'eau.

A nouveau je haussais les épaules. Oui je m'en fichais. Et oui, nous savions tous les deux que lui ne s'en fichait pas. Ce n'était pas la peine de remuer le couteau dans la plaie, je n'étais pas comme ça. J'étais differente d'eux. Et je n'avais jamais vraiment trouvé ma place avec le genre humain.

Quoi qu'il en soit, il fallait qu'il soit rassuré. Je ne dirais rien. Qu'il me croit ou non n'avait guere d'interet mais je ne dirais rien. Il insistait d'ailleurs encore, me disant que j'avais tort. Qu'il faudrait que je le dise, que ça serait pour mon bien... Je lui adressais un regard un peu, blasé.

- Mais tu sais tout comme moi que je ne sais pas ce qui est bien pour moi. Sois rassuré. Je ne leur dirais pas.

Non, si ils l'apprenaient, ça ne serait pas de moi. Premierement parce que ce n'était pas mon genre, et deuxiemement, comme je le lui disais, je n'avais plus rien a voir avec eux, et je ne voulais plus rien avoir a faire avec eux. Peut être avec lui. Peut être qu'il était... Sauvable ? Peut être. C'était a voir. Il serait la seule exception, et mes parents pourraient mourir, ils n'avaient aucun interet pour moi.

C'aurait du être toi.

Ma sympathie naturelle, ne poussait cependant pas mon cher frere à agir de même avec moi, et d'une maniere pas si etrange que ça, j'acceuillais la charmante pique, de façon decontracté. Ce n'était pas le pire que j'avais entendu, et esquissant un doux et gentil sourire je repondais vaguement.

- Je ne sais pas, j'aime trop le soleil... Mais oui, probablement, tout aurait été plus facile pour toi. Manque de chance, ce n'est pas moi qui ait été atteinte.

Pas moi qui ait été aussi stupide en fait. Ca viendrait peut être dans le cours de la conversation. Une accusation. Soyons honetes, bien sur que ça m'avait fait mal d'apprendre que mon petit frere etait devenu un vampire, il y'avait une part de moi qui l'aimerait toujours, comme le petit bambin blond qui s'accrochait à moi... Je soupirais un peu, perdant mon regard sur le lac, pour reflechir à sa derniere question. Et aprés un moment de silence je reprenais.

- Tu crois que la femme qui a dédié sa vie pour rendre celles des creatures misérables, et qui garde des potions anti loups et anti vampires sous son lit, te tuerait si elle apprenait que tu fais partie de ces choses qu'elle meprise... .? D'aprés toi ?

Elle ne dirait rien voila. J’aurais peut etre du clore la conversation ici. Ca aurait été mieux pour moi. Peut etre même pour elle. Si elle disait qu’elle se tairait elle le ferait. Juste pour ne pas ressembler a ceux qu’elle detestait. Moi a sa place j’aurais sans doute tout dit. Voila. Elle ne voulait pas être ça. Je suppose. Mais peut etre qu’un jour elle craquerais peut etre qu’elle me trahirait. Surtout si je venais a percer un de ces secrets. Elle en avait des tas après tout. J’en était sur.

- Tu changeras jamais.

J’avais dit ça sur un ton lassé. Peut etre qu’une partie de moi aurait voulu qu’elle tente le coup. Parce que comme ça on aurait été une famille uni. Parce que je n’avais pas voulu que ma sœur s’éloigne de nous comme ça. Parce que quand j’étais petit j’avais eu du mal a comprendre qu’elle puisse désobéir a nos parents comme ça. Ca m’avais rendu méchant avec elle. Mon age n’avait rien arrangé.

Et je ne pouvais pas m’empêcher de l’être. Méchant avec elle. Mon « ça aurait du être toi » avait filé plus vite que ce que je ne l’avais pensé. Mais fallait me comprendre. Elle n’aurait pas perdu grand-chose a être a ma place. Alors que moi  je perdais beaucoup. Moi qui croyais que j’allais enfin réussir a  la toucher je m’étais trompé.

- De toute façon c’est comme ça.

Sa façon désinvolte de prendre la chose venais de me couper l’envie d’en rajouter.   Enfin j’avais tout de même penser l’espace d’un instant qu’elle avait été véxé puis ce qu’elle regardait le lac sans me répondre. Mais c’était juste pour mieux réflèchir.  Moi qui pensais qu’elle allait enfin me répondre quelque chose d’un temps soi peu méchant eh bien la encore je m’etais trompé. D’après moi ? Vu comment elle parlait des créatures magique avec la haine au ventre personnellement je l’imaginais bien en train de me brûler en riant comme un hysterique mais … Mais j’etais son fils quand même.

- Je suis son fils avant tout. Je suis leur fils avant tout non ?

Elle avait été leur fille aussi. Mais c’était pas pareil non ? Il ne l’aivait jamais aimé. Elle n’avait eu droit qu’a du mépris. Et quand ils avaient voulu la marié en lui donnant une chance mais qu’elle c’était enfuit ils l’avaient detester. Mais ils ne pouvaient pas faire pareil avec moi ...

Ne changerais-je jamais ? Non, bien heureusement au final. Qui voudrait d'une fausse Salem ? Bon, en un sens ce n'était pas comme si beaucoup de monde voulait de la vrai. Quoi ? Estime de moi au dessous de zero, mais au moins j'étais realiste et j'avais appris à ne pas être décue en esperant des choses des gens, ou de moi même. Soit, lui, il avait l'air décu que je ne change pas, mais franchement, qu'est ce qu'il voulait... ? Que je le denonce ? Se faire detester comme j'avais été detestée ? A quoi bon ? Est ce qu'il voulait me ressembler au final ? Non, vraiment jamais. Que pouvait lui importer.. .?

- Non, je n'ai pas prévu de changer.

Ni pour toi, ni pour eux. Surtout pas pour eux. Bien que pour lui j'aurais pu faire un effort. Il fut un temps. Jadis. Oh ça n'avait pas d'importance. Les choses étaient telles qu'elles étaient, il me detestait, je detenais un grand secret qu'il ne voudrait jamais que le monde connaisse. Et voila. Fin de l'histoire. Il était méchant, j'étais trop gentille, la vie était faite ainsi, je ne ferais rien contre lui, et les piques qu'il me lancait ne me touchaient pas.

Comment est ce que ça aurait pu... ?

Mais c'était comme ça. Ni lui, ni moi, ne pourrions rien changer. Le monde continuerait de tourner, et peut être effectivement que sa mère notre mere le tuerait. Et peut être effectivement que... Quoi ? Il riait la. Il était son fils avant tout ? Son fils avant tout... La, c'était plus fort que moi et un petit rire resurgit de mes levres.

- Son fils ? Leur fils ? Un fils qui n'est capable ni de porter un enfant, ni de faire pereniser la famille... ? Tu n'es même pas leur seul fils. Mon histoire aurait pourtant eu le merite de montrer qu'aucun de nous n'est irremplacable...

Un leger soupir, puis mon regard s'adoucit et resta fixé sur lui, un moment . J'avais envie de dire quelque chose de gentil. De m'inquieter pour lui. Mais ça ne servait à rien. Fichtrement rien.

Finalement nos parents n’avaient pas eu tord de baisser les bras. Mais … Pour moi ils ne baisseraient pas les bras non ? Je persistais a le croire en tout cas. Apres tout ils avaient mit tout leurs espoir sur moi l’ainé de ma famille.  J’avais du mal a croire qu’il me renie totalement. Enfin d’un coté pourquoi est ce que j’avais passé l’été a me planqué si j’estimais qu’il ne le prendrais pas si mal que ça. J’etais un peu perdu la.

- Dommage.

Dommage pour elle oui. Mais moi ça me laissais un peu de sursis. Enfin ça n’arrangeais pas mon cas non plus. Ce n’était pas comme si je pouvais arriver a convaincre nos parents d’avoir plus d’estime pour les créatures magiques. Ce serait un combat perdu d’avance. Pour eux même les Elfes de maison etaient plus utile que les vampire ou les loup garou.

Et la réaction de ma sœur ne se fit pas attendre. Je crois que je l’avais fait rire a avoir un temps soit peu d’espoir. Mais elle n’avait pas tord. Mon sang était impur maintenant de toute façon. Et c’était ça qui importait. S’ils savaient ils me tueraient et Kylian prendrait la releve tout simplement. A moins qu’il ne meurs avant …

- Et si je le vide de son sang ? Qui le remplacera ?!

Hmm je crois que le fait que j’avais faim affectait mon humeur. Ou peut etre que j’etais capable de saigner mon jeune frere au detour d’un couloir. Apres tout ce n’était pas comme si j’aimais grand monde. A part moi-même.  Je grognais un peu avant de me mettre a marcher de long en large comme si ça allait m’aider a reflechir :

- Je trouverais une solution.

Ouais j’avais toujours trouvé. Pourquoi pas la. Y’avais peut etre des sorts … Ou des potions. Des trucs qui m’aideraient a m’en sortir.  Il fallait que je cherche. Il fallait que je trouve.

A quoi bon changer pour faire plaisir aux gens ? Enfin, ça n’avait pas d’intérêt d’épiloguer la dessus. Il était l’ainé a présent, et plus rien ne pesait sur moi. Par contre sur lui, c’était un peu toute une vie qui pesait…. Voir plus. Des responsabilités, qu’il ne pourrait pas accomplir maintenant. Il n’aurait jamais d’enfants. Il n’aurait jamais de femme, et si pour quelques années ça passerait, la puberté toutes ces choses la, nos parents, ses parents, finiraient par se rendre compte qu’il ne vieillit pas. Ils finiraient par le haïr, et le faire sortir de chez nous. Le détester en somme.

Et bien… Ca me faisait de la peine. Et pourtant son espoir me faisait un peu rire. Comme quoi, moi aussi j’avais une petite part de noir en moi. Je riais de son espoir stupide ? Parce qu’on aurait dit qu’il ne connaissait pas nos parents du tout. Ou alors il se raccrochait stupidement à des chimères. Quelque chose dans le genre.

En tout cas, parler de Kylian ne semblait pas l’enjouer et pour une fois j’assistais a un trait de haine qui n’était pas dirigé envers moi. Pour une fois, ça se fêtait je supposais. Ou quelque chose comme ça.

- Tu ne le feras pas. Et puis j’ai du mal a imaginer leur appréciation de toi si tu dévore leur dernier né chéri.

D’autant qu’ils en feraient probablement un autre. Shelley était encore jeune et féconde. Enfin, c’était légèrement dégoutant de penser à ça. Mais soit. Aaron trépignait comme un lion en cage, et je le regardais avec douceur.

- Au risque de te recevoir, a moins que tu n’arrive à remonter le temps assez loin, sans causer de soucis dans l’espace temps, et que tu ne te fasse pas mordre, je doute qu’il y’ait une solution… Ils ne deviendront pas tolérant du jour au lendemain.

Non c’était pas la peine d’esperer quoi que ce soit de nos parents en fait. C’était une certitude. Mais je continuais tout de même de penser qu’il y avait une solution. Je pouvais pas finir comme ça. J’avais jamais voulu finir comme ça. En l’espace qu’une soirée tout mes espoirs avaient été brisé par une créature stupide et égoiste. Et non je ne me ferais jamais a l’idée que ce n’était qu’une question de temps avant que nos parents n’en ai que pour Kylian et tente de m’effacer comme si j’etais une vulgaire tache sur leur arbre généalogique. En tout cas la pour le coup j’en voulais a mon frere. Et oui j’aurais été tout a fait capable d’en finir avec lui par pur jalousie. C’est pas comme si j’aurais des remords ou quoi que ce soit. Mais Salem tentait de me faire redescendre sur terre.

- Mais personne saura que c’est moi !

Mais si ils enquetaient ? Ouais ça ce faisait après tout. Et ils retrouvaient très bien les traces des assassins. Je devrais probablement laisser tomber. Mais pour faire quoi … Il n’y avait pas de solution c’est ce que Salem disait. Et elle avait raison. Je venais enfin de m’arreter de faire les cent pas. On peut pas dire que ça m’avais calmé au contraire. Mais je jetais un regard desespéré a ma sœur et c’était sans doute la premiere fois que je la regardais comme ça.

- Je sais … Mais … Qu’est ce que je peux faire alors …

En plus c’était assez compliqué de cacher ma nouvelle condition. Pour le moment ça allait. Mais je redoutais le jour ou un eleve allait se couper dans la classe. Déjà que j’avais du mal a me contrôler la ça allait être une catastrophe. Et ne parlons même pas de ma peau continuellement froide et mes insomnies. Puis je commençais a en avoir marre de me nourrir de bestioles qui trainaient dans Poudlard. J’etais sur que les gens avaient meilleur gout. Et …

- Finalement l’année promets d’être longue aussi.

C’était beau les rêves d’un gosse. A part qu’il n’en était plus un. Qu’il fallait qu’il grandisse, qu’il devienne un homme… Qu’il ne serait jamais physiquement. Non, il serait condamné a rester cet adolescent au visage poupin, blond et presqu’angelique… Que les gens aimaient et détestaient. Ce crétin prétentieux…. Et pourtant il perdrait sa famille, ses parents, ses amis, les gens mourraient autour de lui. Oui, forcement j’avais de la peine pour lui. J’étais triste et j’aurais aimé faire quelque chose. Peut être pourrais-je trouver la solution dans les livres ? Pourquoi n’y’avais-je pas pensé avant ? Enfin, il restait tellement de soucis….

Quoi qu’il en soit, je lui lançais un regard presque désabusé quand il parlait de ne pas laisser de trace. Il y’aurait forcement des traces, il y’aurait forcement des preuves, il serait le premier soupçonné, ou peut être le deuxième. Mon manque de réaction le fit plus ou moins changer de sujet alors, et au fond de moi j’etais presque blasée d’avoir temporairement sauvée la vie de Kylian. Leurs parents auraient été tellement dévastées…

Enfin, ça n’avait pas d’importance, et le regard de mon frère me toucha. Plus qu’il n’aurait du peut être. Il était desesperé. On le serait a moins, surtout dans sa condition…. Et moi j’étais désemparée, je ne savais pas vraiment comment réagir, que faire… pour lui.

- Il n’y’a pas grand chose à faire tu sais. Evite les cheminées…

C’était presque de l’humour. Oui presque. Et je réalisais qu’il était tout de même l’un des seuls à qui je savais parler sans trop beggayer. Sans trop être… Pathétique. Oh, c’était peut être parce que lui, me trouvait déjà pathétique alors je n’avais rien a prouver. Presque blasée je me renfonçais un peu dans mes épaules.

 - Quoi que tu puisse en penser, si tu as besoin je suis la pour toi.

C’était dit. Qu’il en fasse ce qu’il voulait maintenant. Ce n’était pas comme si ça me blesserait d’avantage si il renvoyait ma gentillesse aux orties. Disons que j’avais l’habitude. C’était usuel dans la famille.

Il me restait combien de temps avant que ça ce sache ? Des mois ? Ou peut être des semaines … Ou des jours. Les rumeurs a Poudlard se rependaient comme des trainés de poudre. Et j’etais sur et certain que beaucoup de monde s’empresserait de hurler la nouvelle a tue tête. « Hahaha ! Aaron Rembrandt c’est un vampire ! En plus sa mère elle deteste ça ! » Bwahaha. La bonne blague. Non je ne resterais pas bien caché longtemps. Et si ma sœur ne me dénoncerait pas, mon frère lui le ferait. Il avait tout a y gagner. Et rien a perdre. Il en avait surement rien a foutre que nos parents pourraient eventuellement avoir l’envie de me rayer de la planete.

Et c’était bien ça le probleme. Mes parents n’hesiteraient pas a me transformé en informe petit tas de cendre des qu’ils apprendront la nouvelle. Ce ne sera certainement pas une mort agréable. Enfin peut etre qu’ils m’empoisonneraient … Comme ça mon corps serait intact et ils pourraient faire passer ça pour une tragedie. Enfin je ne savais pas s’il y avait des moyens de conserver le corps mort d’un vampire et je ne voulais pas vraiment le savoir. J’etais plutôt … Désespéré. Et c’etait sans doute la premiere fois que ma sœur me voyais comme ça. Même si elle venait de le dire. Dans le fond il n’y avait pas grand-chose a faire. Mais elle avais pas oublié l’humour. Je grognais un peu :

- Je suis sensé rire ?

A ce stade la j’avais plus qu’a me pendre. Enfin non ça me tuerais pas. Ca me ferais juste faire de la balançoire. Mais j’ajoutais rien de plus. Apres tout c’était pas vraiment le moment de me prendre la tête avec elle. D’ailleurs elle m’avais dit un truc surprenant. Elle était la pour moi ? Je m’etais mis a rire un peu. Oh pas que je n’en pensais pas un mot juste que ça ne changerais pas grand-chose :

- Tu seras la pour me proteger si jamais papa et maman tenteraient de me tuer ? Ou peut être que tu me vengerais ? Non … Non en fait tu pourrais rien faire.

Je fini par arreter de rire avant de jeter un coup d’œil pensif jusqu’au château.

- Tu vas pas aller manger alors ?

Qu’est ce qui m’avait pris de faire de l’humour ? Ce n’était pas le moment ? Cependant, il fallait être honnêtes, c’était mon frère… Et nous n’étions pas forcement en bons termes. Et pourtant… Pourtant j’etais prête à faire un effort. A avoir une sorte de fibre familiale… Parce qu’un jour il avait été le petit garçon qui s’accrochait à moi, alors que j’étais une ado. Parce qu’un jour il m’avait regardé avec des grands yeux… Ou alors peut être que j’avais rêvé ces moments. Toujours était il, que sa différence le rendait paria maintenant, et que c’était un sentiment que je ne pouvais que trop comprendre.

- Navrée.

Non, ce n’était pas le moment de faire de l’humour. Pas vraiment. Et je me mordais la lèvre, pour ne rien dire de plus, finissant tout de même par lui proposer mon aide… Qu’il prit de la manière que j’attendais au final. Ca venait juste de le faire rire. Et il me rabaissait plus ou moins… A tel point que ma confiance en moi s’effritait a nouveau, je baissais les yeux.

- Non, je voulais juste dire, que si tu as besoin de quelqu’un… Ou d’un endroit ou vivre une fois sorti de Poudlard, je suis la. Pour ce que ça vaut quoi…

Et vaguement blasée, et un peu blessée… De ne pas être assez forte, de n’être qu’un rat de bibliothèque… Je fixais quelques instants le lac, avant de retourner la tête vers lui, alors qu’il me demandait si je n’allais pas manger.

- Je n’ai pas vraiment envie d’y aller. Tu compte faire comment pour te nourrir ?

Des excuses. Elle s’excusait. Elle avait sans doute pas fait exprès. C’était triste a dire mais apres toutes les atrocité que j’avais pu lui dire elle serait sans doute la derniere de notre famille a vouloir me voir reduire en cendre.  Est-ce que ça la rendait superieur a nous ? J’en savais rien. Enfin a … Eux. Fallait bien que je m’y fasse. Bientôt aux yeux de ceux qui m’avaient aimé et adulé je ne serais plus qu’un paria bon a finir au fond d’un cendrier. J’haussais les épaules a ses excuses sans rien dire de plus. Au point ou j’en était ce n’était pas tellement grave de toute façon. Mais je pense que le pire dans tout ça c’est qu’elle avait du penser que ça blague aurait pu eventuellement me faire rire.

Sauf que ce n’était pas sa blague qui m’avais fait rire. Mais sa gentille remarque. Non parce qu’elle était bien gentille mais je ne pensais pas que son aide allait arranger quoi que ce soit dans le fond. Sauf qu’elle ne se laissais pas rabaissé par mes hypothèses. Elle … Me proposais de vivre avec elle … Si jamais. Je fronçais les sourcils surpris a nouveau. Non je ne m’etais pas attendu a une telle proposition. Je la regardais interrogateur :

- Mais tu ne voulais pas ne plus rien avoir a faire avec nous ?

Encore une fois je refusais le fait d’être un paria. Fallait surement que j’affronte la vérité en face pour admettre que ma famille me detesterait en apprenant la vérité. Et je crois que j’avais même réussi a coupé l’appetit a ma sœur qui se demandait d’ailleurs comment j’allais manger :

- Je sors la nuit parfois … Je bois le sang des bestioles que j’arrive a attraper. Jme debrouille comme je peux.  Mais ça commence a être lassant.

Ce n’était pas très bon en fait. Et puis y’avait pas assez de sang. C’était un peu comme manger continuellement des plats en conserve.

C’était plus fort que moi, il fallait que je sois gentille, il fallait que je sois timide et un peu effacée, il fallait que je lui propose mon aide meme si il n’en voulait pas, meme si il me la renvoyait à la gueule. Parce que j’étais comme ça. Et peut être que je n’étais meme pas leur vrai fille, parce que sérieusement, comment cela était il possible que je sois leur enfant alors qu’ils étaient tous si…. bizarres ? Si mauvais ? Ou peut être que j’avais juste loupé les gènes degenerés ! Allez savoir… Toujours était il que la souffrance dans la quelle je supposais mon petit frère ne me laissait pas de marbre. Bah… Trop bon trop con, quelque chose comme ça. Je n’apprendrais jamais de mes erreurs.

- Faut croire que l’on ne fait pas toujours ce que l’on veut. Ou qu’il appartient à tout le monde de changer d’avis.

Un haussement d’épaules, et je plantais mon regard dans le sien. Nous nous ressemblions. Physiquement déjà, puis … Non, juste physiquement, entre lui et moi il n’y’avait rien d’autre de similaire. Il était la nuit et j’étais le soleil.

- Et c’est avec Eux, que je ne veux rien avoir a faire.

Sous entendu, toi tu es different. Je ne lui dirais pas, il était assez grand pour le comprendre en fait. Et puis une question, le ton de la conversation alors que nous parlions de choses graves. Je le fixais un peu, et finalement je me risquais à poser la question qui me brulait les lèvres.

- Est ce que tu as déjà attaqué quelqu’un ? Un être humain je veux dire ?

Elle voulait me proposer son aide hein … Vivre avec elle. Après tout ce que j’avais pu faire. Je ne valais pas mieux que la famille qu’elle detestait tant. Lorsqu’elle c’était enfuit pour son supposé mariage j’avais été le premier a dire qu’il fallait s’y attendre et qu’elle avait toujours fuit. Jme souviendrais toujours de la tête dépité de ce pauvre mec. M’enfin c’était fait. Et je n’avais pas soutenu Salem. Alors qu’elle elle n’hésitais pas a me tendre la main en ce moment même. Ca ne m’avais pas empecher de dire que si elle n’avait rien a faire avec nous en fait elle venait de ce contredire. Mais elle riposta en disant que l’ont avait pas toujours ce que l’on veut et que tout le monde pouvais changer d’avis :

- Si tu ne le veux pas, alors ne le fais pas. Tu l’as toujours fais jusqu’à présent.

Fallait pas qu’elle se sente obligé non plus. J’avais detourné un peu le regard pour regarder le lac. Puis elle venait plus ou moins d’insinuer que j’etais different. Je posais a nouveau mes yeux sur elle. J’aurais voulu dire quelque chose en reponse a ça. Enfin quelque chose de surement plus interessant qu’un simple :

- Ah …

Si elle me pensais different moi j’en pensais pas un mot. J’etais même devenu pire qu’eux. En plus d’être mauvais j’etais froid et immortel. D’ailleurs elle me demandais si j’avais déjà attaqué quelqu’un d’humain. Je repondis a mon grand regret :

- Non pas encore. Mais je tiendrais pas des années a bouffer que des écureuils.

La seule chose qui me retenais c’était le fait que je voulais que personne ne sache que j’etais vampire et que je ne faisais confiance a personne.

Les gens étaient instables. Parfois effrayants. Et la plupart du temps ils me donnaient envie de me refugier dans un terrier avec mes amis les lapins, ou dans le lac avec les canards, mais je risquais d’en mourir un peu. Ce serait regrettable, quelque chose comme ça. Quoi qu’il en soit, j’étais aussi instable, peut être un peu moins, peut être différemment, mais toujours fidèle à moi même tout de même. Et si je lui proposais mon aide, c’était que je le voulais. C’était que je désirais vraiment peut être changer les choses ? Après tout, nous pourrions peut être ressembler à une famille…

Un soupir, je faisais taire la voix intérieure qui me disait que je révais royalement, et je restais silencieuse quelques secondes; reprenant d’une voix plus assurée.

- Je n’ai pas tendance à proposer des choses que je ne pense pas… Ma proposition est sincère, prends la comme tu veux.

Et a mon tour je fixais un peu le lac; la question que je venais de poser était lourde de sous entendus, et de sens. Lourde d’implication aussi. Mais je savais que je ne pourrais pas renoncer mon frère même si il était un danger. Parce que j’avais quelque chose qui me liait a lui… C’était étrange. Je me mordais la lèvre.

- Je vois. Je vais rentrer, tu veux venir grignoter quelque chose dans mon bureau, je pourrais faire venir un elfe si tu veux.

Comme ça, ça lui éviterait les questions stupides et gênantes du «  pourquoi tu mange pas avec nous »… Du moins pour une soirée. Bon ensuite, ma phrase était peut être un peu mal formulée, mais j’espérais qu’il comprenne que non, je ne l’invitais pas à manger un elfe, mais que je l’invitais à manger ce que l’elfe lui donnerait.. Quelque chose comme ça. D’ailleurs en parlant de ça, il faudrait que je feuillette un de mes livres.

Décidement je ne me serais jamais attendu a avoir une discussion comme ça avec ma sœur. Enfin … Je veux dire … Pas comme ça. Pas dans ces circonstances. Mais bref elle maintenait que sa proposition était sincère et qu’elle la pensait vraiment. Elle savait pourtant ce dans quoi elle s’engageait non ? Si elle m’hebergeait alors elle savait qu’elle ne pourrait certainement pas arriver a toujours me contrôler, et elle ne pourrait pas me tenir en laisse comme un petit vampire bien sage. Je … J’étais pas contre l’idée je crois. Mais je n’allais pas lui dire. Parce que j’avais trop de fierté. Parce que en fait j’etais mauvais. Allez savoir :

- J’y reflechirais.

Rien de plus. Rien de moins. Mais au moins voila. C’était dit. Et elle venait de m’en faire une autre de proposition. J’avais du mal a … Comprendre ce qu’elle voulait insinuer la. Non parce que ça m’etonnais qu’elle me propose de boire du sang d’un elfe dans mon bureau. Alors l’espace d’un instant j’avais pensé qu’elle me proposait naivement de faire appel a un elfe pour qu’il nous ramenne un plat dans son bureau. Quoi que … Peut être qu’il pourrait rapporter du sang. Au moins je n’aurais pas a courir partout ce soir. Parce que non ce n’était pas simple de chasser quand on avait pas l’habitude :

- Hmm …

Est-ce que j’allais accepter ou refuser ? Je perdais rien a accepter non ? Oh et puis … Merde. J’allais ravaler ma fierté. J’allais la suivre. Peut être que ça serait bien. Peut être que je devais enfin arreter de lui faire la guerre parce qu’elle et moi on était un peu dans le même cas. Mais on savait très bien elle comme moi que ça ne me changerais pas. Que ça la changerais pas.

- Okay attends moi.

Il y’ réfléchirait. C’était tout ce que je demandais. Je n’attendais pas une réponse immédiate de toute façon, et je me contentais de hocher la tête. En silence. Laissant la musique m’emplir quelque peu. C’était une façon comme une autre d’échapper à la vie. Ecouter la nature, le silence, le vent dans les branches, les canards barbotant dans le lac. Et j’esquissais presque un sourire. Minime. Peut être que juste pour ce soir les choses pouvaient changer.

Du moins j’essayais. De les faire changer. De manière très légère tout de même. C’était juste une invitation dans mon bureau. Les années précédentes, et depuis que j’enseignais, il n’était venu que quand il s’agissait de choses négatives. Laisser un message de ses parents ou autres choses du genre. Ce soir, je lui proposais de venir de manière amicale. Positive… Neutre du moins ? Et finalement à ma grande surprise il acceptait … ?

Mon regard du respirer l’incrédulité quelques secondes, mais je me reprenais assez vite; et je commençais à tourner les talons.

- Okay. Viens. Finalement peut être que je commence à avoir faim.

Un peu. Du moins c’était histoire de dire quelque chose. Parce que sur le coup je me sentais un peu… triste, un peu timide, comme une gamine que je n’avais pas cessée d’être. Mal ) l’aise. Derangée… ? Derangeante ? Je savais plus trop. Bah… Toujours était il que je commençais à marcher vers Poudlard. La nuit n’était pas encore fini, a vrai dire, elle commençait à peine.

Et dans tout ça elle avait pas fini de converser avec ses canards. Bah … C’était pas comme s’ils allaient s’envoler. Et puis si elle voulait que je parte elle me l’aurais dit je suppose. Et puis pour une fois j’avais accepté de venir dans son bureau de façon totalement neutre. C’était bien non ? Oh puis en fait je me moquais completement de ce qui était bien ou pas. Au contraire. Mais bon. Elle semblait surprise en tout cas. Peut etre qu’elle c’était attendu a ce que je la rejette comme habituellement. Mais fallait être réaliste. Si je la rejettais et que nos parents me rejettaient il ne me resterais plus grand monde.

« Attends moi » … Ouais j’avais longuement hésité a dire ça. Mais finalement j’avais réussi. C’était pas si dur que ça de tenter de renouer quelques liens avec ma sœur. Enfin … Allez savoir combien de temps ça durerait tout ça.

- Je te suis.

Et effectivement je la suivais. Avant d’ajouter :

- Et je savais bien que tu devais avoir faim.

C’était une façon comme une autre de tenter de faire la conversation non ? Tiens jme demandais bien ce que les autres pourraient dire s’ils me voyaient en compagnie de ma sœur comme ça.  Enfin si on nous appercevait. Peut etre qu’ils penseraient seulement qu’elle avait enfin décider de me punir pour manque de respect ou un truc du genre. On verrait bien. Je preferais qu’ils s’interrogent sur ça plutôt que du pourquoi je fuyais l’heure du repas dans la grande salle.

HJ Finish ici du coup 8D