*Escapade nocturne* - {Ezreal-Irélia}

Le jour commençait doucement à tomber, on voyait au loin le soleil descendre au niveau du lac, reflétant doucement ses rayons. Et le couvre-feu était déjà tombé. Mais qu'importait, je n'étais pas la reine des bêtises pour rien. Et ce n'était certainement pas la première fois que je faisais ce genre d'escapade nocturne, accompagnée ou non. Il se trouvait que là, j'étais en très bonne compagnie, puisque j'étais avec Ezreal. Avant la rentré, je n'aurais pas imaginé qu'un jour on se retrouve comme ça. Je n'avais pas lâché sa main, et je l'avais suivis, sans poser de question. En même temps on avait du faire attention à ce que personne ne nous ai remarqué en sortant. Je pense que si on avait du se faire remarquer par un prof, ou un préfet, on se serait déjà fait courser. Mais tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Du moins, pour le moment.

Même si je gardais mon sourire, j'avais certaines choses qui trottait dans la tête. Mais qui n'allait pas gâcher ce moment avec le jeune homme. Profiter de l'instant présent, moment privilégié avec lui, et je comptais bien en profiter. Pour l'heure, alors qu'on marchait un peu, je tournais la tête vers lui. Et tiens, j'étais tellement bien et contente, que je décidais juste de déposer un baiser sur sa joue. Parce qu'il fallait l'avouer, je ne savais pas trop ce qu'on était. Les sentiments étaient là, c'est tout ce que je savais. Pour le moment c'était suffisant. Je préférais voir comment ça irait au fil du temps. Un petit vent souffla, et je me félicitais d'avoir une veste cette fois ci. Je m'arrêtais près d'un arbre, et je relevais mon regard vers le sien.  

"- On se pose ici un peu ?"

Oui, j'avais juste envie de me poser, et de discuter. De tout de rien, de lui, de moi. Enfin pas trop de moi. Surtout de lui. Je ne savais que des choses superflues au final. Et c'était réciproque. Mais de mon côté c'était plus délicat.  

J'avais envie de sautiller. Vous savez genre gambader. Quand on marche et qu'on est content on saute en même temps. Mais si, un peu comme les chevaux, ou les enfants, c'est pareil. Mais je ne ferais pas ça, je n'étais pas ce genre de mec. Même si j'en avais envie et que j'étais très heureux, j'avais tout de même une image à respecter. Imaginez si quelqu'un me voyait. Autre qu'Irélia je veux dire, je ne ressentais pas vraiment de gêne de ce côté là bizarrement. J'avais l'impression d'être excité comme une puce mais il fallait que je me calme. Hé ho j'avais bu du café ou quoi ? Tiens je savais ce qui me calmerait. Je m'en roulerais un une fois posé quelque part. Je marchais main dans la main avec la fille qui m'aurait mis un high kick dans la tête si j'avais osé lui frôler la main il y a de ça un mois mais c'était justement ça qui me rendait tout frétillant. Je le suivis dans le parc où elle s'arrêta devant un arbre et proposa de se mettre ici. Je regardais aux alentours, par chance il ne faisait pas encore nuit et si jamais on voyait quelque de loin on pourrait toujours s'échapper en courant dans la forêt interdite... Ou pas. Mais j'veux dire au moins on ne serait pas surpris par une lumos d'une minute à l'autre. J’acquiesçais d'un signe de tête et m'asseyais dans l'herbe qui pour une fois était sèche. Tiens en parlant d'herbe, je sortis la petite pochette en cuir de la poche de mon pantalon et en sortis de quoi me rouler un joint. Je commençais à le rouler d'une main experte.

« Tu fumes ? »

Oui bah je ne savais pas j'avais pas beaucoup passé de soirée en sa compagnie même si d'après sa réputation j'aurais penché plutôt du côté du positif.

Je m'installais alors sur l'herbe sèche, en tailleur, juste à côté de lui. Il commençait à faire un peu sombre, mais je voyais encore clair, et heureusement. Parce que je pouvais le voir sortir cette pochette en cuir. Je haussais un sourcil, en observant d'un air curieux. Et j'avais compris rien qu'en regardant ce qu'il en sortait. Il était plein de surprise dis donc ! C'est qu'il faisait ça bien, mieux que moi quand je me roulais mes cigarettes à la cow-boy. Et quand il me demandait si moi je fumais, je hôchais la tête positivement. Bon c'était pas comme si je fumais tout les jours, ou que j'étais raid défoncée tout le temps. Non, c'était plus en soirées, les week-ends. Je savais être raisonnable par moment. Même si je n'en avais pas trop l'air.   

"- Quand l'occasion se présente, oui !"

Je n'allais pas le lui cacher, de toute façon, il était là, devant moi, à rouler ça. Ça me faisait d’ailleurs sourire. Les fois où je fumais ça finissais souvent de façon amusante. Il faut dire que ce soit ça, ou l'alcool, je ne tenais pas beaucoup. Et ça rendait les situations plus intéressante. Ou du moins très rigolote. J'avais tendance à perdre toute inhibition. M'enfin, on allait éviter là tout de suite.

"- Mais ça a tendance à me monter rapidement à la tête."

Je n'étais pas sûre que ce soit judicieux d'avoir ajouté cette petite phrase. Qui sait ce qui pouvait se passer après ? Pas qu'il se erve de ça après. Non,j 'étais un peu trop suspicieuse, fallait que je me détende un peu.