(harmo&salem) + surrendering

Ce livre stupide n’était pas d’une grande aide, il présentait les vampires comme des créatures sanguinaires dotés de la capacité de se meta… Attendez, la capacité de se métamorphoser en loup ? Mais voila qui serait une bonne idée n’est ce pas ? Est ce que c’était vrai ? Est ce que je pouvais aider Aaron comme ça ? Bien entendu, le mieux a faire aurait été de connaitre un vampire, mais par chance je n’en avais pas dans mon cercle d’amis, pas que j’ai vraiment un cercle d’amis d’ailleurs mais ça, c’était bien une autre histoire n’est ce pas ? Quoi qu’il en soit, j’avais peut être trouvé un filon. J’allais l’exploiter en tout cas. Si Aaron réussissait à se transformer en loup, il pourrait chasser sans soucis dans la forêt interdite, et il ne se ferait pas repérer. Bien sur, c’était aussi mettre quelque chose de mortel dans les mains d’un psychopathe, mais n’était-ce pas déjà le cas de toute façon, d’autant plus qu’il… comment dire, il s’adoucissait, j’en étais sure.

Ainsi, on pouvait me trouver à la bibliothèque, dans un rayon, en train de contempler ce vieux livre, l’air ébahi, prenant des notes mentales. Pas que ma présence ici n’intéresse vraiment quelqu’un. C’était très bien comme ça. J’étais tranquille. Seule. Sans soucis, sans compagnie. Sans problèmes.

Du moins jusqu’a ce qu’une sorte de … Furie verte ? ne s’approche de moi, avec un pas à faire trembler la bibliothèque, me posant une simple question, pourquoi. Doucement, je levais les yeux de mon ouvrage, pour la fixer de haut en bas. Harmorica. Elle ne suivait pas mon cours, mais je tenais à connaitre tout de même la plupart des eleves de Poudlard, bien qu’elle n’ait pas grand chose d’interessant pour moi. C’était une Serpentard. Voila tout. Et elle trainait probablement avec Aaron, ou Kylian, je ne me rappelais plus vraiment le quel des deux ? Quoi qu’il en soit, rien ne justifiait son apparition soudaine dans ma sphère, et je la regardais avec incompréhension.

«  Tu as besoin de quelque chose ? » Ma voix était douce et sympathique, tandis que je la regardais, attendant qu’elle explique ce qu’elle avait voulu dire. Elle avait peut être besoin d’aide, ou quelque chose comme ça non ?

Je n’avais aucune idée de ce qu’Harmorica pouvait me vouloir, mais si elle avait besoin d’aide j’étais la. Après tout j’étais probablement la seule professeur disponible en ce lieux. Alors oui, si elle avait besoin d’un coup de main, ou d’un truc, et bien j’étais la. Je connaissais la bibliothèque comme ma poche aussi, alors si elle avait besoin peut être que… je ne sais pas, que je l’aide à trouver un livre, que je l’aide à je ne sais trop quoi. Et bien ce serait avec plaisir c’était un fait. Ainsi avec un sourire doux sur les lèvres j’attendais qu’elle s’explique. Elle ne semblait pas contente, quelqu’un lui aurait fait du mal, ou quelqu’un aurait… ?

Du coup je m’étais assise en face d’elle, entendu qu’elle avait l’air de vouloir que… je ne sais pas, que je l’écoute ? L’air de vouloir parler discrètement ou autre ? Et j’attendais. Mais je ne me serais pas attendue à ça. Au début je n’avais pas trop compris ce qu’elle voulait savoir. Et puis finalement ça s’éclairait. Une sang mêlé… qui se demandait comment on pouvait refuser les avantages d’être une sang pur. Une vrai petite serpentard, par la mentalité si ce n’était pas le sang… Un soupir s’échappa de mes douces lèvres alors que je me préparais à y répondre.

«  Je pense que tu parle de ce que tu ne sais pas. » Comment les gens pouvaient ils envier l’existence des sangs purs ? Comment des personnes pouvaient elles vouloir être traités comme … comme des rois ? Alors que les autres n’étaient que des moins que rien ? Comment pouvait on tenir à ce point à la culture du mal et du mépris ? A mettre des braises dans le feu de la haine. Ca me aiderait. Et j’offrais a Harmorica un sourire doux et un peu déçu peut être.

«  Et bien que je ne penses pas que ma vie privée te regarde, je vais te répondre. Penses tu vraiment qu’être née dans une famille de sang-pur, ce soit «  tout » ce à quoi l’on peut aspirer ? Ce n’est pas au gout de tout le monde d’être élevée dans une famille qui traite les autres comme des moins que rien tu sais. Enfin, c’est peut être un détail que certaines personnes ne sont pas prête à comprendre. Je fais ce qui me plait. N’est ce pas ainsi que doit marcher une vie ? Aimerais-tu suivre une voie qui ne te plait pas du tout, et te lever chaque jour en ayant honte du reflet dans ton miroir toi ? »

Cette conversation allait probablement dépasser les conversations professeurs - eleves. Mais ça ne me dérangeait pas. Peut être y verrait elle plus clair ? Peut être comprendrait elle. Ou peut être qu’a mon tour je comprendrais l’attrait que le sang pur pouvait avoir sur les autres.

Pauvre Harmorica. L’evocation de sa mère aurait presque pu me donner l’envie de la prendre dans mes bras pour… l’écouter plus profondément ? Oui. Mais j’avais comme l’impression que ça ne passerait pas. La jeune femme était brisée et ses mots de désespoirs me faisaient mal à l’ame. Jeune femme déchirée, mise à vif par les sociétés… Mon sourire restait doux pour elle. Sincère. Jamais moqueur, c’était une notion que je ne connaissais pas. Non, c’était un sourire agréable et rassurant… ? Du moins c’était ainsi que je le voyais.

Et je la comprenais alors qu’elle me parlait. Elle avait voulu fuir le monde des moldus dans l'espoir d'une vie meilleure… Ou du moins elle n’avait pas eu le choix. Elle s’était retrouvée catapultée à Poudlard, dans une maison ou les sangs mêlés étaient traités comme des moins que rien, il suffisait de voir la petite Amy… Si seulement à l’époque quelqu’un avait pu être la, l’aider ? Si le choixpeau avait pu faire un autre choix… ? Mais ça n’était pas le cas. Et elle était la. Elle avait du se battre pour en arriver ou elle était maintenant, et ça me faisait de la peine. Pas par pitié non, juste que je comprenais… Et si j’avais pu je lui aurais mon sang-pur, la notoriété de mon nom. Je n’en avais jamais été digne selon les gens de ma famille de toute façon… Finalement nous étions différences mais nous nous ressemblions un peu tout de même.

Mais voila, il y’avait ce fossé dans le monde des sorciers qui rendait les nés - moldus et les sangs mêlés détestables aux sangs purs, et le contraire parfois tout autant. C’etait un jeu d’envie, un jeu de fascination et de peur de l’inconnu…. Et la ? L’envie était toujours présente. Tant de fois avais-je rêvée de ne pas être Rembrandt. Tant de fois avait elle du rêver d’être née dans une famille comme la mienne…. Brisant un peu mon silence je lui parlais d’une voix douce.

« Tu sais que je comprends ce que tu as vécu. J’étais la fille Rembrandt au sang pur, qui finissait à Serdaigle, qui parlait bizarrement, qui appréciait les moldus et trainais avec n’importe qui. Quand j’ai choisi de partir explorer le monde moldu après Poudlard, j’ai entendu les rumeurs, j’ai entendu les mauvais mots de mes camarades; j’ai entendu beaucoup de choses, et ça m’a peut être endurci, mais ça n’a pas gaché la personne que j’étais réellement. A mon avis, tu ne dois pas te laisser emplir par la haine; par la violence mentale. Tu es quelqu’un de bien à l’intérieur, qui a vécu des mauvaises choses, et tu as ce que la plupart des sang-purs n’ont pas; l’expérience, l’esprit… Ton père est un moldu n’est ce pas ? N’est ce pas fabuleux d’être au croisement entre deux mots qui n’étaient jamais censés se rencontrer a la base… ? »

Je devenais philosophe à force de lire tous ces bouquins de psychologie humaine traditionnelle. Je ne me serais bien jamais cru capable de sortir pareil discours avoir d'être devenu professeur ici. Poudlard m'avait changé, ce contact si particulier avec les élèves, des histoires, des personnalités si différentes. On finit par relativiser ; par se dire qu'après tout le monde n'est pas si mauvais. Et si j'ai les moyens de le rendre meilleur pour une de mes élèves alors je ne dois pas m'en priver. Quand bien même cette dernière n'approuve pas mes choix personnelle, ni mon passé. Je passais ma main dans ses cheveux et lui souriait. J’avais envie de la rassurer, sans vraiment savoir pourquoi…. ni comment.

« N'y pense plus. Dis toi que tout ceci est un cadeau, une chance de prouver ce que tu vaux. Et souviens-toi toujours que ça n'est facile pour personne; même pour les gens qui gardent le sourire sans faillir. »

[HRP vacances finies amis repartis…. RP répondu D : ]

Être. Ce n’était jamais quelque chose de facile. Et si j’avais vécu beaucoup de choses pendant mon adolescence à Poudlard, et plus tard au sein de ma famille. Je m’étais battue. Ou plutôt j’avais fuis. Mais fuir c’était une bataille en soi et j’étais revenue à Poudlard, plus douce que jamais, prête à enseigner, prête à faire quelque chose qui me plaisait vraiment. Bien sur, il y’avait eu des pertes, il y’avait eu des souffrances. Ce pauvre Hans avait perdu sa fiancée… Et. Enfin ça n’avait pas d’importance. Parce que désormais je m’épanouissais. Tant pis pour le reste ? Il fallait faire quelques sacrifices parfois non ? Harmonica l’apprendrait. Et moi, j’étais prête à l’aider du mieux que je pouvais ?

Lui sourire, lui parler, lui montrer de la tendresse ce n’était pas mal déjà. Et je tentais de l’ecouter, comprennant bien ses mots. Elle ne voulait pas reculer. Elle avait fait son chemin en devenant le prédateur, et le chasseur. Elle avait fait son chemin en étant celle qui tapait plutôt qu’en étant celle que l’on tapait ? Et je l’ecoutais. J’attendais qu’elle ait finit. Et je reprenais doucement.

« Parfois il faut faire demi-tour pour trouver le bon chemin. » Elle ne voudrait pas entendre ça, je pouvais m’en douter. Mais c’était ainsi. Parfois, aller tout droit n’amenait rien. « Je ne te dis pas de tout abandonner. Mais réfléchis, il ne te reste qu’une année ici, est ce que tu veux vraiment la passer comme tout le reste de ta scolarité. En étant quelque chose que tu n’es pas ? Tu l’as dis toi même, tu ne retire rien à être ainsi, à part de la rancœur et des erreurs. Essaye d’être toi même. Affirme toi. Qu’est ce que tu as a perdre ? Les amis que tu as la, t’apprécient pour ce que tu n’es pas… Alors est ce que ce sont vraiment des amis ? N’y’a t’il rien qui te motiverait à ne plus être un mensonge ? »

J’essayais de lui parler calmement. Doucement. Et je n’essayais pas de la convaincre, j’essayais juste d’être la pour elle, et de lui tendre la main et l’épaule dont elle avait besoin.

« Est ce que tu veux que l’on aille continuer la conversation dans mon bureau ? Je te ferais un chocolat chaud ou quelque chose comme ça ? »

[ HRP ;; tu me pardonnera c’est un peu court Je clôture donc voila !! ]

Le malheur d’Harmorica me faisait mal, parce qu’il faisait écho a beaucoup de choses que j’avais vécue auparavant, et je me mordais la lèvre pour ne pas dire de phrases trop dépressives, trop mélancoliques. Non, je la laissais parler, agissant avec sagesse, et je ne la poussais pas, je ne la touchais pas. Je me fendais d’une simple réaction à sa tristesse.  «  Tu sais, c’est parfois dans la solitude, qu’on se retrouve finalement, et que l’on finit par accepter qui l’on est. Une fois que c’est les choses se reprennent d’elles même. » Ce n’était pas faux. J’avais eu moi même mon moment de solitude, pour finalement n’en être que mieux entourée. J’étais même entrain, peut être de récupérer mon frère. Peut être.

Quoi qu’il en soit… C’était son choix maintenant. Moi je ne la trahirais pas, et je n’insisterais pour rien. Elle était libre de sa vie. Et si elle refusait maintenant la proposition que je lui faisais, elle savait je le supposais que mon bureau serait toujours ouvert. Je lui souriais néanmoins.  «  C’est ton choix. N’oublie pas que mon bureau sera toujours ouvert si tu en ressens le besoin. » Puis tout se passa bien vite, elle m’attira contre elle et je refermais mes bras autour d’elle, maladroitement. Je n’étais pas vraiment… Douée avec les contacts humains, mais je savais rendre une étreinte tout de même.

Les mots se perdirent dans ma gorge, et elle ne me laissa pas vraiment le temps de réagir a ses remerciements, à sa déclaration ? Je souriais cependant un peu dans la bibliothèque, arrangeant mes cheveux et recuperant mes livres. Peut être, que je serais amenée à la revoir plus fréquemment. Une chose était sure, j’allais veiller sur elle, de loin, pour ne pas la genre.